Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Histoire et analyses du 9e art : quelques nouveaux essais indispensables !
Nous n’avons de cesse, dans nos divers « Coins du patrimoine », de présenter des dossiers sur des auteurs souvent oubliés ou d’insister sur des aspects méconnus des grandes vedettes de la bande dessinée, essayant d’agrémenter le tout avec des anecdotes rares et d’asséner faits et dates que ne pourront pas contester les spécialistes ; sauf erreur toujours possible de notre part ou de celle de nos diverses sources, quand nous n’avons pas pu vérifier les informations document en main. Pour nous aider dans notre tâche, il y a, heureusement, toujours de nouveaux ouvrages qui apparaissent sur le marché, lesquels vont améliorer notre savoir et nous passionner avec des sujets encore mal défrichés : il faut donc soutenir vivement la démarche de leurs auteurs et éditeurs qui sont, pour la plupart, comme nous, des vrais passionnés de bandes dessinées, avant tout !(1)
Ainsi, il ne faut pas rater « L’Aventure des Héroïc-Albums » de Thierry Martens ! Bien que sorti officiellement en décembre 2011, à la librairie L’Âge d’or, les éditions du même nom n’ont fait diffuser cet extraordinaire ouvrage historique, en France, que tout récemment ! Deux cent soixante-quatre pages remarquablement illustrées par des documents inouïs où celui qui signait Monsieur Archive dans Spirou a détaillé, année après année, le contenu et l’évolution de cette revue belge d’autrefois. Créé en 1944 par Fernand Cheneval, cet hebdomadaire a disparu en 1956, après avoir subi la forte concurrence de Tintin et de Spirou, la censure française, des changements de propriétaires et des défections d’actionnaires. L’incroyable parcours de Cheneval (également dessinateur et scénariste, notamment des séries « Attila » et « Akkor ») a permis, entre autres, la découverte ou la confirmation du talent de grands noms à l’instar de Maurice Tillieux (avec « Bob Bang » et « Félix »), Albert Weinberg (avec « Luc Condor »), Fred Funcken (avec « Tommy Tuller » et « Big Travler »), Fernand Dineur (avec la reprise de ses « Tif et Tondu »), Marcel Moniquet (avec « Jean des Flandres » et « Aviorix »), Tibet (avec « Dave O’ Flynn »), François Craenhals (avec « Karan »), Greg (avec « Le Chat »), Jidéhem (avec « Ginger ») et bien d’autres encore, certes moins connus, comme Christo ou Pierre Leika alias Kosc Fesco… : tout un pan de l’histoire de la bande dessinée belge très peu connu, même des amateurs, que l’érudit historien et ancien rédacteur en chef de Spirou a fort bien mis en valeur pour que l’on n’oublie pas le travail de ces pionniers et que l’on ne raconte pas n’importe quoi dans les articles, préfaces, dossiers ou même ouvrages qui se disent de référence sur le 9e art ! Un livre plus qu’indispensable, en sorte de testament, puisque Thierry Martens, personnalité entière et souvent controversée – il ne laissait personne indifférent -, nous a quittés le 27 juin 2011.Autre remarquable travail dont nous n’avions pas encore (honte à nous) fait écho, c’est l’exhumation des « Minodrames » du Britannique Henry Mayo Bateman (1887-1970) aux éditions Actes Sud – l’An 2 : quatre-vingt-treize planches de reprises de « strips cartoon » muets, pantomimes pimentées d’une touche d’absurde, dus à un maître de l’histoire sans paroles, par ailleurs grand admirateur de son contemporain le Français Caran d’Ache.
H. M. Bateman, est considéré, dans son pays d’origine, comme l’un des dessinateurs humoristiques les plus inventifs du siècle dernier : et c’est, en effet, évident à la lecture de ses petits sketches muets où il croque, avec beaucoup d’esprit, la société anglaise de l’époque. Cependant, comme ce dessinateur humoristique est complètement méconnu dans nos contrées, il aura fallu bien du courage et de l’énergie à l’éditeur Thierry Groensteen (qui se fend, par ailleurs, d’une postface érudite de quatre pages) pour éditer cette mémorable anthologie, accompagnée d’un imposant dossier d’introduction bilingue de dix-sept pages écrit par le spécialiste Anthony Anderson. Hé oui, on imagine aisément que ce genre de rééditions datant de plus d’un siècle ne va pas exciter les foules et que ce n’est donc pas le nombre de clients potentiels intéressés qui va permettre de faire la fortune de l’éditeur ! Dans ses conditions, faire passer sa passion avant de penser bénéfices, est d’autant plus remarquable !
On pourrait dire la même chose des éditions De Varly qui font, eux-aussi, et avec peut-être encore moins de moyens, la promotion de la lecture pour tous avec, pour but premier, la protection du patrimoine. À l’initiative de Georges Fernandes (du site bdtresor.net), principal responsable de cette petite structure (voir http://www.devarly.net/), et de la fille de l’auteur (la chanteuse et comédienne Béatrice Arnac qui signe ici un avant-propos-hommage à son père) nous pouvons enfin déguster, et apprécier à sa juste valeur, l’un des premiers romans graphiques français : « Mémoires de Monsieur Coupandouille : 1859-1931 » dû à Marcel Arnac, de son vrai nom Marcel Fernand Louis Bodereau : écrivain, illustrateur, humoriste et, donc, précurseur de l’une des formes du 9e art. Certes clairement daté, ce roman animé (comme il en est fait mention sur la couverture) est pourtant un document essentiel et peut même encore faire polémique car, comme le dit avec raison Yves Frémion (humoriste et essayiste bien connu) dans sa fort bien venue postface : « Quant au fond, les libres mÅ“urs des « années folles » y sont étalées avec une jubilation libertaire et libertine qui réjouira ceux que les culs-serrés des années 2000 exaspèrent. ».
Ces mêmes éditions proposent, également, quelques essais très documentés sur des sujets improbables, à l’instar de celui que consacre François Membre à la bande dessinée de science-fiction néerlandaise « Pilote Tempête » (« Piloot Storm », dans son pays d’origine), aventures extraordinaires d’un héros blond aux yeux bleus, archétype du défenseur des idéaux de liberté dans la période d’après-guerre, créées par le dessinateur hollandais J. Henk Sprenger, en 1947. D’après l’auteur de cet opus, qui détaille, exemples à l’appui, la richesse créative et la qualité d’illustration de la série, cette dernière (traduite en France dans de nombreux quotidiens et dans les fascicules Spoutnik des éditions Artima) aurait démarré sous le nom de « Eagle Stork » dans l’hebdomadaire Tom Puss ; le récit traitant alors de l’aviation militaire et mettant en scène un pilote nommé Arend Stork qui va vite devenir Arend Storm et évoluer dans un monde d’anticipation : voilà tout à fait le genre de détail complètement inconnu des meilleurs spécialistes et qui font le principal intérêt de ce genre de travaux à soutenir, affaires cessantes !
Le terrain d’investigation de la revue Hop ! de l’infatigable Louis Cance est beaucoup plus large mais, là encore, seule une poignée de lecteurs s’enthousiasme pour son travail de bénédictin, et c’est bien dommage ! Le dernier numéro (le n°134 de juin) est en grande partie consacré, bibliographie exhaustive à l’appui, à la carrière étonnante du fabuleux créateur italien Gino D’Antonio, dont on ne connaît en France, principalement, que son « Histoire de l’Ouest » récemment rééditée par les éditions Clair de lune (le tome 3 étant annoncé pour le 4 octobre prochain) ; voir « L’Histoire de l’Ouest » T1 et T2 par Gino D’Antonio, Renzo Calegari, Renato Polese…. Outre de nombreux scoop sur le 9e art que l’on ne trouve que là , cette revue trimestrielle contient aussi une étude sur le magazine Whisky & Gogo de la Sagedition et une rubrique nécrologique des plus complète où la carrière des récents disparus (John Severin, Bertrand Charlas, Jerry Robinson, Jean Giraud alias Moebius, Francesco Gamba, Eddy Paape, André Gaudelette dit André Joy, Eduardo Barreto, Joe Simon, Vicar, John Celardo, Ernie Chan, Antonio Segura, Enio, Mick Anglo, Tony De Zuniga, Carlo Peroni, Fran Matera et bien d’autres) est passée au crible : l’Oncle Louis et ses collaborateurs égrainant, au peigne fin, le moindre détail précieux aux amateurs ; et ceci, inlassablement, depuis bientôt quarante ans, le n°1 étant paru en décembre 1973 !
Le travail du mensuel critique de la bande dessinée L’Avis des Bulles n’est pas moins digne d’éloges ! Sous la houlette du Bordelais Denis Plagne, une vingtaine de chroniqueurs spécialisés dissèquent toutes les parutions bédesques du mois qui vient de s’écouler, distribuant ses bons et mauvais points.
Signalons aussi que, depuis le n°151 de juin 2012, cette revue fort appréciée des bibliothécaires a changé de format (passant de A4 à B5), a renouvelé agréablement sa maquette et est, désormais, tout en couleurs.
Le double n°152-153, qui vient de paraître, met en avant bien des albums que votre site favori (bdzoom.com, bien sûr) aurait, lui-aussi, volontiers soutenus : c’est un critère comme un autre !
On ne peut aussi qu’être admiratif devant l’énumération et l’analyse de la totalité des albums de bandes dessinées réalisés par des auteurs africains et publiés en France et en Belgique, au cours des vingt-cinq dernières années, que viennent de publier les éditions L’Harmattan. Ce répertoire analytique, intitulé « Quand la BD d’Afrique s’invite en Europe », a été écrit par Christophe Cassiau-Haurie, grand spécialiste du sujet (et collaborateur occasionnel de notre site).
Il contient plus de cinquante notices bio-bibliographiques d’auteurs africains issus de quinze pays du continent africain (Afrique du Sud, Algérie, Bénin, Congo, Côte d’Ivoire, RDC, Togo…) et une centaine de résumés d’albums. Car, depuis le début des années 1970, les auteurs africains de bande dessinée n’ont cessé de publier dans l’espace francophone européen et cet ouvrage revient, fort à propos, sur ces quarante années d’histoire souvent négligées par les fins connaisseurs du sujet.
Profitons-en pour signaler qu’un autre de nos collaborateurs, le distingué pédagogue Didier Quella-Guyot (également scénariste talentueux à ses heures, voir « Papeete, 1914 » T1 (« Rouge Tahiti ») par Sébastien Morice et Didier Quella-Guyot) va bientôt sortir, en septembre, un sympathique abécédaire ludique et très illustré : « Hergé, mots et jeux de mots », chez l’à part éditions : un ouvrage sur le vocabulaire que le créateur de « Tintin » a utilisé dans ses œuvres ; synthèse qui ne se limite pas seulement au comique verbal et qui nous ouvre les portes de son exceptionnel langage.
Notre spécialiste des « BD voyages » a été aussi professeur de lettres et dirige la collection La BD de case en classe du CRDP Poitou-Charentes. Il est même, depuis 1990, formateur dans le domaine de la bande dessinée et anime de nombreux stages pour les enseignants. Il connaît donc très bien le problème de ce médium qui, bien que reconnu officiellement par les hautes autorités éducatives, peine cependant à trouver sa place dans les pratiques de classe, par faute de théorisation didactique. Or, un volumineux livre (de plus de quatre cents pages), « Bande dessinée et enseignement des humanités » publié aux éditions Ellug, sous la direction de Nicolas Rouvière (maître de conférences en littérature à l’IUFM de Grenoble), tente d’apporter des réponses aux questions que se posent les pédagogues : intéressant, mais souvent un peu abscons ! Ah, ces universitaires, ils ont toujours le mot inutile pour nous obliger à utiliser un dictionnaire (rires) !!!
Si Jean-Marc Pontier est aussi enseignant, il se définit surtout comme artiste plasticien bédéiste (c’est du moins comme cela qu’il se présente sur son blog www.jeanmarcpontier.info/) ; ce qui ne l’empêche pas de bien savoir manier la langue française, utilisant, lui-aussi, dans ses écrits et analyses d’œuvres de bandes dessinées, un vocabulaire plutôt recherché. Après nous avoir gratifiés d’un passionnant « Lectures de David B », il récidive, chez le même éditeur (P.L.G), avec une monographie très complète consacrée à un autre acteur majeur de la bande dessinée contemporaine : Nicolas de Crécy. Avec ces « Périodes graphiques », ce responsable de deux recueils de nouvelles graphiques (« Pièces obliques » et « Nouvelles penchées » parus aux éditions des Enfants Rouges) nous propose une approche réfléchie et argumentée du parcours de l’auteur baroque de « Foligatto », du « Bibendum céleste », de « Prosopopus » ou de « Léon La Came ».
Encore un ouvrage à ne pas négliger, d’autant plus que les monographies de dessinateurs ou de scénaristes BD sont de plus en plus rares ; au mieux nous annonce-t-on, pour septembre, les rééditions revues et réactualisées des entretiens de Jean Giraud/Moebius avec Numa Sadoul et ceux d’Hugo Pratt avec Dominique Petitfaux (« Docteur Moebius et Mister Gir » et « De l’autre côté de Corto », le tout chez Casterman) et, pour octobre, un beau recueil des dessins et bandes dessinées d’Albert Uderzo réalisés entre 1941 et 1951 (chez Hors Collection, présentation de Philippe Cauvin et Alain Duchêne), une biographie de François Bourgeon par Christian Lejalé chez Imagine & Co et une autre sur Marc Wasterlain chez Mosquito. Enfin, à l’occasion des trente-cinq ans de la disparition du célèbre scénariste d’« Astérix », de « Lucky Luke », d’« Iznogoud » et du « Petit Nicolas », les éditions Imav prévoient un « René Goscinny : mille et un visages » présenté par José-Louis Bocquet ; mais ce sera, surtout, un recueil de quatre cent soixante portraits ou caricatures du mythique rédacteur en chef de Pilote réalisés par les plus grandes signatures du 9e art, complétés par une histoire que Goscinny avait scénarisé pour Uderzo, en 1957, et qui n’avait jamais été encore compilée en album : « Luc Junior et les Martiens » ! On vous reparlera de tout ça bientôt…
Gilles RATIER
(1) Pour briller dans les salons où l’on cause intelligemment BD, n’hésitez pas à vous procurer aussi les nombreux autres ouvrages que nous vous avons conseillés, ces dernières années, dans les articles suivants : Encore des revues Indispensable(s) à tout véritable amateur du 9e art !, 1001 BD qu’il faut avoir lues dans sa vie, Ouvrages de référence de fin d’année, Les ouvrages de référence BD du moment !, Les nouveaux ouvrages de référence BD en ce début 2011, « Les Clés de la bande Dessinée » T3 par Will Eisner, Nouveaux ouvrages et revues de référence, Ouvrages de référence du début 2010, « Naissances de la Bande Dessinée » par Thierry Smolderen, De quelques ouvrages indispensables sur le 9e art !, « La Bande dessinée, mode d’emploi » par Thierry Groensteen et Plus de lectures spécial essais.
- « L’Aventure des Héroïc-Albums » par Thierry Martens
Éditions L’Âge d’or (70 €) – ISBN : 978-2-930556-08-6
- « Minodrames » par Henry Mayo Bateman
Éditions Actes Sud – l’An 2 (22,5 €) – ISBN : 978-2-3300-0506-1
- « Mémoires de Monsieur Coupandouille : 1859-1931 » par Marcel Arnac
Éditions De Varly (20 €) – ISBN : 978-2-8228-0011-2
- « Pilote Tempête » par François Membre
Éditions De Varly (20 €) – ISBN : 978-2-8228-0004-4
- Hop ! n°134, chez Louis Cance, 56 boulevard Lintilhac, 15000 Aurillac (7,60 €)
- L’Avis des Bulles n°151 et n°152-153, BP 8001, 33037 Bordeaux Cedex (11 €)
 - « Quand la BD d’Afrique s’invite en Europe » par Christophe Cassiau-Haurie
Éditions L’Harmattan (17,50 €) – ISBN : 978-2-296-96604-8
- « Hergé, mots et jeux de mots » par Didier Quella-Guyot
l’à part Éditions (25 €)
- « Bande dessinée et enseignement des humanités » sous la direction de Nicolas Rouvière
Éditions Ellug (17,50 €) – ISBN : 978-2-84310-225-7
- « Nicolas de Crécy : Périodes graphiques » par Jean-Marc Pontier
Éditions P.L.G (15 €) – ISBN : 978-2-917837-12-2
- « René Goscinny : mille et un visages » présenté par José-Louis Bocquet Éditions Imav (35 €)
Je me réjouis de voir que Thierry Groensteen fasse découvrir le travail du Britannique Henry Mayo Bateman, trop peu connu de ce côté de la Manche mais qu’Harvey Kurtzman, de l’autre côté de l’Atlantique, et toujours trop en avance sur son époque, faisait découvrir aux petits américains dans HELP n°3 dès octobre 1960, puis dans le n°6 (janvier 1961), etc , tout comme il avait fait découvrir Caran d’Ache aux petis ricains dès MAD n°27 d’avril 1956!! Je crois quune analyse de MAD-TRUMP-HUMBUG-HELP (1952-65) montrerait que Kurtzman avait déjà montré tout ce que les « chercheurs » redécouvrent aujourd’hui, émerveillés.
Pour ce qui concerne « Le Pilote Tempête », il est apparu dans le magazine « Tom Poes » et non « Tom Puss », ce qui est une orthographe anglaise attribuée au personnage créé par Marten Toonder, que l’on célèbre aux Pays-Bas, tout au long de l’année 2012. Une biographie est annoncée pour la fin de l’année ou le premier trimestre 2013. En néerlandais, hélas : je peux aider les lecteurs français qui se lanceraient dans la lecture (on est belge ou on ne l’est pas), mais ce serait bien que l’on découvre cet immense auteur, inventeur d’expressions qui se retrouvent aujourd’hui dans les dictionnaires nérlandais.
Merci Alain pour vos précisions ! Comme quoi, il faut toujours vérifier ses sources ! Espérons que François Membre prendra en compte vos propos et corrigera ce qu’il y a à corriger dans une prochaine édition de son opuscule !
Bien cordialement
Gilles Ratier
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Mince, ils sont prêt à tout, ces spameurs ! Nos protections sont pourtant solides, d’habitude…
Merci de nous l’avoir signalé !
La bise et l’amitié
Gilles
Je vous en prie, cher Monsieur Ratier, c’est tout à fait naturel, votre site est une mine d’informations érudites, précieuses et parfois presque inédites. Vous vous plongez dans un passé vieux de plusieurs décennies et vous nous en remontez des scans magnifiques, des anecdotes peu connues, des témoignages émouvants. C’est comme cela que l’histoire de la Bande dessinée peut se perpetrer à travers les âges.