Roger Bussemey : une carrière discrète exemplaire… (seconde partie)

Suite et fin du dossier consacré à Roger Bussemey : un nom, comme celui de bien d’autres auteurs d’après-guerre, aujourd’hui bien oublié, alors qu’il a fait rêver plusieurs générations de jeunes lecteurs avec ses fameux Moky et Poupy. Revenons sur la carrière sans faille d’un auteur complet, scénariste et dessinateur, aussi à l’aise dans le réalisme que dans l’humour. Un auteur modeste, mais brillant, qui avec un peu plus de chance aurait pu jouer dans la cour des grands. Pour lire la première partie de ce « Coin du patrimoine », cliquez ici : Roger Bussemey : une carrière discrète exemplaire… (première partie).

« La Trêve de Noël » Cœurs vaillants n° 52 (23/12/1956).

Illustration Cœurs vaillants n° 30 (28/07/1957).

Après Âmes vaillantes, la signature de Roger Bussemey apparaît, toujours aux éditions Fleurus, dans le n° 51 (16/12/1956) de Cœurs vaillants, où il illustre une nouvelle : « La Séance ».

Sa première bande dessinée est publiée dans le numéro suivant : « La Trêve de Noël », un récit complet en trois pages écrit par Guy Hempay.

Tout en illustrant des nouvelles et animant des rubriques, il signe une vingtaine d’histoires complètes dans Cœurs vaillants, puis dans ses successeurs J2 jeunes et Formule 1, jusqu’en 1971, avec les scénaristes Rose Dardenne, Guy Hempay, Georges Fronval… : « La Libération de l’Oncle Jacques », « La Bataille de l’eau », « Police secours », « La Bataille d’Hasting », « Les Frères Lumière »…

On lui doit quelques courtes histoires à suivre : « La Rose des vents » avec Noël Carré (n° 11 à 16 de 1958),

« La Rose des vents » Cœurs vaillants n° 11 (16/03/1958).

« Tonton Magloire, le trappeur » (n° 17 à 22 de 1964) et une « Histoire de la marine » avec Jean-Paul Benoit (n° 42 à 53 de 1964).

« Tonton Magloire » J2 jeunes n° 17 (23/04/1964).

En 1968, il propose une série d’une trentaine de gags sous le titre « Basile et Cie » : encore un vieux bonhomme grincheux, cette fois-ci vivant dans une ferme auprès de sa femme Delphine.

« Basile et Cie » J2 jeunes n° 6 (08/02/1968).

Il est particulièrement présent dans J2 jeunes, à partir de 1963, animant jeux, nouvelles et rubriques.

Illustration « Faites du neuf » J2 jeunes n° 6 (10/02/1966).

La même semaine que dans Âmes vaillantes, « Moky et Poupy » font leur entrée dans le n° 25 (29/06/1958) de Cœurs vaillants.

Ils y vivent huit aventures d’une vingtaine de pages jusqu’au n° 52 de décembre 1961.

Une performance inédite pour un auteur qui, pendant près de quatre ans, doit réaliser deux épisodes différents d’une même série, destinés à deux hebdomadaires.

L’éditeur souhaite alors modifier la destination de ses journaux : Cœurs vaillants pour les garçons, Âmes vaillantes pour les filles et Fripounet et Marisette jusqu’alors dédié à l’enfance rurale.

Ce dernier devient L’Hebdomadaire de tous les jeunes lecteurs garçons et filles réunis.

Tout naturellement, « Moky et Poupy » quittent les deux premiers périodiques, réservés aux plus grands, pour rejoindre Fripounet et Marisette sur deux pages hebdomadaires.

« Moky et Poupy » Cœurs vaillants n° 26 (29/06/1958).

Dans le n° 15 (15/04/1971) de Formule 1, Roger Bussemey campe Facile Lagachette : héros truculent de huit épisodes de cinq pages chacun, jusqu’au n° 7 de 1972.

« Facile Lagachette » Formule 1 n° 15 (15/04/1971).

Les facéties de ce vieux trappeur grincheux, aux prises avec les soldats du fort anglais voisin, sont réunies, en 2000, dans un album édité par Plotch Splaf. « À ras, ras, ras-le-bol », une histoire complète en cinq pages écrite par Guy Hempay, publiée dans le n° 15 de 1975, est sa dernière participation à Formule 1. Ce récit, qui renouvelle l’histoire de l’arche de Noé, est particulièrement réjouissant.

« À Ras, ras, ras le bol ! » Formule 1 n° 14 (06/04/1975).

Fripounet et Marisette n° 16 (21/04/1957).

Tout au long des années 1962/1975, il a illustré les pages rédactionnelles dédiées aux activités dans les clubs des lecteurs

C’est le n° 51 (16/12/1956) de Fripounet et Marisette qui accueille pour la première fois Roger Bussemey avec l’illustration d’une nouvelle : « Le Chien en or ».

Après avoir livré « Titou à la conquête de l’océan » (n° 6 à 9 de 1957), il met en images « Aventure en Voldarie » : un long récit à suivre en 30 pages, écrit par Geneviève de Corbie, du n° 12 au n° 41 de 1957.

Bruno et Véronique, deux jeunes enfants, se font engager dans un cirque afin de partir à la recherche de leurs parents prisonniers en Voldarie : une dictature imaginaire d’un pays de l’Est.

« Aventures en Voldarie » Fripounet et Marisette n° 16 (21/04/1957).

À la même époque, il livre une quarantaine de strip hebdomadaires consacrés au magazine mensuel catholique Panorama.

Strip Panorama Fripounet et Marisette n° 10 (10/03/1957).

Jusqu’en 1961, il réalise des illustrations de nouvelles ou de rubriques et quelques rares récits complets : « Il y a loup et loup ! » (n° 22 de 1958), « Amitié sans frontière » (n° 26 de 1958), « Le Petit Pâtissier de Montron » (n° 41 de 1960)…

Les jeunes lecteurs de l’hebdomadaire rencontrent pour la première fois Moky et Poupy dans le n° 22 (01/06/1961) : héros d’un premier épisode de 20 pages qui se poursuit jusqu’au n° 40.

Après un court récit en 12 pages (n° 41 à 52), ils effectuent leur rentrée officielle dans le premier numéro de 1962, après avoir définitivement quitté Cœurs vaillants et Âmes vaillantes.

C’est pratiquement sans interruption qu’ils seront présents dans le journal jusqu’en 1988, année où l’hebdomadaire, devenu tout simplement Fripounet, quitte la rue de Fleurus.

Au cours de ces 26 années, les deux petits Indiens vivent une centaine d’aventures en 20 pages jusqu’en 1964, puis en 30 pages jusqu’en 1980, enfin en 44 pages jusqu’à leur disparition.

Soit plus de 2 000 pages !

« Moky et Poupy » Fripounet et Marisette n° 22 (01/06/1961).

S’il leur arrive de voyager, c’est au sein de leur village que se situent la plupart de leurs aventures.

Il faut attendre 1964 pour qu’un titre soit attribué à chaque épisode : « Quel cirque ! », « Le Voleur d’œufs », « Les Patins d’or », « Le Grand Caporal », « Le Voleur d’allumette », « Le Sosie », « Les Visiteurs de l’espace », « La Translac », « La Chasse au renard », « Le Pépé a disparu »…

Enfin « Terreur sur le lac », ultime aventure publiée du n° 16 au n° 24 de 1988.

L'un des albums brochés, datant de 1966, de la première série d'album de « Moky et Poupy » éditée par Fleurus.

Une première série de 38 albums souples est éditée par Fleurus, de « Moky et Poupy aiment la vitesse » en 1960 à « Clémentine Corned-beef » en 1968, auxquels il faut ajouter deux ouvrages hors-série cartonnés : « Le Bison d’or » (épisode inédit) en 1968 et « La Transat est dans le lac » en 1981.

Des livres de coloriages sont également proposés au cours de ces années.

À partir de 1999, les éditions du Triomphe présentent une réédition cartonnée des albums qui prend fin en 2002, après avoir publié seulement 12 titres.

La collection Les Trésors de Chouette-Mâma prend la suite, de 2002 à 2009.

Depuis 2013, les éditions Plotch Splaf proposent l’intégrale de « Moky et Poupy » : 14 volumes, aux faibles tirages, sont déjà parus (voir https://coffre-a-bd.com/613-moky-poupy-et-nestor ou https://www.facebook.com/PlotchSplaf).

« Moky et Poupy » Fripounet et Marisette n° 23 (06/06/1963).

Dans le journal, après avoir mis KO « Fripounet et Marisette » de Herboné (1) en 1968 et ravi la première place dans le cœur des enfants à « Sylvain et Sylvette », les deux petits Indiens voient leur aura grandir auprès des jeunes lecteurs.

Présents sur de nombreuses couvertures, ils animent aussi les pages intérieures, sont les héros de concours, de posters, de fiches (les Astufrip)…

À partir de 1971, Nestor signe « L’Édito » du journal, tandis que Nestorine — sa compagne — est l’héroïne d’un strip publié de 1973 à 1977.

Des rééditions sont proposées dans les journaux Fleurus destinés à l’Afrique : Le Fenech, Kisito/Ibalita… Il y réalise aussi des illustrations et des couvertures.

Il est étrange que des personnages aussi populaires soient aujourd’hui complètement oubliés.

« Nestor et Nestorine » Fripounet n° 18 (30/04/1975).

« Moky et Poupy » Fripounet n° 40 (30/10/1973).

Tout en animant avec une belle régularité sa série vedette, Roger Bussemey trouve encore le temps de signer d’autres travaux pour Fripounet. En 1963 et 1964, il dessine dans un style plus réaliste les aventures d’Alain, Nicole et Cie : une bande de gamins évoluant dans un patronage, œuvre paroissiale chère au monde catholique de l’époque.

« Alain, Nicole et Cie » Fripounet et Marisette n° 17 (25/04/1963).

Du n° 29 au n° 32 de 1965, il propose une première aventure en huit pages de Yan : « Le Poisson-mystère ». Ce jeune blondinet, voyageant sur les eaux du Pacifique en compagnie de son ami Jonas, est le héros de cet unique récit : les lecteurs réclamant à cor et à cri le retour de « Moky et Poupy ».

«Yan » Fripounet et Marisette n° 29 (22/07/1965).

Roger Bussemey est régulièrement présent dans un autre hebdomadaire publié par Fleurus : Perlin et Pinpin.

Illustration Perlin n° 1 (05/01/1967).

Ce journal destiné aux plus petits, dont la seconde série est lancée en 1956, fait appel à lui jusqu’en 1968 : année où les dessinateurs au trait classique sont remplacés par des illustrateurs dont le graphisme moderne est soi-disant plus adapté pour la petite enfance.

Il y illustre des contes, des rubriques où ses enfants aux visages rieurs font merveille.

Il est aussi présent dans Jean-François : bulletin confidentiel, destiné aux adhérents des Cœurs vaillants, publié de 1949 à 1973.

Les dessinateurs des journaux Fleurus y ont régulièrement travaillé : c’est le cas de Pierdec (2), Pierre Brochard (3), Alain d’Orange (4)… et bien sûr Bussemey.

Jean-François n° 5 (09-10/1966).

Jeux Joker n° 1 (1975).

Enfin pour être complet en ce qui concerne ses travaux destinés à Fleurus il faut signaler sa participation régulière à Joker.

Jeux Joker n° 25 (1979).

Il s’agit d’un mensuel de jeux dont le premier numéro est publié en 1975 et le dernier (le n° 26) en 1980.

Il y présente une double page délirante mêlant humour et jeux.

Sa collaboration avec Fleurus a longtemps été idyllique, comme il le confie à Louis Cance dans le n° 38 (octobre 1985) de Hop ! : « J’ai collaboré à pas mal de journaux pour enfants, j’ai donc connu un nombre important de rédactions. C’est à Fleurus que j’ai trouvé la meilleure ambiance. C’est peut-être pour cela que j’y suis resté si longtemps. Mes rapports avec les nombreux rédacteurs en chef que j’ai rencontré ont toujours été parfaits et amicaux ».

« Moky et Poupy » Fripounet n° 13 (27/03/1985).

Les dernières années semblent avoir été moins géniales : « Malgré les belles paroles de Fleurus (“Vous êtes le support de Fripounet”), je me suis vu élégamment supprimer plus de 50 % de mon travail… après 29 ans de collaboration.

Il est vrai que je devenais trop cher avec l’ancienneté. Mieux vaut employer de jeunes dessinateurs ayant encore beaucoup de progrès à faire et les payer moins cher… ».

Quelques autres travaux pour finir

Les collaborations de Roger Bussemey avec d’autres journaux sont rares, tout au long de ses années Fleurus.

Il rejoint la prestigieuse équipe de Pilote dans le n° 451 (28/06/1968). Il livre quelques courtes histoires, dont certaines écrites par Fred (5).

Il dessine une page de jeux (n° 470 à 491) et, du n° 443 au n° 452, met en images « Les Nouveaux Voyages d’Ulysse » : une fantaisie mythologique imaginée par Sim.

« Les Nouveaux Voyages d’Ulysse » Pilote n° 451 (27/06/1968).

Jeux Pilote n° 25 (28/11/1968).

« Est-ce un oiseau ? », une histoire publiée dans le n° 492 (01/04/1969) et écrite par Jacques Lob (6), est sa dernière participation à Pilote.

On lui doit aussi « Comment être candidat à la télévision » écrit par René Goscinny et « La BD chinoise » : deux récits en quatre pages parus dans les n° 1 et 2 (1968) de Super Pocket Pilote.

Ne se sentant pas à l’aise au milieu des jeunes dessinateurs du Journal d’Astérix et d’Obélix, il abandonne, sans regret, persuadé d’y perdre son temps : « … Je perdais beaucoup trop de temps aux réunions hebdomadaires pour un résultat à peu près nul. Car parmi les dessinateurs, il y avait les vedettes et… les autres. Je faisais partie des autres. ».

À partir de janvier 1978, il est régulièrement présent dans Les Petits Juniors de Télé 7 jours : mensuel édité par Pressinter.

Spécialisé dans l’adaptation en BD de dessins animés, ce journal présente « Scoubidou », « La Bataille des planètes », « Toudou et Toufou »… séries le plus souvent dessinées par Norbert Fersen, le rédacteur en chef. On y trouve aussi « Raconte-nous, Oncle Lucien » par Lucien Nortier… et « Septazéro l’invincible » écrit par Claire Godet pour Roger Bussemey.

À Matouville, les animaux cohabitent harmonieusement grâce à l’astucieux Septazéro qui déjoue les mauvais coups imaginés par l’odieux Chanémar.

Proposée sous forme de récits complets de sept pages, la série se poursuit jusqu’au n° 36 (janvier 1980).

« Septazéro » Les Petits Juniors n° 17 (juin 1979).

Pour le même éditeur, il réalise quelques épisodes de « Tonton Laficelle » : encore un vieux trappeur dont les aventures sont destinées au mensuel La Bataille des planètes, en 1980.

« Tonton Laficelle » La Bataille des planètes n° 9 (01/1980).

Un des albums, toujours disponible dans le commerce, de la collection Les Trésors de Chouette-Mâma aux éditions du Triomphe (2003).

Ce passionné de marine, il était membre actif du Yatch-Club de Triel et possédait un petit voilier, livre régulièrement des dessins d’humour à Cols bleus et à la Revue maritime.  

En 1966, il se lance dans la peinture, expose avec succès au salon des Surindépendants, puis à Deauville, Cannes, Nice, Paris… avant d’abandonner faute de temps : « Il me reste des diplômes, des médailles et j’ai acquis une conviction : à moins d’être un grand artiste, un vrai, il vaut mieux faire de la BD que de la peinture, on mange mieux… et ça sèche plus vite à l’exécution ».

Le succès de « Moky et Poupy » a détourné Roger Bussemey du réalisme, et on peut le regretter.

Ses travaux, particulièrement « Bergamote » dans Line, lui promettaient une belle carrière dans ce domaine.

La politique ridicule en matière d’albums des éditeurs français a privé certains dessinateurs de notoriété et de revenus.

Ce que les maisons d’édition belges avaient compris depuis longtemps. Roger Bussemey, comme beaucoup d’autres, est tombé dans l’oubli faute d’être présent dans les librairies, à une époque où l’album terrassait les journaux pour enfants.

« Moky et Poupy » Cœurs vaillants n° 52 (28/12/1961).

Poussé dehors par son unique éditeur, contrairement à d’autres confrères, il n’insiste pas et se retire en 1987 avec son épouse dans leur maison de campagne de la Nièvre.

Il profite peu de sa retraite : souffrant de la cataracte, il subit une opération et décède à 68 ans, le 6 septembre 1988.

Rares sont les magazines spécialisés à s’être penchés sur son œuvre riche et variée. Notons un entretien avec Louis Cance, peu avant sa disparition dans le n° 38 de Hop ! (4e trimestre 1985).

Lorsqu’on revoit la fiche que lui a consacrée, en 1973, le fanzine Haga dans son n° 4, on se rend compte de sa petite notoriété, même auprès des premiers historiens de la BD. (7)

Que cet article rende justice à son talent, n’en déplaise à sa discrétion.

Henri FILIPPINI

Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER

Haga n° 4 (février 1973).

Les 14 volumes de l’intégrale« Moky et Poupy » (toujours disponibles) aux éditions Plotch Splaf.

(1)       Voir Du beau, du bon, du Bonnet….

(2)       Voir Pierdec : classique et réaliste… (première partie) et Pierdec : classique et réaliste… (seconde et dernière partie).

(3)       Voir « Alex, Eurêka et l’inspecteur Lestaque » et « Zéphyr » de Pierre Brochard.

(4)      Voir Alain d’Orange : virtuose et populaire ! (Première partie) et Alain d’Orange : virtuose et populaire ! (Seconde et dernière partie).

(5)       Voir Fred, scénariste pour les autres et Fred, le prince poète saltimbanque.

(6)       Voir Les premières BD « osées » de Jacques Lob.

(7)       Voir aussi Roger Bussemey : dessinateur oublié ! ou https://lectraymond.forumactif.com/t1702-roger-bussemey.

Poster Fripounet n° 18 (30/04/1975).

« Moky et Poupy » Fripounet n° 27 (06/07/1988).

Galerie

2 réponses à Roger Bussemey : une carrière discrète exemplaire… (seconde partie)

  1. Gipo dit :

    C’est quand même étonnant, ce manque de notoriété !
    « Moky, Poupy, Nestor et Nestorine », dans Fripounet, c’était l’équivalent, de Spirou dans Spirou, d’Astérix dans Pilote, de Titeuf dans « Tcho », ou de « Tomtom et Nana » dans « J’aime lire » !

    C’est à dire la bande dessinée phare, systématiquement présente en premières pages, toutes les semaines, 2 ou 3 planches à chaque fois, sans compter les dessins d’animations (couvertures, éditos, gags, articles, posters de folie avec des dizaines de personnages…). Et lorsqu’une aventure de « Moky et Poupy » se terminait, on n’attendait qu’1 ou 2 numéros avant d’avoir la suivante qui débutait.

    Et ceci avec une popularité, auprès des jeunes lecteurs, qui ne s’est jamais démentie. L’âge venant, on regrettait même de devoir quitter ces personnages pour s’abonner au magazine des plus grands (Formule 1, pour ma part).

    Bref, voir Roger Bussemey aussi peu célèbre, aujourd’hui, c’est un crève-coeur.

    • Alex dit :

      Je rejoins tout à fait votre avis ! Voir Bussemey tomber dans l’oubli, alors qu’il a été si prolixe, et sur la durée sans que la qualité de son trait en patisse, c’est bien triste et injustifié. Votre comparaison avec les héros phares de magazines est bien fondée. Des décennies plus tard, je retrouve avec les mêmes émotions les gags.
      Merci pour cet article complet qui lui rend honneur.

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