On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Lire la suite...Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, premier chapitre. Les origines : caricatures et histoires en images…
Cette série d’articles a pour but de proposer une chronologie illustrée de la bande dessinée européenne, complétée par une bibliographie en langue française — tendant à l’exhaustivité — sur la période et les auteurs concernés : un recensement destiné à tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire du 9e art européen. Malgré tout le soin que nous avons pu apporter à ce travail minutieux, nous avons peut-être omis tels ou tels ouvrages, œuvres et créateurs qui ont marqué leur époque : merci d’avance de nous signaler tout ce qui vous semble être un oubli ou une erreur de notre part.
En utilisant toutes les ressources des techniques narratives dans ses histoires en estampes qui sont, avant tout, des œuvres d’imagination et de divertissement, l’écrivain et pédagogue suisse Rodolphe Töpffer positionne la bande dessinée comme un média à part entière. Il propose ses récits en images sous forme d’albums (au format à l’italienne) — diffusés souvent par lui-même, à partir de 1833, à plusieurs centaines d’exemplaires —, ce qui leur permet de s’approprier le support imprimé, lequel connaît un important développement intimement lié aux progrès techniques du moment. (*)
Ces publications, où le dessin est en corrélation étroite avec le texte, renouvellent l’imaginaire graphique. Elles vont être notamment exportées à Paris, où des libraires-éditeurs comme Aubert et Philipon reprennent, imitent et font redessiner les ouvrages de Töpffer avec une autre technique : phénomène qui va générer une émulation chez d’autres créateurs protéiformes remarquables comme les Français Cham, Gustave Doré ou Nadar.
On assiste alors à la naissance de la littérature en estampes : mode d’expression contemporain de l’apogée d’une école française de la caricature (forme nouvelle de journalisme politique avec la création de journaux satiriques comme La Caricature ou Le Charivari en France), de l’âge d’or de l’imagerie populaire (successions de scènes dans des vignettes en couleurs surmontant un petit bloc de textes, à l’instar des célèbres images d’Épinal — dont la plupart sont produites par la maison Quantin — ou des Bilderbogens allemandes) et de l’invention du daguerréotype, donc de la photographie.
Pourtant, en Europe et à la fin du XIXe siècle, malgré les expériences narratives et picturales de Töpffer et de quelques suiveurs, les premières histoires en images se limitent, très souvent, à la composition d’une seule page sans paroles, se contentant d’être, à quelques exceptions près, une simple variante de la caricature. D’ailleurs, ses artistes investissent régulièrement les journaux de la presse satirique. Constatant aussi que l’imagerie populaire est en déclin — les enfants lui préférant l’album illustré —, certains d’entre eux s’inspirent alors de toutes sortes d’autres arts visuels dans ces périodiques.
Ainsi, en Allemagne, dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce que l’on appellera la bande dessinée fait son apparition, sous une forme souvent muette, dans l’hebdomadaire satirique Fliegende Blätter, puis dans des livres destinées à un jeune public.
Ceux de l’artiste et poète Wilhelm Bush sont imprimés à quatre cent mille exemplaires dans leur pays d’origine : son « Max und Moritz » étant, certainement, le premier best-seller du 9e art européen.
Le modèle allemand de la publication des bandes dessinées au milieu de caricatures et de textes humoristiques, dans des magazines généralement satiriques, se répand ensuite dans toute l’Europe. En Angleterre, par exemple, alors que la caricature journalistique s’est développée dans un hebdomadaire humoristique et satirique comme Punch, Charles Henry Ross (secondé par Marie Duval) anime les aventures du vagabond Ally Sloper dans Judy et une première revue proposant principalement des strips ou des cartoons humoristiques (Funny Folks) est créée en décembre 1874.
En France, alors qu’une deuxième génération d’auteurs prolifiques se met à travailler dans des journaux satiriques destinés à des lecteurs adultes (comme Le Chat noir , La Chronique amusante, Le Rire ou L’Assiette au beurre), des dessinateurs célèbres comme Albert Humbert ou Caran d’Ache s’intéressent de près à ce nouveau mode d’expression.
Après les quelques pages illustrées publiées par les éditions Hachette dès 1857 dans La Semaine des enfants, les histoires en images prennent le pas sur les autres rubriques des magasins pour enfants (comme on appelait à l’époque les revues destinées aux jeunes lecteurs) ; notamment grâce à un certain Christophe qui en donne le véritable coup d’envoi dans la presse enfantine illustrée de nos contrées, en participant à partir de 1887 à Mon journal, puis au Journal de la jeunesse et au Petit Français illustré.
C’est ainsi que les périodiques vont devenir le support privilégié de ce que l’on va bientôt appeler la bande dessinée, dans le courant du siècle suivant…
Gilles RATIER
(*) Avant les œuvres de Rodolphe Töpffer, des illustrateurs et des caricaturistes se sont essayés à divers essais de narration par l’image, dans une variété de supports imprimés : séries de gravures, livres, journaux satiriques, etc., constituant autant de racines menant à l’élaboration du vocabulaire graphique de ce qui constitue le 9e art. Cela est exposé plus précisément dans un chapitre 0 réalisé par Patrick Lemaire : voir Les grands auteurs de la bande dessinée européenne, chapitre zéro. Avant Töpffer….
Pour consulter les autres parties de ce dossier en constante évolution (ces articles ayant subi plusieurs modifications depuis leurs mises en ligne), cliquez ici Deuxième chapitre, ici Troisième chapitre, ici Quatrième chapitre, ici Cinquième chapitre, ici Sixième chapitre et ici Sixième chapitre bibliographie.
BIBLIOGRAPHIE EN LANGUE FRANÇAISE (*)
- « Les Graveurs du XIXe siècle : guide de l’amateur d’estampes modernes » douze volumes par Henri Beraldi (Conquet, 1885-1892)
- « Épinal et l’imagerie populaire » par François Blaudez, Jean Mistler, André Jacquemin (Hachette, 1961)
- « Les Copains de votre enfance » par Jérôme Peignot (Denoël, 1963)
- « Les Chefs-d’œuvre de la bande dessinée » par Jacques Sternberg, Michel Caen et Jacques Lob, sous la direction artistique de Pierre Chapelo (Planète, 1967)
- « Histoire de la presse des jeunes et des journaux d’enfants : 1768-1988 » par Alain Fourment (Éole, 1987)
- « La Belle Histoire des images d’Épinal » par Henri George (Le Cherche-Midi, 1996)
- « Dico Solo : 5 000 dessinateurs de presse et quelques supports, en France de Daumier à nos jours » par Solo & Catherine Saint-Martin (Té Arte, 1996 ; rééd. avec Jean-Marie Bertin chez Aedis, 2004)
- « Les Origines de la bande dessinée » (Le Collectionneur de bandes dessinées & Centre national de la bande dessinée et de l’image, 1996)
- « L’Imagerie populaire française T2 : images d’Épinal gravées sur bois » contributions de Nicole Garnier-Pelle et Maxime Préaud (Réunion des musées nationaux, 1996)
- « Dictionnaire des illustrateurs : 1800-1965 » trois volumes par Marcus Osterwalder (Ides et Calendes, 2000)
- « Le Métier d’illustrateur, 1830-1880 : Rodolphe Töpffer, J. J. Grandville, Gustave Doré » par Philippe Kaenel (Droz, 2004)
- « 30 héros de toujours : chefs-d’œuvre de la BD 1830-1930 » par Claude Moliterni (Presses de la cité, 2005)
- « La Presse illustrée au XIXe siècle : une histoire oubliée » par Jean-Pierre Bacot (Presses universitaires de Limoges et du Limousin, 2005)
- « Les Prémices de la bande dessinée : ou le siècle d’avant Tintin » par Jean Aucquier (Bibliotheca Wittockiana, 2009)
- « Naissances de la bande dessinée : de William Hogarth à Winsor McCay » par Thierry Smolderen (Les Impressions nouvelles, 2009)
- « Images d’Épinal » par Martine Sadion (La Martinière, 2013)
- « Anthologie historique de la bande dessinée : préhistoire-XIXe.1930-1980 : tome 1 en 4 volumes » par Victor Cypowyj (édité par l’auteur, 2013)
- « Imagerie d’Épinal : l’encyclopédie illustrée » par Myriam Blanc (Imagerie d’Épinal & Chêne, 2016).
- Les Trésors de la culture n° 6 : « BD, une histoire française et… belge ! » par Jean-François Miniac. (Oracom, 2018)
Sur les principales revues francophones d’Europe de la période 1833-1899
— L’Assiette au beurre : « L’Assiette au beurre : revue satirique illustrée, 1901-1912 » par Élisabeth et Michel Dixmier (Maspero, 1974), « Le Livre d’or de L’Assiette au beurre » tome 1 & 2 introduction et dessins choisis par Jean-Michel Royer (Jean-Claude Simoën, 1977-1978), « L’Assiette au beurre 1901-1912 : l’âge d’or de la caricature » (Les Nuits rouges, 2007).
— Le Chat noir : « Histoires sans paroles du Chat noir » bibliographie par Thierry Groensteen et préface par Mariel Oberthür (Centre national de la bande dessinée et de l’image, 1998).
— Le Rire : Papiers nickelés n° 31, n° 35.
Sur les principaux auteurs européens de la période 1833-1899
— Bertall [Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saëns, dit] : Papiers nickelés n° 29, n° 78.
— Wilhelm Busch [Heinrich Christian Wilhelm Busch, dit] : « Max et Moritz » préface et adaptation de François Cavanna (L’École des loisirs, 1978), « Wilhelm Busch : le précurseur de la bande dessinée » catalogue de l’exposition au Centre culturel allemand de Paris, du 2 novembre au 20 décembre 1979 (Goethe-Institut, 1979), « Histoires dessinées » préface de Sylvia Gourdet (Horay, 1980), « Wilhelm Busch : de la caricature à la BD » par Michel Defourny, Nelly Feuerhahn et Hans Joachim Neyer (Stichting Kunstboek, 2009), Beurk n° 11, Papiers nickelés n° 18.
— Caran d’Ache [Emmanuel Poiré, dit] : « Histoires en images » préface par Jean-François Bory (Horay, 1979), « Les Années Caran d’Ache » par Thierry Groensteen (Centre national de la bande dessinée et de l’image, 1998), « Maestro » préface par Thierry Groensteen (Musée de la bande dessinée, 1999), L’Indispensable n° 4, 9e Art n° 7, Papiers nickelés n° 38, n° 51, n°53, n° 55.
— Cham [Amédée Charles Henri de Noé, dit] : Le Collectionneur de bandes dessinées n° 108, Papiers nickelés n° 29.
— Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit] : « Mon grand-père Christophe » par Hélène Colomb (Éd. de l’Athanor, 1975), « Christophe Colomb » par François Caradec (Grasset, 1956 ; rééd. remaniée chez Horay, en 1981), Pilote/Charlie n° 14, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 100, Papiers nickelés n° 23, n° 24, n° 32, n° 56.
— Émile Cohl [Émile Eugène Jean-Louis Courtet, dit] : « Émile Cohl : l’inventeur du dessin animé » par Pierre Courtet-Cohl & Bernard Génin (Omniscience, 2008), « Émile Cohl » sous la dir. de Pascal Vimenet (Éd. de l’Œil communauté de l’agglomération d’Annecy, 2008), « Émile Cohl » sous la dir. de Valérie Vignaux (Association française de recherche sur l’histoire du cinéma, 2007), Papiers nickelés n° 18.
— Richard De Querelles : Le Dessableur n° 1.
— Doës [Louis Christian Does, dit] : Papiers nickelés n° 63.
— Gustave Doré [Paul Gustave Louis Christophe Doré, dit] : « Gustave Doré, peintre, sculpteur, dessinateur et graveur » par René Delorme (Baschet, 1879), « La Vie et les œuvres de Gustave Doré, d’après les souvenirs de« Les travaux d’Hercule » postface par Guillaume Dégé (éditions 2024, 2018), sa famille, de ses amis et de l’auteur » par Blanche Roosevelt (Librairie illustrée, 1887), « Catalogue de l’œuvre complet de Gustave Doré » par Henri Leblanc (Bosse, 1931), « Exposition rétrospective Gustave Doré 1832-1883 » (Édition du Palais des beaux-arts de la ville de Paris, 1952), « Gustave Doré 1832-1883 : catalogue d’exposition » (Musée d’Art moderne et Cabinet des estampes de Strasbourg, 1983), « Gustave Doré : le rêveur éveillé » par Christophe Leclerc (L’Harmattan, 2012), « Dés-agréments d’un voyage d’agrément » postface par Guillaume Dégé (éditions 2024, 2013), « Gustave Doré (1832-1883) : l’imaginaire au pouvoir » sous la dir. de Philippe Kaenel (Flammarion, 2014), « Gustave Doré, ogre et génie » (Musées de la ville de Strasbourg, 2014), « Les Travaux d’Hercule» postface par Antoine Sausverd (éditions 2024, 2018), 9e Art n° 3, Papiers nickelés n° 30.
— Fernand Fau [Jean Louis Fernand Fau, dit] : Papiers nickelés n° 23.
— Godefroy [Auguste Constantin Viollier, dit] : Papiers nickelés n° 74.
— Albert Guillaume : Papiers nickelés n° 53, n° 69.
— Henriot [Henri Maigrot, dit] : « Les dessins de Henri Henriot dans L’Illustration et l’histoire de la Première Guerre mondiale » par Robert Galic (Amalthée, 2009), « La Première Guerre mondiale par Henri Henriot : L’Illustration ou l’Histoire en dessins » par Robert Galic (L’Harmattan, 2013), Papiers nickelés n° 6, n° 59.
— Albert Humbert [Pierre-François Humbert, dit] : Papiers nickelés n° 28.
— Job [Jacques Marie Gaston Onfroy de Bréville, dit] : « Job ou l’Histoire illustrée » par François Robinchon (Herscher, 1984), La Lettre de Dargaud n° 50, Papiers nickelés n° 56.
— Karel Václav Klíč : Papiers nickelés n° 47.
— George du Maurier [George Louis Palmella Busson du Maurier, dit] : Papiers nickelés n° 78.
— Rose Maury : Les Cahiers de la BD (2e série) n° 8.
— Nadar [Gaspard Félix Tournachon, dit] : « Nadar ou le paradoxe vital » par Roger Greaves (Flammarion, 1980), « Nadar : introduction, repères chronologiques, notes bibliographiques et techniques » par André Jammes (Fondation nationale de la photographie, 1982), « Les Métamorphoses de Nadar » par Benoît Peeters (Marot, 1994), « Nadar » par James H. Rubin (Phaidon, 2001), « Nadar quand même ! » par Roger Greaves (En face-Jacques Reich, 2010), « Nadar » par Stéphanie de Saint Marc (Gallimard, 2010), Papiers nickelés n° 11.
— Léonce Petit : Papiers nickelés n° 37, n° 56.
— Félicien Rops : « L’Œuvre lithographié de Félicien Rops » par Erastène Ramiro (L. Conquet, 1891), « Félicien Rops : l’homme et l’artiste » par Camille Lemonnier (Henri Floury, 1908 ; rééd. remaniée chez Séguier, 1997), « Félicien Rops » par Robert Delevoy, Gilbert Lascault, Jean-Pierre Verheggen & Guy Cuvelier (Bibliothèque des arts, 1985), « Les Muses sataniques : Félicien Rops, œuvre graphique et lettres choisies » par Thierry Zéno (Jacques Antoine, 1985), « Félicien Rops : l’œuvre gravé érotique » par Jef Meert (Loempia, 1986), « Félicien Rops : mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps » par Hélène Védrine (Labor, 1998), « Rops suis, aultre ne veulx estre » sous la dir. de Bernadette Bonnier (Complexes, 1999), « De l’encre dans l’acide : l’œuvre gravée de Félicien Rops et la littérature de la décadence » par Hélène Védrine (Honoré Champion, 2002), « Le Cabinet de curiosités de Félicien Rops : caprice et fantaisie en marge d’estampes » par Hélène Védrine (Somogy, 2003), « La Rebuveuse d’absinthe : autour de l’œuvre de Félicien Rops » par Benoît Noël (BVR, 2005), « Le Musée provincial Félicien Rops » sous la dir. de Bernadette Bonnier (Dexia & Fonds Mercator, 2005), Le Dessableur n°2.
— Henri de Sta [Arsène-Henry de Saint-Alary, dit] : 9e Art n° 4, Papiers nickelés n° 67.
— Théophile Alexandre Steinlen : « Steinlen peintre, graveur, lithographe » par Ernest de Crauzat (Meunier, 1902), « Catalogue de l’exposition des œuvres peintes, dessinées et gravées de Th.-A. Steinlen » avec une étude d’Anatole France (Pelletan, 1904), « Steinlen, l’homme et l’œuvre » par Claude Aveline (Les Écrivains réunis, 1926), « Un grand imagier : Alexandre Steinlen » par Francis Jourdain (Éditions du Cercle d’Art, 1954), « Théophile Alexandre Steinlen » par Léonie Contat-Mercanton (Musée Gutenberg, 1960), « Steinlen affichiste : catalogue raisonné » par Réjane Bargiel & Christophe Zagrodski (Éditions du Grand-Pont, 1986), « Steinlen, l’œuvre de guerre : 1914-1920 » 2 tomes par Jacques Christophe (Aléas, 1999), « Théophile-Alexandre Steinlen : l’œil de la rue » par Philippe Kaenel & Catherine Lepdor (5 Continents Éditions & Musée cantonal des Beaux-Arts, 2008), Papiers nickelés n° 9, n° 18.
— Stop [Louis Pierre Gabriel Bernard Morel-Retz, dit] : « Stop (Louis Morel-Retz) 1825-1899 » par Henri Chabeuf (Nourry, 1900).
— Rodolphe Töpffer : « La Vie et les œuvres de Töpffer » par l’abbé Relave (Hachette, 1886), « Rodolphe Töpffer : l’écrivain, l’artiste et l’homme » par Auguste Blondel (Hachette, 1886), « Caricatures töpffériennes » par Paul Chaponnière (À la Baconnière, 1941), « Töpffer : l’invention de la BD » par Thierry Groensteen & Benoît Peeters (Hermann, 1994), « Töpffer » sous la dir. de Daniel Maggetti (Skira, 1996), « Rodolphe Toepffer » préface par François Caradec (Slatkine, 1996), « Rodolphe Töpffer : trois tomes » préfaces par Thierry Groensteen (Seuil, 1996), « Rodolphe Töpffer : 1799-1846, aventures graphiques » (Musées d’art et d’histoire de Genève & Centre national de la bande dessinée et de l’image, 1996), « R. Töpffer invente la bande dessinée » par Thierry Groensteen (Les Impressions nouvelles, 2014), Pilote/Charlie n° 37, Phénix n° 43, Le Collectionneur de bandes dessinées n° 64, n° 79, 9e Art n° 1, n° 6, Études francophones vol. 20/n° 1, Books n° HS2, Les Cahiers de la BD (2ème série) n° 2, Papiers nickelés n° 58.
— Léon-Adolphe Willette : « Adolphe Willette : 1857-1926 » par Anne-Laure Sol (Leinart, 2014), Papiers nickelés n° 41, n° 52, n° 60.
Gilles RATIER
(*) Cette bibliographie reprend, complète, adapte et met à jour celle réalisée par Michel Denni et Gilles Ratier, publiée dans la dernière édition du « BDM : trésors de la bande dessinée 2017-2018 ».
CHRONOLOGIE DES PRINCIPALES BANDES DESSINÉES
PUBLIÉES EN EUROPE ENTRE 1833 et 1899
1833 : « Histoire de M. Jabot » par Rodolphe Töpffer, autographié chez J. Freydig à Genève (Suisse) : réalisé en 1831.
1837 : « Histoire de monsieur Crépin » par Rodolphe Töpffer, édité chez Frutiger (Suisse) : réalisé en 1827.
1837 : « Amours de M. Vieux-Bois » par Rodolphe Töpffer, édité chez Frutiger (Suisse).
1839 : « Histoire de Mr Lajaunisse » par Cham [Amédée Charles Henri de Noé, dit] , édité chez Aubert (France).
1839 : « M. Lamélasse » par Cham [Amédée Charles Henri de Noé, dit] , édité chez Aubert (France).
1840 : « Le Docteur Festus » par Rodolphe Töpffer, édité chez Abraham Cherbuliez et cie (France) : réalisé en 1829.
1840 : « Monsieur Pencil » par Rodolphe Töpffer, édité chez Abraham Cherbuliez et cie (France) : réalisé en 1831.
1840 : « Histoire de Mr. de Vertpré et de sa ménagère aussi » attribué à Eugène Hippolyte Forest, édité chez Aubert (France).
1843 : « Le Déluge à Bruxelles » par Richard De Querelles, édité chez Jules Géruzet (Belgique).
1844 : « Ett Frieri » par Fritz von Dardel (Suède).
1844 : « The Progress of Mr. Lambkin » par George Cruikshank, édité chez D. Bogue (Grande-Bretagne).
1845 : « The Loving Ballad of Lord Bateman » par George Cruikshank - d’après Charles Dickens -, édité chez Charles Tilt (Grande-Bretagne).
1845 : « Histoire de Monsieur Cryptogame » par Rodolphe Töpffer - gravé par Cham [Amédée Charles Henri de Noé, dit] - , dans L’illustration (France).
1845 : « Histoire d’Albert » par Rodolphe Töpffer, édité chez Simon de Nantua (Suisse).
1846 : « M. de la Canardière » par Henry Émy [Armand-Louis-Henri Telory, dit], dans Le Journal des chasseurs (France).
1847 : « The Bottle » par George Cruikshank - d’après Charles Mackay -, édité chez David Bogue (Grande-Bretagne).
1847 : « Les Travaux d’Hercule » par Gustave Doré [Paul Gustave Louis Christophe Doré, dit], édité chez Aubert (France).
1848 : «Thaten und Meinungen des Herrn Piepmeyer » par Adolf Schrödter, édité chez Jügel (Allemagne).
1848 : « Meister Lapp und sein Lehrjunge Pips » par Carl Reinhardt, dans Fliegende Blätter (Allemagne).
1848 : « La Vie publique et privée de Mossieu Réac » par Nadar [Gaspard Félix Tournachon, dit], dans La Revue comique à l’usage des gens sérieux (France).
1849 : « Pantomime : To Be Played As It Was, Is, and Will Be, At Home » par Alfred Crowquill [Alfred Henry Forrester], édité chez J. Harwood (Grande-Bretagne).
1850 : « Pleasure Trips of Brown, Jones, and Robinson » par Richard Doyle, dans Punch (Grande-Bretagne).
1850 : « Aventures sentimentales et dramatiques de Mr Verdreau » par Stop [Louis Pierre Gabriel Bernard Morel-Retz, dit], dans L’Illustration (France).
1851 : « Trois artistes incompris et mécontents » par Gustave Doré [Paul Gustave Louis Christophe Doré, dit], édité chez Aubert (France).
1851 : « Dés-agréments d’un voyage d’agrément » par Gustave Doré [Paul Gustave Louis Christophe Doré, dit], édité chez Aubert (France).
1854 : « Histoire dramatique, pittoresque et caricaturale de la Sainte Russie » par Gustave Doré [Paul Gustave Louis Christophe Doré, dit], édité chez J. Bry aîné (France).
1856 : histoires en images par Félicien Rops, dans L’Uylenspiegel (Belgique).
1857 : « Défauts des enfants » par Bertall [Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saëns, dit], dans La Semaine des enfants (France).
1860 : bandes muettes par Adolf Oberländer, dans Fliegende Blätter (Allemagne).
1862 : « Le Mirliton merveilleux » par Armand-Louis-Henri Telory [dit aussi Henry Émy] et Jules Rostaing, édité chez Martinet (France).
1864 : histoires en images par George du Maurier [George Louis Palmella Busson du Maurier, dit], dans Punch (Grande-Bretagne).
1865 : « Max und Moritz » par Wilhelm Busch [Heinrich Christian Wilhelm Busch, dit], édité chez Braun & Schneider (Allemagne).
1866 : « Anatole Balochard » par Albert Humbert [Pierre-François Humbert, dit], édité chez Arnauld de Vresse (France).
1866 : « Las Delicias de la Torre » par Tomás Padró, dans Lo Noy de la Mare (Espagne).
1867 : « Ally Sloper » par Charles Henry Ross - et Marie Duval [Isabelle Émilie de Tessier, dit] à partir de 1869 -, dans Judy (Grande-Bretagne).
1867 : « Les Mésaventures de M. Bêton » par Léonce Petit, dans Le Hanneton (France).
1867 : « Voyage d’un âne dans la planète Mars » par Gabriel David Liquier, édité chez Lith. Excoffier (Suisse).
1868 : histoires en images par Karel Václav Klíč, dans Borsszem Jankó (Autriche).
1869 : histoires en images par Frederick Barnard, dans The Illustrated London News (Grande-Bretagne).
1869 : « Schnurrdiburr oder die Bienen » par Wilhelm Busch [Heinrich Christian Wilhelm Busch, dit], édité chez Friedrich Bohne (Allemagne).
1871 : histoires en images par Franciszek Kostrzewski, dans Kłosy (Pologne).
1872 : « Apontamentos… » par Raphael Bordallo Pinheiro, édité à Lisbonne sans nom d’éditeur (Portugal).
1873 : histoires en images par José Luis Pellicer, dans El Mundo cómico (Espagne).
1874 : bandes muettes par Jan Linse, dans Humoristisch Album (Pays-Bas).
1880 : histoires en images par Harry Furniss, dans The Illustrated London News (Grande-Bretagne).
1881 : bandes muettes par Hans Schließmann, dans Fliegende Blätter (Allemagne).
1882 : « Pierrot » par Léon-Adolphe Willette, dans Le Chat noir (France).
1883 : « Er-Sie-Es » par Carl Maria Seyppel, édité chez Felix Bagel (Allemagne).
1883 : histoires en images par Job [Jacques Marie Gaston Onfroy de Bréville, dit], dans La Caricature (France).
1883 : « Patric et Patrac » par Henri Hébert, édité chez H. Maire (Suisse).
1884 : « Des chats » par Théophile Alexandre Steinlen, dans Le Chat noir (France).
1884 : « Les Prétendus de mademoiselle Pulchérie » par Doës [Louis Christian Does, dit], édité à la librairie Vanier (Suisse).
1885 : histoires en images par Randolph Caldecott, dans The Graphic (Grande-Bretagne).
1885 : bandes muettes par Lothar Meggendorfer, dans Fliegende Blätter (Allemagne).
1885 : historietas par Mecáchis [Eduardo Sáenz Hermúa, dit], dans Madrid Cómico (Espagne).
1886 : « Histoires en images » par Caran d’Ache [Emmanuel Poiré, dit], dans Le Chat noir (France).
1886 : histoires muettes en images par Fernand Fau [Jean Louis Fernand Fau, dit], dans Le Chat noir (France).
1886 : histoires muettes en images par Henri de Sta [Arsène-Henry de Saint-Alary, dit], dans La Chronique amusante (France).
1886 : « Historiettes » par Félix Lacaille, planches de l’Imagerie artistique de la maison Quantin (France).
1886 : « Imagerie artistique » par Firmin Bouisset, planches de l’Imagerie artistique de la maison Quantin (France).
1887 : histoires en images par Alfred Chantrey Corbould, dans The Graphic (Grande-Bretagne).
1887 : histoires muettes en images par Stanisław Lentz, dans Tygodnik illustrowany (Pologne).
1887 : « Historiettes » par Rip, planches de l’Imagerie artistique de la maison Quantin (France).
1888 : histoires en images par Joseph Nash, dans The Graphic (Grande-Bretagne).
1888 : « Historiettes » par Rose Maury, planches de l’Imagerie artistique de la maison Quantin (France).
1888 : « Viajes Extraordinarios » par Ramón Cilla [Francisco Ramón Cilla y Pérez, dit], dans Madrid Cómico (Espagne).
1889 : histoires en images par William Ralston, dans The Graphic (Grande-Bretagne).
1889 : histoires en images par Reginald Cleaver, dans The Graphic (Grande-Bretagne).
1889 : « La Famille Fenouillard » par Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit], dans Le Petit Français illustré (France).
1890 : « La Semaine comique » par Henriot [Henri Maigrot, dit], dans L’Illustration (France).
1890 : « Les Facéties du sapeur Camember » par Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit], dans Le Petit Français illustré (France).
1890 : histoires muettes en images par Godefroy [Auguste Constant Viollier, dit], dans La Caricature (France).
1890 : « Images enfantines » par René Lacker [Pierre Paul René Lackerbauer, dit], édité aux Librairies-Imprimeries réunies (France).
1892 : histoires muettes en images par Malatesta [Henri Théodore Malteste, dit], dans La Caricature (France).
1892 : « Carnet de chèques » par Caran d’Ache [Emmanuel Poiré, dit], édité chez E. Plon, Nourrit & Cie (France).
1893 : « Adventures of Chubblock Homes » par Jack Butler Yeats [John Butler Yeats, dit], dans Comic Cuts (Grande-Bretagne).
1893 : « Vie et mésaventures du savant Cosinus » par Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit], dans Le Petit Français illustré (France).
1893 : « Les Malices de Plick et Plock » par Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit], dans Le Petit Français illustré (France).
1893 : histoires muettes en images par Draner [Jules Joseph Georges Renard, dit], dans Le Charivari (France).
1894 : histoires muettes en images par Albert Guillaume, dans Le Rire (France).
1896 : « Weary Willie and Tired Tim » par Tom Browne [Thomas Arthur Brown, dit], dans Illustrated Chips (Grande-Bretagne).
1896 : histoires muettes en images par Wilhelm Schulz, dans Simplicissimus (Allemagne).
1896 : histoires muettes en images par Thomas Theodor Heine, dans Simplicissimus (Allemagne).
1896 : histoires muettes en images par Josef Benedikt Engl, dans Simplicissimus (Autriche/Allemagne).
1896 : histoires muettes en images par Ferdinand von Rezniček, dans Simplicissimus (Autriche/Allemagne).
1897 : séquences dessinées par Émile Cohl [Émile Eugène Jean Louis Courtet, dit], dans Polichinelle (France).
1898 : histoires en images par Apeles Mestres, dans Madrid Cómico (Espagne).
1899 : « Haut et Puissant Seigneur, baron de Cramoisy » par Christophe [Marie-Louis-Georges Colomb, dit], dans Le Petit Français illustré (France) : inachevé.
Gilles RATIER
Merci aux excellents sites http://agaqueretro.blogspot.co
Travail remarquable, nous ne manquerons pas l’occasion d’y faire régulièrement référence
Vivement la suite.
Merci pour vos compliments Willy.
Je travaille en effet sur la suite : le deuxième chapitre intitulé « Avant les bulles : récits pour les enfants » (période 1905-1925).
Mais, comme vous vous en doutez, cela nécessite du temps et de la précision, je ne peux donc pas vous donner de date précise de mise en ligne : pas avant un mois, en tout cas.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Merci et bravo, Gilles de rappeler avec force documents le formidable travail « d’inventeur » des grands
anciens ! Bon courage pour la suite que j’attends aussi passionnée et intéressante !
Merci à toi de nous lire Roger !
Au plaisir de te revoir…
La bise et l’amitié
Gilles
Merci Gilles pour cet article illustré original.
> Etonnante modernité en tous cas du « Désagréments » de Gustave Doré dès 1851 dans sa mise en page ! Impressionnant.
Merci pour ce beau travail sur les pères de notre bien -aimée bande dessinée! C’est un plaisir pour les yeux et pour l’esprit. Bonne continuation.
Roberto Pedroni – (Italia)
Merci à tous pour vos encouragements…
Gilles
La BD européenne commence avec les grottes Chauvet et Lascaux …
C’est un point de vue… Je me suis simplement basé sur le concept qui rassemble la plupart des principaux essayistes et historiens, reconnus comme tels par leurs pairs, du 9e art. On ne va pas recommencer ici les débats qui ont déjà enflammé des décennies de discutions sans fin sur la naissance de la bande dessinée… Si ?
Bien cordialement
Gilles Ratier
Je viens de lire l ‘excellent Reuzé : il fait démarrer son » art du 9ème art » par les représentations paléolithiques … Puis Bayeux, etc
Ne le prenez pas mal, ce n’est pas une critique de votre travail, qui est excellent ! Mais je crois qu’il faut quand même faire démarrer une histoire de la bd par Lascaux, Bayeux, etc
Bonjour Patrick
Je ne le prends pas mal du tout, mais je vous ai déjà répondu à ce sujet ; voir mon précédent commentaire : « C’est un point de vue… Je me suis simplement basé sur le concept qui rassemble la plupart des principaux essayistes et historiens, reconnus comme tels par leurs pairs, du 9e art. On ne va pas recommencer ici les débats qui ont déjà enflammé des décennies de discutions sans fin sur la naissance de la bande dessinée… Si ? »
Je n’ai rien d’autre à rajouter… Manifestement, je ne suis pas arrivé à vous convaincre, mais vous non plus…
Que cela ne vous empêche pas de continuer à nous lire fidèlement !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Ah si, quand même ! Je voudrais juste rajouter que cette série d’articles s’intitule « Les Grands Auteurs de la bande dessinée européenne ». Il s’agit donc d’une chronologie illustrée de la bande dessinée européenne, mais aussi d’une bibliographie sur les auteurs concernés. Or, personnellement, je n’ai aucune idée des noms des artistes qui ont dessiné sur les parois des grottes de Lascaux ou qui ont réalisé les dessins ayant servi à la Tapisserie de Bayeux, et je ne pense pas non plus que vous les connaissiez : donc, cela n’entre pas dans le sujet prévu par cette série d’article… CQFD !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Il s’agit sans doute de BD européenne mais c’est vrai qu’on n’en connaît pas les auteurs ! Une pierre dans mon jardin !
On attend avec impatience la suite de votre étude ! Bien à vous
C’était juste un clin d’œil … Merci pour votre travail et bon courage pour la (longue…) suite
Bravo! Merci de fournir BD de collection d’histoire de taille. Je suis brésilien et je veux apporter quelques artistes non mentionnés par vous:
Francis Bralow 1680/1682
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/02/hq-londrina-de-1680-ou-1682-e-com-uso.html
Jules David 1831
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/03/a-primeira-hq-publicada-na-franca-e.html
Stop / Louis Pierre Gabriel Bernard Morel-Retz 1850
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/02/finalmente-historia-do-barnabe-completa.html
Sebastien Auguste Sisson 1855
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/03/sebastien-auguste-sisson.html
Henrique Fleius 1861
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/05/comecar-semana-com-o-dr-semana-o.html
Joseph Mill 1864
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/02/ha-mais-coisas-entre-sisson-e-agostini.html
Flumen Junius 1865
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/05/ernesto-augusto-de-souza-e-silva-rio.html
Angelo Agostini 1868
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/02/9-hqs-de-agostini-antes-dele-criar-hq.html
Angelo Agostini 1869
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/01/as-outras-primeiras-hqs-de-angelo.html
Candido Aragonez de Faria 1872
http://agaqueretro.blogspot.com.br/2017/01/fez-as-aventuras-de-nho-quim-editou.html
et alli
ciao!
Merci Francisco, je regarde ça plus précisément à mon retour de vacances !
Bien cordialement
Gilles
Hello Francisco !
J’ai commencé à intégrer vos informations sur ces auteurs que je ne connaissais pas du tout (ou très mal). Auparavant, j’ai réalisé quelques recherches biographiques, ainsi que sur leurs œuvres et leurs apports à notre médium préféré. Pas de problème pour Stop que j’ai placé en 1850 (+ un rajout dans la liste bibliographique), ni pour Barlow et Jules David ; mais comme ce sont des auteurs ayant publié avant Töpffer, je ne les ai rajoutés qu’en note du texte d’introduction. En revanche, pour Sebastien Auguste Sisson, Henrique Fleiuss, Joseph Mill, Flumen Junius et Angelo Agostini, ils sont Brésiliens ou ont fait toute leur carrière au Brésil. Je ne peux donc pas les retenir, car nous ne parlons ici que des auteurs européens. Quant à Faria, même si ce Brésilien de naissance sera naturalisé Français après son installation en France en 1882, il semble qu’il n’ait alors réalisé que des affiches pour des artistes de cafés-concerts et pour le cinéma, travaillant surtout pour l’édition musicale (lithographies de petits et grands formats) au sein d’un atelier dont il était responsable et dont les productions collectives étaient signées Atelier Faria.
Bien cordialement (avec encore tous mes remerciements)…
Gilles Ratier
Veuillez accepter mes excuses pour le délai de réponse.
Je me suis vraiment précipité et j’ai inclus des artistes qui ne travaillaient qu’au Brésil.
Mais je voudrais dire que Faria a également fait des bandes dessinées en France.
Dans « La Caricature » 1885 et 1884
http://agaqueretro.blogspot.com/2018/02/a-primeira-hq-de-faria.html
Dans « La Caricature » 1883 (dans le lien il y a des bandes de W. Reynolds)
http://agaqueretro.blogspot.com/2017/08/w-reynolds-versus-bordallo-pinheiro-et.html
La somme de connaissances est telle que j’éprouve quelque embarras à apporter mes corrections mais puisqu’on nous y invite…
Dans les précurseurs on aurait pu parler de Jacques Callot;
chez les Anglais, de William Seymour, James Gillray (Democracy; – or – a Sketch of the Life of Buonaparte), William Heath (Glasgow/Northern Looking Glass) et Charles Jameson Grant (Adventures of the Buggins’s) qui emploie des bandes superposées avec des bulles plus de 60 ans avant les Américains.
« The Cheese of Dutch Rebellion » n’est qu’une illustration unique, un cartoon (dessin humoristique), pourquoi le citer?.
Pour Rowlandson, on devrait plutôt citer et montrer « Two New Sliders for the State Magic Lanthern » (1783) et « The Loves of the Fox and the Badger, or The Coalition Wedding » (1784) que Dr Syntax qui n’est qu’un roman illustré même s’il est vrai que le romancier trame son histoire d’après les illustrations qui sont composées en premier.
La presse enfantine illustrée existe plus de 30 ans avant Christophe. En 1857, Hachette lance La Semaine des Enfants et des histoires en image par Bertall vont figurer dès les débuts, dans les numéros 6, 8, 14, 16, 22, 25, 37, 74, 89 à 94 et 155.
http://www.topfferiana.fr/2009/05/les-defauts-des-enfants-par-bertall/
https://www.comics.org/series/84404/
Puis en 1873 ce sera encore Hachette avec le Journal de la Jeunesse qui en 1889 publiera La Famille Cornouillet, précurseur de La Famille Fenouillard, et en 1881, le titre Mon Journal, avec du Christophe en 1887.
Gustave Verbeck a commencé sa carrière en France (sa mère est Française) dans les années 1890 mais peut-être faut-il le considérer comme Américain ? Sa naturalisation n’aura lieu qu’en 1907.
Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez écrire un chapitre zéro.
Bonjour Patrick et merci pour vos commentaires et vos propositions constructives !
Je vous contacterais directement sur votre mail personnel dans la semaine pour que l’on parle de la faisabilité d’un chapitre zéro : merci encore pour cette proposition.
Toujours dans la semaine, je vais essayer de voir ce que je peux faire pour montrer le travail de Jacques Callot, William Seymour, James Gillray, William Heath et Charles Jameson Grant.
Pour « The Cheese of Dutch Rebellion », je l’ai cité, car ce titre revient souvent dans les textes des spécialistes de cette époque : mais je vais certainement le supprimer.
OK pour « Two New Sliders for the State Magic Lanthern » (1783) et « The Loves of the Fox and the Badger, or The Coalition Wedding » (1784), je vais voir ça plus précisément d’ici peu.
Évidemment que la presse enfantine illustrée existait avant Christophe, mais ce type de résumé oblige à prendre certains raccourcis pas toujours très clairs ! Ceci dit, vous avez raison, je vais reformuler ce passage en tenant compte de vos précisions.
Pour Gustave Verbeck, c’est compliqué, vu qu’il a quand même fait la plus grande partie de sa carrière aux USA… Je vais y réfléchir.
On reste donc en contact pour la suite des événements !
Mille mercis encore !
Bien cordialement
Gilles Ratier
1896 Josef Benedikt Engl
http://agaqueretro.blogspot.com/search/label/josef%20benedikt%20engl
1846 Amédée Charles Henri de Noé « Cham »
http://agaqueretro.blogspot.com/2017/09/amedee-charles-henri-de-noe-cham-1818.html
Le titre de l’histoire de lien ci-dessus est:
Les épisodes de l’histoire d’une nation sauvage, ou les avantages de la civilisation
1894 – Sir John Bernard Partridge (1861 – 1945) – Punch Magazine
Lien de la page de fan du blog « HQ Retrô »
https://www.facebook.com/agaqueretro/photos/a.294734387601055.1073741836.215923165482178/295099087564585/?type=3&theater
Pour l’instant, je voudrais vous remercier d’avoir cité mon blog.
Je voudrais aussi dire que lorsque vous avez créé un lien vers le blog, vous avez placé une virgule après le nom et que le lien a été rompu. Si la virgule est supprimée, tout devient normal.
A bientôt!
Merci Francisco, le lien doit fonctionner maintenant !
Merci aussi pour les autres liens cités qui pourront apporter des compléments à ceux qui veulent en savoir plus sur les auteurs de cette période !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Merci de votre attention, Gilles Ratier.
Oui, maintenant le lien fonctionne parfaitement.
Votre site est une merveilleuse encyclopédie de bande dessinée.
Merci,
Francisco Dourado
Beau travail, intéressant et fouillé.
En voyant la planche de Rip « Un projet téméraire » de la maison Quantin, on ne peut pas s’empêcher de penser au Little Nemo de Winsor McCay.
Il s’agit d »une histoire en une seule planche, un dessin d’un certain réalisme, en couleur, qui parle d’un petit garçon qui veut décrocher la lune (le monde des rêves), la taille des cases se dilate puis se contracte en fonction de l’action, et l’histoire se termine dans un lit…
Bref, pas mal de similitudes.
Cette planche est datée de 1887, alors que Little Nemo ne paraitra qu’en 1905, soit 18 ans plus tard !
Comment ces planches ont elles été diffusées à l’époque, est-ce que l’on peut imaginer que l’une d’elle, ou bien un recueil en album ait pu croiser la route de Winsor McCay ?
Cordialement
Bonjour Vincent et merci pour vos commentaires élogieux (en ce qui me concerne) et vos questionnements. Je vous conseille, à ce sujet, de lire l’article de l’excellent site Topfferiana : http://www.topfferiana.fr/2008/12/le-petit-lucien-deuxieme-episode/.
Bien cordialement
Gilles Ratier
Vincent,
Votre interrogation est tout à fait légitime. J’espère pouvoir éclairer cette question avec un article en préparation.
Cordialement,
Patrick Lemaire
Concernant les débuts de la bande dessinée Belge, 2 liens :
il y a cette petite présentation du mémoire d’un étudiant en histoire de l’université de Liège consacré aux prémices de la bande dessinée Belge
http://culture.uliege.be/jcms/prod_570920/des-premices-de-la-bd-belge?part=1
et un article du même auteur: « La bande dessinée en Belgique francophone au XIXe siècle » avec quelques illustrations
https://journals.openedition.org/comicalites/716
Il y est question de Richard de Querelles que vous citez, du peintre Félicien Rops qui semble avoir été un précurseur en Belgique, et de quelques peintres qui ont tâté de la BD.
Et merci aussi pour ces deux liens qui apportent, également, leur pierre à cet essai de résumé de l’histoire de la bande dessinée européenne.
Toujours très cordialement et respectueusement…
Gilles Ratier
Un article paru dans l’excellent site Yesterday’s Papers http://john-adcock.blogspot.com/search/label/Caran%20d%27Ache montre un article de journal américain à l’occasion de la mort de Caran d’Ache en 1909. Caran d’Ache y est cité comme l’inventeur du « Comic Supplement ». En effet, dès 1894, il livre une page hebdomadaire dans la presse française. Ce même article fait remonter l’apparition de la bande dessinée à William Hogarth. Il est étonnant de constater combien les spécialistes de l’époque avaient une connaissance approfondie du domaine, connaissance qui sombrera ensuite dans l’oubli pour ne réémerger qu’avec Kunzle.