Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, sixième chapitre. De la Libération à la moralisation…
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe est en ruine et en proie à la confusion la plus totale. Les usines et voies de communication étant détruites, les échanges commerciaux traditionnels sont rompus : ce qui implique des pénuries de matières premières et de biens de consommation, dont le papier où sont imprimées les bandes dessinées…
En 1945, l’Europe se retrouve divisée en deux. À l’Ouest, les pays acceptent le plan Marshall et se rangent derrière la protection des États-Unis. À l’Est, l’Union soviétique noyaute les gouvernements des pays libérés du joug nazi pour en faire des pays satellites soumis aux décisions de Moscou. Pendant la période étudiée ici, la bande dessinée est interdite dans les pays de l’Est (en dehors d’une production minimaliste en Pologne) ; et ceci jusqu’au début des années cinquante — au moins jusqu’à la mort de Joseph Staline —, à l’exception de la Yougoslavie qui s’est libérée de cette influence quelques années plus tôt.
A contrario, dans le bloc de l’Ouest, la production des bandes dessinées va s’intensifier dans ce contexte pourtant peu favorable, par le biais d’un grand nombre de résurrections ou de créations de publications périodiques destinées à la jeunesse, souvent empreintes de paternalisme. Notamment en Belgique (avec Héroïc-Albums, Jeep, Jeep-Blondine, Wrill, Tintin…), ainsi qu’en France (avec Coq hardi, Vaillant, Fripounet et Marisette, Donald…) où l’idéaliste ordonnance du 26 août 1944 souhaite jeter les bases d’une presse indépendante, pluraliste et professionnelle, libérée du joug des puissances industrielles et financières.
En effet, dans toute l’Europe, les besoins de se divertir après les horreurs du conflit international sont alors vitaux : l’humour et le réalisme dépaysant (aventures exotiques, westerns…) ou vantant les figures militaires et de la Résistance étant les genres les plus prisés.Toutefois, même si les journaux se multiplient et restent populaires, de nouveaux supports ou formats s’imposent, comme c’est aussi le cas en Amérique où les comic books supplantent les bandes publiées dans la grande presse, lesquelles amorcent, alors, leur lent déclin.
Ainsi, les éditeurs italiens s’inspirent-ils du modèle américain des comics strips, jusqu’alors dominant, mais aussi des œuvres du romancier populaire local Emilio Salgari, pour développer d’innombrables publications basées sur l’aventure dans des formats variés et généralement peu coûteux ; dont celui de la striscia (littéralement, de la bande, puisque ne présentant qu’un seul strip par page) — mesurant approximativement 8 cm de hauteur sur 17 cm de large et directement calqué sur celui des bandes quotidiennes made in USA — qui rencontre un très grand succès.
Par ailleurs, dans les pays francophones européens, on note aussi un retour de l’album (souvent dans des formes médianes, entre livre et fascicule) et l’arrivée massive de récits complets édités par des maisons la plupart du temps d’origine lyonnaise : en effet, à la suite de la division de la France en deux zones pendant la guerre, de nombreuses maisons d’édition se sont repliées ou se sont créées à Lyon. Ces structures proposent nombre de traductions — notamment de séries transalpines — imprimées en noir et blanc, mais sous couvertures en couleurs alléchantes, dans un format inspiré par celui de la striscia (dit aussi a strisce) : c’est ce qui a conduit à ce qu’on appelle, encore aujourd’hui, le format à l’italienne (ou paysage), par opposition au format dit à la française (ou portrait). En 1949, à quelques mois d’intervalle (avril pour les premières et octobre pour les secondes), les éditions Vaillant et du Siècle — qui deviendront Impéria – lancent, en France, les deux premiers petits formats : 34 — qui deviendra 34 Caméra, puis Caméra — et Super Boy. Cette entité spécifique ne se limite pas à des dimensions physiques – généralement 13 x 18 cm —, puisqu’elle prend la relève des récits complets a strisce, s’adressant en priorité, comme ces derniers, à un public peu aisé, et publiant, principalement, des adaptations de séries italiennes, anglaises, américaines ou espagnoles, achetées à bas prix.
La même année, alors qu’en France certains auteurs et éditeurs lancent quelques héroïnes sexy, à l’instar de celles qui sont produites aux USA depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la protectionniste loi n° 49-956 du 16 juillet 1949, sur les publications destinées aux enfants, vise à réguler la diffusion de la presse et des livres ciblant ce jeune public.
Proposée à l’origine par le groupe communiste et, finalement, votée majoritairement par les conservateurs et les catholiques, cette loi a pour but de favoriser la production nationale d’illustrés (comme on appelait alors les revues BD) face aux importations de bandes dessinées américaines perçues comme massives et soupçonnées de favoriser la délinquance juvénile par des représentations jugées violentes. En résulte la composition d’un dispositif redoutable, dont une Commission de surveillance et de contrôle qui conduira les éditeurs à l’autocensure et au sabordage de certains titres (dont le périodique Fantax), mais aussi à une véritable désaméricanisation du medium : ceci expliquant, en partie, la forte implantation de la bande dessinée belge de l’époque (surtout de celle contenue dans les revues Spirou et Tintin), laquelle réussi l’exploit de prendre les enfants au sérieux tout en les divertissant et les éduquant.
La bibliographie concernant cette période, finalement très abondante, est présentée dans un article à part (en cliquant ici : Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, sixième chapitre. De la Libération à la moralisation… Bibliographie) : merci pour votre compréhension.
N. B. Cette série d’articles a pour but de proposer une chronologie illustrée de la bande dessinée européenne, complétée par une bibliographie — tendant à l’exhaustivité — sur la période et les auteurs concernés : un recensement destiné à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire du 9e art européen.
Malgré tout le soin que nous avons pu apporter à ce travail minutieux, nous avons peut-être omis tels ou tels ouvrages, œuvres et créateurs qui ont marqué leur époque : merci d’avance de nous signaler tout ce qui vous semble être un oubli ou une erreur de notre part.
Pour consulter les autres parties de ce dossier en constante évolution (ces articles ayant subi plusieurs modifications depuis leurs mises en ligne), cliquez ici Chapitre zéro. Avant Töpffer…, ici Premier chapitre, ici Deuxième chapitre, ici Troisième chapitre, ici Quatrième chapitre, et ici Cinquième chapitre.
CHRONOLOGIE DES PRINCIPALES BANDES DESSINÉES
PUBLIÉES EN EUROPE ENTRE 1945 et 1950
1945 : « De Avonturen van Kapitein Rob » par Pieter Kuhn et Evert Werkman, dans Het Parool (Pays-Bas).
1945 : « Kappie » par Marten Toonder, dans Het Vaderland et Algemeen Dagblad (Pays-Bas).
1945 : « Rikki en Wiske », puis « Suske en Wiske » [« Bob et Bobette »] par Willy Vandersteen, dans De Nieuwe Standaard (Belgique flamande).
1945 : « Wrill le renard » par Albert Fromenteau — d’après Madeleine Charlier —, dans Wrill (Belgique).
1945 : « Suzel la petite Alsacienne » par Joseph Porphyre Pinchon, dans Wrill (Belgique).
1945 : « Bill Flight » par Fernand Cheneval, dans Héroïc-Albums (Belgique).
1945 : « Bernard Chamblet » par Étienne Le Rallic, dans Wrill (Belgique).
1945 : « Poncho Libertas » par Étienne Le Rallic et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1945 : « Oscar Hamel et Isidore » par Frédéric-Antonin Breysse, dans Message aux Cœurs vaillants (France).
1945 : « R. Hudi junior » par Eu. Gire [Eugène Giroud, dit], dans Vaillant (France).
1945 : « Fifi, gars du maquis » par Auguste Liquois et Michel d’Eaubonne, puis Roger Lécureux, dans Vaillant (France).
1945 : « Les Pionniers de l’Espérance » par Raymond Poïvet et Roger Lécureux, dans Vaillant (France).
1945 : « Bill Tornade »par Bob Dan [Robert Dansler, dit], édité chez Artima (France).
1945 : « L’Asso di Piche » par Hugo Pratt, Mario Faustinelli et Alberto Ongaro, dans L’Asso di Piche (Italie).
1945 : « El Misterio del Murciélago Humano » par Emilio Freixas [Emilio Freixas Aranguren, dit] et José María Canellas Casals, dans Chicos (Espagne).
1945 : « Los Dragones del Tibet » par Emilio Freixas [Emilio Freixas Aranguren, dit] et José María Canellas Casals, dans Chicos (Espagne).
1946 : « Mistrz Wazonik » par Jerzy Karcz, Antoni Olecha et Kolka Józef, dans Życie Warszawy (Pologne).
1946 : « Wicek i Wacek » par Wacław Drozdowski et Adam Ochocki, dans Express Ilustrowany (Pologne).
1946 : « Panda » par Marten Toonder, dans De Haagsche Courant (Pays-Bas).
1946 : « Eric de Noorman » par Hans G. Kresse [Hans Georg Kresse, dit], dans Vlaamse krant Het Laatste Nieuws (Pays-Bas).
1946 : « Paulus de boskabouter » par Jean Dulieu [Jan van Oort, dit], dans Het Vrije Volk (Pays-Bas).
1946 : « Olle Kapoen » par Phiny Dick, dans Het Algemeen Handelsblad (Pays-Bas).
1946 : « Godefroid de Bouillon » par Sirius [Max Mayeu, dit], dans Le Journal de Spirou (Belgique).
1946 : « Jean Niguedouille » par Al Peclers [Alexis Peclers, dit], dans Wrill (Belgique).
1946 : « Johan » par Peyo [Pierre Culliford, dit], dans La Dernière Heure (Belgique).
1946 : « Spirou et Fantasio » par André Franquin, dans Le Journal de Spirou (Belgique).
1946 : « Jean Valhardi » par Eddy Paape et Yvan Delporte, dans Le Journal de Spirou (Belgique).
1946 : « Blake et Mortimer » par Edgar P. Jacobs [Edgar Félix Pierre Jacobs, dit], dans Tintin (Belgique).
1946 : « Corentin » par Paul Cuvelier et Jacques van Melkebeke, dans Tintin (Belgique).
1946 : « Lucky Luke » par Morris [Maurice de Bevere, dit], dans Spirou édition française (Belgique).
1946 : « Domino, le démon vert » par Christo [Christian Godart, dit], édité chez Campéador (Belgique).
1946 : « Les Aventures de Rosalie » par Edmond-François Calvo, édité chez G.P. (France).
1946 : « Capitaine Fantôme » par Raymond Cazanave et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1946 : « Professeur Tribacil » par Érik [André René Jolly, dit], dans Coq hardi (France).
1946 : « Guerre à la Terre » par Auguste Liquois et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1946 : « Placid et Muzo » par José Cabrero Arnal et Pierre Olivier, dans Vaillant (France).
1946 : « Crochemaille le nerveux » par Érik [André René Jolly, dit], dans O.K. (France).
1946 : « Bob Mallard » par Rémy Bourlès et Henri Bourdens, dans Vaillant (France).
1946 : « Fantax » par Chott [Pierre Mouchot, dit] et J-K Melwyn-Nash [Marcel Navarro, dit], dans Paris-Monde illustré (France).
1946 : « Les Misérables » par René Giffey et Martial Bouin – d’après Victor Hugo -, dans Tarzan (France).
1946 : « Professeur Pipe » par Jean Cézard, dans Mon journal (France).
1946 : « Arys Buck » par Albert Uderzo, dans O.K. (France).
1946 : « L’Insaisissable Nasdine Hodja » par René Bastard et Roger Lécureux, dans Vaillant (France).
1946 : « Kaza le martien » par Kline [Roger Chevallier, dit], dans O.K. (France).
1946 : « Durga Rani » par René Pellos [René Marcel Pellarin, dit] et Jean Sylvère [René Thévenin, dit], dans Fillette (France).
1946 : « Buffalo Bill » par René Giffey et Maurice Limat, dans Tarzan (France).
1946 : « Tex Bill le shériff » par Roger Melliès, édité chez Artima (France).
1946 : « Il Terrore di Allagalla » par Enrico Bagnoli et Luciano Pedrocchi, dans Dinamite (Italie).
1946 : « Sulle frontiere del Far West » par Walter Molino – d’après Emilio Salgari -, dans Salgari (Italie).
1946 : « Il Corsaro nero » par Franco Chiletto - d’après Emilio Salgari -, dans Salgari (Italie).
1946 : « Gim Toro » par Edgardo dell’Acqua et Andrea Lavezzolo, dans Gim Toro (Italie).
1946 : « Criche e Croc » par DaP [Andrea Da Passano, dit], édité chez Edital (Italie).
1946 : « Le Stragi delle Filippine » par Raffaele Paparella - d’après Emilio Salgari -, dans Salgari (Italie).
1946 : « Amok » par Tony Chan [Antonio Canale, dit] et Phil Anderson [Cesare Solini, dit], dans Avventure e Mistero (Italie).
1946 : « Misterix » par Paul Campani et Max Massimino Garnier, dans Le Piú Belle Aventure, (Italie).
1946 : « Pinocchio » par Benito Jacovitti – d’après Carlo Collodi -, dans Il Vittorioso, (Italie).
1946 : « Los Inventos de TBO » par Tinez [Juan Martínez Buendía, dit], dans TBO (Espagne).
1946 : « Falcão Negro » par Eduardo Teixeira Coelho, dans O Mosquito (Portugal).
1946 : « O Caminho do Oriente » par Eduardo Teixeira Coelho et Raul Correia, dans O Mosquito (Portugal).
1947 : « As koch Embla » par Bovil [Bo Gustaf Arvid Vilson, dit], dans Vecko-Revyn (Suède).
1947 : « Koltan perintö » par Ami Hauhio [Aimo Robert Hauhio, dit], dans Pellervo (Finlande).
1947 : « Maan mies Marsissa » par Ami Hauhio [Aimo Robert Hauhio, dit], Reino Helismaa et Olavi Kanerva, édité chez Kanerva (Finlande).
1947 : « Moomin » par Tove Jansson, dans Ny Tid (Finlande).
1947 : « The Flutters » par Leonard Gamblin et Jack Hargreaves, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne)
1947 : « Piloot Storm » par Henk Sprenger, dans Tom Poes Weekblad (Pays-Bas).
1947 : « De Avonturen van Detective Van Zwam », puis « De Avonturen van Nero en zijn hoed » et « De Avonturen van Nero en Co » par Marc Sleen [Marcel Neels, dit], dans De Nieuwe Gids (Belgique flamande).
1947 : « Buck Danny » par Victor Hubinon et Georges Troisfontaines, puis Jean-Michel Charlier, dans Spirou (Belgique).
1947 : « Johnny l’orphelin » par Renaat Demoen et Nonkel Fons [Daniel De Kezel, dit], dans Petits Belges (Belgique).
. »]1947 : « Bob Bang » par Maurice Tillieux, dans Héroïc-Albums (Belgique).
1947 : « Gilles du maquis » par Joseph Porphyre Pinchon et Cloval [Claude Vallèle, dit], dans Cap’taine Sabord (Belgique).
1947 : « Attila » par Fernand Cheneval, dans Héroïc-Albums (Belgique).
1947 : « Jean d’Armor » par Henry Le Monnier, dans Wrill (Belgique).
1947 : « Bibi Fricotin » par Pierre Lacroix et Lortac [Robert Alphonse Collard, dit aussi Corrald], dans Coquelicot, le journal du junior (France).
1947 : « Baby Baluchon, athlète complet » par Mat [Marcel Turlin, dit], dans Coq hardi (France).
1947 : « Les Indégonflables de Chantovent » par Noël Gloesner et Rose Dardennes, dans Fripounet et Marisette (France).
1947 : « Fulguros le surhomme » par René Brantonne et Claude Ascain, dans Pic et Nic (France).
1947 : « Salvator » par Auguste Liquois et Prado [Jean Pradeau, dit], dans Tarzan (France).
1947 : « Big-Bill le chasseur » par Chott [Pierre Mouchot, dit], Bertrand Charlas et J-K Melwyn-Nash [Marcel Navarro, dit], édité chez Pierre Mouchot (France).
1947 : « Lynx blanc » par Claude-Henri [Claude-Henri Juillard, dit] et Roger Lécureux, dans Vaillant (France).
1947 : « Yves le Loup » par René Bastard et Jean Ollivier, dans Vaillant (France).
1947 : « La Pension Radicelle » par Eu. Gire [Eugène Giroud, dit], dans Vaillant (France).
1947 : « Colonel X » par Raymond Poïvet et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1947 : « Robin des bois » par Jacques Souriau, dans Tarzan (France).
1947 : « Targa » par Georges Estève et Robert Bagage, édité chez Les Éditions du Siècle (France).
1947 : « Lynx blanc » par Paul Gillon et Roger Lécureux, dans Vaillant (France).
1947 : « Capitaine Cormoran » par Lucien Nortier et Jean Ollivier, dans Vaillant (France).
1947 : « Le Tigri di Mompracem » [« Sandokan »] par Rino Albertarelli – d’après Emilio Salgari -, dans Salgari (Italie).
1947 : « Mino e Dario » par Franco Caprioli, dans Il Vittorioso (Italie).
1947 : « El Coyote » par Francisco Batet et José Mallorquí, édité chez Cliper Comics (Espagne).
1947 : « Mysto » par Alfons Figueras [Alfons Figueras i Fontanals, dit], dans Chicos (Espagne).
1947 : « Andanzas de Florita » par Vicente Roso [Vicente Roso Mengual, dit], dans El Coyote (Espagne).
1947 : « S » par Josep Serra i Massana et José María Canellas Casals, dans Narraciones y Aventuras de S (Espagne).
1947 : « El Inspector Dan de la Patrulla Volante » par Eugenio Giner et Rafael González Martínez, dans Pulgarcito (Espagne).
1947 : « Silver Roy » de Antonio Bosch Penalva et Rafael González Martínez, dans Pulgarcito (Espagne).
1948 : « Egene » par Willy Nielsen, dans Skipper Skræk (Danemark).
1948 : « Biffo the Bear » par Dudley D. Watkins, dans The Beano (Grande Bretagne).
1948 : « Jane » par Michael Hubbard, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne).
1948 : « Profesor Filutek » par Zbigniew Lengren, dans Przekrój (Pologne).
1948 : « Willem De Vrijbuiter » par Bob De Moor, dans KZV [De Kleine Zondagsvriend] (Belgique flamande).
1948 : « Œil-de-perdrix » par Marleb [Jacques Martin et Henri Leblicq, dits], édité chez Bravo ! (Belgique).
1948 : « Cyprien Bravo » par Tenas [Louis Santels, dit], Rali [Raoul Livain, dit] et André-Paul Duchâteau, dans Bravo !(Belgique).
1948 : « Hassan et Kadour » par Jacques Laudy et Jacques van Melkebeke, dans Tintin (Belgique).
1948 : « Olive et Bengali » par Joseph Porphyre Pinchon, dans Wrill (Belgique).
1948 : « Alix » par Jacques Martin, dans Tintin (Belgique).
1948 : « Baden Powell » par Jijé [Joseph Gillain, dit], dans Spirou (Belgique).
1948 : « Tarawa, atoll sanglant » par Victor Hubinon, Albert Weinberg et Jean-Michel Charlier, dans Le Moustique (Belgique).
1948 : « Atomas » par René Pellos [René Marcel Pellarin, dit] et Robert Charroux [Robert Grugeau, dit], dans Mon journal (France).
1948 : « Capitaine Tornade » par Claude-Henri [Claude-Henri Juillard, dit] et Janine Jacquemond, dans Jeudi magazine-Zorro (France).
1948 : « Garry » par Félix Molinari et Robba [Robert Bagage, dit], édité chez Éditions du Siècle (France).
1948 : « Pif le chien » par José Cabrero Arnal, dans L’Humanité (France).
1948 : « Satanax » par Auguste Liquois et Jean d’Alvignac, édité chez Éditions mondiales (France).
1948 : « Cricri, souris d’appartement » par Edmond-François Calvo et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Baby journal (France).
1948 : « Le Chevalier Printemps » par Jen Trubert [Jean Trubert, dit] et Roger Lécureux, dans Baby journal (France).
1948 : « Nizette et Jobinet » par Alain Saint-Ogan, dans Baby journal (France).
1948 : « Les Pieds nickelés » par René Pellos [René Marcel Pellarin, dit] et Roland de Montaubert [Pierre Collin, dit], dans Le Journal des Pieds nickelés (France).
1948 : « Archibald » par Jean Ache [Jean-Baptiste Huet, dit], dans France Dimanche (France).
1948 : « L’Espiègle Lili » par Al G. [Gérard Alexandre, dit] et Bernadette Hieris, dans Fillette (France).
1948 : « Sitting Bull » par Dut [Pierre Duteurtre, dit] et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1948 : « Capitaine Flamberge » par Étienne Le Rallic et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).1948 : « Toni Cyclone » par Roger Melliès, chez Artima (France).
1948 : « Petit-Riquet reporter » par Gaston Niezab [Gaston Niezabytowski, dit] et Albert Bonneau, chez Neveu-Brunier (France).
1948 : « Le Grand Cirque » par Christian Mathelot – d’après Pierre Clostermann -, dans Coq hardi (France).
1948 : « Pantera Bionda » par Enzo Magni et Gian Giacomo Dalmasso, dans Pantera Bionda chez A.R.C. (Italie).
1948 : « Gey Carioca » par Paul Campani, Max Massimino Garnier et Roberto Renzi, dans Gey Carioca (Italie).
1948 : « Il Piccolo Sceriffo » par Camillo Zuffi et Tristano Torelli, édité chez Editrice Star (Italie).
1948 : « Tex Willer » par Galep [Aurelio Galleppini, dit] et Gian Luigi Bonelli, dans Collana del Tex (Italie).
1948 : « Aventuras del Doctor Niebla » par Francisco Hidalgo et Douglas L. Templewood [Rafael González, dit], dans El Campeón (Espagne).
1948 : « Hazañas Bélicas » par Boixar [Guillermo Sánchez Boix, dit], édité chez Toray (Espagne).
1948 : « Mil e uma noites » par Fernando Bento — d’après anonyme —, dans Diabrete (Portugal).
1949 : « Leo Falk » par Björn Karlström, dans Teknikens Värld’ (Suède).
1949 : « Flook » par Trog [Wally Fawkes, dit], dans The Daily Mail Newspaper (Grande-Bretagne).
1949 : « Buck John » par Reg Bunn [William Reginald Bunn, dit], dans The Comet (Grande-Bretagne).
1949 : « Thunderbolt Jaxon » par Hugh McNeill, dans The Comet (Grande-Bretagne).
1949 : « De Leeuw van Vlaanderen » par Bob De Moor — d’après Hendrik Conscience —, dans Kuifje (Belgique flamande).
1949 : « Félix » par Maurice Tillieux, dans Héroïc-Albums (Belgique).
1949 : « Luc Condor » par Albert Weinberg, dans Héroïc-Albums (Belgique).
1949 : « Tif et Tondu » par Will [Willy Maltaite, dit] et Fernand Dineur, dans Spirou (Belgique).
1949 : « Surcouf » par Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier, dans Spirou (Belgique).
1949 : « Brik » par Jean Cézard et J. K. Melwyn-Nash [Marcel Navarro, dit], édité chez Aventures et Voyages (France).
1949 : « Sam Billie Bill » par Lucien Nortier, Roger Lécureux et Jean Ollivier, dans Vaillant (France).
1949 : « Maya le Sioux » par Guy Mouminoux, édité aux Éditions de l’élan (France).
1949 : « Marco “gars du voyage” » par André Galland et Lucien Bornet, dans L’Intrépide (France).
1949 : « Colonel X » par Christian Mathelot et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1949 : « Amanda, la “pin-up” fantôme » par Jean Ache [Jean-Baptiste Huet, dit], dans France dimanche (France).
1949 : « Roland prince des bois » par Kline [Roger Chevallier, dit] et Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Coq hardi (France).
1949 : « A. Babord et Père O.K. » par Eu. Gire [Eugène Giroud, dit], dans Vaillant (France).
1949 : « Tarôu », puis « Tarou » par Bob Dan [Robert Dansler, dit], édité chez Artima (France).
1949 : « Sciuscià » par Giorgio Curreli et Tristano Torelli, édité chez Torelli (Italie).
1949 : « L’Inferno di Topolino » par Angelo Bioletto et Guido Martina, dans Topolino (Italie).
1949 : « Rocky Rider» par Mario Uggeri et Marco Baratelli, dans Albo Intrepido (Italie).
1949 : « Forza John ! » par Erio Nicolò et Luigi Grecchi, dans Il Intrepido (Italie).
1949 : « Pecos Bill » par Raffaele Paparella et Guido Martina, dans Albi d’Oro (Italie).
1949 : Histoires courtes par Josep Coll, dans TBO (Espagne).
1949 : « Silac, el hombre león » par Enrique Pertegás, édité chez Editorial Valenciana (Espagne).
1949 : « Casa da Azenha » par Vítor Péon, dans O Mosquito (Portugal).
Gilles RATIER
Merci à Louis Cance, Jean-Claude De la Royère, Patrick Gaumer, Gregory Shaw et à la revue Hop !, ainsi qu’aux excellents sites http://archivespratt.over-blog.com, https://www.bdoubliees.com, https://www.bedetheque.com, http://www.bobdemoor.info, http://www.cartesio-episteme.net, https://coeursvaillants-amesvaillantes.org, https://comiccreatorsuk.wordpress.com, https://comicvine.gamespot.com, https://comicwiki.dk, http://www.coolfrenchcomics.com, https://gallica.bnf.fr, https://www.giornalepop.it, http://gotomars.free.fr, http://www.guidafumettoitaliano.com, https://www.lambiek.net, http://lectraymond.forumactif.com, http://lejournaldetintin.free.fr, http://m-bd.over-blog.com, http://misinolvidablestebeos.blogspot.com, http://navarrobadia.blogspot.fr, http://petitsformatsadultes.com, https://www.tebeosfera.com, https://www.todocoleccion.net, https://texwiller.fandom.com, sur lesquels nous avons pu trouver nombre de reproductions qui nous ont permis d’illustrer dignement cet article.
Excellent panorama d’une période courte mais parmi les plus effervescentes de l’histoire de la bande dessinée.
FORMIDABLE étude fort bien documentée de la période, et mis à part les futurs géants de la BD, dont on peut remarquer l’art narratif en devenir, c’est impressionnant de découvrir la maîtrise de tous ces autres grands auteurs et dessinateurs, hélas un peu tombés dans l’oubli général du Neuvième art… heureusement Gilles, ce sacré gaillard – qu’il faudrait peut-être faire rembourser par la Sécurité Sociale – est toujours présent pour porter cette mémoire illustrée à la connaissance de tous les passionnés ! un avis sincère, d’un convaincu par l’utilité indispensable de cette rubrique, qui plus est, plaisante à lire. Du beau travail à saluer, voilà la chose faite !
Merci José et Dominique pour vos félicitations !
Cela m’a demandé du temps et beaucoup de recherches, mais le résultat est là.
Et cela n’est que la partie immergée de l’iceberg !
La bise et l’amitié
Gilles
Très intéressant, passionnant.
Une petite erreur : ce qui est présenté comme ‘Il piccolo sceriffo’ est en réalité ‘Miki le Ranger’ par SGS.
Bien cordialement,
Jean-Louis
Oups! Merci Jean-Louis, je m’étais mélangé les pinceaux dans mes fichiers…
C’est corrigé ! Et c’est ça qui est bien avec Internet, on peut corriger ses erreurs ou négligences !
J’aurais préféré mettre une image de la version italienne, mais je n’en ai pas à ma disposition et n’en ai pas trouvé sur Internet. Si quelqu’un peut m’en fournir une image, ça sera avec plaisir (même commentaire pour « Sciuscià » par Giorgio Curreli et Tristano Torelli et « Rocky Rider » par Mario Uggeri et Marco Baratelli).
Merci d’avance !
Gilles Ratier
Bonjour, et toutes mes félicitations pour cet incroyable travail. Etant né en 1940, ça évoque combien de souvenirs ! A ce propos, entre 1948 et début 1950 – je suis sûr de ces dates car j’étais alors en garde chez des amis de mes parents, au Bourget – il y avait une BD dans laquelle (j’ai oublié quel était le thème principal) il y avait un personnage qui exerçait le métier de « gloupier ». A la fin de l’histoire, on savait enfin quel était ce mystérieux métier: l’homme abattait des arbres dans une forêt, taillait dans le tronc de grosses boules de bois percées de trous, les faisait rouler jusqu’à la rivière, où elles tombaient en faisant « gloup, gloup, gloup » ! J’avais trouvé ça hilarant (dame, entre huit et dix ans…) et bien plus tard (1966) je racontai cette histoire à Jean-Pierre Bouyxou, qui adora et en fit un de ses pseudos, « Georges Le Gloupier », qui fut ensuite partagé avec le fameux « entarteur » belge… Je n’ai jamais pu retrouver l’origine de cette bande dessinée, je me demandais juste si ça éveillait un écho chez le spécialiste que vous êtes… Merci en tout cas de m’avoir rendu une partie de mon enfance, à 79 ans !
Merci Jean-Claude pour vos félicitations et vos souvenirs.
Non, comme cela, cette bande dessinée ne me dit rien, mais je vais me renseigner. Et peut-être que cela va éveiller quelques souvenirs plus référencés parmi nos lecteurs internautes…
Bonne journée
Gilles Ratier
Je découvre les locutions « jusqu’à lors » et « la plus part »… qui ne seraient qu’archaïsme ou désuétude, mais tolérés par l’orthographe. On en apprend tous les jours !!!
Bonjour Gilles !
C’est certainement que je dois être trop archaïque et désuet, si j’ai écrit machinalement ainsi ces deux locutions ! Cependant, si cela vous fait plaisir (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour satisfaire nos lecteurs !), et puisque cela semble plus « dans les normes », je veux bien changer et mettre « jusqu’alors et la plupart » : c’est donc modifié selon vos souhaits !
Bien cordialement et respectueusement
Gilles Ratier
Copieux ET instructif ! Message : je recherche 5 pages (en scan) de « Le cheval de Jeannot », parues dans Jeannot, par Vic Hubinon et Goscinny. Qui pourrait m’aider ?? Merci d’avance.
Bonsoir
J’ai cru déceler, évoqués de manière discrète mais bellement illustrés, des éléments relatifs aux affaires de « Rennes le Château » et de « Gisors » dans l’oeuvre de Maurice Tillieux. Cet auteur de génie connaissait-il Robert Charroux ou Philippe de Cherisey ?
Cordialement
François Lange