Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, troisième chapitre. Vous avez dit phylactères ? : humour à la page et feuilletons de longue haleine…
Cette série d’articles (1) a pour but de proposer une chronologie illustrée de la bande dessinée européenne, complétée par une bibliographie en langue française — tendant à l’exhaustivité — sur la période et les auteurs concernés : un recensement destiné à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire du 9e art européen. Malgré tout le soin que nous avons pu apporter à ce travail minutieux, nous avons peut-être omis tels ou tels ouvrages, œuvres et créateurs qui ont marqué leur époque : merci d’avance de nous signaler tout ce qui vous semble être un oubli ou une erreur de notre part.
Au cours de l’entre-deux-guerres, dans la production de ce que l’on appelle aujourd’hui la bande dessinée (2), le poids de la tradition littéraire en Europe va permettre de maintenir la suprématie des mots sur l’image : ainsi, des pavés de texte sous les dessins sont censés ajouter — et ce sera le cas pendant de nombreuses années — une forte valeur pédagogique aux facéties burlesques ou aux aventures rudimentaires, ceci afin que les enfants puissent vraiment lire (et éventuellement s’instruire) en s’amusant.
Cette importance accordée aux mots, qui semble offrir un véritable contrepoint à des images de plus en plus stylisées — où est éliminé tout ce qui est graphiquement accessoire —, semble d’autant plus nécessaire que l’apparition des histoires en images dans les revues pour enfants a très vite suscité des rejets, souvent violents, de la part du corps enseignant ou des éducateurs et des pédagogues, qu’ils soient laïcs ou religieux. En réaction, les catholiques, par exemple, vont proposer leurs propres revues éducatives destinées à la jeunesse : c’est le cas des éditions Fleurus (avec Cœurs vaillants) et de la Maison de la Bonne Presse (avec Bayard) en France ou de l’abbaye norbertine d’Averbode (avec Zonneland) dans les régions flamandes. Il en sera de même pour certains regroupements politiques, à l’instar d’une émanation du Parti communiste français qui créera le mensuel (puis hebdomadaire) Mon camarade, en 1933.Cependant, en Europe, l’emploi du phylactère dans les images — fréquemment utilisé aux États-Unis — se propage de plus en plus rapidement. Ainsi, se conformant à l’usage du support qui l’accueille (le Dimanche-Illustré, supplément dominical pour la jeunesse du quotidien familial Excelsior, lequel publie quelques bandes américaines dotées de ballons pour que s’expriment les personnages), le Français Alain Saint-Ogan propose, en 1925, sa nouvelle série « Zig et Puce » dotée de phylactères. L’extraordinaire engouement quelle suscite — s’expliquant, en partie, par le caractère joyeux et insouciant de péripéties écrites au jour le jour, mais aussi par la comparaison avec l’immobilisme du reste de la production de cette époque — ira jusqu’à donner naissance à de nombreux produits dérivés : dont ceux représentant le pingouin Alfred qui accompagne les deux jeunes garçons dans leurs aventures.
Ce succès influe nettement sur l’évolution des auteurs et des éditeurs francophones qui, progressivement, vont aussi opter pour cette nouvelle forme de narration intégrant le texte dans l’image. Par ailleurs, le style clair de Saint-Ogan, tout en courbes et en sinuosités, est aussi source d’inspiration pour différents narrateurs graphiques européens, à l’instar du Belge Hergé (le créateur de « Tintin » en 1929). Notons enfin que la popularité atteinte par ces récits, que ce soit ceux de Zig et Puce ou ceux de Tintin, leur permet d’être compilés dans des albums qui sont également diffusés en librairies (les premiers chez Hachette, dès 1927, et les seconds aux éditions du Petit Vingtième à partir de 1930, puis aux éditions Casterman quatre ans plus tard) : un statut éditorial qui passe pour bien plus respectable aux yeux des éducateurs.
C’est donc sous l’influence des divertissantes séries américaines, de plus en plus traduites dans les pays de la façade occidentale de l’Europe (3), que l’emploi de bulles entourant les dialogues commence à devenir la norme dans les histoires en images destinées principalement, sur ces divers territoires, aux jeunes lecteurs.
C’est aussi d’Amérique que provient l’exploitation feuilletonnesque de ce qui deviendra le 9e art et sa diversification scénaristique (comédies humoristiques ou burlesques, aventures exotiques, historiques, d’anticipation, fantastiques, westerns, policiers…) : les créateurs européens s’étant eux aussi, au cours des années vingt, approprié tous les grands genres de la littérature populaire. Remarquons également qu’aux États-Unis, la bande dessinée s’adresse depuis ses origines à un public familial : enfants et adultes compris. Or, il semble que les créations européennes les plus intéressantes de cette période soient, justement, plutôt l’apanage de pages spécifiques dans des magazines généralistes que des illustrés destinés uniquement à un lectorat juvénile.
(1) Pour consulter les autres parties de ce dossier en constante évolution (ces articles ayant subi plusieurs modifications depuis leurs mises en ligne), cliquez ici Chapitre zéro. Avant Töpffer…, ici Premier chapitre, ici Deuxième chapitre, ici Quatrième chapitre, ici Cinquième chapitre, ici Sixième chapitre et ici Sixième chapitre bibliographie.
(2) Ce n’est qu’à partir des années 1940 que l’on commence à parler de bande dessinée (uniquement dans des documents liés à l’édition) et cette appellation ne se répandra dans le public qu’à la fin de la décennie suivante.
(3) En effet, la bande dessinée ne s’est pas propagée de la même manière dans tout l’espace européen. Si les échanges ont toujours été riches entre les pays dits latins (principalement la France, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal) et leurs voisins (la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, ou, dans une moindre mesure, la Grande-Bretagne), ils n’ont pas été facilités par l’éloignement de certaines contrées (comme la Scandinavie) ou par les politiques extérieures menées par les dirigeants des pays d’Europe centrale, par exemple.
BIBLIOGRAPHIE EN LANGUE FRANÇAISE (*)
Sur la période 1925-1933
- « Les Périodiques français pour enfants » par Mathilde Leriche (Revue du livre, 1935)
- « Histoire de la littérature enfantine : de Ma mère l’Oye au Roi Babar » par Jean de Trigon (Hachette, 1950)
- « Tout sur la presse enfantine française » par Élisabeth Gérin (Bonne Presse, 1958)
- « Les Copains de votre enfance » par Jérôme Peignot (Denoël, 1963)
- « La Presse enfantine française » par Jacqueline Dubois & Raoul Dubois (Francs et Franches Camarades, 1957 ; rééd. Messeiller, 1964)
- « La Presse illustrée pour enfants et adolescents » par Théo Decaigny (ministère de l’Éducation nationale de Bruxelles, 1965)
- « Les Chefs-d’œuvre de la bande dessinée » par Jacques Sternberg, Michel Caen et Jacques Lob, sous la direction artistique de Pierre Chapelo (Planète, 1967)
- « La Dynastie des Offenstadt » par George Fronval (dans Phénix n° 3 et n° 4, 1967)
- « Histoire de la presse des jeunes et des journaux d’enfants : 1768-1988 » par Alain Fourment (Éole, 1987)
- « Les Groupes de presse catholique à la recherche de la diversification » (dans Le Monde du 1er novembre 1989)
- « Fictions et journaux pour la jeunesse au XXe siècle » par Raymond Perrin (L’Harmattan, 2009)
- « Les Presses enfantines chrétiennes au XXe siècle » sous la direction de Françoise Hache-Bissette et Thierry Crépin (Artois Presses Université, 2009)
- « Anthologie historique de la bande dessinée : préhistoire-XIXe.1930-1980 : tome 1 en 4 volumes » par Victor Cypowyj (édité par l’auteur, 2013).
- Les Trésors de la culture n° 6 : « BD, une histoire française et… belge ! » par Jean-François Miniac. (Oracom, 2018)
Sur les principales revues francophones d’Europe de la période 1925-1933
- Les Belles Images : voir Deuxième chapitre.
- Benjamin : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 73.
- Bernadette : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 30, n° 34.
- Le Bon Point amusant : Deuxième chapitre.
- Cadet : voir Deuxième chapitre.
- Cœurs vaillants : BD bulle n° 5, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 21, n° 22.
- Le Cri-Cri : voir Deuxième chapitre.
- Dimanche-Illustré : Le Chercheur de publications d’autrefois n° 10-11, Désiré 2e série n° 5 à 12, n° 15 à 17.
- L’Écho du « Noël » : voir Deuxième chapitre.
- Les Enfants de France : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 99.
- L’Épatant : voir Deuxième chapitre.
- L’Étoile noëliste : voir Deuxième chapitre.
- Fillette : voir Deuxième chapitre.
- Guignol 2ème série : voir Deuxième chapitre.
- L’Intrépide : voir Deuxième chapitre.
- La Jeunesse illustrée : voir Deuxième chapitre.
- Lisette : voir Deuxième chapitre.
- Mon camarade : « Mon camarade » par Alexandre David (La Mémoire vivante, 1997), « Mon Camarade, Vaillant, Pif gadget : l’histoire complète, 1901-1994 les journaux pour enfants de la mouvance communiste et leurs BD exceptionnelles » par Richard Medioni (Vaillant Collector, 2012), « Mon camarade : 1933-1939 l’intégrale » par Richard Medioni (Vaillant Collector, 2016), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 65, n° 89, Supplément au Collectionneur de bandes dessinées n° 14.
- Le Petit Illustré : voir Deuxième chapitre.
- Petits Belges : voir Deuxième chapitre.
- Pierrot : Le Chasseur d’illustrés n° 18, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 27, n° 30.
- La Semaine de Suzette : voir Deuxième chapitre.
- La Vie de garnison : voir Deuxième chapitre.
Sur les principaux auteurs européens de la période 1925-1933
- José Cabrero Arnal [dit C. Arnal] : « Le Petit Monde de Pif le Chien » par Barthélémy Amengual (Travail et Culture d’Algérie, 1955), « La Fabuleuse Histoire de Pif le chien » (Vaillant, 1979), « Arnal, une vie de Pif » par René Moreu (La Farandole 1983), « Animaux en cases » par Thierry Groensteen (Futuropolis 1987), « Pif gadget, la véritable histoire des origines à 1973 » par Richard Medioni (Vaillant Collector 2003), « José Cabrero Arnal : de la république espagnole aux pages de Vaillant, la vie du créateur de Pif le Chien » par Philippe Guillen (Loubatières 2011), Hop ! n° 2, n° 30, n° 66, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 35, Submarine n° 8, dBD 2e série n° 38, Période rouge vol. 1, vol. 2.
- Jean Bruller [Jean Marcel Adolphe Brüller, dit Vercors] : « Vercors : l’homme du silence » par Alain Riffaud (Portaparole, 2014), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 72.
- Jean de Brunhoff : « L’Art de Babar » par Nicholas Fox Weber (Nathan, 1989), « De mémoire de Babar : catalogue d’exposition du Salon du livre de jeunesse de Montreuil » par Paul Fournel (Hachette, 1997), « Les Histoires de Babar » par Charles Dorothée (Les Arts décoratifs/Bibliothèque nationale de France, 2011), La Vie du collectionneur n° 393.
- René Gifffey : voir Deuxième chapitre.
- Hergé [Georges Remi, dit] : pour une bibliographie complète jusqu’en 2014, voir « Tintin : bibliographie d’un mythe » par Olivier Roche & Dominique Cerbelaud (Les Impressions nouvelles, 2014).
Nous nous contenterons ici de citer les principaux ouvrages biographiques : « Tintin et moi : entretiens avec Hergé » par Numa Sadoul (Casterman, 1975 ; rééd. augmentée 1983, 1989 sous le titre « Entretiens avec Hergé : édition définitive », 2000 avec préface de Fanny Rodwell, 2003 chez Flammarion), « Le Monde d’Hergé » par Benoît Peeters (Casterman, 1983 ; rééd. 1984, refondue 1990, 2004), « Hergé et Tintin reporters : du Petit Vingtième au journal Tintin » par Philippe Goddin (Le Lombard, 1986), « Avant Tintin : dialogue sur Hergé » par Hervé Springaël (chez l’auteur, 1987), « Hergé » par Serge Tisseron (Seghers, 1987), « Hergé : les débuts d’un illustrateur » par Benoît Peeters (Casterman, 1987), « Hergé dessinateur » par Pierre Sterckx & Benoît Peeters (Casterman, 1988), « Hergé : portrait biographique » par Thierry Smolderen & Pierre Sterckx (Casterman 1988), « Hergé » par Pierre Ajame (Gallimard, 1991), « Hergé » par Pierre Assouline (Plon, 1996 ; rééd. 1998 chez Gallimard), « Tracé RG : le phénomène Hergé » par Huibrecht Van Opstal (Lefrancq, 1998), « Les Débuts d’Hergé : du dessin à la bande dessinée » par Philippe Goddin (Casterman, 1999), « Hergé mon ami : études et portrait » par Michel Serres (Moulinsart, 2000 ; rééd. 2016 chez Le Pommier), « Hergé : chronologie d’une œuvre » sept tomes par Philippe Goddin (Moulinsart, 2000-2011), « Hergé : fils de Tintin » par Benoît Peeters (Flammarion, 2002 ; rééd. 2006, 2011 & 2016 chez Flammarion), « Hergé autrement » par Stéphane Steeman (L. Pire, 2004), « Hergé par lui-même » par Dominique Maricq (Librio, 2007), « Hergé : lignes de vie » par Philippe Goddin (Moulinsart, 2007), « Les Aventures de Hergé : créateur de Tintin » par Michael Farr (Moulinsart, 2009), « Dans la peau de Tintin » par Jean-Marie Apostolidès (Les Impressions nouvelles, 2010), « Hergé : portrait intime du père de Tintin » par Benoît Mouchart & François Rivière (Laffont, 2011), « Un oncle nommé Hergé » par Georges Remi Jr (L’Archipel, 2013), « Hergénéalogie : les secrets de famille du créateur de Tintin » par Philippe Goddin (Les Amis de Hergé, 2014), « Hergé, la part du lecteur » par Jean-Marc Pontier (P.L.G, 2016), « Le Mystère Tintin : les raisons d’un succès universel » par Renaud Nattiez (Les Impressions nouvelles, 2016), « Hergé : Tintin & compagnie » par Dominique Maricq (Gallimard/Moulinsart, 2016) , « Hergé : Tintin et les Soviets, la naissance d’une œuvre » par Philippe Goddin (Moulinsart, 2016)…
Ainsi que les principaux articles de presse sur l’auteur : Le Chercheur de publications d’autrefois n° 14, Lire n° 40, n° HS4, Haga n° 16-17, n° 53, Schtroumpf : les cahiers de la BD n° 14/15, n° 56, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 20, n° 37, n° 87, n° 93, n° 97, n° 112, (À suivre) n° 11, n° spécial Hergé, Hop ! n° 8, n° 31, Bédésup n° 23 bis, n° 32/33, n° 46/47, L’Âge d’or n° 6, n° 15, n° 16, Libération n° 558, Le Vif magazine du 22 avril 1983, Tintin spécial n° 11bis, 9e Art n° 1, BoDoï n° 15, n° 40, n° 60, n° 101, n° 105, Études francophones vol. 20/n° 1, Bang 2e série n° 6, dBD 2e série n° 10, n° 79, L’Express n° HS5, Papiers nickelés n° 10, n° 11, n° 37, CaseMate n° 43, n° 56, n° 89, n° 100, Kaboom n° 16, Beaux Arts n° HS38.
- Marcel Jeanjean : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 83, n° 84, Pégase n° 103.
- Félix Pol Joseph Jobbé-Duval : Rocambole n° 2, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 109.
- Marijac [Jacques-François Dumas, dit] : « Souvenirs de Marijac » par Marijac (Glénat, 1978), « Avant la case » par Gilles Ratier (P.L.G, 2002 ; rééd. complétée 2005 chez Sangam), RanTanPlan n° 28, Hop ! n° 1 à n° 10, n° 30, n° 33, n° 46 bis, n° 62, n° 64, n° 79, n° 103, n° 105, n° 107, n° 109, n° 111, n° 113, n° 115, n° 117, n° 119, n° 121, n° 123, n° 125, n° 127, n° 129, n° 131, n° 133, n° 135, n° 137, n° 141, n° 143, n° 145, n° 149, n° 151, n° 160, Haga n° 20/21, À l’aise n° 15, L’Âge d’or n° 1, n° 14, n° 32/33, L’Hebdo n° 55, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 76, n° 88, dBD 2e série n° 10, BoDoï n° 1 HS8.
- Frans Masereel : voir Deuxième chapitre.
- Otto Nückel : « Destin » préface d’Alexis Drion (Imho, 2005), « Le Roman graphique : des origines aux années 1950 » par David A. Beronä (Éditions de La Martinière, 2009).
- Aristide Perré : « Les Pieds nickelés » par Jean-Paul Tiberi (J. Goupil, 1984), Le Collectionneur de bandes dessinées n° 67, Le Club des Pieds nickelés n° 13, Zoo n° 31.
- André Rigal : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 34, Hop ! n° 107.
- Alain Saint-Ogan : « Je me souviens de Zig et Puce et de quelques autres » par Alain Saint-Ogan (La Table ronde, 1961 ; rééd. 2008), « Alain Saint-Ogan dessinateur de presse » par Éric Leguèbe (SERG, 1974), « Zig et Puce au 21e siècle : hommage à Alain Saint-Ogan » dirigé par Édouard François (Hachette, 1974), « Zig et Puce » six tomes préfacés par Dominique Petitfaux (Futuropolis, 1986-1992), « Zig et Puce » dix-huit tomes postfacés par Dominique Petitfaux (Glénat, 1995-2001), « L’Art d’Alain Saint-Ogan » par Thierry Groensteen & Harry Morgan (Actes Sud/L’An 2, 2007), « La Bande dessinée entre dessin de presse et culture enfantine : relecture de l’œuvre d’Alain Saint-Ogan (1895-1974) » par Julien Baudry (Université Paris Diderot, 2014), « Alain Saint-Ogan » par Jean-Paul Tibéri (Regards/Le Taupinambour 2020), Haga n° 6/7, Phénix n° 1, n° 9, n° 22, n° 40, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 48, n° 49, n° 56, n° 77, n° 107, n° 111, Submarine n° 9, Skblllz n° 6, Circus n° 48bis, dBD 2e série n° 3, Papiers nickelés n° 53, Les Cahiers de la BD (3ème série) n° 6.
- Samivel [Paul Gayet-Tancrède, dit] : Carton, les cahiers du dessin d’humour n° 7, 9e Art n° 1, Hop ! n° 52, Papiers nickelés n° 9.
- Aleksas Stonkus : Hop ! n° 49
Gilles RATIER
(*) Cette bibliographie reprend, complète, adapte et met à jour celle réalisée par Michel Denni et Gilles Ratier, publiée dans la dernière édition du « BDM : trésors de la bande dessinée 2017-2018 ».
CHRONOLOGIE DES PRINCIPALES BANDES DESSINÉES
PUBLIÉES EN EUROPE ENTRE 1925 et 1933
1925 : « For the King ! » par Vincent S. Daniel, dans Puck (Grande-Bretagne).
1925 : « Pekka Puupää » par Fogeli [Ole Fogelberg, dit], dans Kuluttajain Lehdessä (Finlande).
1925 : « Das Neueste von Onkel Jup » par Emmerich Huber, dans Die Blauband Woche (Allemagne).
1925 : « La Ville » par Frans Masereel, édité chez Albert Morancé (Belgique/France).
1925 : « Zig et Puce » par Alain Saint-Ogan, dans Dimanche-Illustré (France).
1925 : « Max i Maksić » par Sergei Mironovič Golovčenko, dans Koprive (Yougoslavie).
1925 : « De Cómo Pasan el Rato Currinche y Don Turulato » par K-Hito [Ricardo García López, dit], dans Pinocho (Espagne).
1926 : « Spara och Slösa » par Birgitta Lilliehöök, dans Lyckoslanten (Suède).
1926 : « Olli Pirteä » par Hjalmar Edvard Löfving, dans Sirkassa (Finlande).
1926 : « Das Schicksal : eine Geschichte in Bildern » par Otto Nückel, édité chez Delphin-Verlag (Allemagne).
1926 : « Totor, C. P. des Hannetons » par Hergé [Georges Remi, dit] , dans Le Boy-Scout belge (Belgique).
1926 : Historia par Almada Negreiros, dans Sempre Fixe (Portugal).
1927 : « Kronblom » par Elov Persson, dans Allt för Alla (Suède).
1927 : « Junnu » par Alexander Tawitz et Veli Giovanni, dans Suomen Kuvalehti (Finlande).
1927 : « Dad Walker and Wally » par Bertie Brown [Albert Thacker Brown, dit], dans Larks (Grande-Bretagne).
1927 : pages libertines par René Giffey, dans L’Humour (France).
1927 : « O Zuncha, artista de circo » par Carlos Botelho, dans ABC-Zinho (Portugal).
1928 : « Agust och Lotta » par Elov Persson, dans Hela Världen (Suède).
1928 : « Cap’taine Sabord » par André Rigal, dans Pierrot (France).
1928 : « Marmittone » par Bruno Angoletta, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1928 : « Aventuras de Pipo y Pipa » par Salvador Bartolozzi, dans Estampa (Espagne).
1928 : « Corazón Leal » par Francisco Darnís, dans Rin-Tin-Tin (Espagne).
1929 : « Herr Knatt » par Ruben Lundquist, dans Stockholms-Tidningen (Suède).
1929 : « Tintin » par Hergé [Georges Remi, dit] , dans Le Petit Vingtième (Belgique).
1929 : « Babar, le petit éléphant » par Jean de Brunhoff, chez Éditions du Jardin des modes (France).
1929 : « La Conquête de la planète Mars » par Félix Pol Joseph Jobbé-Duval, dans Le Cri-Cri (France).
1929 : « Sor Pampurio » par Carlo Bisi, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1930 : « Rymy-Eetu » par Erkki Tanttu, dans Nuoressa Voimassa (Finlande).
1930 : « I Magasin Madsen » par Ingvar [Axel Johansen, dit], dans Politiken (Danemark).
1930 : « Tobias Seicherl » par Ladislaus Kmoch, dans Das Kleine Blatt (Allemagne).
1930 : « Adolphus » par Henk Backer, dans Rotterdamsch Nieuwsblad (Pays-Bas).
1930 : « Quick et Flupke » par Hergé [Georges Remi, dit], dans Le Petit Vingtième (Belgique).
1930 : « Pier Cloruro de Lambicchi » par Giovanni Manca, dans Corriere dei Piccoli (Italie).
1930 : un strip par Bernardo Marques, dans Kino (Portugal).
1931 : « Saku Sämpylä » par Poika Vesanto, dans Karjala-Lehdessä (Finlande).
1931 : « Pietje » [« Pitche »] par Aleksas Stonkus, dans Le Bon Point amusant (Lituanie/France).
1931 : « Le Mariage de M. Lakonik » par Jean Bruller [Jean Marcel Adolphe Brüller, dit Vercors], édité chez Paul Hartmann (France).
1931 : « Jim Boum » par Marijac [Jacques-François Dumas, dit], dans Cœurs vaillants (France).
1932 : « 91:an » par Rudolf Petersson, dans Allt för Alla (Suède).
1932 : « Kieku ja Kaiku » par Asmo Alho et Mika Waltari, dans Oma Koti (Finlande).
1932 : « Jane » par Norman Pett, dans The Daily Mirror (Grande-Bretagne).
1932 : « Franek Rzepka » par Henryk Kulesza, dans Strzelec (Pologne).
1932 : « Przygody Bezrobotnego Froncka » par Franciszek Struzik, dans Siedem groszy (Pologne).
1932 : « Koziołek Matołek» par Marian Walentynowicz et Kornel Makuszyński, édité chez Gebethner (Pologne).
1932 : « Globi » par Robert Lips et Ignazius Klaus Schiele, édité par les grands magasins Globus (Suisse).
1932 :« Doživljaji Mike Miša » par Ivan Šenšin et Božidar Kovačević, dans Veseli četvrtak (Yougoslavie).
1933 : « Pat i Patachon » par Wacław Drozdowski, dans Express Ilustrowany (Pologne).
1933 : « Les Aventures de Tique et Toque » par Marcel Jeanjean, dans Pierrot (France).
1933 : « Samovar et Baculot » par Samivel [Paul Gayet-Tancrède, dit], édité chez Paul Hartmann (France).
1933 : « L’Ours Prosper » par Alain Saint-Ogan, dans Le Matin (France).
1933 : « Poucette Trottin » par Aristide Perré, dans Midinette (France).
1933 : « Pisellino » par Buriko [Antonio Burattini, dit], dans Topolino (Italie).
1933 : « Topo Lino » par Giove Toppi et Gaetano Vitelli, dans Il Giornale di Topo Lino (Italie).
1933 : histoires en images par Emmerico Nunes, dans Comércio do Porto ilustrado (Portugal).
1933 : « Las Hazañas de Nick, pecho de hierro » par Francisco Darnís et Josep Canellas [José María Canellas Casals, dit], dans La Risa infantil (Espagne).
1933 : « Guerra en el Païs de los Insectos » par José Cabrero Arnal [dit C. Arnal], dans Pocholo (Espagne).
Gilles RATIER
Merci aux excellents sites http://www.antikvariaattimakedonia.fi, http://www.bd-nostalgie.org, http://www.comicartfans.com, http://fanzines.fr/historiqueperiodiques.html, http://karileppanencomics.fi, https://www.lambiek.net, http://navarrobadia.blogspot.fr, http://www.pressibus.org et https://www.tebeosfera.com, sur lesquels nous avons pu trouver nombre de reproductions qui nous ont permis d’illustrer dignement cet article.
Vous pouvez aussi lire, sur BDzoom.com, nos différents dossiers sur L’Épatant d’avant-guerre (première série 1908-1937) : première partie, L’Épatant d’avant-guerre (première série 1908-1937) : deuxième partie, Fillette avant-guerre : 1909-1942 (première partie), Fillette avant-guerre : 1909-1942 (deuxième partie), Fillette avant-guerre : 1909-1942 (troisième et dernière partie), L’Intrépide, un hebdomadaire classique (première partie), Cino Del Duca : de la presse du cœur à la BD…, Pif le chien : histoire d’une tragédie éditoriale, « Mon camarade, Vaillant, Pif Gadget : l’histoire complète, 1901-1994 » : un nouvel ouvrage indispensable aux amateurs du 9e art !, Rencontre avec Alain Saint-Ogan et La dernière interview d’Alain Saint-Ogan….
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