Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Mireille, un hebdomadaire pour le lectorat juvénile féminin… (deuxième partie)
Suite du conséquent dossier de Michel Denni (le « D » du « BDM »), déjà publié en 2002 dans les n° 96 et 97 du Collectionneur de bandes dessinées, mais ici légèrement réactualisé et, surtout, largement plus illustré : ceci afin que vous puissiez vous rendre compte des pages proposées alors aux jeunes filles des années cinquante et soixante par l’équipe de dessinateurs virtuoses dirigée par l’homme-orchestre de ce mythique magazine qu’était Marijac : éditeur et rédacteur en chef, il était aussi, tour à tour, scénariste, journaliste, traducteur et dessinateur.
DOUCE-LIANE ET ÉVA LA SUPERBE
Toujours en juin 1954, au n° 26, deux autres bandes font leur apparition dans Mireille : « Le Cirque SOS », une bande anglaise de facture moyenne due à Tony Weare (l’auteur de « Nicole Brave et cie » citée plus précédemment (voir ) et « Éva en vacances », aventures champêtres et humoristiques d’une superbe jeune fille blonde croquée par Claude Marin [voir Claude Marin].
Accompagnée par son cousin Ernest et son petit ami Bertrand, cette sympathique héroïne résout de façon très moderne les mille et un problèmes de la vie courante. « Éva » se retrouvera ensuite dans les pages du magazine féminin Votre Mode-Reflet de Paris, pour vivre de grandes aventures toutes en couleurs, où suspens et humour vont faire bon ménage, de 1958 à 1961.
Notons quelques éditions en album de ses aventures et gags chez divers microéditeurs : Comics Factory [« La Chauve-souris » en 2001], Regards « Le Manoir des 2 étangs et Le Signe d’Osiris » en 2009 ou « Éva en avances » en 2013) et les éditions du Pirate (« Le Chant des sirènes et La Montagne interdite » en 2011).
C’est au cours d’une exposition de dessins d’enfants en 1945 que Marijac avait remarqué le talent précoce de Claude Marin alors âgé de quatorze ans (voir aussi Coq hardi : vie et mort d’un journal [première partie] et Coq hardi : vie et mort d’un journal [deuxième partie]). Dès l’année suivante, il va le faire travailler dans Coq hardi où il créera le célèbre « Père Noël » (en 1950), puis dans Baby journal et Cricri journal de 1948 à 1950, dans Pierrot à partir de 1952, Ouest-Magazine (en 1953)… Humour tendre et graphisme tout en rondeurs sont les principales caractéristiques de cet artiste talentueux qui dessinera aussi « Mireille », nous l’avons vu, et accomplira plus tard une belle carrière dans Le Journal de Mickey.
À la rentrée 1954, Mireille devient hebdomadaire, à partir du n° 31 de septembre, grâce à l’association avec les éditions Mondiales de Cino Del Duca (voir Walter Molino : un maître oublié de la bande dessinée italienne). Dès le n° 40 de novembre, Mireille annonce dans son courrier un tirage de 140 000 exemplaires. Pendant cinq années, le partenariat va s’avérer fructueux, Mireille atteignant les 180 000 exemplaires dès 1955, grâce entre autres à la publicité pour Mireille dans les revues féminines de Del Duca : Nous-Deux, Intimité et Modes de Paris.
En même temps, est publiée « Douce-Liane l’amie de la jungle », aventures exotiques dans une réserve d’animaux au Kenya où la fille d’un planteur affronte un braconnier. La bande est signée par l’Espagnol José Ramón Larraz (1929-2013, voir L’étonnante carrière de José Ramón Larraz) que Marijac fit venir peu après en France à ses frais pour mettre en images le western « Jenny la fille du désert » dans Mireille.
Mais l’histoire à peine commencée, Larraz l’abandonna pour aller travailler à l’agence Opera Mundi dirigée par Paul Winkler. (1)
Larraz, contrairement à ce qu’a prétendu son compatriote Jordi Bernet, n’est pas un mauvais dessinateur qui se serait contenté de décalquer le dessin des autres (2), mais un artiste de talent très à l’aise dans les cadrages, notamment dans les nombreuses bandes horizontales des quotidiens qu’il réalisera par la suite.
Il signera outre « Jenny la fille du désert » continuée par Marijac dans Mireille (1954-1955), des œuvres de qualité comme « Jed Foran » dans Le Soir de Bruxelles (1955), « Capitaine Barroud » dans L’Équipe (1955), « Tim la brousse » dans Le Journal de Mickey (1958), « Yves la brousse » dans Pilote (1967), « Paul Foran » dans Spirou (1968-1979) avant d’abandonner la bande dessinée pour la réalisation de films fantastiques en Grande-Bretagne à partir de 1969, puis érotiques en Espagne dans les années 1980-1990.
AVENTURES BUCOLIQUES ET MÉDIÉVALES
Autre bande, au n° 36 d’octobre 1954 : « Lyne » qui devient « Lyne et Zoum » au mois de décembre suivant. Marijac dessine et scénarise ces aventures humoristiques où une gentille petite fille, Lyne bientôt aidée par le chien Zoum, affronte un garçon de ferme braconnier Jules Faignasson et une méchante gamine Sidonie Souillon. Dans un style semi-réaliste et caricatural qui rappelle « Les Trois Mousquetaires du Maquis », Marijac signe une bande bucolique attrayante pleine de charme et de poésie.
Fin 1954, Christian Mathelot (voir Pour ne pas oublier Christian Mathelot) termine le premier épisode de « Liliane hôtesse de l’air ».
Celle-ci réfugiée dans un camp assiégé en Indochine a été sauvée par une furieuse contre-attaque des troupes françaises qui a mis les ennemis en déroute (donc ce n’était pas Diên Biên Phu). Elle part ensuite pour Abidjan, est renversée par un camion, passe devant un conseil de discipline alors qu’elle a perdu la mémoire, revient finalement guérie à Orly où elle retrouve ses amis, plus ou moins amochés, revenus de la guerre d’Indochine.
Mathelot enchaîne aussitôt deux semaines plus tard avec « L’Étoile du cirque », suite des aventures mélodramatiques de Marie Christine, de Miarka la dompteuse et du clown Pipo commencées dans « L’Orpheline du cirque » (voir la première partie de cet article : ).
À partir du n° 51 du 20 janvier1955, on découvre quelques pages de « Clo Clo », traduction de « Marcela » : amusantes double-pages mettant en scène une jeune fille créée par l’Espagnol Jesús Monterde Blasco dans Florita, à partir de 1951.
En février 1955, Kline (1921-2013, voir Loup-Noir est définitivement orphelin) fait son entrée dans Mireille avec les aventures médiévales et celtiques d’Iseult. Il s’agit, en fait, de la reprise de « Roland prince des bois » : un scénario de Marijac paru dans Coq hardi, d’octobre 1949 à novembre 1950.
Cet auteur, que d’aucuns crurent anglais pendant longtemps, avait débuté sous l’Occupation comme lettreur aux Éditions Mondiales de Cino Del Duca. En 1946-48, il signe une excellente bande de science-fiction, « Kaza le Martien », dans O.K, puis « Roland prince des bois » dans Coq hardi (1949-1953). Dans Fillette, il publie « Stany Beule dans la Lune » (1948-1949), « Le Chevalier de Vallahad » (1949), « Quentin Durward » (1950-1951), « La Jeunesse de Robin des Bois » (1954)…
Influencé par Milton Caniff, il maîtrise parfaitement les jeux d’ombre et de lumière dans ces aventures médiévales et bretonnes où Roland de Rocheblanche affronte le terrible seigneur de Croix-Noire.
À noter qu’Iseult sera rééditée deux fois dans Princesse : en 1965-1966 sous le titre « Yolande princesse de la lande » et en 1977, nommée cette fois « Guyslaine de Croix-Noire ».
La bande réapparaîtra aussi en Belgique dans Samedi Jeunesse, intitulée « Iseult » en 1959, puis « Messire Roland » l’année suivante.
Enfin, beaucoup plus tard, on la retrouve dans le trimestriel L’Introuvable, en 1984-1985.
CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE, REINE MARTYRE ET CENTIÈME NUMÉRO
Au n° 68 du 19 mai 1955, Julio Ribera revient avec les aventures humoristiques de « Dominique et son tyran » et, à la rentrée suivante, Christian Mathelot termine le second épisode de « L’Orpheline du cirque », puis démarre, en octobre, une bande de science-fiction : « La Fin du monde est pour demain », sur scénario de l’omniprésent Marijac.
Un savant, le professeur Doucet, prédit que des expériences nucléaires qui se déroulent en mer des Sargasses vont provoquer une gigantesque catastrophe écologique. Personne ne le croit, il est hué par ses étudiants et meurt d’une crise cardiaque, tandis que sa petite-fille, Annie, continue son œuvre. Peu après, tous les volcans des monts d’Auvergne au Pacifique se réveillent en même temps, de gigantesques raz de marée montent à l’assaut des continents, une pluie diluvienne tombe sur Paris où les immeubles s’effondrent. Le métro se retrouve inondé et un exode commence vers les campagnes. Finalement, la fin du monde se produira et Annie terminera sa vie sur une île en compagnie d’un ami.
Cette bande d’anticipation écologique de qualité, qui marqua profondément les jeunes lectrices de l’époque, fut reprise dans les années 1960 dans Frimousse magazine, Samedi Jeunesse et, beaucoup plus tard, aux éditions Apex (Antarès), en 1996.
Début décembre, le dessinateur espagnol Jaume Juez (1906-2002) signe une bande historique « Marie Antoinette, reine et martyre ».
Il s’agit de l’existence tourmentée de la belle Autrichienne qui humidifie les mouchoirs des jeunes filles de bonne éducation depuis plus de deux siècles.
Roi serrurier, Affaire du Collier, fuite à Varennes et guillotine en épilogue, la documentation historique est irréprochable, hormis le résumé au n° 104 où l’on apprend que le roi de France Charles XV (sic !) a contracté la variole. Heureusement, dès le numéro suivant, Louis XV (grand-père de Louis XVI) retrouve ses droits, le correcteur s’étant enfin réveillé.
L’auteur, Jaume Juez, a débuté en 1932 dans KKO avec « Black, el perro noble ».
Il s’est fait remarquer ensuite avec « Katia » (1934), suivi de « Dick Turpin » (1936) dans Pocholo et « David Copperfield » (1942) aux éditions Cliper.
Spécialiste des bandes historiques et des adaptations littéraires, il a signé aussi « Quo Vadis » aux éditions Toray (en 1954) et dessine ici d’un trait quelque peu brouillé, genre « croquis », ces ombres d’un passé lointain.
Il signera aussi, dans Mireille, « Geneviève de Brabant » qui débute à la fin de l’année 1956. Geneviève de Brabant a épousé le preux chevalier Siegfred et est accusée faussement d’infidélité par le sinistre intendant Golo, lequel finira dans les flammes. Spécialisé dans les bandes historiques, Juez enchaînera aussitôt après, en avril 1957, avec « Cléopâtre reine d’Égypte » qui conte les amours de la souveraine avec le général romain Marc-Antoine et son suicide par morsure d’aspic.
Le 29 décembre 1955, le journal fête son centième numéro sur vingt-huit pages, mais avec seulement quatre en couleurs. La « Mireille » de Vicente Roso joue du tambour en Première couleurs avant d’être arrosée par son cousin Michel. En page 2, elle décrit sa rencontre aux Champs-Élysées avec l’actrice de Gina Lollobrigida, puis l’on passe à « Mademoiselle Ci-devant » dont les aventures se déroulent maintenant en Louisiane. Paris, en ruines, se vide de ses derniers habitants dans « La Fin du monde est pour demain » ; l’héroïne Marie-Antoinette se marie à Versailles avec le futur Louis XVI ; « Sophie » a droit à trois strips verticaux sur trois pages différentes et « Martine » en occupe cinq à l’école des Hautes Prairies où elle a été mise en quarantaine. Signalons, côté rédactionnel, trois romans : la fin de « Damaïa, guerrière du Hoggar » par Jean Irasque, « Le Tragique Destin de Charlotte de Belgique, impératrice du Mexique » par Louis Saurel et le début de « Folle crinière » par J. Dumas (pseudonyme de Marijac) et L. Marcellin. Et comme les Mireille sont « autant des chics filles que des filles chics » [sic !], les « Conseils de Tante Chiffon » (dessinés désormais par José María Fernández Biela, à partir du n° 89 du 13 octobre 1955) délivrent, sur presque une page, des recommandations pour savoir choisir et se bien conduire dans un magasin de vêtements.
Une rubrique « Jeux » présente des mots croisés, mais aussi en triangle, losange ou carré, ainsi qu’un rébus. À noter aussi une page sur la garde-robe de Mireille avec une jupe de flanelle et une autre avec un patron de poupée. Par ailleurs, le numéro est parsemé de publicités pour le mensuel Nano et Nanette, pour L’Intrépide tous les jeudis, Hurrah ! tous les samedis, Far West tous les mois, des publications toutes dirigées par l’infatigable Marijac. Le cinéma est aussi à l’honneur, car outre la rencontre avec Lollobrigida déjà citée, un film (« Papa longues jambes » de Jean Negulesco avec Fred Astaire et Leslie Caron) est raconté sur deux pages agrémentées de photos des artistes. Enfin, n’oublions pas « Le Club des amies de Mireille » où cette dernière correspond avec ses lectrices, propose l’insigne du journal pour 50 F et publie deux photographies d’adhérentes.
PRINCESSE DE MÉLODRAME ET MOUSQUETAIRE DU ROI
En février 1956, au n° 105, une nouvelle série de qualité fait son entrée au journal. Il s’agit de « Princesse Étoile » illustré par Jean-Claude Forest (1930-1998), dessinateur ô combien talentueux ! Il n’a pas encore connu, à cette époque, la renommée qui viendra six ans plus tard avec « Barbarella »…
Pourtant, seulement âgé de 26 ans, il possède déjà une carrière non négligeable derrière lui, avec des récits complets aux éditions Élan et une adaptation remarquée de la « Flèche noire » de Robert-Louis Stevenson dans O.K en 1949. Pour la S.P.E., il a repris le personnage de Charlot, dès 1952, tout en travaillant la même année dans Vaillant où il signe « Pour la horde » et le « Copyright »/« Copyrit ».
Sur scénario de Marijac, « Princesse Étoile » est un somptueux mélodrame où Angela, fille du prince Orlof et de la danseuse étoile Pakista, rêve de devenir danseuse comme sa mère.
Ses parents décédés, elle est rejetée par sa famille paternelle et de nombreux obstacles se dressent sur sa route.
Heureusement, il y a tante Irma, le vieux maître de ballet Kléber et le jeune gitan Jano qu’elle retrouvera aux États-Unis, après des aventures courant sur 94 numéros et remplies de suspenses et de rebondissements dus à l’esprit inventif de Marijac.
Le graphisme de Forest, d’une grande sensualité, fait d’Angela, petite princesse étoile perdue dans les méandres du mélodrame, une adolescente romantique d’une troublante beauté. (3)
Un mois plus tard, sort « Boule de neige », en mars 1956. Cette histoire est dessinée par Noël Gloesner qui vient de terminer « Mademoiselle Ci-devant » (voir Noël Gloesner).
Ces aventures dramatiques et montagnardes n’ajoutent rien au talent de l’auteur, mais témoignent de son aptitude à aborder tous les genres avec élégance. En 1962, elles seront reprises dans Frimousse magazine.
L’été suivant, apparaît, dans Mireille, « Louise de San Félice » signée d’un certain Luis Angel Dominguez, auteur inconnu en Espagne. La bande, sans bulle, avec texte sous l’image, a perdu tout souffle romantique, Dominguez privilégiant le champ-contrechamp pour montrer des personnages dialoguant en pieds, figés en des poses hiératiques, ce qui est tout de même un comble pour l’adaptation d’une œuvre d’Alexandre Dumas où tout bouge et virevolte.
En octobre 1959, commence « Moustique, mousquetaire du roi », une histoire de cape et d’épée dessinée par Étienne Le Rallic (1891-1968) sur scénario de Marijac. Il s’agit des aventures d’une jolie blonde, Mademoiselle de Salvigna, déguisée en mousquetaire. Sous le pseudonyme de Moustique, elle défend Louis XIII contre le ministre Concini et ses sbires, aidée par le chevalier de Bardaillan (sic !), tout en se révélant de première force en duel grâce à une botte secrète.
Âgé alors de 68 ans, Le Rallic est un vieux routier de la bande dessinée qui a débuté en 1910 dans Le Rire. Dans les années 1920 et 1930, il a croqué d’adorables petites femmes légèrement vêtues dans des revues grivoises comme Midinette (1928) ou Bagatelle (1930), tout en signant parfois sous le pseudonyme de Levesque des histoires édifiantes dans Le Pèlerin (entre 1924 et 1928), Guignol (à partir de 1929) ou Lisette (de 1921 à 1942) aux éditions de Montsouris, maison où il publie aussi dans Pierrot : « Un Spahi » (1938-39), « La Légion » (1939-40) ou « Le Château de la mort lente » (1940-41).
Pendant la guerre, on le retrouve dans Ololé, avec « Le Corsaire des îles » (1940-41), « Goneri, le filleul de Cadoudal » (1941-42) ; après la guerre, il est présent dans la version française de Tintin avec « Leclerc, soldat de légende (1948-49), dans Coq hardi avec « Poncho Libertas » (1945-48), le Fantôme à l’églantine » (1951-52), aux éditions Gordinne dans Wrill avec « Bernard Chamblet » (1945-49), dans L’Intrépide avec « Horn du West » (1951-55), « Fanfan la Tulipe » (1952-56), « Cadet Rousselle » (1955) et « Davy Crockett » (1956-61).
Travailleur infatigable, Le Rallic va publier simultanément « Moustique, mousquetaire du roi » ou des illustrations de romans (comme « Le Douloureux Destin d’Henriette de France reine d’Angleterre » de Louis Saurel) dans Mireille et « Davy Crockett » dans L’Intrépide, et ce avec d’autant plus de mérite qu’il est devenu borgne.
Son graphisme apparaît de ce fait souvent déformé, avec des erreurs de proportion et de symétrie, notamment dans les corps et les visages des personnages.
Quant au scénario de Marijac, c’est du sous Dumas, mâtiné de Féval et de Zévaco.
À suivre (dans deux semaines)…
Michel DENNI, qui remercie Louis Cance
Mise en pages, scans des documents et mise à jour du texte : Gilles Ratier
(1) Voir « Souvenirs de Marijac » aux éditions Glénat, en 1978, page 57.
(2) Voir « Entretien avec Jordi Bernet » dans Les Cahiers de la bande dessinée n° 75 de mai-juin 87 (page 30) et Jordi Bernet : un Espagnol au pays des Belges….
(3) « Princesse Étoile » sera rééditée dans Frimousse magazine, en 1964-1965.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PRINCIPALES BANDES À SUIVRE
(Première partie)
TITRE | DURÉE | AUTEUR | GENRE | PAYS D’ORIGINE |
L’Orpheline du cirque | n° 1 (01-04-53) à28 (22-07-54) | Le Guen, puis Dut, puis Leguen et Mathelot en alternance(sc. Marijac alias Jacques François) | Mélodramatique | France |
Martine la fille au cœur d’or !(Belinda Blue Eyes) | n° 1 (01-04-53) à1959 | Steve Dowling, (sc. Bill Connor), puis Tony Royle (sc. Don Freeman) | Sentimental | Grande-Bretagne |
Mireille (Florita) | n° 1 (01-04-53) à 1964 | Vicente Roso, puis Claude Marin (sc. Marijac, n° 152 à 222), puis Jean Sidobre | Réaliste et humoristique, puis policier et sentimental | Espagne, puis France |
Nicole Brave et cie (Billy Brave) | n° 3 (01-06-53) à40 (04-11-54) | Tony Weare(sc. Reg Taylor, adaptation française de Marijac alias J. Dumas) | Écolier, sportif, policier et sentimental | Grande-Bretagne |
Angèle et petit Charles (Angelita) | n° 11 (10-12-53) à 22 (01-05-54) |
Ramon Sabatès |
Enfantin et humoristique | Espagne |
Blondinette |
n° 14 (20-01-54) à 25 (10-06-54), puis n° 68 (19-05-55) à 72 (16-06-55) |
Vicente Roso |
Enfantin et humoristique | Espagne |
Rosy |
n° 20 (05-04-54) à 24 (01-06-54) |
Julio Ribera |
Enfantin et humoristique | Espagne |
Sophie (Little Debbie) | n° 24 (01-06-54) à160 (21-02-57) |
Cecil Jensen |
Enfantin et humoristique | États-Unis |
(Lili) Liliane hôtesse de l’air | n° 26 (24-06-54) à 43 (25-11-54), puis n° 107 (16-02-56) à 182 (25-07-57), puis n° 211 (13-02-58) à 234 (30-07-58) | Christian Mathelot(sc. Marijac) | Militaire et exotique | France |
Mademoiselle Ci-devant | n° 26 (24-06-54) à 110 (08-03-56) | Noël Gloesner(sc. Marijac alias Jacques François) | Historique et mélodramatique | France |
Cirque S.O.S.(Pride of the circus) | n° 26 (24-06-54) à 50 (13-01-55) | Tony Weare | Maritime | Grande-Bretagne |
Éva en vacances | n° 26 (24-06-54) à 35 (30-09-54) | Claude Marin | Champêtre et humoristique | France |
Douce-Liane l’amie de la jungle | n° 31 (02-09-54) à 38 (21-10-54)puis n° 65 (28-04-55) à 73 (23-06-55) | José Ramón Larraz(sc. Marijac) | Exotique | France |
Lyne (devient Lyne et Zoum au n° 45) | n° 36 (07-10-54) à 47 (23-12-54) | Marijac | Champêtre et humoristique | France |
Jenny la fille du désert | n° 42 (18-11-54) à 62 (07-04-55) | José Ramón Larraz, puis Marijac(sc. Marijac) | Western | France |
L’Étoile du cirque | n° 45 (09-12-54) à 87 (29-09-55) | Christian Mathelot(sc. Marijac) | Mélodramatique | France |
Éva | n° 48 (30-12-54) à 94 (17-11-55)inachevé |
Claude Marin |
Humoristique | France |
Iseult | n° 53 (03-02-55) à 97 (08-12-55) |
Kline (sc. Marijac) |
Historique | France |
Dominique et son tyran | n° 68 (19-05-55) à 75 (07-07-55) |
Julio Ribera |
Enfantin et humoristique | France |
La Fin du monde est pour demain | n° 89 (13-10-55) à 106 (09-02-56) | Christian Mathelot (sc. Marijac) |
Science-fiction écologique |
France |
Marie Antoinette, reine et martyre | n° 97 (08-12-55) à 126 (28-06-56) | Jaume Juez | Historique |
Espagne |
Princesse Étoile | n° 105 (02-02-56) à 198 (14-11-57) | Jean-Claude Forest(sc. Marijac) | Mélodramatique | France |
Boule-de-neige | n° 113 (29-03-56) à 149 (06-12-56) |
Noël Gloesner (sc. Marijac) |
Mélodramatique et montagnard | France |
Louise de San Félice | n° 127 (05-07-56) à 142 (18-10-56) | Luis Dominguez(d’après Alexandre Dumas) | Historique | ? |
Moustique mousquetaire du roi | n° 143 (25-10-56) à 190 (19-09-57) | Étienne Le Rallic(sc. Marijac) | Cape et épée | France |
Geneviève de Brabant | n° 149 (06-12-56) à 165 (28-03-57) |
Jaume Juez |
Historique | Espagne |
je voudrais avoir le prix de la série de livre Mireille
rogerbes@icloud.com
Bonjour,
Si l’on prend les cotes du BDM 2009-2010 (paru fin 2008) pages 989 et 990, qui sont à mon avis toujours valables 8 ans après, on arrive pour une collection complète au numéro à environ 450 € (415 numéros) et à 800 € environ en reliures éditeur.
Cordialement,
Michel Denni
Bonjour.
Excellent article (comme toujours), permettant de s’y retrouver dans ces veilles revues, avant de les acquérir. Etant déjà lecteur, et amateur, je trouve les récits de Marijac, entre autre, passionnant. Et puis, quel charme ces revues.
et oui, c’était très sympa! Mais boudé par les collectionneurs! Pourtant c’était l’équipe de Marijac qui bossait pour ce journal pour filles!