« La Bande dessinée, mode d’emploi » par Thierry Groensteen

Après « La bande dessinée, un objet culturel non identifié », l’ancien rédacteur en chef des Cahiers de la bande dessinée et ex-directeur du musée de la bande dessinée d’Angoulême publie le 20 janvier un nouvel essai remarquable.

 

 

Après «La bande dessinée, un objet culturel non identifié» (essai, publié aux éditions de l’An 2, que certains pourront cependant juger discutable sur certains points, particulièrement ceux où l’auteur privilégie sa vision, souvent élitiste, de la bande dessinée, au détriment d’une conception plus populaire), l’ancien rédacteur en chef des Cahiers de la bande dessinée, collaborateur auMonde des Livres, directeur du musée de la bande dessinée d’Angoulême, fondateur de la revue Neuvième Art,auteur de nombreux ouvrages relevant de la sémiologie, de l’histoire, ou de la sociologie du 9ème art, et actuellement directeur de la collection«Actes Sud – L’An 2» (après une expérience comme éditeur indépendant), a encore écrit un livre qui fera date !

 

Reprenant un titre déjà utilisé de façon abrégée (BD pour bande dessinée) par Jean-Benoît Durand en 1998, Thierry Groensteen, qui est donc l’un de nos plus brillants exégètes et historiens, propose un ouvrage, fort réussi, qui va aider le lecteur avisé à une meilleure compréhension de notre médium préféré. Dicté par une passion qui ne se dément toujours pas, l’analyste s‘appuie sur une cinquantaine de planches, couvrant toutes les époques de la discipline, pour aborder quelques pistes nouvelles. En essayant de répondre à toutes les grandes questions que pose le médium (Peut-on définir le genre ? Qu’est-ce qu’une bonne bande dessinée ? Ses images doivent-elles être belles ? Qu’est-ce que la ligne claire ? Les dessinateurs sont-ils interchangeables ? Existe-t-il un humour typiquement BD ? Etc.), cet opus pourrait bien devenir un véritable manuel de lecture et de réflexion sur le 9ème art, initiant pas à pas le lecteur aux codes et au langage de la littérature dessinée.

 

Claire et détaillée, la démarche progressive et originale de l’auteur s’inscrit naturellement dans la très intéressante collection «Réflexions faites» des éditions Les Impressions nouvelles dirigées par Benoît Peeters, un autre érudit qui, comme Thierry Groensteen, fait honneur à son art de prédilection : la bande dessinée.

 

Gilles Ratier

 

 

 

 Editions Les Impressions nouvelles (22 Euros)

 

 

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