Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Pierre Le Goff : des revues de bande dessinée aux strips dans les quotidiens… (seconde partie)
Suite et fin du dossier consacré à Pierre Le Goff, dont les premiers dessins ont été publiés en 1950, dans l’hebdomadaire Zorro. Cette collaboration a marqué le début d’une longue carrière dans le monde de la bande dessinée pour un homme qui avoue, volontiers, ne jamais avoir trouvé plaisir à dessiner. Si parfois ses fonctions de syndicaliste ont fait de l’ombre au dessinateur, il laisse une œuvre importante et variée dont l’autodidacte qu’il est peut être fier. Pour lire la première partie de ce « Coin du patrimoine », cliquez ici : Pierre Le Goff : des revues de bande dessinée aux strips dans les quotidiens… (première partie).
Des strips par milliers
Au début des années 1960, Pierre Le Goff rencontre, grâce à madame Fonvielle-Alquier qui travaille pour Aventures et Voyages, son mari qui est journaliste à Libération : quotidien fondé par d’Astier de La Vigerie et financé par le PC. Il dessine en 1962 « Histoire de trois crimes » (scénario René Dazy et Fonvielle-Alquier) sous forme de bande verticale. Puis, il propose l’adaptation de « Moby Dick » d’Herman Melville dans une série de très beau strips avec les textes rédigés par Jacqueline Le Goff placés sous les images. Au total, 198 bandes publiées en 1962 et 1963 sous le copyright Pierre Brisson. Elles sont reprises par L’Union, Alger républicain, La Nouvelle République… grâce à l’agence Opera Mundi fondée avant-guerre par Paul Winkler qui lui en rachète les droits de distribution lors de son arrivée à l’agence, en 1964.
Dès son entrée, il s’attaque à la mise en images sous forme de bandes verticales réalisées au lavis de l’adaptation, par le Colonel Rémy, des aventures de Francis Coplan. Les romans cartonnent depuis 1953 aux éditions du Fleuve noir. Coplan, alias FX 18, est un ingénieur travaillant pour les services secrets français, traquant les espions aux quatre coins de la planète. La signature Paul Kenny dissimule les noms de deux romanciers belges : Jean Libert (1913-1995) et Gaston Van den Panhuyse (1913-1981).
Six longs métrages de 1957 à 1960, une version en bande dessinée aux éditions Aredit (45 numéros de la collection Comics pocket de 1969 à 1981), Coplan est à l’époque un héros incontournable. Afin de ne pas faire doublon avec Paris-Jour où il travaille encore, Gérald Gauthier (le secrétaire général d’Opera Mundi) lui demande de prendre un nouveau pseudonyme. Il propose Pol Greffière : anagramme de son nom.
En alternance avec « OSS 117 » dessiné par Pierre Degournay, puis Frédérik Lind (Walter Fahrer), 2 625 bandes des aventures de « Coplan » sont publiées de 1964 à 1980 dans Le Parisien libéré, reprises en province dans Le Maine libre, Nice matin, La Dernière Heure, Le Progrès, Libération Champagne… Un travail de dingue dont il confie à Guy Lehideux dans Hop ! : « J’ai travaillé pendant des dizaines d’années pour Opera Mundi avec un seul jour de repos : le 1er mai. Quand j’ai été très occupé avec le syndicat, des tas de collègues ont fait mes bandes à ma place : Di Marco, Marcello, Massard, Ribera… »
Tout en produisant sa bande quotidienne, il trouve encore le temps de signer quelques bandes horizontales : « Gens de la noce » d’après Georges Ohnet adapté en 141 bandes publiées par L’Aurore en 1966,
« Rouletabille » de 1969 à 1971 d’après Gaston Leroux dont il met en images « Le Mystère de la chambre jaune » (152 bandes) et « Le Parfum de la dame en noir » (163 bandes) pour La Marseillaise, La Voix du Nord, Le Républicain lorrain.
Enfin, en 1971/1972, il s’attaque à « Jean-Auguste Sutter » en 192 bandes verticales pour la série des « Destins hors-série » d’Anne et Serge Golon : l’une des plus longues séries produites par Opera Mundi, publiée en avant-première par Le Parisien libéré qui, à l’époque, flirte avec les 5 000 bandes.
En 1981, Georges Itain, successeur de Gérald Gauthier, lui propose de reprendre le strip quotidien muet du « Professeur Nimbus » créé en 1934 par André Daix. Il dessine l’ultime stripportant le n° 13 311 en 1991, après en avoir réalisé plus de 2 300. Entre-temps, Opera Mundi est devenu Agepresse.
Pierre Le Goff endosse avec talent le costume de dessinateur humoristique. Son « Nimbus » est publié dans La Voix du Nord, Le Progrès, Le Journal du Centre, La Meuse (en Belgique)… Les premiers strips sont signés J. Darthel, puis de son nom après la disparition d’Opera Mundi.
Si parfois des confrères lui donnent un coup de main, lui aussi leur vient en aide en cas de coups durs.
C’est le cas pour Henry Blanc (1) pour qui il dessine des strips de « San Antonio » en 1971, alors que ce dernier avait des problèmes de vue.
Il a aussi dépanné Angelo Di Marco (2) pour terminer « Janique Aimée ».
Pour en finir avec la presse, on lui doit « Le Roman de 36 » écrit par Jean Fréville dans l’Humanité en 1966 et « Un Shérif de trop » (scénario Georges Rieu [3]) dans L’Almanach de l’Humanité 1966.
Il est crédité dans Hop ! d’un récit de la série « Les Amours célèbres » pour France-Soir : « Médora la fille de lord Byron », une fois encore pour aider Charles Popineau malade. Il en aurait réalisé 24 bandes sur 32 publiées en décembre 1971 et janvier 1972, mais son nom ne figure pas au générique de cette histoire signée Yves Grosrichard et Charles Popineau. Enfin, il livre des illustrations de rubriques et de nouvelles pour Le Journal du dimanche de 1968 à 1973.
La presse, mais pas seulement
Tout en produisant sans interruption pour la presse quotidienne Pierre Le Goff trouve encore le temps de travailler pour d’autres supports tout au long des années 1960/1980.
Il réalise 24 récits complets authentiques en trois pages pour le bimensuel Francs-Jeux, du n° 362 (15/01/1961) au n° 468 (15/03/1966). Notons : « Pour le maillot jaune » (n° 362), « L’Or noir » (n° 394), « Fort Alamo » (n° 425), « Sur la piste » (n° 451), « Le Captif au bras bandé » (n° 468).
On le rencontre aussi dans Piloteà la fin des années 1960. On lui doit 13 récits complets le plus souvent liés aux célèbres « Pilotorama » : « Kidnappons le général » (n° 390 du 13/04/1967), « Commando secret » (n° 394 du 11/05/1967), « Audacieuse Évasion » (n° 460)… enfin « Les Pérégrinations de la monnaie » (n° 562 et 563 du 20/08/1970).
En 1972, il démarre une collaboration de dix ans avec le mensuel Amis Coop : le journal des coopératives scolaires. Il propose une trentaine de récits authentiques, de « Joyeux Noël » dans le n° 139 (décembre 1972) à « L’Ambassadeur magicien » dans le n° 246 (mai 1982). Notons « Spartacus » (n° 141 et 142), « L’Affaire Manet » (n° 159), « Garibaldi » (n° 214), « On a tué le roi » (n° 236)…
Après avoir racheté l’hebdomadaire Tintinaux éditions Dargaud en 1975, Paul Winkler nomme Pierre Le Goff au poste de journaliste non permanent, de janvier 1976 à juin 1978. Tout en participant au rédactionnel, il y publie une douzaine de récits complets aux thèmes historiques : « Sophie Rostopchine » (n° 31 du 13/04/1976), « Première sur l’Everest » (n° 60 du 02/11/1976),
« Noël insolite » avec Angelo Di Marco (n° 67 du 20/12/76). … et « Tokyo » (n° 108 et 109 du 11/10/1977).
En 1969, commence une longue collaboration avec Édi-Monde.
Il y travaille pour les divers magazines Disney de cet éditeur : Le Journal de Mickey, Picsou magazine, Winnie, Mickey poche, P’tit loup, Mickey parade…
Il réalise anonymement, jusqu’en 1990, des montages de titres, des couvertures, des jeux, des énigmes, des illustrations…
Notons que, dans l’ours du journal, il est mentionné sous le nom de J. Le Goff (« J » pour Jacqueline son épouse).
On lui doit aussi divers travaux pour Confidences (l’hebdomadaire féminin publié par Édi-Monde) : illustrations pour le roman « Cécile est morte » en 1979, de nouvelles et de la rubrique « C’est arrivé un jour » animée par Pierre Bellemare en 1980.
Fin de carrière
En 1975, E. Laurent, un petit éditeur lyonnais spécialisé dans les formats de poche, rachète les journaux publiés par Edi-Europ qui ne publie que du matériel étranger.
C’est avec le concours de Pierre Le Goff que la SEPP recrute une équipe de dessinateurs français, initiative très rare dans le petit monde des pockets.
Aux côtés de Pierre Frisano (4), Claude-Henri (5), Robert Bressy (6), François Corteggiani, Michel Motti, Walrus, Daniel Massard… Pierre Le Goff propose les aventures de Marc et Audrey dans les deux premiers numéros de Rex, au cours du dernier trimestre 1975.
Un dessinateur anonyme prend la suite.
On lui doit aussi deux histoires indépendantes dans Agent spécial, dont une reprise du « Spartacus » de Pilote publié dans le n° 65.
L’arrêt de ses collaborations avec Francs-Jeux et Tintin coïncide avec la parution de Télé junior lancé en septembre 1977 par l’homme d’affaires Franklin Loufrani.
Le principe est simple : proposer aux lecteurs des aventures inédites des héros de la télévision, sous forme de bandes dessinées.
En ces années où les jeunes découvrent les feuilletons télévisés, le succès est immédiat.
Une équipe de jeunes dessinateurs (Norbert Fersen, Erik Arnoux, Brice Goepfert, Roland Gremet…) cohabite avec de grands anciens, comme Pierre Le Goff, eux aussi victimes de l’érosion de lecteurs que connaît alors la presse BD classique : Gérald Forton (7), Pierre-Léon Dupuis, Jordom, Roland Garel (8), Pierre Frisano (4)…
Une bonne occasion pour Franklin Loufrani de se trouver à la tête d’une belle brochette de dessinateurs réalistes de qualité qu’il peut rémunérer chichement. Mensuel, bimensuel, hebdomadaire pour redevenir bimensuel, Télé junior connaît plusieurs formules selon l’humeur de son éditeur, mais aussi au fil de l’évolution des ventes. L’aventure se poursuit jusqu’au dépôt de bilan en février 1983 et la parution du n° 43 de la troisième série daté du mois de mars 1983.
Dès le premier numéro, Pierre Le Goff propose « Le Secret de Midas » : adaptation par Claire Godet, en une huitaine de pages, du célèbre « Chapeau melon et bottes de cuir ». Il en réalise six épisodes qui sont réunis dans un album de la collection Télé junior en 1980 avec une histoire inédite.
En décembre, dans le n° 4, « Prince noir », le magnifique étalon du docteur James Gordon et de ses enfants Kévin et Jenny, arrive à son tour adapté par Guy Hempay. Cinq épisodes sont proposés jusqu’au n° 10 et un album est publié en 1979 avec deux épisodes inédits.
Dès le n° 5 (janvier 1978), le premier épisode des « Brigades du Tigre » débarque : adaptation, par Guy Hempay, de la série française à succès produite par Télécip. Trois épisodes seulement sont présentés dans le magazine, mais l’album paru en 1979 dans la collection Télé junioroffre en complément trois histoires inédites.
Notons que le n° 5 propose aussi trois récits dessinés par Pierre Le Goff. Steve Austin de la série « L’Homme qui valait 3 milliards de dollars » arrive dans le n° 9 (juin 1978). Les histoires sont signées Bodis, Sacha (Sacha Broussine), Henri-Pierre Tabet… C’est la série la plus longue animée pour ce journal par Pierre Le Goff. Elle compte 24 épisodes complets et trois récits à suivre. Elle prend fin dans le n° 13 (06/01/1981) de la seconde série de Télé junior. Deux albums, datés 1979 et 1980, reprennent quelques épisodes.
Enfin, dans le n° 17 de la série hebdomadaire (03/02/1981), commence « Matt et Jenny » : feuilleton TV canadien adapté par Sacha en six épisodes de huit pages. Le dernier, proposé dans le n° 22 (16/03/1982), est l’ultime récit réalisé par Pierre Le Goff pour Télé junior. Un album édité par Hachette réunit ces histoires en 1981 sous le titre « Seuls dans le Nouveau Monde », suivi par un second qui publie une longue histoire inédite : « Entre les mains du destin ».
À noter que certains de ces récits sont réédités dans diverses revues souvent éphémères lancées par Franklin Loufrani : Télé junior géant, Almanach Télé junior… et même repris dans les derniers numéros de Télé junior.
Pierre Le Goff est lui aussi un spécialiste du replacement de ses travaux, parfois légèrement modifiés par ses soins. C’est ainsi qu’il reprend des histoires parues dans Tintin et Amis Coop dans Balades : mensuel lancé en mars 1981 par Claire Godet aux éditions de Lavaud Blanche.
Faute de moyens, le journal cesse de paraître au n° 13 (avril 1983).
En 1976, il assume une collaboration avec les revues de l’extrême droite : « J’ai travaillé pour Minute dès 1976. Le journal avait proposé à un copain du syndicat d’y travailler, mais il n’a pas osé le faire. Moi, je n’en avais rien à foutre… Politiquement, j’ai mes idées, mais je n’ai jamais voté de ma vie et j’aurai travaillé n’importe où. », confie-t-il dans Hop !.
Sa première illustration sur l’actualité réalisée au lavis pour Minute concerne l’assassinat du PDG du Crédit lyonnais. Cette collaboration se poursuit jusqu’en 1981.
En 1994, Alain Sanders, responsable du très droitier et catholique Présent, lui demande des bandes dessinées pour Présent jeunesse : le supplément pour les jeunes de l’hebdomadaire.
La plupart des pages proposées sont des reprises, parfois remontées, de récits parus dans Francs-Jeux, Tintin, Pilote, Amis Coop… sans oublier des strips de « Nimbus ». Cette participation prend fin dans le n° 4104 (10/06/1998), avec la disparition du supplément jeunesse de Présent.
Pierre Le Goff se retire en 1992 à l’âge de 60 ans et poursuit, aujourd’hui encore, une retraite paisible.
Pierre Le Goff syndicaliste
Parler de Pierre Le Goff sans évoquer son long combat au sein du monde syndical est impossible, tant son implication est grande et passionnée.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les personnes qui travaillaient pour la presse devaient obtenir une carte de presse, afin de bénéficier des droits sociaux.
Refusée aux dessinateurs, ces derniers devaient régler eux-mêmes leurs cotisations sociales, et nombreux étaient ceux qui ne le faisaient pas.
Dès son entrée dans la profession, Pierre Le Goff adhère au syndicat des dessinateurs de presse enfantine : créé en 1935, il est composé après-guerre d’une poignée d’auteurs où figurent Robert Dansler (9), André Galland, Robert Rigot, Raymond Poïvet (10), Lucien Nortier…
Il devient secrétaire adjoint en 1968, puis secrétaire général, enfin président. Indépendant (mais classé à droite par certains), ce syndicat comptera plus de 150 membres.
Pierre Le Goff, toujours efficacement secondé par son épouse, se bat surtout sur le plan fiscal, afin de faire reconnaître les dessinateurs comme des salariés, et non comme des travailleurs indépendants. Le Syndicat Le Goff, mais aussi celui de son concurrent Roland Garel proche de la CFDT, multiplient les procès, viennent en aide aux dessinateurs, finissent par obtenir la carte de presse pour les auteurs en tant que travailleurs salariés à domicile. Le Goff, lui-même, obtient sa carte de presse en 1970. À la suite de dissensions internes, il abandonne ses fonctions dans les années 1980. Depuis, la plupart des avantages obtenus ont fini par disparaître avec la lente agonie de la presse BD.
Étonnante carrière que celle de cet autodidacte au caractère bien trempé qui, sans héros récurrents (à part « Coplan » et « Nimbus »), s’est imposé au sein d’une profession qui ne le passionnait pas.
« Pour ce qui est d’être frustrant, moi je n’ai jamais été frustré par quoique ce soit, sinon par le côté un peu lamentable de ce métier sur le plan financier. La plus grande frustration vient de là. Pour le reste, je n’ai aucune âme d’artiste. Si demain on me proposait de vendre des préservatifs, et que j’en gagne ma vie, je laisserais tomber les “petits miquets” » confie-t-il à Alain Beyrand dans le n° 3 des Cahiers Pressibus en avril 1993.
Outre ce numéro des Cahiers Pressibus, Bananas n° 10 (février 2018) et Hop ! n° 153 (mars 2017) ont consacré de passionnants dossiers à Pierre Le Goff.
Pour notre part nous espérons vous avoir fait découvrir un réel talent de la bande dessinée d’après-guerre.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER
(1) Voir Décès du dessinateur Henry Blanc….
(2) Voir Angelo Di Marco : disparition du roi des reporters-dessinateurs !.
(3) Voir Disparition de Georges Rieu : concepteur de Pif gadget….
(4) Voir Hommage à Pierre Frisano….
(5) Voir Claude-Henri Juillard : l’élégance du trait… (première partie) et Claude-Henri Juillard : l’élégance du trait… (deuxième et dernière partie).
(6) Voir Disparition du roi des strips : Robert Bressy !.
(7) Voir Gérald Forton.
(8) Voir Roland Garel : disparition d’un homme exemplaire….
(9) Voir Robert Dansler dit Bob Dan. : l’âge d’or des récits complets….
(10) Voir Raymond Poïvet (1re partie) et Raymond Poïvet (2e partie).
Pour que l’anagramme fonctionne, il faut écrire Pol Greffière et non Paul Greffière (comme d’ailleurs on le voit en illustration).
Merci Bernard !
Je corrige…
Amitiés
Gilles