Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, deuxième chapitre. Avant l’avènement des bulles : les récits pour les enfants…
Cette série d’articles (1) a pour but de proposer une chronologie illustrée de la bande dessinée européenne, complétée par une bibliographie en langue française — tendant à l’exhaustivité — sur la période et les auteurs concernés : un recensement destiné à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire du 9e art européen. Malgré tout le soin que nous avons pu apporter à ce travail minutieux, nous avons peut-être omis tels ou tels ouvrages, œuvres et créateurs qui ont marqué leur époque : merci d’avance de nous signaler tout ce qui vous semble être un oubli ou une erreur de notre part.
Après avoir été une littérature en estampes ou une simple variante de la caricature, ce que l’on appelle aujourd’hui la bande dessinée (2) va principalement devenir, pendant la majeure partie du XXe siècle, un phénomène de presse. Elle se plie alors aux exigences des publications périodiques, proposant souvent des feuilletons découpés en épisodes sur plusieurs numéros, comme avant elle la littérature populaire.
Alors qu’aux États-Unis, le médium s’épanouit surtout dans la presse quotidienne, c’est dans le cadre des journaux illustrés pour la jeunesse qu’il accomplit sa destinée en Europe, en ce début des années 1900. S’adressant donc en priorité aux enfants, ce mode d’expression va évoluer sans cesse entre presse bourgeoise bien pensante et publications visant à distraire un public aux revenus et à l’éducation modestes.
En France, principalement, depuis le succès remporté par les histoires en images de Christophe dans Le Petit Français illustré d’Armand Colin, à la fin du siècle précédent, tous les éditeurs en place veulent leur hebdomadaire illustré. Après le St. Nicolas des éditions Delagrave (dès 1880) et le Mon journal chez Hachette (1881), la librairie Fayard fait paraître La Jeunesse illustrée en 1903 – puis Les Belles Images l’année suivante et Diabolo journal en 1907 —, Tallandier propose Le Jeudi de la jeunesse en 1904 et, la même année, le quotidien parisien Le Petit Journal crée Le Petit Journal illustré de la jeunesse (supplément hebdomadaire paraissant tous les dimanches)…
Le 2 février 1905 apparaît « Bécassine » dans une revue destinée aux fillettes (La Semaine de Suzette des éditions Gautier-Languereau).
Le 2 février 1905 apparaît « Bécassine » dans une revue destinée aux fillettes (La Semaine de Suzette des éditions Gautier-Languereau). À cette première héroïne récurrente française — petite bonne Bretonne au service d’une marquise —, les Offenstadt Frères (qui deviendront, à la fin de la Première Guerre mondiale, la Société parisienne d’édition ou SPE) vont opposer, en 1908, des personnages en rupture avec l’ordre établi : Les Pieds nickelés ; dans L’Épatant, l’un de leurs magazines réalisés pour une clientèle populaire
De la même façon, les Offenstadt vont aussi toucher la clientèle féminine avec leur périodique Fillette en 1909, où apparaît « L’Espiègle Lili », alors qu’ils publient, par ailleurs, Le Petit Illustré – suite de L’Illustré – depuis 1906 et vont créer La Vie de garnison (1909), L’Intrépide (1910), Le Cri-Cri (1911), La Croix d’honneur (1915) ou Le Pêle-Mêle (1924).
L’engouement éditorial pour les périodiques de divertissement juvénile touche tous les milieux : politiques, catholiques ou éducateurs ne sont pas épargnés, à l’instar de la Ligue ouvrière de protection de l’enfance avec Les Petits Bonshommes en 1911, la Maison de la Bonne Presse avec L’Écho du « Noël » en 1906 pour les garçons et Bernadette pour les filles en 1914 ou, dans le même esprit, les éditions de Montsouris avec Lisette en 1921.
Ce phénomène de publication des récits complets imagés en une, deux ou trois planches — la narration graphique de longue haleine se fait encore très rare — dans la presse illustrée pour enfants va alors se propager dans les pays voisins : en Espagne (avec En Patufet en 1904, Dominguin en 1915, TBO en 1917, Virolet en 1922), en Italie (Corriere dei Piccoli en 1908, Il Giornalino en 1924), en Belgique flamande (Het Mannekensblad et De Kindervriend en 1911, Zonneland en 1920) ou francophone (avec Cadet ou Petits Belges en 1920), en Grande-Bretagne (The Rainbow en 1914), au Portugal (ABC-zinho, en 1921)…
Encore très marqués par la production des images d’Épinal ou des Bilderbogens allemandes, la plupart des créateurs publiés dans toutes ces revues pour les jeunes lecteurs suivent une mise en page qui consiste encore à disposer leurs textes, de moins en moins descriptifs, sous les images.
Pourtant, la technique des balloons popularisée en Amérique à cette époque est bien connue et employée de longue date en Europe, notamment par les caricaturistes anglais du début du XIXe siècle : d’autant plus que, désormais, plusieurs strips américains y sont régulièrement traduits dans différents magazines.
À leur exemple, les premières bandes dessinées européennes à utiliser uniquement des dialogues ou onomatopées dans des bulles (ou des phylactères, si vous préférez !) sont « Fifi Céleri et son chien Quiqui » en France (publié, en 1904, dans L’Illustré national et dans ses nombreuses déclinaisons régionales), « Professori Itikaisen tutkimusretki » en Finlande (en 1911, chez WSOY), « Quim e Manecas » au Portugal (en 1915, dans O Século Cómico) ou « Pip, Squeak and Wilfred » en Angleterre (en 1919, dans le quotidien The Daily Mirror).
Finalement, pendant cette période, très peu d’histoires en images ne sont pas les hôtes des périodiques pour la jeunesse. Celles-ci se situent le plus souvent à la limite de ce que l’on considère aujourd’hui comme de la bande dessinée : que ce soient les suites d’images muettes publiées dans des revues satiriques (notamment en Grande-Bretagne), les livres illustrés pour enfants (comme ceux du Français Benjamin Rabier, et un peu plus tard de son compatriote Jean de Brunhoff avec le célèbre « Babar » qui, lui, relève plus nettement de la littérature enfantine) ou les romans sans paroles du graveur flamand Frans Masereel, dont la stricte narration graphique est quelquefois contestée.
Gilles RATIER
(1) Pour consulter les autres parties de ce dossier en constante évolution (ces articles ayant subi plusieurs modifications depuis leurs mises en ligne), cliquez ici Chapitre zéro. Avant Töpffer…, ici Premier chapitre, ici Troisième chapitre, ici Quatrième chapitre, ici Cinquième chapitre, ici Sixième chapitre et ici Sixième chapitre bibliographie.
(2) Ce n’est qu’à partir des années 1940 que l’on commence à parler de bande dessinée (uniquement dans des documents liés à l’édition) et cette appellation ne se répandra dans le public qu’à la fin de la décennie suivante.
BIBLIOGRAPHIE EN LANGUE FRANÇAISE (*)
- « Les Humoristes » par Francis Carco (Paul Ollendorff, 1921)
- « Les Périodiques français pour enfants » par Mathilde Leriche (Revue du livre, 1935)
- « Histoire de la littérature enfantine : de Ma mère l’Oye au Roi Babar » par Jean de Trigon (Hachette, 1950)
- « Tout sur la presse enfantine française » par Élisabeth Gérin (Bonne Presse, 1958)
- « Les Copains de votre enfance » par Jérôme Peignot (Denoël, 1963)
- « La Presse enfantine française » par Jacqueline Dubois & Raoul Dubois (Francs et Franches Camarades, 1957 ; rééd. Messeiller, 1964)
- « La Presse illustrée pour enfants et adolescents » par Théo Decaigny (ministère de l’Éducation nationale de Bruxelles, 1965)
- « Les Chefs-d’œuvre de la bande dessinée » par Jacques Sternberg, Michel Caen et Jacques Lob, sous la direction artistique de Pierre Chapelo (Planète, 1967)
- « La Dynastie des Offenstadt » par George Fronval (dans Phénix n° 3 et n° 4, 1967)
- « Histoire de la presse des jeunes et des journaux d’enfants : 1768-1988 » par Alain Fourment (Éole, 1987)
- « Dico Solo : 5 000 dessinateurs de presse et quelques supports, en France de Daumier à nos jours » par Solo & Catherine Saint-Martin (Té Arte, 1996 ; rééd. avec Jean-Marie Bertin chez Aedis, 2004)
- « Dictionnaire des illustrateurs : 1800-1965 » trois volumes par Marcus Osterwalder (Ides et Calendes, 2000)
- « L’Apothéose du roman d’aventures : José Moselli et la maison » par Jean-Louis Touchant (Encrage, 2001)
- « 30 héros de toujours : chefs-d’œuvre de la BD 1830-1930 » par Claude Moliterni (Presses de la cité, 2005)
- « Fictions et journaux pour la jeunesse au XXe siècle » par Raymond Perrin (L’Harmattan, 2009)
- « Les Presses enfantines chrétiennes au XXe siècle » sous la direction de Françoise Hache-Bissette et Thierry Crépin (Artois Presses Université, 2009)
- « Guerre et littérature de jeunesse (1913-1919) : analyse des dérives patriotiques dans les périodiques pour enfants » par Laurence Olivier-Messonnier (L’Harmattan, 2012)
- « Anthologie historique de la bande dessinée : préhistoire-XIXe.1930-1980 : tome 1 en 4 volumes » par Victor Cypowyj (édité par les auteurs, 2013).
- Les Trésors de la culture n° 6 : « BD, une histoire française et… belge ! » par Jean-François Miniac. (Oracom, 2018)
Sur les principales revues francophones d’Europe de la période 1900-1924
— American illustré : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19.
— Les Belles Images : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 18 à 20, Bédésup n° 26.
— Bernadette : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 30, n° 34.
— Le Bon Point amusant : Désiré 1re série n° 12.
— Le Bon Vivant 2ème série : Le Chasseur d’illustrés n° 4.
— Cadet : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 51.
— Le Cri-Cri : Le Chasseur d’illustrés n° 2.
— La Croix d’honneur : Le Chasseur d’illustrés n° 2.
— L’Écho du « Noël » : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 30.
— L’Épatant : Le Chasseur d’illustrés n° 4, n° 15, Club des Pieds nickelés n° 14, n° 17, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 101 à 104, Le Rocambole n° 52-53.
— L’Étoile noëliste : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 30, Papiers nickelés n° 43.
— Fillette : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 93, n° 94.
— Guignol : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 35, Désiré 1re série n° 27.
— L’Illustré : Le Chercheur de publication d’autrefois n° 3.
— L’Intrépide : Phénix n° 5, n° 7, Le Chasseur d’illustrés n° 20, RanTanPlan n° 6, Le Rocambole n° 34-35.
— Le Jeudi de la jeunesse : Giff Wiff n° 16, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 18, Désiré 1re série n° 4.
— La Jeunesse illustrée : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 18 à 20, n° 74.
— Lisette : La Vie du collectionneur n° 373.
— Le Petit Illustré : Le Chasseur d’illustrés n° 20.
— Nos loisirs : RanTanPlan n° 6, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 4.
— Petits Belges : RanTanPlan n° 11, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 63.
— Les Petits Bonshommes : « L’Histoire complète : 1901-1994 les journaux pour enfants de la mouvance communiste et leurs BD exceptionnelles » par Richard Medioni (Vaillant Collector, 2012), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 35, n° 40.
— Le Sanctuaire : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 30.
— La Semaine de Suzette : « Bleuette, poupée de La Semaine de Suzette » par Colette Merlen (Éditions de l’Amateur, 1992), « La Semaine de Suzette : histoires de filles » par Marie-Anne Couderc (Éd. du CNRS, 2005), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 15.
— Les Trois couleurs : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 12, n° 31.
— La Vie de garnison : Désiré 2e série n° 30.
Sur les principaux auteurs européens de la période 1900-1924
• Marcel Arnac [Marcel Fernand Louis Bodereau, dit] : Le Chercheur de publication d’autrefois n° 21, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 99, Papiers nickelés n° 19, n° 34, n° 56.
• Henry Mayo Bateman : « Mimodrames » introduction par Anthony Anderson (Actes Sud – L’An 2, 2012), Papiers nickelés n° 14.
• Rose Candide [Émile Tap, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 46, n° 73, n° 91, Zoo n° 50.
• Caumery [Jules Léon Maurice Languereau, dit] : « Bécassine œuvre littéraire » par Raymond Vitruve (La Pensée universelle, 1991), « Bécassine : hommage à une jeune héroïne de 90 ans » par Samy Odin (Musée de la poupée, 1995), « Bécassine inconnue » par Marie-Anne Couderc (CNRS, 2001), « Bécassine : une légende du siècle » par Bernard Lehembre (Gautier-Languereau, 2005 ; rééd. 2015), Magazine littéraire n° 25, Historia n° 552.
• Louis Forton : « Les Pieds nickelés et le comique de la destruction » par Francis Lacassin, postface à l’album « La Bande des Pieds nickelés » (Azur 1964), « Les Pieds nickelés » par Jean-Paul Tibéri (SEDLI, 1984 ; rééd. partielle Vents d’ouest, 1996), « Les Pieds nickelés à l’épreuve de la première guerre mondiale » par Emmanuel Poux (Institut d’études politiques de Paris, 1993), L’Avis des bulles n° 112, « Les Pieds nickelés de Forton » par Jean Tulard (Armand Colin, 2008), « Les Pieds nickelés et moi » par Jean-Paul Tibéri & René Pellos (Regards, 2008), « 100 ans : le meilleur de Pieds nickelés de René Pellos et Louis Forton » dossier de présentation par François Coupez (Vents d’ouest, 2008), « Les Pieds nickelés ont 100 ans » par François Coupez (Club des Pieds nickelés, 2008), « Louis Forton : l’histoire par la bande » par François Membre (De Varly, 2011), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 35, n° 113-114, Pilote/Charlie n° 39, Club des Pieds nickelés depuis le n° 1 (juin 1994), Pimpf mag n° 6, dBD 2e série n° 61, n° 76, Papiers nickelés n° 14, n° 41, Zoo n° 40.
• André Galland : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19, n° 75, n° 83, Désiré 1re série n° 2, Hop ! n° 46, Le Rocambole n° 7, Papiers nickelés n° 24, n° 42.
• René Giffey : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 36, n° 41, n° 101, Fascination : le musée secret de l’érotisme n° 26, Pilote/Charlie n° 11, Haga n° 20-21, Pulps n° 6, L’Âge d’or n° 30, Hop ! n° 65, n° 82, n° 131, n°160, n° 164, Charlie mensuel 1re série n° 69, L’Avis des bulles n° 3, Bananas n° 8, Papiers nickelés n° 71.
• G. Ri [Victor Joseph Louis Mousselet, dit] : « Dans l’Infini et autres histoires » postface par Julien Baudry et Roger Musnik (Éditions 2024/Éditions de la BnF, 2017), Le Chasseur d’illustrés n° 7, n° 9, Phénix n° 47, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19.
• Georges Ista : Le Dessableur n° 4.
• Jaboune (Jean-Marie Legrand, alias Jean Nohain, dit) : « Notre ami Jean Nohain » par Yvonne Germain (L’Harmattan, 1992 ; rééd. 2000), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 26, Haga n° 37, n° 45.
• Jordic [Georges Louis Pignon, dit] : « Jordic : un artiste à l’Île-aux-Moines avant 1914 » par Martine de la Ferrière (Blanc Silex, 2003), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 107, Papiers nickelés n° 24.
• Étienne Le Rallic : « Les Humoristes » par Francis Carco (Ollendorf, 1921), « Rétrospective Le Rallic » T2, 3 et 4 (Le Deuxième Souffle 1992), « Le Rallic » par Jean-Paul Tibéri (Le Taupinambour & Regards, 2016), Hop ! n° 25, n° 83, n° 133, n° 135, n° 137, n° 139, n° 141, n° 143, n° 160, n° 164, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 45, n° 88, Haga n° 20-21, n° 29, Le Chasseur d’illustrés n° 9, Fascination n° 8, L’Âge d’or n° 23.
• Pierre Mac Orlan [Pierre Dumarchey, dit] : « Pierre Mac Orlan : une étude » par Pierre Berger (Seghers, 1951), « Pierre Mac Orlan : sa vie, son temps » par Bernard Baritaud (Librairie Droz, 1992), « Pierre Mac Orlan : ombres et lumières » par Ilda Tomas (Universidad de Granada, 1995), « Le Petit Mac Orlan illustré » par Évelyne Baron (Musée des Pays de Seine-et-Marne, 1996), « Mac Orlan : l’aventurier immobile » par Jean-Claude Lamy (Albin Michel, 2002), « Mac Orlan » par Bernard Baritaud (Pardès, 2015), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 85, Roman 20-50 no 47.
• Frans Masereel : « Frans Masereel : une biographie » par Joris van Parys (Luc Pire/Labor Littérature, 2008), « Le Roman graphique : des origines aux années 1950 » par David A. Beronä (Éditions de La Martinière, 2009), « Gravures rebelles : 4 romans graphiques » dirigé par George A. Walker (L’échappée, 2010), « Frans Masereel : l’empreinte du monde » par Samuel Dégardin & Joris van Parys (Martin de Halleux, 2018), Les Cahiers de la BD (3ème série) n° 6.
• Attilio Mussino : Papiers nickelés n° 14, n° 69.
• A. Nadal : Désiré 1re série n° 4, n° 5.
• Raymond de la Nézière [Raymond Daviel de la Nézière, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 103, Papiers nickelés n° 68.
• O’Galop [Marius Joseph Rossillon, dit] : Papiers nickelés n° 59.
• Georges Omry [Georges Antonin Henri Mory, dit] : « À la recherche du merveilleux Georges Omry » par Herry Caouissin & Arlette Depierris (École Colbert, 1969), Le Chasseur d’illustrés n° 2, n° 3, n° 9, n° 10, Le Chercheur de publication d’autrefois n° 6, Phénix n° 12, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19, Zoo n° 28, Papiers nickelés n° 46.
• Émile Joseph Porphyre Pinchon : « J. P. Pinchon : 1871-1953 » par Christine Abelé (Amis du musée noyonnais 1988), « Bécassine œuvre littéraire » par Raymond Vitruve (La Pensée universelle, 1991), « Bécassine : hommage à une jeune héroïne de 90 ans » par Samy Odin (Musée de la poupée, 1995), « Bécassine inconnue » par Marie-Anne Couderc (CNRS, 2001), « Bécassine : une légende du siècle » par Bernard Lehembre (Gautier-Languereau, 2005 ; rééd. 2015), « J. P. Pinchon. Bécassine, Frimousset, Grassouillet, et les autres… » par Bernard Lehembre (Centre André François, 2016), Tintin actualité n° 250, Magazine littéraire n° 25, Historia n° 552, Haga n° 45, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 73, n° 75, Hop ! n° 73, Papiers nickelés n° 56, Le Rocambole n° 86/87.
• Benjamin Rabier : « Benjamin Rabier » par Christian Alberelli (Glénat, 1981), « Benjamin Rabier : l’homme qui fait rire les animaux » par François Robichon (Hoëbeke, 1993), « Benjamin Rabier illustré : catalogue de son œuvre » par Jeanine Manoury-Rabier (Tallandier, 2003), « Benjamin Rabier » par Olivier Calon (Tallandier, 2004), « Gédéon, La Vache qui rit » (Somogy 2009), Le Chasseur d’illustrés n° 15, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19, n° 29, Pilote/Charlie n° 18, Papiers nickelés n° 16, n° 21.
• George van Raemdonck : Le Dessableur n° 4.
• Jacqueline Rivière [Jeanne Joséphine Marie Spallarossa, dit] : « Bécassine œuvre littéraire » par Raymond Vitruve (La Pensée universelle, 1991), « Bécassine : hommage à une jeune héroïne de 90 ans » par Samy Odin (Musée de la poupée, 1995), « Bécassine inconnue » par Marie-Anne Couderc (CNRS, 2001), « Bécassine, une légende du siècle » par Bernard Lehembre (Gautier-Languereau, 2005, rééd. 2015), Magazine littéraire n° 25, Historia n° 552.
• Antonio Rubino : « Antonio Rubino : le maestro italien de la bande dessinée enfantine » sous la direction de Fabio Gadduci et Matteo Stefanelli (Actes Sud – L’An 2, 2009), Phénix n° 3, L’Avis des bulles n° 124.
• George Ernest Studdy : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 63.
• Raoul Thomen : « Thomen » par Jean-Paul Tibéri (CBEBD, 2006), Hop ! n° 81, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 92, Papiers nickelés n° 4, n° 12, n° 16, n° 43.
- Georges Tiret-Bognet : Papiers nickelés n°75.
- Mary Tourtel [Mary Caldwell, dit] : Les Cahiers de la BD (2e série) n° 9.
• Louis Tybalt [LouisThibault, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 78, BD Bulle n° 11
• Jo. Valle [François Joseph Valle, dit] : Le Chercheur de publication d’autrefois n° 5, n° 8.
• Louis Valvérane [Joseph Louis Marie Denis, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19.
• Frits Van den Berghe : « Frits van den Berghe : catalogue raisonné » par Émile Langui (Laconti, 1966), « Frits van den Berghe : l’homme et son œuvre » par Émile Langui (Fonds Mercator, 1968), « Frits van den Berghe : avec catalogue raisonné par Patrick Derom et Gilles Marquenie » par Piet Boyens (Pandora, 1999), 9e Art n° 9.
- Joaquín Xaudaró : Papiers nickelés n° 55.
• Ymer [Lucien Méry, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 19.
• Francis Édouard Zier : Haga n° 45.
Gilles RATIER
(*) Cette bibliographie reprend, complète, adapte et met à jour celle réalisée par Michel Denni et Gilles Ratier, publiée dans la dernière édition du « BDM : trésors de la bande dessinée 2017-2018 ».
CHRONOLOGIE DES PRINCIPALES BANDES DESSINÉES
PUBLIÉES EN EUROPE ENTRE 1900 et 1924
1900 : histoires en images par Georges Ista, édité chez Gordinne (Belgique).1900 : histoires muettes en images par Achille Lemot [Désiré-Achille Valentin, dit aussi Uzès ou Lilio], dans Le Pélerin (France).
1900 : histoires en images par Georges Tiret-Bognet, édité chez Quantin (France).
1900 : histoires en images par Joaquín Xaudaró, dans Blanco y Negro (Espagne).
1902 : « Mannen som gör vad somfaller honom in » par Oskar Andersson, dans Söndags-Nisse (Suède).
1902 : histoires muettes par Olaf Gulbransson, dans Simplicissimus (Norvège/Allemagne).
1903 : histoires en images par William Kerridge Haselden, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne).
1904 : « Tiger Tim and the Bruin Boys » par Julius Stafford Baker, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne).
1904 : « Lucky Lucas and Neglected Jim » par Tom Wilkinson, dans Comic Cuts (Grande-Bretagne).
1904 : histoires muettes en images par Raymond de la Nézière [Raymond Daviel de la Nézière, dit], dans Mon journal (France).
1904 : « Fifi Céleri et son chien Quiqui » par O’Galop [Marius Joseph Rossillon, dit], dans L’Illustré national (France).
1905 : « Bécassine » par Émile Joseph Porphyre Pinchon et Jacqueline Rivière [Jeanne Joséphine Marie Spallarossa, dit], dans La Semaine de Suzette (France).
1906 : « Dans l’infini » par G. Ri [Victor Joseph Louis Mousselet, dit], dans Les Belles Images (France).
1906 : « Ninette Patapon » par Jordic [Georges Louis Pignon, dit], dans Le Petit Journal illustré de la jeunesse (France).
1907 : histoires en images par Louis Tybalt [Louis Thibault, dit] dans American illustré (France).
1907 : « Séraphin Laricot » par Louis Forton, dans American illustré (France).
1907 : histoires en images par Benjamin Rabier, dans Histoire comique et naturelle des animaux (France).
1907 : histoires en images par Luc Leguey, dans La Jeunesse illustrée (France).
1907 : « La Maison de la rue Lepic » par Philippe Norwins, dans Le Petit Illustré amusant (France).
1908 : « Ensimmäinen Väkevämies » par Heino Aspelin, dans Tuulispää (Finlande).
1908 : « Les Années de service de Théodore Tiroflan » par Albert Lanmour [Albert Mourlan, dit], dans L’Épatant (France).
1908 : « Les Pieds nickelés » par Louis Forton, dans L’Épatant (France).
1908 : « Sam et Sap » par Rose Candide [Émile Tap, dit] et Georges Lecordier, dans St. Nicolas (France).
1908 : « Bilbobul » par Attilio Mussino, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1908 : histoires en images par Tomás Júlio Leal da Câmara, dans O Século supplemento humorístico (Portugal).
1908 : « Vida y milagros del hijo de Gedeón » par Joaquim Xaudaró, dans Blanco y negro (Espagne).
1909 : « L’Espiègle Lili » par Alexis Vallet et Jo. Valle [François Joseph Valle, dit], dans Fillette (France).
1909 : histoires en images par Georges Omry [Georges Antonin Henri Mory, dit], dans La Jeunesse illustrée (France).
1909 : histoires en images par A. Nadal, dans Le Bon Point amusant (France).
1910 : « Frip et Bob » par Pierre Mac Orlan [Pierre Dumarchey, dit], dans Almanach Nodot (France).
1910 : « Pino e Pina » par Antonio Rubino, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1910 : « Quadratino e nonna Geometria » par Antonio Rubino, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1911 : « Professori Itikaisen tutkimusretki » par Ilmari Vaino, édité chez WSOY (Finlande).
1911 : « Les Aventures mirobolantes de Claudius et Tétonbec au Pôle Nord » par E. Nicolson, dans L’Épatant (France).
1912 : « Fridolf Celinders liv och leverne » par Knut Stangenberg, dans Allt för Alla (Suède).
1912 : « Weary Willie and Tired Tim » par Percy Cocking, dans Illustrated Chips (Grande-Bretagne).
1912 : « Désopilantes Aventures de Trouille détective » par Marcel Arnac [Marcel Fernand Louis Bodereau, dit] et Jo. Valle [François Joseph Valle, dit], dans L’Épatant (France).
1913 : « Carafon, chien d’ivrogne » par P. Siva [dit aussi Georges Pavis] et Jo. Valle [François Joseph Valle, dit], dans L’Épatant (France).
1913 : histoires en images par Ymer [Lucien Méry, dit], dans Les Belles Images (France).
1914 : « Tiger Tim » par Herbert Foxwell, dans The Rainbow (Grande-Bretagne).
1915 : histoires muettes en images par Henry Mayo Bateman, dans Punch (Grande-Bretagne).
1915 : histoires muettes en images par William Heath Robinson, dans The Humorist (Grande-Bretagne).
1915 : « The Adventures of Teddy Tail » par Charles James Folkard, dans The Daily Mail (Grande-Bretagne).
1915 : « Charlie Chaplin » par Bertie Brown [Albert Thacker Brown, dit], dans Funny Wonder (Grande-Bretagne).
1915 : « Exploits sportifs et tordants d’Isidore Flapi, athlète complet » par Marcel Arnac [Marcel Fernand Louis Bodereau, dit], dans L’Épatant (France).
1915 : « Quim e Manecas » par Stuart de Carvalhais, dans O Século Cómico (Portugal).
1915 : histoires en images par Res [Ramón Espoy de Samà, dit], dans Dominguín (Espagne).
1915 : « Aventuras del Capitán Botalón » par Joan García Junceda, dans Dominguín (Espagne).
1915 : histoires en images par Apa [Feliu Elias Bracons, dit], dans Dominguín (Espagne).
1915 : histoires en images par Joan Llaverías, dans Dominguín (Espagne).
1916 : « Het Kladschrift van Jantje » par Frits Van den Berghe, dans De Amsterdammer (Pays-Bas).
1916 : « Le Cheval marin » par Louis Denis-Valvérane, dans Diabolo journal (France).
1916 : « L’Espiègle Lili » par André Galland et Jo. Valle [François Joseph Valle, dit], dans Fillette (France).
1916 : « Charlot » par C. Rojo, dans Charlot (Espagne).
1917 : « Janne Ankkanen » par Fogeli [Ola Fogelberg, dit] et Jalmari Finnen, dans Suomen Kuvalehti (Finlande).
1917 : « Bécassine » par Édouard François Zier et Caumery [Jules Léon Maurice Languereau, dit], dans La Semaine de Suzette (France).
1917 : « Signor Bonaventura » par Sto [Sergio Tofano, dit], dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1917 : histoires en images par Ricardo Opisso, dans TBO (Espagne).
1918 : histoires en images par Manuel Urda Marín, dans TBO (Espagne).
1919 : « Kaptein Grogg » par Victor Bergdahl, dans Kasper (Suède).
1919 : « Pip, Squeak and Wilfred » par Austin Bowen Payne et Bertram J. Lamb, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne).
1919 : « Przygody Szalonego Grzesia » par Kamil Mackiewicz et Stanisław Wasylewski, dans Szczutek (Pologne).
1920 : « Adamson » par Oscar Jacobsson, dans Söndags-Nisse (Suède).
1920 : « Rupert Bear » par Mary Tourtel [Mary Caldwell, dit] et Alfred Bestall, dans Daily Express (Grande-Bretagne).
1920 : « Rob the Rover » par Walter Booth, dans Puck (Grande-Bretagne).
1920 : « Frimousset » par Émile Joseph Porphyre Pinchon [et Jaboune pour les textes, à partir de 1923], dans L’Écho de Paris (France).
1920 : « As Fitas de Juca & Zeca » par Rocha Vieira, dans O Século (Portugal).
1920 : « Pirilau » par Cottinelli Telmo, dans ABC (Portugal).
1921 : « Jocke » par Petter Lindroth et Erik Palm, dans Allt för Alla (Suède).
1921 : « Pop » par John Millar Watt, dans Daily Sketch (Grande-Bretagne).
1921 : « Die Passion eines Menschen » par Frans Masereel, édité chez Kurt Wolff (Belgique).
1921 : « Charlot » par Raoul Thomen, dans Le Cri-Cri (France).
1921 : « L’Espiègle Lili » par René Giffey et Jo. Valle [François Joseph Valle, dit], édité chez Société parisienne d’édition (France).
1922 : « Peter og Ping » par P. Storm [Robert Storm Petersen, dit], dans BT (Danemark).
1922 : « Bonzo the Dog » par George Ernest Studdy, dans The Sketch (Grande-Bretagne).
1922 : « Bulletje en Bonestaak » par Georges Van Raemdonck et Adrianus Michiel de Jong, dans Het Volk (Pays-Bas).
1922 : Histoires coquines en images par Étienne Le Rallic, dans Le Sourire (France).
1922 : « As Proezas do Necas & Tonecas » par Rocha Vieira, dans O Século (Portugal).
1922 : « Virolet » par Gaietà Cornet, dans Virolet (Espagne).
1923 : « De Wonderlijke Reis van Tripje » par Henk Backer, dans Rotterdamsch Nieuwsblad (Pays-Bas).
1923 : « Gédéon » par Benjamin Rabier, édité chez Garnier (France).
1924 : « Fyrtarnet og Bivognen » par Carl Røgind, édité chez Standbergs bogstrykkeri (Danemark).
1924 : « Bibi Fricotin » par Louis Forton, dans Le Petit Illustré (France).
1924 : « Monerías » par Méndez Álvarez, dans TBO (Espagne).
Gilles RATIER
Merci aux excellents sites http://www.bd-nostalgie.org, http://fanzines.fr/historiqueperiodiques.html, https://www.lambiek.net, http://loicdauvillier.com, http://navarrobadia.blogspot.fr, http://www.pressibus.org, https://www.tebeosfera.com et http://www.topfferiana.fr, sur lesquels nous avons pu trouver nombre de reproductions qui nous ont permis d’illustrer dignement cet article. Mille mercis, enfin, à Patrick Gaumer, Vesa Kataisto, Kirsi Kinnunen et Catherine Ternaux pour leur aide à la recherche de certaines iconographies introuvables.
Vous pouvez aussi lire, sur BDzoom.com, nos différents dossiers sur L’Épatant d’avant-guerre (première série 1908-1937) : première partie, L’Épatant d’avant-guerre (première série 1908-1937) : deuxième partie, Du Louis Forton hors « Pieds nickelés » !, Fillette avant-guerre : 1909-1942 (première partie), Fillette avant-guerre : 1909-1942 (deuxième partie), Fillette avant-guerre : 1909-1942 (troisième et dernière partie), L’Intrépide, un hebdomadaire classique (première partie), Antonio Rubino, Charlot a cent ans !, Les Pieds nickelés ont 100 ans !, 2015 : l’année Bécassine, Bécassine : 110 ans et de l’inédit ! et Les femmes dans la bande dessinée européenne francophone….
Une fois de plus, les bras m’en tombent ! Un travail de dingue !
Bravo et mille mercis, ce site est vraiment la caverne d’Ali Baba !
Merci Pierre pour vos considérations ébahies !
On essaie toujours de faire au mieux sur ce site…
Bien cordialement
Gilles Ratier
Merci pour tout ce panorama ! Une petite précision, l’extrait de Bibi Fricotin n’est pas dû à Forton, mais à Callaud.
Oups ! Merci Clément de m’avoir signalé cette erreur (impardonnable !) : je corrige tout de suite !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Bonjour,
Pierre Nicolas Marcel Le Coutre a publié une bande dessinée sur Carlito au Brésil en juin 1921
http://agaqueretro.blogspot.com/2018/02/carlito-em-o-tico-tico-hq-de-m-le.html?showComment=1528716599605#c5197198512364573793
L’original, selon le commentaire de Leonardo de Sá a été publié en 1920 dans le magazine « Mon Journal »
https://books.google.pt/books?id=aExbDAAAQBAJ&pg=PA173#v=onepage&q&f=false
Senhores,
felizmente vejo que os franceses acordaram para a questão da história em quadrinhos europeia, principalmente a gaulesa ,em relação as demais, incluído principalmente, americana. Tenho 86 anos e publiquei no Brasil as primeiras HQ brasileiras, que por estarem em português continuam desconhecidas mundialmente.
As HQ francesas no inicio do século XX e até o final dos anos 20, são superiores as americanas no mesmo período, quer na ilustração acadêmica, quer no roteiro. O balão do Menino Amarelo foi só um episódio. Não melhorou a qualidade americana fixada na caricatura e na comicidade. « Comics » é o que elas foram literalmente até o advento da « adventure story » em 1934.