Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...Gal : Georges Langlais à la ville ?
Au fil des articles dévoilant le parcours des créateurs de bandes dessinées des années d’après-guerre, les mystères ne manquent pas. C’est aussi le cas pour Gal, pseudonyme derrière lequel se dissimule le dessinateur Alfred Georges Langlais, dont les noirs omniprésents étaient à eux seuls une signature. Revenons sur une courte carrière de moins de vingt ans, discrète, et probablement pas toujours facile à vivre.
« Il dessine la plupart des “Grands Noms de l’Histoire de France” sous la signature de Gal. Il est également l’auteur de la série sur les civilisations. Dessinateur talentueux, aimable, ponctuel, Gal a une grande culture et une érudition remarquable. Sa passion, c’est la peinture. Il est également sculpteur, poète, auteur. Il circule sur un scooter peint en imitation peau de panthère et il a offert un autre scooter à Mme Langlais. Il a aussitôt peint le nouveau véhicule en peau de zèbre ! ». À ma connaissance, c’est le seul texte écrit à propos de ce mystérieux dessinateur, publié dans le n° 39 de l’hebdomadaire Pistolin (décembre 1956).
Grâce à nos fidèles lecteurs-internautes (voir le forum sous cet article), nous avons pu découvrir qu’Alfred Georges Langlais est né le 5 janvier 1915 à Larache (Maroc) et qu’il est décédé le 2 octobre 1995 à Bogotá (Colombie), ville où sa mère, Isabel Rodriguez, était née.
En 1938, Georges (23 ans) et sa sœur Isabelle (21 ans) se rendent avec leur mère à Panama où leur père (Eugène Langlais) était diplomate à la Légation française de Panama-City.
La signature de Gal apparaît pour la première fois en France dans Cœurs Vaillants au n° 50 du 14 décembre 1941 avec un récits complet en couleurs de trois strips avec bulles : « Le Maître du torrent »…
On la retrouve au milieu des années 1940 dans les nombreux journaux de récits complets aux couvertures bariolées nés après-guerre.
Notre dessinateur continue donc sa carrière vers 1944, dans les fascicules de récits complets de la collection Les Belles Aventures de Cino Del Duca pour laquelle il dessine « La Piste sans fin », puis « Le Héros providentiel », l’année suivante.
Pour le même éditeur, il met en images « Brazza le conquérant », écrit par Jean Clodion du n° 24 (18/05/1949) au n° 42 de la première série d’après-guerres de L’Intrépide. Ce récit est repris dans l’album « Capitaine Blood » publié, sans date, par les éditions Mondiales.
Dans Sélection le corsaire des éditions SAÉTL (Société anonyme d’éditions techniques et littéraires), il publie « La Poudre d’or », puis « L’Ouragan fatal » réédité dans la collection Scalp en 1948.
La même année, il effectue un bref passage à l’hebdomadaire O.K où il dessine « L’Estampe chinoise » : un court polar publié du n° 91 (08/03/1948) au n° 100.
Toujours dans O.K, il illustre « Les Trois Mousquetaires » : le roman d’Alexandre Dumas.
Après quelques illustrations et un court western en douze pages dans Pierrot (« Sérapio » du n° 23 du 06 juin 1948 au n° 34), puis une courte aventure de Texas Jack publiée dans le n° 40 de Magazine Coq hardi en 1979 (scénario de Marijac), il démarre une collaboration régulière avec À travers le monde : le premier magazine lancé par la S.É.G. (Société d’éditions générales), filiale de la S.F.P.I. de Jean Chapelle.
Il publie, ainsi, quelques récits indépendants écrits par le célèbre romancier populaire Maurice Limat (1914-2002) : « Les Révoltés du Kamtchaka » (n° 25), « Le Fils de l’oasis » (n° 30), « Le Voleur de courant » (n° 32), « Le Renégat du ranch » (n° 37), « Une panne dans la brousse » (n° 40)…
À partir du n° 41 (août 1950), le duo entame les « As du ciel » : passionnante série d’aventures aériennes qui prend fin au n° 62 (mars 1952), après la publication de 21 épisodes. Ils récidivent avec la réalisation de « Sous-marin X » : un récit en neuf épisodes parus du n° 63 au n° 71 (décembre 1952).
Gal propose ensuite quelques histoires indépendantes : « Un drame au désert », « Le Rubis au pharaon », « Les Naufragés de la forêt vierge », « Le Ranch du mystère »… Jusqu’à la disparition de la première série du magazine, en 1956.
Pour le même éditeur, il dessine quelques histoires courtes dans les formats de poche Sans Peur, Sonic, Le Trident…
En 1951, pour Clan, éphémère journal de la S.F.P.I., il présente « Youpa le trappeur » (n° 2), « Yorick le troubadour » (n° 6) et « Jack le pirate » (n° 7).
Pour l’hebdomadaire Zorro, chez le même éditeur, il illustre en 1950 « La Nef aux voiles rouges » : un roman de son ami Maurice Limat.
Il réalise aussi des illustrations pour Fillette en 1948 : comme celles du « Cavalier du Marao », un roman de Philippe Mouret.
En 1953, pour la collection destinée aux adultes Les Grands Romans dessinés (titrée aussi C’est un grand roman noir dessiné) éditée par les Presses mondiales, il adapte au lavis le personnage de Blankie, d’après les romans de Robert Tachet.
En tout cas, au moins pour un épisode intitulé « Blankie joue et gagne ».
D’après Bernard Joubert (voir le forum), il a dessiné trois autres numéros de cette revue de BD adaptant des romans policiers.
Il travaille pour les éditions Artima dès la fin des années 1940, signant quelques récits complets : « L’Amulette perdue » (n° 2096), « Le Pionnier de l’Indochine » (n° 2097), « L’Idole aux yeux verts » (n° 2222)…
Toujours pour cet éditeur de Tourcoing, il crée en 1955 les aventures du docteur Bib Miller et du vieux Ted (héros sympathiques d’un western comptant une dizaine d’épisodes publiés dans le mensuel Tempest) et propose « L’Amulette perdue » dans Ardan n° 21 (novembre 1953).
Au milieu des années cinquante, il collabore régulièrement avec la World’s Press, agence de presse belge dirigée par Georges Troisfontaines. À partir de 1954, il commence par réaliser une dizaine de « Belles Histoires de l’Oncle Paul » pour Spirou écrites par Octave Joly : « Le Premier Tour du monde » (n° 848 du 15/07/1954), « Florence Nightingale »,
« L’Ermite du Hoggar » (peut-être un scénario non crédité de Jean-Michel Charlier ?), « Andrew Carnegie », « Scander Beg », « François Arago »…
À la même époque, il collabore avec l’hebdomadaire féminin Bonnes Soirées où il participe à « L’Histoire vivante » dont de nombreux scénarios sont écrits par Jean-Michel Charlier. (1)
Sa rencontre, à la World’s, avec Jean-Michel Charlier et René Goscinny lui permet de travailler pour le magazine publicitaire Pistolin (1955-1958) dont ces derniers sont les animateurs via la société ÉdiFrance.
Il dessine cinquante récits complets en quatre pages de la série didactique « Les Grands Noms de l’Histoire de France » écrits par Jean Michel Charlier : de « Dumont Durville » dans le n° 2 (février 1955) à « Nadar » dans le n° 67 (novembre 1957), en passant par « Jean Mermoz », « Charette », « Jacques Cœur », « Sully », « Balzac » et bien d’autres.
Comme pour « L’Histoire vivante » dans Bonnes Soirées, il s’agissait d’une sorte de pendant aux « Belles Histoires de l’Oncle Paul » que Charlier avait de toutes façon créées en 1951 pour Spirou.
Pour le même bimensuel, il anime une autre rubrique didactique consacrée aux « Grandes Civilisations », du n° 38 au n° 72 (janvier 1958).
Notons qu’il dessine aussi « Lindberg l’aigle solitaire » dans le premier numéro de Jeannot (février 1957), autre journal publicitaire produit par ÉdiFrance : 1957 : un récit complet avec textes sous vignettes de la série « Ils ont vécu une grande aventure » écrite, la plupart du temps anonymement, par l’infatigable Charlier.
La disparition de ces deux magazines le contraint à chercher d’autres collaborations. Toujours sur scénarios de Charlier, il illustre, en 1957, une « Histoire d’un fait divers » : récits complets verticaux avec textes sous vignettes publiés dans Paris-Flirt.
Puis, de septembre 1958 à août 1959, il travaille pour Kiki Sprint produit par la SÉR (Société d’éditions rhodaniennes) de Pierre Mouchot où il anime la série qui donne son nom au bimestriel.
Accompagné par son amie la pétulante Annie, le reporter Kiki Sprint mène ses enquêtes tambour battant.
On peut regretter la trop courte carrière de ce personnage atypique qui ne manquait pas d’originalité.
À la fin des années 1950, il tente sa chance auprès de l’agence Opera Mundi de Paul Winkler.
Il réalise deux bandes verticales publiées en avant-première par le quotidien L’Aurore : « Un Homme dans la nuit » récit en 17 bandes d’après la nouvelle de Howard Brown, puis « Back Street » d’après le roman de Fanny Hurst en 106 bandes.
Signalons une autre tentative de courte durée auprès des journaux de Fleurus, avec la publication d’illustrations dans les hebdomadaires Cœurs vaillants et Fripounet et Marisette en 1958-1959.
Au tournant des années 1950, Gal réalisa aussi Espionnage magazine : une revue de photoromans mensuelle éditée par Edmond Nouveau (Édirama) qui adaptait avec une technique de découpage proche de la bande dessinée des romans de gare.
C’est aussi à cette époque que Gal retrouve le duo Goscinny/Charlier dans les pages de journal Pilote.
Sa réputation de dessinateur historique bien documenté le conduit à illustrer des récits didactiques proposés avec des textes placés sous les images.
Il est présent dès le n° 2 (05/11/1959) avec une double page consacrée à Troie.
Le plus souvent en alternance avec Claude Pascal (2), il réalise une quarantaine de récits, jusqu’au n° 159 où il signe « Simon Bolivar ».
Notons aussi un « Santos Dumont » publié dans le Pilote n° 268 (10/12/1964) : l’exhumation probable d’un fond de tiroir.
Notons au fil des numéros : « Le 18 brumaire », « Lewis Wallace », « Sitting Bull », « Alexandre Dumas », « Geronimo », « Auguste Picard », « Guillaume le Conquérant »…
Après son départ de Pilote que l’on peut estimer en 1962, sa signature se fait rare dans la presse BD. De 1963 à 1966, le mensuel Record publie quelques uns de ses récits didactiques : « Bernadotte » (n° 15), « Charcot » (n° 24)… et « Marchand » publié dans le n° 50 en 1966 et qui est, certainementc sa dernière apparition dans la presse BD. Mais, comme nous le signale Jean-Yves Brouard dans le forum, ces histoires dessinées par Gal ne sont que des replacements de bandes dessinées (sur scénarios de Jean-Michel Charlier) publiées plusieurs années avant dans Pistolin. En fait, nous avons appris récemment (encore grâce à nos lecteurs intervenant dans le forum) que Gal a arrêté la BD, en 1963, pour se tourner vers la peinture - sa grande passion évoquée quelques années plus tôt dans Pistolin- : ses œuvres étant inspiré par celles du peintre nicaraguayen Alejandro Alonso Rochi. Il s’est installé définitivement à Bogotá, en 1967, où il a enseigné la peinture à la faculté d’art de l’université nationale de Colombie, et s’est remarié une troisième fois en 1974 (avec Ofelia Acosta Osorio, une enseignante en art colombienne). Il ne semble pas avoir retouché à la bande dessinée, mais il a produit des illustrations pour des ouvrages culturels.
Malgré un travail austère, amplifié par l’emploi systématique des noirs et des ombres, on peut regretter que les rédacteurs des journaux de l’époque aient limité ses collaborations à des récits didactiques.
Ses incursions dans la fiction témoignent d’un réel talent, plus particulièrement avec « Kiki Sprint » et « Les As du ciel », sans oublier le prometteur « Blankie joue et gagne » dans le domaine adulte.
Artisan modeste d’une bande dessinée qui se cherchait Gal méritait bien ces quelques lignes.
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts et mise en pages : Gilles RATIER
(1) Pour en savoir plus sur la collaboration entre le dessinateur Gal et le scénariste Jean-Michel Charlier, voir les articles de Gilles Ratier sur notre site : Le rôle de Jean-Michel Charlier dans les premiers numéros de Pilote… ou Encore des scénarios inconnus de Jean-Michel Charlier… (première partie).
(2) Voir Claude Pascal, le boulimique ! (première partie), Claude Pascal, le boulimique ! (deuxième partie).
N’hésitez pas non plus à consulter nos autres récents « Coins du patrimoine » consacrés aux auteurs oubliées de la bande dessinée française des années cinquante-soixante : Maxime Roubinet : l’exotisme au cœur de la grande Histoire…, Pierdec : classique et réaliste… (première partie), Pierdec : classique et réaliste… (seconde et dernière partie), Yvan Marié : la bande dessinée au féminin…, Solveg : le mystère Solange Voisin…, Robert Moreau : la rondeur et l’humour…, Dut : la modestie d’un grand… (première partie), Dut : la modestie d’un grand… (deuxième partie), Janine Lay : profession dessinatrice…, Jacques Devaux : le dessinateur masqué !, Marc-René Novi : une carrière contrariée… (première partie), Loÿs Pétillot : Bayard fut son royaume…, Jan-Loup : un dessinateur aussi mystérieux que talentueux…, Jacques Blondeau (première partie) : dessinateur au quotidien…, Jacques Blondeau (deuxième partie) : de la presse quotidienne aux revues pour la jeunesse…, D’Arabelle à Pat’Apouf : Jean Ache (première partie), D’Arabelle à Pat’Apouf : Jean Ache (deuxième partie), Érik le prolifique ! (première partie), Érik le prolifique ! (deuxième partie), etc.
En plus du n° 6 mentionné dans l’article, « Blankie joue et gagne », Gal a dessiné pour « C’est un grand roman noir dessiné » (le titre de cette série a plusieurs fois varié, celui d’origine étant « les Grands Romans dessinés ») le n° 9 (« Ah ! les vaches »), le n° 10 (« On liquide les espions ! ») et le n° 12 (« Les filles me perdront ») — douzième numéro annoncé, mais qui n’est pas paru. On peut cependant voir les trois premières planches de Gal, en teasing, dans le n° 11. Pour ces BD policières pimentées de quelques coucheries softs (on s’y embrassait avec les seins à l’air), Langlais a été condamné pour outrage aux bonnes mœurs, en compagnie de son collègue Marculeta, de l’éditeur Roger Dermée et de l’épouse de ce dernier. Grâce à la censure (et surtout à mon camarade Frank Evrard qui est allé photocopier les minutes du procès aux archives), voici quelques infos biographiques officielles sur Gal : son prénom était Alfred (et non Georges). Il était né le 5 janvier 1915 à Larache (Maroc espagnol). Il habitait 30 avenue Bernard-Palissy à Saint-Cloud. Marié, un enfant. Dermée le payait 200 000 francs par numéro. (Je tiens à ta disposition les minutes du procès, Gilles, si tu veux ajouter le document en illustration.)
Reste un problème à résoudre : d’où provient ce prénom de Georges, que les historiens de la BD mentionnent habituellement derrière le pseudonyme Gal ? Recopient-ils une erreur commise par l’un d’eux dans le passé ? (Ou dispose-t-on, par exemple, d’une lettre adressée à Charlier ou d’un article paru dans la presse de l’époque ?) Alfred Langlais se faisait-il appeler Georges dans la vie de tous les jours ? Gal envoya-t-il quelqu’un de sa famille se faire condamner à sa place ?
Merci Bernard pour toutes ces infos !
La bise et l’amitié
Gilles
Les quelques histoires de Gal dans « Record entre 1963 et 1966 (Charcot, Bernadotte…) doivent être des replacements de BD (sur scénario de JM Charlier) publiées plusieurs années avant dans « Pistolin ».
Merci Jean-Yves pour ces précisions, je vais essayer d’ajouter tout ça, ainsi que les apports précieux de Bernard Joubert, dans l’article d’Henri… Dès que j’arrive à trouver un peu de temps, et comme en plus les vacances approchent à grands pas, ça va être compliqué…
La bise et l’amitié
Gilles
Bonjour à tous !
Je viens de voir le texte passionnant de Bernard Joubert qui, décidément, est incollable en matière de censure.
Pour le prénom Georges, il est mentionné à plusieurs reprises dans les magazines qui ont publié les histoires de Gal.
Pour ma part, je me suis souvent demandé si sa signature du début (G-L) n’est pas devenue Gal à la suite d’une erreur de lecture d’un éditeur et que notre dessinateur l’a conservée. Et là aussi, ce serait bien un G. : et non le A d’Alfred.
Décidément cette rubrique fait naitre bien des questions et c’est passionnant.
Henri Filippini
Je viens de recevoir copie de l’acte de naissance d’Alfred, c’est bien notre homme. Georges était son second prénom (qu’il devait préférer utiliser). Deux mariages, mais pas de date de décès. Si ce n’est pas un oubli de l’administration, cela lui ferait 105 ans…
Merci M.M. Filippini, Ratier et Joubert pour cet excellent travail de recherche qui nous permet de découvrir un dessinateur de talent aujourd’hui oublié.
J’ajoute que si Gal est décédé en Colombie, sa disparition n’a peut être pas été retranscrite à l’état civil français.
Enfin puisque vous citez les éditions ARTIMA, j’en profite pour signaler l’initiative de Fabien Sabatès qui pour les éditions RETROBD a compilé et repris des fascicules, souvent d’origine étrangère (américain, mais pas que), parus fin des années cinquante, début des années soixante (surtout
de la SF : Aventures fiction-Sidéral-Cosmos-Monde Futur…)
Toute ma jeunesse ainsi ressuscitée !
Est-ce que ce travail a fait l’objet d’une étude dans BDZOOM coin patrimoine ?
Bonjour et merci pour vos commentaires encourageants !
Hélas, rien n’a encore été écrit sur les éditions Artima sur Bdzoom.com et il n’est pas prévu, du moins pour le moment, de faire un dossier sur ce sujet.
Désolé…
Bien cordialement
Gilles Ratier
Bonjour à tous
Je puis apporter quelques éléments biographiques au sujet de Georges Langlais.
Sa mère, Isabel Rodriguez est née à Bogota (Colombie).
En 1938, Georges (23 ans) et sa sœur Isabelle (21 ans) se rendent avec leur mère à Panama où le père (Eugène Langlais) est diplomate à la Légation française de Panama-city.
Georges Langlais est décédé le 2 octobre 1995 à Bogota (Colombie).
fd
Merci François pour ses infos complémentaires…
La bise et l’amitié
Gilles
Dans un article consacré au peintre nicaraguayen Alejandro Alonso Rochi, dont Gal fut semble-t-il un « disciple », on apprend que ce dernier s’est marié avec une enseignante en art colombienne en 1974 et qu’il a lui même enseigné à la faculté d’art de l’université nationale de Colombie :
https://mdc.ulpgc.es/cdm/singleitem/collection/catharum/id/59/rec/2
Merci Christophe pour cette nouvelle précision : on va bientôt tout savoir sur Alfred Georges Gal, dit Gal : en savoir plus sur les auteurs connus ou oubliés du passé, c’est l’un des intérêts de cette rubrique patrimoniale !
Bien cordialement…
Gilles Ratier
Pour résumer les notices (en espagnol) qu’on trouve sur sa carrière de peintre en Amérique du Sud : il a arrêté la BD en 1963, il s’est installé définitivement à Bogotá en 1967, il a enseigné la peinture et peint, il s’est remarié une troisième fois en 1974 (avec Ofelia Acosta Osorio), il ne semble pas avoir retouché à la BD, mais a produit des illustrations pour des ouvrages culturels, et il est mort en 1995 (le 2 octobre nous a précisé François).
Merci encore à tous pour vos diverses contributions !
Dès mon retour de petites vacances bien méritées, j’intègrerai toutes ces nouvelles données dans l’article de base d’Henri Filippini.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Frank Evrard me signale que Gal réalisa « Espionnage magazine », une revue de photoromans mensuelle, éditée par Edmond Nouveau (Édirama) au tournant des années 1950-1960.
Exemples :
https://www.ebay.fr/itm/145-Revue-Espionnage-Magazine-N-1-1959-Roman-photos-Cinzano-BB/324183548416?hash=item4b7ad86200:g:oWQAAOSwvjdZVm~x
https://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=30444387959&searchurl=an%3Dcollection%2Bespionnage%26sortby%3D20&cm_sp=snippet-_-srp1-_-image21
J’en ai un numéro en mains. Sous une couverture peinte (signée Gal), un roman-photo réalisé par « Gal et sa compagnie », adapté d’un roman de gare édité par Edmond Nouveau. Réalisé se comprend comme : scénario + prises de vues + montage des pages façon BD, avec des bulles. Le manque de moyen est évident, mais ce n’est pas bâclé. Mon numéro (le 6) se passe à Pékin. Les acteurs sont grimés et, en l’absence de décors adéquats, Gal a gouaché des pagodes à l’arrière-plan et quelques enseignes de magasins en simili-chinois. Aussi crédible qu’un roman-photo de « Hara-Kiri »…
Bonjour à tous !
Étant rentré de courtes vacances, j’ai pu, comme promis, intégrer tous les renseignements complémentaires du forum dans l’article de base d’Henri Filippini.
Encore merci à tous pour vos diverses contributions qui nous ont permis de concocter un article encyclopédique sur Alfred Georges Langlais, dit Gal.
Bien cordialement
Gilles Ratier
En fait la signature de Gal apparaît au moins dès le numéro 1 de Cœurs Vaillants de 1943 avec le RC avec texte sous image intitulé « L’extraordinaire aventure du garçon qui aimait les horloges ». Et il y en a beaucoup d’autres. Peut-être aussi avant, je suis en train de dépouiller les Cœurs vaillants de la guerre, je vous tiendrai au courant.
Vérification faite, la signature de Gal apparaît pour la première fois dans Cœurs Vaillants au numéro 50 du 14 décembre 1941 avec un RC en couleurs de trois strips avec bulles « Le Maître du torrent »…
Merci François ! J’ai corrigé et rajouté l’image que vous nous avez gentiment fournie dans le texte !
Bravo pour votre découverte.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Je n’ai pas lu tout le courrier, mais pour ma part j’ai trouvé trois épisodes des « Secrets du Curaca » dans Pat en 1949-1950. Avaient-ils déjà été publiés avant ?
Je reviens sur le récit intitulé « Les Secrets du Curaca » : Je pense finalement qu’il n’y a eu qu’un seul récit, mais la rédaction de Pat a subitement rajouté un sous-titre dans le bandeau-titre, puis un peu plus tard, chaque page était introduite par un autre sous-titre. Le récit commence le 9 octobre 49 et s’achève le 5 mars 1950.
Merci pour tes précisions JC !
La bise et l’amitié
Gilles
Voir GALLICA: LANGLAIS (GAL), Alfred-George
né à Larache (Maroc espagnol) Français
Paris, Salon d’Hiver 1937 Catalogues des oeuvres exposées/ Association syndicale professionelle de peintres et sculpteurs/ Arts Décoratifs p.77 n°1210 Le jugement de Pâris (4 pièces)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97919613/f79.image.r=Jugement
Malheureusement non-illustré! Je n’ai rien trouvé sur le site du Musée des Arts Décoratifs à Paris