Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
Lire la suite...Les cinq finalistes du Grand Prix de la Critique ACBD 2019
Dans le cadre du 35e festival de la bande dessinée de Blois « bd BOUM », les membres de l’ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée) ont retenu, en 2ème sélection, 5 titres pour la dernière étape du Grand Prix de la Critique ACBD 2019.
- « L’Âge d’or » de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil, Dupuis (voir « L’Âge d’or » T1 par Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil)
- « Courtes distances »de Joff Winterhart, Çà et lÃ
- « Malaterre »de Pierre-Henry Gomont, Dargaud  (voir « Malaterre » par Pierre-Henry Gomont)
- « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres »d’Emil Ferris, Monsieur Toussaint Louverture (voir « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » par Emil Ferris)
- « Servir le peuple » de Alex W. Inker, Sarbacane
L’ACBD annoncera, le 10 décembre 2018, l’album lauréat du Grand Prix de la Critique ACBD 2019.
Le Grand Prix de la Critique ACBD 2019 a pour but de « soutenir et mettre en valeur, dans un esprit de découverte, un livre de bande dessinée, publié en langue française, à forte exigence narrative et graphique, marquant par sa puissance, son originalité, la nouveauté de son propos ou des moyens que l’auteur y déploie ».
Une bonne sélection des critikaquatiques, pour reprendre l’expression du regretté Fred. J’y vois que plus de la moitié figure dans la liste du FIBD. Et il y a l’Age d’or qui n’y figure pas!
Age d’or justement récompensé ce soir par le prix Landerneau!
Quelle surpriiiiise,du roman graphique(un simple format) en veut-tu en voilà ,joie!
C’est donc ça la véritable BD,la seule,la vraie,désormais?
Un intitulé ronflant pour cet incontournable prix,engageant,gourmand et tout,mais surtout destiné à éliminer les autres qui encombrent,au passage-plus de 5000 ouvrages divers et variés,quand même!
Bien sûr on a pu voir un semblant d’ouverture en présélection,pour le fun,le délire,mais on revient vite aux fondamentaux,c’est du sérieux ici,on a un rang à tenir,une crédibilité…Les autres font pareil.
Vivès Prix Wolinski – Le Point ,Sattouf auteur de la décennie pour GQ ….et on en passe,vu que c’est certainement pas fini.Comment peut-on appeler ça? Pensée unique? Confiscation? Non pire,la sociologie préfère parler « d’entre-soi »,bien au chaud.
Tandis que la BD peine à vraiment renouveler son lectorat,autrefois nombreux et réceptif,tandis que la plupart des auteurs crient famine.Ça c’est de l’ambition.
Mais tout ça est la faute de la surproduction,bien sûr.Joie on disait.
L’ACBD est représentative de la Critique et son penchant pour les oeuvres d’auteurs et les romans graphiques n’est pas nouveau, comme en témoigne le palmarès depuis sa création. Pour un ouvrage plus populaire, tournez-vous vers le Prix des libraires. Ah, Mince, ce sont les mêmes (« Malaterre » et « L’âge d’or » sélectionnés ce mois ci) ! Il ne vous reste plus qu’une solution : créer votre maison d’édition. Vous aurez le soutien de BDZoom. Bon courage !
Je ne vois pas le rapport avec la situation,à part comme tentative de noyer le poisson:mais créer ma propre maison d’édition et en rajouter à la si responsable de tout surproduction,en plus de grossir les rangs des plus de 5000 ouvrages divers et variés exclus par les prescripteurs du goût légitime et distributeurs de médailles en chocolat,avec pour conséquence un traumatisme qui les poussera au réflexe vital de se regrouper encore un peu plus,entre eux ?Enfer et damnation,suis-je à ce point diabolique pour en vouloir tant à mon prochain!
Par contre il serait aimable d’expliquer ce qu’est un auteur,ou ne l’est pas.
- Ce qui est populaire,ou pas.
-Ce qui pourrait nous amener à argumenter point par point et sans « idéologie »sur ce qu’est un véritable auteur de BD -pas un simple aligneur de case attention – ou pas.On accepte pour la BD des approximations que l’on refuserait dans tous les autres domaines artistiques.
Ce message ne s’adresse pas à vous en particulier monsieur Turpin,sans plus être une condamnation de BDZoom.Ce serait trop simple et injuste,le malaise est global.
« On accepte pour la BD des approximations que l’on refuserait dans tous les autres domaines artistiques. »
Regarder de plus prèt la production du cinéma, de l’art contemporain, de la vidéo et j’en passe avec leur lot d’ approximations. Personne n’ y échappe et c’était le cas auparavant.
Quand à ce que c’est un auteur, oui, vous avez raison c’est un aligneur de case,.tant qu’il a quelque chose d’intéressant à raconter avec ce média.
« Quant à »
« Regarder de plus près la production du cinéma, de l’art contemporain, de la vidéo et j’en passe avec leur lot d’ approximations »
Parce que récupérés par les mêmes.
« Quand à ce que c’est un auteur, oui, vous avez raison c’est un aligneur de case »
Pas du tout,renseignez-vous.L’art de la BD est une merveille,vous verrez.
Les mêmes ???? mais de qui et de quoi parlez vous?
Sinon merci de vos conseils de lecture de qualité mais un peu ancien. Ceux-ci sont tous aussi intéressants : Composition de la bande dessinée de Renaud Chavanne, case planche et récit de benoit Peters, les ouvrages de Thierry Groensteen et Histoire et univers de la bande dessinée japonaise de Jean-Marie Bouissou, Comic strips de Jerry Robinson et bien d’autres.
Roman graphique ou histoire complète : une opportunité pour sortir des sentiers parfois rabattus des séries conventionnelles. Un cadeau idéal: pas besoin d’avoir lu les précèdents, ni d’acheter la suite! De plus, je trouve que la plupart de ces livres sont originaux dans leur thême et leur traitement. Enfin, le dessin semble magnifique. Je ne vois pas où est le problème, tous les albums de cette sélection méritent d’être lus et appréciés.
« tous les albums de cette sélection méritent d’être lus et appréciés. »
Les 5000 autres,quels que soient leurs formats,aussi.
Pour le reste la vraie question est de savoir si ces récits,et d’autres portés aux nues parfois très vendus,donc « populaires »,sont du bon art dans le domaine de la si fine et complexe écriture BD,état qui peut être objectivé de manière positive ou négative,point par point,et qui est sans rapport avec le seul dessin. Cuvelier,le dessinateur que l’on sait,était un piètre auteur de BD,qu’il détestait.Quand d’autres,bien moins doués,sont remarquables en séquentiel mais incapables de produire une bonne illustration ou couverture .
Le problème est que trop de bricoleurs sont fêtés comme des rois,et vendus comme tels;souvent, paradoxe ,sous couvert de légitimation de la BD.Même si la réalité – la récupération – est moins glorieuse.
« Le problème est que trop de bricoleurs sont fêtés »
un peu excessif comme jugement.
Ce qui me plais ne sera pas forcément de votre gout. Ce qui est tout à fait normal.
Sinon Laurent Turpin à raison ouvrez votre maison d’édition et vous aurez tout le loisir de défendre vos auteurs.
Votre cas n’est pas totalement désespéré,diversifiez vos sources…..on sait jamais…
En parlant de sources nous attendons les vôtres :
les bricoleurs ??? les mêmes (précédent post) ???? du bon art ??? Que des généralités, du soit disant… Etayer un peu.
Voici mes sources, un lien d’ouvrages de références sur la bd : http://www.stripologie.com
Et assez drôle le petit ton méprisant « .on sait jamais… »
Cest pas gentil !!!
Par contre, on sait que vous n’avez pas aimé la sélection et ça c’est clair et net.
Pour le reste bonne lecture.
Méprisant, nooon,ironique tout au plus je ne méprise personne,jamais.
Pour le reste le conseil est serieux,diversifiez.Méfiez-vous des livres pleins de promesses qui,tel cette multitude d’ouvrages didactiques sur le dessin qui n’ont jamais permis à personne d’apprendre à dessiner ou peindre,restent en surface,à l’écume des choses,quand ils ne sont pas à côté de la plaque ou du foutage de gueule.
Cependant:la plupart des mangakas – de grands narrateurs ,avant tout – placent la ligne d’horizon de leur case au niveau des yeux du protagoniste principal de la scène, quand l’angle de vue n’a rien de particulier ( par exemple une vue de dessous ou vue du dessus de la scène ) ce qui a une influence déterminante sur la composition de globale de la case,donc de l’expérience de lecture.Hermann,immense narrateur et immense dessinateur,préfère placer cette ligne d’horizon au niveau du genou dans la même situation,autre expérience de lecture.
Ce genre de choses déterminantes vous ne les trouverez pas dans le type d’ouvrages que vous consultez.Diversifiez,donc.
Pour le dessin, il est évident que pour savoir dessiner, il faut faire une école (Gobelin, écoles des arts décoratifs) ou apprendre d’un maitre.
si on regarde le parcours d’une quantité de dessinateurs, ils sont tous passés par là .
Par contre il existe des ouvrages sur des techniques de dessin extrêment précis par exemple le traité de perspective d’architecture d’intérieure de charles woehrel (vous reverrez votre position sur la ligne d’horizon) ou l’art de la couleur de Johannes Itten et pour le corps humain on ira voir les ouvrages d’enseignants américains de Bridgman et Hogarth.
Ces ouvrages et un bon professeur pour les corrections et sens du pratique plus beaucoup de travail et vous saurez dessiner.
après il y a les autres ouvrages sur le dessin ou l’on va prendre une ou deux informations intéressantes rien de plus.
Un bon ouvrage est celui qui ne parle que d’une chose à la fois sinon c’est de la purée indigeste.
Ok,mais dans mon exemple l’utilisation de la perspective est narrative,au service d’une écriture plus globale comme on dessine des lettres pour faire des mots et ensuite des phrases….pas « beaux arts » ou illustrative – pas plus que littéraire ou cinématographique,d’ailleurs.
C’EST DIFFERENT.
Encore une fois la BD est une écriture assez unique et très riche,c’est tout autre chose.
» la BD est une écriture assez unique et très riche,c’est tout autre chose. »
Le principe de narration de la bd est que c’est la succession de deux images qui racontent 3 actions. La deuxième action étant sous entendue entre ces deux images.
Pour votre exemple de perspective si on exécute une plongée ou contre plongée (point de vue), elle aura un effet visuel certain sur le lecteur. J’avais lu l’exemple que vous citez de Hermann dans un recueil sur les auteurs ou les bd merci de me redonner le titre de l’ouvrage.De ce que je me souviens Hermann plaçait sa ligne d’horizon de façon basse pour donner une impression de grandeur à ces personnages, ce qui les rendaient plus imposants.Principe utilisé en peinture dans le portrait.
« Le principe de narration de la bd est que c’est la succession de deux images qui racontent 3 actions. La deuxième action étant sous entendue entre ces deux images. »
Oui,et il y en a plein d’autres,même si ,c’est vrai, »l’espace inter-iconique » est une grosse fixette chez les observateurs de la BD, franco-belge.Oui il y en a plein d’autres,La BD emprunte à beaucoup d’autres genres en restant indépendante et assez unique:complexe,subtile et…..complètement évidente,une merveille.
« Pour votre exemple de perspective si on exécute une plongée ou contre plongée (point de vue), elle aura un effet visuel certain sur le lecteur. »
Dans mon exemple c’est dans le cas,justement, d’un angle de vue sans réel effet de tension,pas de plongée ou contre plongée ,donc,pour cette scène voulue relativement calme par les mangakas,avec cette ligne d’horizon à hauteur des yeux du protagoniste principal – on prend alors soin que les autres personnages ,souvent de tailles différentes,n’aient pas les yeux sur la ligne d’horizon.Expérience de lecture particulière.
» J’avais lu l’exemple que vous citez de Hermann dans un recueil sur les auteurs ou les bd merci de me redonner le titre de l’ouvrage »
Désolé,je ne me rappelle pas où je l’ai lu.
Sinon tout n’est pas dans les livres,encore et toujours il faut diversifier.
» Oui,et il y en a plein d’autres,même »
merci de décrire ou donner des exemples sinon on à du mal à suivre votre idée de la narration
Ce n’est pas MON idée de la narration,allégation qui aurait tendance à minimiser la chose.
Pour le reste,il semble que vous n’ayez pas conscience de l’ampleur de la dîtes chose,ce n’est pas dans des commentaires ici que ça va être sérieusement possible,sans exemple pour expliciter et quelques approfondissements.
Alors ,oui,j’affirme,et pourrais facilement argumenter en ce sens,mais ce serait beaucoup de temps passé ,en l’état, pour pas grand chose au final.
Encore une fois désolé.
» Pour le reste,il semble que vous n’ayez pas conscience de l’ampleur de la dîtes chose »
Pour rappel depuis avril 1967, l’exposition au musée des arts décoratifs/palais du louvre intitulé Bande dessinée et figuration narrative à été le début pour analyser la bande dessinée.
Que ce soit sur son historique, son graphisme, sa narration, son éducation, sa sémilogie et ses techniques de dessin.
Grâce à elles, on en à maintenant une définition claire et précise, pouvant servir de référence pour de nouveaux débats et études de la BD.
Le site BD Zoom à communiqué sur Le 8ème SoBD : le Salon des ouvrages de Bande Dessinée. Heureusement que ses ouvrages existes, ils nous permettent d’être plus éclairé quand il s’agit de parler d’une sélection ou de techniques de la bd.
Tout ça est très scolaire,malgré tout.Ecole et thuriféraires qui longtemps n’ont eu que mépris pour la BD,rappelez-vous,au point de lui rogner les ailes à coups d’anathèmes et commissions de censures ad hoc.
Gardez une saine réserve face aux mêmes grilles de lectures qu’ils apposent sur tout,quel que soit le domaine, pour le rendre acceptable,à leurs yeux.Quitte à tordre le réel et imposer leur « idéologie ».
Sinon les interviews et commentaires des grands maîtres de la BD internationale sont biens aussi.Pour ne pas dire mieux,vous verrez.
» Quitte à tordre le réel et imposer leur « idéologie »
C’est bon laissez tomber, une bonne tisane et au lit.
Il semble qu’il n’y ait pas qu’en narration BD que vous soyez largué et frais émoulu.Avantage,ça économise les tisanes.
Je m’incline devant votre grand savoir, votre lucidité, votre lumière.
votre redécouverte de la perspective bouscule celle faites à la de renaissance et de tout ce qui était connu en tant qu’espace dans les arts plastiques.Grâce à vous, je peux lire maintenant une BD à l’envers et rentrer comme dans la quatrième dimension de la narration.
Comment ai je pus me faire endoctriner par tous ces chercheurs universitaires, auteurs et journalistes qui depuis 50 ans nous mentent sur la BD ( franchement scandaleux et dégueulasse).
Ouuuiiiiiiiii ! nous avons le nouveau messie du 9 eme art, il est ici parmi nous et vivant. Et pour le prouver à tous il marchera sur l’eau au 8ème SoBD du 7 au 9 décembre dans le cÅ“ur de Paris.
Aller j’ose… disons le maintenant haut et fort !
CRICRI PRESIDENT ! CRICRI PRESIDENT !
Que le roman graphique et leurs bricoleurs prennent garde, nous arrivons.
Que l’ACBD aille plutôt vers ce type de romans graphiques n’est pas choquant, mais ne fait-il pas double emploi avec l’orientation « rive gauche » que prend continuellement le festival d’Angoulême ? A mon avis, c’est le FIBD qui n’est pas dans le coup (d’autant plus que le prix du public est enterré): comme d’habitude, la sélection sera orientée Télérama ; tiens mon beau-père était abonné à Télérama; il est mort la semaine dernière, il avait 96 ans …
Passionnant les gars ! Cette discussion restera dans les annales (ouille !) Et pour info, mon chat est mort la semaine dernière, il était abonné à croquette magazine, et il avait 12 ans…
La sélection de l’ACBD me semble plutôt réussie, il s’agit de livres que j’avais remarqué en librairie ou par le biais de revues spécialisées sur la BD. Si l’on retrouve plusieurs de ses titres dans la liste du FIBD (beaucoup plus étendue, avec quelques titres difficiles, voire confidentiels, oui ce qu’aiment bien les journalistes de Télérama, Le Monde et Libé qui aiment se proclamer découvreurs de talents), ce n’est pas la faute de l’ACBD!