Dix ans après la parution de « Résurrection », la première partie d’un diptyque accouché dans la douleur, voici enfin « Révélations » : conclusion du dernier récit du regretté Philippe Tome, décédé alors qu’il travaillait sur les dernières pages de son scénario. Les éditions Dupuis proposent, enfin, l’intégralité de cette aventure magistralement dessinée par Dan Verlinden, digne successeur de ses deux prédécesseurs : Luc Warnant et Bruno Gazzotti.
Lire la suite...Pierre-Léon Dupuis : l’homme qui dessinait plus vite que son ombre… (première partie)
Pierre-Léon Dupuis découvre sa vocation de dessinateur de bandes dessinées par le biais d’une rencontre hasardeuse avec un certain… Paul Gillon. Impressionné par le format géant des planches du futur dessinateur des « Naufragés du temps », mais aussi par ses beaux costumes et par son train de vie opulent, le jeune Pierre-Léon — qui possède un bon coup de crayon — décide d’abandonner ses très sérieuses études de philosophie pour suivre les traces de son maître. S’il ne parvint jamais à l’égaler, il laisse quand même une œuvre impressionnante : l’auteur s’étant confronté avec la même aisance à tous les genres…
Pierre-Léon Dupuis — qui signait souvent simplement Pierre Dupuis — voit le jour à Dieppe le 2 novembre 1929. Il suit sa mère à Paris, où elle tient un hôtel au cœur de Saint-Germain-des-Prés.
En 1949, il entreprend des études dans le but d’obtenir une licence de philosophie. Il écrit pour le plaisir des comédies et des tragédies, mais possède aussi un bon coup de crayon. Toutefois, il n’envisage pas pour autant de devenir dessinateur.
Parmi les clients de l’hôtel, un homme guère plus âgé et louant une chambre au mois remarque ses dessins : il s’agit du grand Paul Gillon (1), qui met alors en images la série de brousse « Lynx blanc » dans Vaillant. Gillon passe ses nuits à faire la fête au club du Vieux Colombier et rentre au petit matin à l’hôtel — tout proche — plutôt que de rejoindre Montreuil où réside sa famille ! Impressionné par le train de vie du dessinateur, ses beaux costumes et ses courtes journées de travail, le jeune Pierre décide de suivre ses traces.
Sur ses conseils, il se rend à la rédaction de 34 (futur 34 Camera) : le nouveau journal que prépare l’hebdomadaire proche du PC. À sa grande surprise, on lui commande une première histoire pour 34, tout comme aux éditions Élan et aux éditions Mondiales, visitées elles aussi dans la foulée. Pas mal pour un débutant !
Des débuts populaires
C’est cependant dans le bimensuel Gong que paraît sa première histoire : « Aigle noir », en 1950.
Gong est un petit format à la courte carrière, dont les deux séries totalisent seulement 17 numéros en 1950 et 1951, publiés par les éphémères éditions Élan.
Écrit par un énigmatique Danny, le scénario de ce western met en scène un trio de cow-boys défenseurs des Indiens, et plus particulièrement du chef Aigle noir : lequel donne son nom à la série.
On lui doit aussi « Ombre dans la forêt » : une histoire de brousse, en 1951.
Notons que Guy Mouminoux (1927-2022) a lui aussi commencé sa carrière chez cet éditeur, dont les bureaux étaient situés rue des Capucines à Paris. (2)
Pierre Dupuis entame donc quelques mois plus tard une collaboration plus longue avec 34 : bimensuel de poche lancé en 1949 par l’hebdomadaire Vaillant.
De janvier 1951 à juillet 1953, il livre une quinzaine de récits complets d’une douzaine de pages : « Le Roi des montagnes bleues », « Le Maudit », « Les Vainqueurs du Grand Pic », « La Lagune du « Castillant » », « L’Étonnante Aventure de Roger Leblanc », « Le Roc creux », « Le Mauvais Œil »… Cet exercice lui permet de se frotter à tous les genres, avec la même habileté.
Pour Avant-garde, l’hebdomadaire des jeunesses communistes, il dessine en 1951 « La Longue Marche de Luis Carlos Prestes », puis « Le Chevalier de l’espérance » en 1952. À la même époque, les retards chroniques de Paul Gillon lui permettent de collaborer à l’hebdomadaire Vaillant. Il réalise au pied levé, en 1952, une dizaine de planches de « Fils de Chine » : histoire aujourd’hui mythique qui évoque la Longue Marche de Mao, écrite par Roger Lécureux et dessinée par Paul Gillon. Toutefois, seulement deux pages ont finalement été publiées, car Paul Gillon a quand même pu livrer, au dernier moment, son travail au journal.
Il collabore aussi à la deuxième série de la collection Fantôme : fascicules de récits complets présentés par les éditions Mondiales de Cino Del Duca. Il y dessine les trois derniers épisodes de « Jean Noirot et Octave » : une série de brousse créée par Vera. Ils sont publiés dans les n° 29, 35 et 36 de juillet à novembre 1950.
Enfin, pour l’agence Paris-Graphic, dirigée par Marcel Debain qui fournit des strips à la presse quotidienne de 1949 à 1955, Pierre Dupuis dessine « Le Fakir a le mauvais œil » : un total de 77 bandes quotidiennes avec les textes placés sous les images.
Ce polar classique écrit par Georges Cheylard est paru en 1950-1951, en avant-première, dans le quotidien communiste Ce soir. L’année suivante, notre artiste illustre « Salammbô », de Gustave Flaubert.
À la World Press
Bien qu’encore hésitants, ces premiers travaux aux thématiques variées permettent au jeune dessinateur d’affiner son goût pour le dynamisme, trait caractéristique de ses créations futures.
Ils lui permettent d’entrer en 1952 à la World Press : l’agence bruxelloise dirigée par Georges Troisfontaines qui produit des bandes dessinées pour la presse belge et pour les journaux des éditions Dupuis.
Il dessine 25 récits complets de la série « Les Plus Belles Histoires de l’oncle Paul » destinée à Spirou : de « De Lattre de Tassigny » (scénario de René Goscinny) publié dans le n° 752 (11/09/1952) à « Explorateurs sans fusils » (scénario d’Octave Joly) paru dans le n° 938 (05/04/1956).
Notons qu’il en réalisera deux autres en 1965, toujours écrits par Joly (« Un jour qui ébranla le monde » [au n° 1421] et « Les Vainqueurs de la Bastille » [au n° 1422]), et que le micro éditeur La Vache qui médite en compilera la totalité, en 2013, dans deux albums au dos toilé, tiré chacun à seulement 300 exemplaires.
Succédant à Albert Uderzo — qu’il remplacera aussi sur quelques pages du dernier épisode de « Belloy » écrit par Jean-Michel Charlier en 1958 dans La Libre Junior (3) —,
on lui doit également « Le Mystère du dragon noir » (une aventure de Marco Polo écrite par Octave Joly et destinée à La Libre Junior) et deux récits de la rubrique « Les Grands Noms de l’histoire de France » pour Pistolin en 1955, sur scénarios de Jean-Michel Charlier. Toujours pour la World Press, il réalise quelques récits complets de la série « L’Histoire vivante » dans l’hebdomadaire féminin Bonnes Soirées, également écrits anonymement par Charlier. (4)
Le roi des pockets
Démarchant toujours les éditeurs à la recherche de nouvelles collaborations, Pierre Dupuis attire l’attention de Jean Chapelle : le patron de la S.F.P.I..
Son hebdomadaire de grand format Zorro augmentant sa pagination sous le titre Zorro Zig-Zag, il a besoin d’embaucher de nouveaux dessinateurs. « Il faut se souvenir que 1952 fut une bonne année pour les soucoupes volantes et autres OVNI. J’étais en vacances à l’île de Ré et je m’attendais à voir surgir des extra-terrestres de la mer. C’est ce qui m’a donné l’idée de faire une grande série de science-fiction », confie l’auteur dans Schtroumpf fanzine n° 29.
L’action se situe en 1962 : des soucoupes volantes provoquent des catastrophes sur la Terre. Christophe Mac Gallan, richissime aventurier flanqué du journaliste Pérufel, commence un implacable combat contre les envahisseurs venus d’ailleurs : les Pirates de l’infini. C’est d’ailleurs le nom de cette série qui démarre dans le premier numéro de Zorro Zig-Zag, en octobre 1952, à raison d’une ou deux pages hebdomadaires.
Prenant fin dans le n° 85 (2e trimestre 1954) de Zorro — devenu Zorro l’invincible, puis L’Invincible —, ces pages seront remontées et reprises dans le poche mensuel de la S.F.P.I. Cap.7, puis dans le mensuel Espace du même éditeur en 1974-1975.
Les 58 premières pages ont été rééditées aux éditions Glénat dans un album de la collection BDécouverte en 1977.
Le blond et athlétique Mac Gallan n’en avait cependant pas fini avec ses aventures : le personnage étant par la suite utilisé à toutes les sauces par Pierre Dupuis qui en fait son héros fétiche.
En attendant le retour de Mac Gallan L’Invincible propose, à partir de son n° 96, les aventures d’Anton Marcus. Ce jeune pilote français affronte des pirates aériens aux quatre coins de la planète. L’histoire se termine dans le n° 126 de L’Invincible, mais Anton Marcus reviendra dans d’autres aventures.
La version hebdomadaire de Zorro est abandonnée en 1955 et Jean Chapelle se lance dans l’édition de formats de poche, dont le succès grandit. Dès 1954, Zorro adopte le petit format au n° 15 d’une énième nouvelle formule bimensuelle, puis mensuelle.
Mac Gallan est présent dans une série de récits d’une vingtaine de pages qui invitent le lecteur à découvrir ses premiers exploits de pilote avant-guerre, d’agent secret ou encore de détective de nos jours…
Toutes les fantaisies sont permises au héros milliardaire pour vivre de nouvelles aventures.
Divers personnages, dont le fantasque professeur Landos, l’accompagnent dans ses voyages mouvementés aux quatre coins du globe.
Des épisodes inédits, mais aussi des reprises, sont proposés par Zorro, jusqu’au n° 153 de février 1968.
Un forçat de la planche !
Avec la multiplication des nouveaux titres au format de poche, Pierre Dupuis devient rapidement omniprésent dans les journaux de la S.F.P.I., dont il signe de nombreuses couvertures.
Il redonne vie — avec Pierre Le Goff (5) — au pilote aventurier Anton Marcus, devenu officier américain de réserve, présent dans le poche Zappy d’avril 1954 à juillet 1955, puis dans Teddy jusqu’à son n° 9 en mars 1956.
Il réalise les couvertures recto verso de ce mensuel éphémère. Pour le tout aussi éphémère Tam-Tam (huit numéros de juin 1955 à janvier 1956), il présente des histoires de brousse où l’on retrouve Mac Gallan, mais aussi un nouveau héros : Alan Bruce, le chasseur de fauves.
Caramba (huit numéros, lui aussi de juin 1955 à janvier 1956) propose les aventures de Pierre Fromentin ayant pour cadre la Somalie française.
La revue Arc-en-ciel, publiée sous le label des éditions de l’Occident — filiale de la S.F.P.I. — le temps de 20 numéros (d’août 1956 à mars 1958), ouvre également ses 200 pages à Pierre Dupuis.
Il présente quelques récits indépendants et, surtout, les aventures de l’Indien Arc-en-ciel, lequel combat pour que règne la paix entre les Peaux-Rouges et les Blancs. La série compte une dizaine d’épisodes de 40 pages. Pierre Dupuis réalise les couvertures recto verso.
Western toujours dans Bison noir : mensuel comptant 16 numéros publiés de janvier 1957 à avril 1958. Les récits d’une quarantaine de pages ont pour héros Big Iowa et Michaël : deux trappeurs amis du Sioux Bison noir.
La série se poursuit avec l’arrivée du sergent Catamount dans Yowa, dont seulement six numéros sont proposés de juin à décembre 1958. Les aventures de Big Yowa seront rééditées dans le trimestriel Spécial Zorro en 1965 et 1966.
Dès janvier 1959, Pierre Dupuis crée les aventures du trappeur Kwai, héros de 24 épisodes de 35 pages publiées jusqu’en décembre 1960 dans Kwai. Entouré par ses amis Anita, Slim et Petit Loup, Kwai n’a pas à rougir de son modèle italien « Le Petit Trappeur ». L’ensemble de ces histoires a été réédité dans Ajax.
Tout en animant cette série, Pierre Dupuis démarre en février 1959 une histoire d’espionnage présentée par le mensuel Cap.7. Les scénarios documentés, où se mêlent guerre et missions à haut risque, ont pour héros John Collins, alias Cap.7 : un agent secret britannique ayant fréquenté les écoles de commando, présent sur les nombreux points chauds du second conflit mondial.
Ces épisodes d’une quarantaine de pages se poursuivent jusqu’au n° 82, dernier de la revue,publié en novembre 1965. La série est reprise en grande partie dans les 20 numéros de M.15, de septembre 1965 à juillet 1966. Le personnage de Cap.7 est pour l’occasion rebaptisé Stamp.
Une nouvelle et brève série de dix numéros — portant ce titre, mais destinée à des lecteurs plus adultes — parue en 1968 et 1969 et présente deux récits indépendants signés Dupuis : « Hérisson 108 » (n° 4) et « Tripoli pour être honnête » (n° 8).
Lancé en janvier 1961, le mensuel Olac propose la traduction de l’excellente série britannique « Olac the Gladiator », publiée à partir du 9 novembre 1957 dans l’hebdomadaire Tiger de la firme Amalgamated Press, sur un scénario de Ted Cowan – sous le pseudonyme de Brian Leigh – et des dessins de Chic Jack, puis de Ruggero Giovannini deux ans plus tard (au 24 octobre 1959) et momentanément de Don Lawrence (en 1959 et 1960). Le matériel anglais n’arrivant plus à suivre le rythme français, du matériel inédit est produit avec l’accord de l’éditeur. C’est Pierre Dupuis qui dessine les nouveaux exploits de ce jeune Breton (au sens antique du terme), captif des Romains et protégé par le sénateur Durbio. Il devient le plus fameux gladiateur romain, remplissant des missions pour Rome, bien au-delà des frontières de l’Empire.
Dupuis signe un premier récit en trois épisodes de 40 pages, du n° 16 au n° 21, de juin à novembre 1962. C’est lui qui réalise l’ultime aventure publiée dans le n° 88 en mai 1968. À noter que la revue Olac fusionne avec Érik le Viking peu avant la disparition des deux revues.
La traduction de la série anglaise « Erik the Viking » débute en mai 1963 dans un format de poche portant son nom. Jeune Saxon dont la famille a été massacrée par Ingar le Cruel, Érik est élevé par les Vikings dont il épouse les coutumes. Sur un scénario de Ted Cowan, l’excellent Don Lawrence (6) dessine ces pages pour l’hebdomadaire anglais Lion, à partir de 1960.
Ses superbes planches sont hélas remontées au format de poche pour leur publication dans le mensuel Érik le Viking. Tout comme ce fut le cas pour « Olac », lorsque le matériel anglais vint à manquer, c’est Pierre Dupuis qui prend le relais à partir du n° 27 en août 1965.
Il poursuit la série en livrant des épisodes tumultueux de 30 pages jusqu’au n° 88 du mensuel Olac/Erik réunissant les deux journaux.
Un de travail de… Titan !
« En 1963 — écrit-il —, j’ai eu une grave maladie : je suis resté deux ans malade et j’ai bossé pendant huit mois à l’hôpital. J’ai fait tout “Titan” avec des perfusions dans les bras. J’étais obligé de travailler parce que personne ne me payait ma journée d’hôpital : il fallait que je me la gagne. En plus, j’avais une femme et un gosse à nourrir au-dehors. » C’est en effet une tuberculose qui permet à « Titan » — que certains considèrent comme sa série culte — de voir le jour.
Dans un avenir proche — situé en 1970 —, le commandant Villeroy, baptisé Titan par ses coéquipiers et accompagné par son ami Tex, commence une longue aventure spatiale qui va les conduire sur des planètes inconnues. Ce récit passionnant et inventif compte 16 épisodes de 30 pages publiés dans le mensuel Titan, de mai 1963 à août 1964. Les 420 pages de « Titan » sont réunies dans une intégrale publiée par les éditions Glénat en 1981, après avoir fait l’objet de deux volumes de la collection BD poche en 1977 chez le même éditeur.
Les derniers travaux de Pierre Dupuis pour la S.F.P.I. sont destinés au bimensuel Signe de piste qui, à partir de mars 1969, présente des adaptations dessinées des romans de la fameuse collection chère, notamment, aux jeunes scouts. Pierre Dupuis réalise trois récits en 98 pages : « Au vent de la guérilla » de Jean de Sécary (n° 3), « Les Frères du Rhin » de Jean d’Izieu (n° 6) et « Les Loups de la rivière rouge » de Mike Bruant (n° 10).
Pour les magazines Frimousse et Princesse, vendus par Marijac à Jean Chapelle, il dessine en 1970 « La Demeure aux yeux fermés » (Frimousse n° 257), puis « Le Conte rouge » (Princesse n° 111 et n° 112).
Notons une tentative de Jean Chapelle dans le nouveau créneau de BD destinées aux adultes, avec la réalisation de deux histoires gentiment osées dans Agents spéciaux : « Mûr pour le mur » dans le n° 4 en décembre 1968 et « Une Panthère dans le frigo » dans le n° 7 en mars 1969.
Enfin, Pierre Dupuis adapte la série italienne « Diabolik », imaginée par les sœurs Giussani sous forme de romans. Dix volumes sont édités à la fin des années 1960. Cette tentative prometteuse sous forme de bande dessinée est réalisée par Pierre Dupuis, mais le projet sera, hélas !, abandonné.
Pour l’anecdote, notons l’adaptation française des textes de « Zorry Kid » de Benito Jacovitti (7) pour le mensuel portant ce titre à la S.F.P.I.
Pierre Dupuis a réalisé la plupart des couvertures des journaux auxquels il a participé, mais aussi celles d’autres titres de la S.F.P.I. : Amigo, Aigle d’or, Plume d’or, TV film illustré, Colorado, Ajax…
En 1971, dans le n° 12 des Cahiers de la bande dessinée, il confie à Jacques Glénat : « À l’époque, j’avais deux titres mensuels de 40 et 35 pages, plus 20 à 30 pages de “Mac Gallan” dans Zorro, soit des mois de 100 à 120 pages : quatre ou cinq pages par jour pour ne pas être en retard et pouvoir me reposer le dimanche. Sans compter toutes les couvertures en couleurs. Ce fut une période affreuse. »
Cette collaboration intense lui laisse peu de temps pour travailler pour d’autres éditeurs. De 1960 à 1962, il collabore toutefois aux journaux sur le déclin des éditions Mondiales. Il réalise ainsi une dizaine d’épisodes complets de la série « Robin des Bois » pour L’Intrépide, puis pour Hurrah !
où il dessine aussi la série policière « Jack Driant ».
Pour l’éphémère Télé jeunes, il campe « Téléman », dont le héros est le journaliste sportif Raymond Marcillac.
Toujours au cours des années 1960, il livre des illustrations pour Ici-Paris, France Dimanche, les éditions Gautier-Languereau… sans oublier « Le Chevalier Bayard » : un récit en quatre pages destiné à La Semaine de Suzette.
À suivre ici : Pierre-Léon Dupuis : l’homme qui dessinait plus vite que son ombre… (seconde partie).
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER
Merci à Philippe Tomblaine, Fred Fabre, Jean-Luc Muller et Gwenaël Jacquet pour leurs divers coups de main.
(1) Sur Paul Gillon, voir En hommage à Paul Gillon.
(2) Sur Guy Mouminoux, voir : Guy Mouminoux — Guy Sager — Dimitri : trois signatures pour un seul homme !.
(3) Sur Albert Uderzo chez les Belges, voir : Hommage à Albert Uderzo : première partie…, Hommage à Albert Uderzo : deuxième partie… et Hommage à Albert Uderzo : troisième partie….
(4) Sur Jean-Michel Charlier à Bonnes Soirées, voir : Encore des scénarios inconnus de Jean-Michel Charlier… (première partie) et Encore des scénarios inconnus de Jean-Michel Charlier… (deuxième partie).
(5) Sur Pierre Le Goff, voir : Pierre Le Goff : des revues de bande dessinée aux strips dans les quotidiens… (première partie) et Pierre Le Goff : des revues de bande dessinée aux strips dans les quotidiens… (seconde partie).
(6) Sur Don Lawrence, voir : Don Lawrence (1re partie), Don Lawrence (2e partie) et « Erik le Viking » : une humanité brute et sans compassion….
(7) Sur Benito Jacovitti, voir : Les « Pinocchio » de Jacovitti.
Hallucinants travaux de Pierre Dupuis, et ce n’est que la première partie !
Est-ce lui qui réalisa un album érotique intitulé « Jartyrella » ?
Rendez-vous dans la deuxième partie de ce dossier la semaine prochaine pour en savoir plus !
Cordialement
La rédaction
Vous écrivez qu’« Olac The Gladiator » a été créé « par Ruggero Giovannini dans l’hebdomadaire Tiger de la firme IPC ». Ce n’est pas exact : « Olac The Gladiator » est paru à partir du 9 novembre 1957 dans « Tiger » sur un scénario de Ted Cowan (sous le pseudonyme de Brian Leigh) et des dessins de Chic Jack (cf Steve Holland, introduction à « Karl The Viking, The Collection, Volume 2 » , Oosterhout, 2008). Giovannini ne reprend cette série que le 24 octobre 1959 (près de deux ans plus tard), Au moins, vous n’avez pas crédité Don Lawrence de cette création, En fait, il n’a dessiné « Olac » que pendant 34 semaines en 1959-1960. C’est pourquoi, pour illustrer « Olac The Gladiator » par Don Lawrence, il faut « viser juste » et la plupart des évocations de sa participation à cette série sur le web sont accompagnées de dessins dus en réalité à Giovannini. C’est le cas dans l’article, par ailleurs très fouillé, que BDZoom a consacré à Don Lawrence où la publication de l’ »Olac » de Don Lawrence à la SFPI est illustrée par deux pages de Giovannini.
Par ailleurs, l’hebdomadaire « Tiger » était alors publié par Amalgamated Press, Cette vieille maison d’édition est devenue Fleetway Publications en 1959 après avoir été rachetée par l’éditeur du Daily Mirror, l’un des plus importants quotidiens londoniens, Le périmètre des deux maisons d’éditions sont différents et les choix éditoriaux aussi. Fleetway Publications a été rachetée par IPC en 1963. Il me semble que ces changements de structure ont une réelle importance car ce ne sont pas de simples modifications de dénomination,
Encore un point (désolé) : dans la version originale, Olac n’est pas « un jeune gaulois » mais, bien sûr, un jeune breton (au sens antique du terme),
Un avis pour finir : Olac par Pierre Dupuis est tellement supérieur aux versions de Chic Jack, de Giovannini ou de Roume !
Bien Cordialement.
Joachim Duplomb
Merci Joachim pour ces précisions bien utiles : c’est corrigé !
Bien cordialement
La rédaction