Spécial Bernie Wrightson

Très belle actualité française ce mois-ci pour l’un des génies absolus des comics : l’immense Bernie Wrightson. Imaginez donc : son retour sur « Frankenstein » trois décennies après son chef-d’œuvre illustrant le fameux roman de Mary Shelley, et un recueil proposant l’intégralité de ses récits parus dans les revues Eerie et Creepy ! Que de l’excellentissime, donc…

« Eerie & Creepy présentent Bernie Wrightson » par Bernie Wrightson & co

C’est une véritable bénédiction que Delirium poursuive ses rééditions des publications issues de Warren Publishing. Après les anthologies Eerie et Creepy, après celle consacrée à Richard Corben (en deux volumes), c’est maintenant au tour d’une autre légende des comics d’avoir droit aux honneurs de ces belles rééditions : Bernie Wrightson. Cet album propose l’intégralité des récits dessinés par Wrightson pour Eerie et Creepy, mais aussi tous les frontispices, couvertures et autres visuels réalisés par le maestro pour ces deux titres. Un must, donc, car depuis la fin des années 70 et les années 80 où le public français eut le plaisir de découvrir pas mal de ses œuvres (chez Triton, Neptune, Albin Michel, Spécial USA, etc.), à part ses travaux pour les majors, Wrightson est peu publié en France. Il était donc grand temps qu’il revienne sur le devant de la scène, d’autant plus avec ce qui reste comme une période fondatrice pour lui : celle de Warren où il put déployer tout son génie quant aux récits horrifiques. Pouvoir lire aujourd’hui l’intégralité de ces récits des années 70 en un seul volume est un vrai cadeau des dieux.

Qui d’autre que Bruce Jones aurait pu mieux présenter ces œuvres courtes de Wrightson en introduction de cet album ? À la fois confrère, collaborateur et ami de longue date de l’artiste, Jones sait de quoi il parle. Son introduction est très chouette, à la fois très personnelle et pleine d’admiration, distillant çà et là quelques anecdotes significatives sur la vie et l’œuvre de l’artiste sans jamais perdre de vue ni le caractère humain ni la nature de son talent. Lui-même présent au sein de cet album puisqu’il écrivit plusieurs scénarios pour les histoires de Wrightson publiées chez Warren, il fait partie intégrante de cette aventure artistique et éditoriale à laquelle nous sommes conviés ici. Douze récits courts publiés entre mai 1974 et février 1978 dans Creepy et Eerie, douze joyaux du genre horrifique qui rendent compte de l’éventail des possibilités graphiques de l’artiste, allant de l’art de la hachure en noir et blanc aux lavis envoûtants, finissant même sur un récit en couleurs. Adaptés par Wrightson lui-même d’après des histoires de la littérature classique de l’horreur (Poe, Lovecraft), scénarisés par des auteurs inspirés (Bruce Jones en tête), ou encore signés entièrement par Wrightson, ces trésors horrifiques embrassent un large spectre du genre, mais ont tous comme point commun la dimension dramatique reconnaissable entre toutes de l’artiste, exprimée dans une mise en scène où cadrages, expressions, contrastes et atmosphères sont animés d’un caractère très spécifique. Au-delà de la beauté intrinsèque des dessins, il y a donc bien une véritable dramaturgie wrightsonienne qui est à l’œuvre dans chaque planche, chaque case, chaque détail, révélant là un talent extraordinaire pour restituer ce qui n’est pas visible mais palpable : la peur.

 

On reste béat d’admiration devant la force d’évocation qu’engendrent les dessins de Wrightson. Certains contrastes de noir et blanc dans son adaptation du « Chat noir » de Poe sont fabuleux. Ce qu’il instaure comme sentiment de terreur dans l’incroyable « Jenifer » tient du génie. Un récit tel que « Clarice » rappelle à la fois la suavité graphique d’un Jeff Jones et le rendu de certains des plus grands illustrateurs et peintres américains de la première moitié du XXe siècle. Génie du cadrage tout en verticales d’« Une saga martienne » où il utilise avec acuité des trames mécaniques pour accompagner subtilement son noir et blanc, lavis atmosphériques d’une grande efficacité pour le savoureux « Homme qui rit », exécution majestueuse des hachures dans « Le Monstre de Pepper Lake » où la mer nocturne devient un spectacle entêtant : les qualités sont trop nombreuses pour être toutes énumérées ici, et de toute façon rien ne vaut la lecture directe de ces bijoux pour ressentir leur folle puissance. Entre autres réjouissances, le très chouette « Quand la nuit tombe » où DuBay et Wrightson revisitent avec malice « Little Nemo » en plongeant cette fois-ci le pauvre petit Nemo réellement dans une dimension de cauchemar, écho très réussi de la série de McCay car reprenant le thème de l’endormissement et de la rencontre avec des êtres rêvés à rebrousse-poil. Cerise sur le gâteau, en fin d’album nous est proposé une galerie où sur une trentaine de pages nous pouvons admirer les diverses illustrations réalisées par Wrightson pour Eerie et Creepy, dont le dessin qu’il envoya à la rédaction en 1965 alors qu’il n’était encore qu’un fan ! Je conclus cette critique par le seul récit en couleurs de l’album (« Le Monstre de boue »), scénarisé et dessiné par Wrightson, car il préfigure ce qui restera comme l’un de ses chefs-d’œuvre absolus : ses illustrations de « Frankenstein ». Cette histoire courte fait directement écho au roman de Shelley, et exprime bien l’envie de l’artiste d’aborder cette Å“uvre qu’il aime tant, lui le grand fan de Boris Karloff… Ce qui nous amène à la seconde partie de cet article…

« Frankenstein, le monstre est vivant » T1 par Bernie Wrightson et Steve Niles

Souvenez-vous… C’était il y a 30 ans… Le choc. Parmi les dernières nouveautés présentes en librairie, un album, édité par Albin Michel, arborant trois noms de légende : Mary Shelley, Frankenstein, et Berni (sans « e ») Wrightson. Une couverture grise, et un dessin en noir et blanc montrant le visage de la Créature de Frankenstein sous un éclairage contrasté. Pas un album de BD, mais le célèbre roman de cette auteure anglaise (écrit lors d’un séjour en 1816 près de Genève en compagnie de Lord Byron et de Percy Bysshe Shelley alors qu’elle n’avait que 19 ans, chef-d’œuvre qui changea à jamais l’histoire de la culture fantastique mondiale) illustré par l’un des artistes de comics les plus talentueux de l’époque : Bernie Wrightson (l’album a été réédité en 2010 chez Soleil). Celui-ci, après avoir fait ses débuts chez DC, travaillé pour Warren Publishing et monté un studio artistique au milieu des années 70 avec entre autres Jeff Jones et Barry Windsor-Smith, s’attela sept années durant pour créer cinquante illustrations du fameux roman de Shelley. Cinquante illustrations qui allaient avoir l’effet d’une bombe, véritable électrochoc pour les lecteurs, mais aussi pour une grande partie de la profession qui n’en revinrent pas tellement les dessins de Wrightson étaient extraordinaires. Au chef-d’œuvre de Shelley s’ajoutait le chef-d’œuvre de Wrightson, faisant de cet ouvrage un véritable événement. Par ses dessins, Wrightson renouait avec la grande et illustre tradition des gravures en noir et blanc ornant les ouvrages du XIXe siècle, faisant preuve d’un talent fou dans son travail de hachures à la plume qui restituait remarquablement les ombres et les lumières, donnant à l’ensemble de ses illustrations une atmosphère dramatique exceptionnelle. Un pur joyau.

 

Une fois ce travail monumental accompli, « Frankenstein » ne disparut pas de l’esprit de Wrightson, loin de là, l’œuvre de Shelley et sa rencontre avec le roman continuant de le hanter de manière sous-jacente mais constante… Bernie Wrightson rêvait en secret du jour où il pourrait revenir sur cette Å“uvre et l’explorer à nouveau, peut-être sous une autre forme… Les années passèrent et Wrightson finit par se confier à Steve Niles (le célèbre auteur de « 30 Jours de nuit », notamment) sur cette obsession qui le taraudait. Au bout de quelques instants de discussion seulement, les deux hommes se rendirent compte qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, que leur ressenti et leur envie par rapport à cette Å“uvre se rejoignaient dans une même vision. Il n’en fallut pas plus pour que le projet de reprendre « Frankenstein » prenne vie – et reprendre est le bon terme, puisque le duo envisagea alors de débuter leur récit par les événements qu’ils imaginèrent avoir eu lieu juste après le dénouement final du roman de Shelley. Pour Steve Niles, c’est un rêve éveillé : selon ses propres mots, écrire sur « Frankenstein » pour Wrightson aujourd’hui (lui qui avait été si impressionné et marqué par les illustrations qu’avait réalisées l’artiste sur ce roman lorsqu’il était adolescent) est à ses yeux le projet de toute une vie. Prévue en 13 épisodes, cette maxi-série prit enfin corps en 2012. Il ne faut cependant pas attendre dans ce retour de Wrightson sur « Frankenstein » une copie de ce qu’il avait fait trente ans auparavant, mais bien une nouvelle approche esthétique du thème (certainement au grand dam de certains fans qui sont restés bloqués ad eternam sur l’ouvrage initial, espérant retrouver ici les mêmes images qu’il y a trente ans, mais qui devront pourtant s’y faire – et il le faut, et c’est bien – car Wrightson propose aujourd’hui quelque chose de différent mais qui ne démérite pas, bien au contraire).

 

Dans « Frankenstein, le monstre est vivant », Wrightson a abandonné le style de la gravure fouillée en noir et blanc pour une technique mixte alliant crayonnés, plume et pinceau, mais aussi lavis de différentes natures, grisés ou bleutés, ainsi que quelques rehauts de blanc. Un mélange parfois étonnant mais qui instaure une atmosphère très particulière, changeante selon les ambiances psychologiques du récit ou certains événements bien précis, par intermittence, faisant écho aux différents éléments qui se succèdent dans l’histoire. Le trait est libre sans pour autant perdre de sa précision ; il suffit de regarder certaines doubles pages – notamment celles où sont représentés un laboratoire, une bibliothèque – pour comprendre que Wrightson est toujours Wrightson : profondeur de champ et ambiance sublimement restitués, multitude de détails incroyables ne gênant jamais la lisibilité de l’image, vérité des personnages par leurs expressions, psychologie de ceux-ci exprimée par leurs attitudes, dramaturgie exemplaire de l’esthétique. C’est sublime. Cela commence comme dans « Freaks » de Tod Browning, puis le récit bascule dans la grande tragédie instaurée par Shelley, dans la belle lignée de son roman. Nous apprenons enfin ce qui est arrivé à la Créature que nous avions quittée alors qu’elle s’enfonçait – éternellement ? – dans l’immensité glaciale de l’Arctique. Son retour à la vie va à nouveau forcer la Créature à côtoyer la société des hommes, et peut-être trouver enfin un ami… mais les choses vont-elles se passer aussi simplement ? On peut compter sur Steve Niles pour que la tragédie perdure de belle manière, ce qui est le cas grâce à une approche intimiste et non dénuée d’une grande sensibilité où le lecteur plonge constamment dans les pensées de la Créature… Est-il vraiment nécessaire de dire combien on attend la suite ?

Cecil McKINLEY

« Eerie & Creepy présentent Bernie Wrightson » par Bernie Wrightson & co

Éditions Delirium (23,00€) – ISBN : 979-10-90916-15-9

« Frankenstein, le monstre est vivant » T1 par Bernie Wrightson et Steve Niles

Éditions Soleil (15,95€) – ISBN : 978-2-3020-2760-2

Galerie

14 réponses à Spécial Bernie Wrightson

  1. georges dit :

    la suite des creepie et eerie sont elles prévus ? car rien sur le site

    • Cecil McKinley dit :

      Bonjour Georges.
      L’Oncle Creepy m’a dit lui-même qu’il est fort probable qu’il revienne nous infliger quelques terreurs à l’automne 2015…

      Bien à vous,

      Cecil

      • georges dit :

        Merci de votre réponse ;-)

      • Thark B. dit :

        Ben oui, mais… mars 2016 est déjà là, et… Argh ! Notre oncle Creepy, plus déglingué et sadique que jamais, nous aurait-il donné de faux espoirs ? Toujours aucune suite aux anthologies « Creepy » & « Eerie », si l’on en croit la section « Ã  paraître » des eds. Delirium…
        Avez-vous des z’infos fraîches (pas trop moisies ou putrides, en tout cas ?) ;)
        ………………………..
        Quant au recueil consacré à Bernie Wrightson, c’est effectivement un régal, mais surtout quand cet immense Artiste est seul au dessin (là, pas de doute, on est souvent dans la catégorie Chef-d’oeuvre !).
        En revanche, certaines histoires nous offrent des planches ‘mixtes’, fruits plus ou moins goûteux – sentiment tout personnel, bien sûr – d’un travail à 4 mains. On (re)découvre deux récits en collaboration avec Carmine Infantino (Carmine au crayonné, Bernie à l’encrage pour ce que Brune Jones décrit dans sa préface comme un généreux coup de main visant à « remettre en selle » Infantino, alors dans une phase difficile), ce qui s’avère très réussi pour la savoureuse « Country pie » mais un peu moins pour « Dick Swift et sa bague de force électrique » (!), et une histoire co-dessinée par Howard Chaykin (« Reuben Youngblood : détective privé ») qui est de loin celle que j’aime le moins dans cette anthologie, même si le niveau graphique reste très élevé.
        Pour le reste (haaahhh, indescriptible « Jenifer », créature de mes rêves ! ^^), qu’il s’agisse de BD ou d’illustrations, c’est faramineux et carrément jouissif ! Je retrouve même ça et là certaines des choses qui ont influencé un autre géant de la BD à ses débuts, alias ANDREAS…
        Rha’lalaaa… Pas toujours facile de retourner à ses propres crayons et sa planche à dessin, après ça ! ;)

        • Hello,

          Malheureusement je n’ai pas de nouvelles à vous donner sur la suite des « Eerie » & « Creepy », mais je descends bientôt à la crypte : je vous en donnerai donc bientôt, si j’arrive à en ressortir.

          Effectivement, on préférera du Wrightson pur jus, mais son association avec des artistes tels qu’Infantino ou Chaykin, ça a quelque chose d’émouvant et de palpitant, je trouve… (C’est autre chose, c’est tout !)

          Enfin, en ce qui concerne le courage de continuer à dessiner après tous ces génies, je comprends tout à fait, étant au départ dessinateur et étant fan absolu de Franquin (comment voulez-vous tendre le moindre crayon vers la moindre feuille après avoir vu ÇA ? Mais il le faut, pourtant, sinon nombre d’artistes n’auraient jamais vu le jour…).

          Bien à vous,

          Cecil

        • Hello !

          Bon, Thark… Ça a été dur, mais j’ai quelques infos pour vous… J’ressors à peine de la crypte, là… J’ai encore des toiles d’araignées plein les cheveux. Pas une mince affaire, croyez-moi. Rendez-vous au cimetière avec le Gardien de la Crypte, détour par le caveau avec l’autre Gardien, briefing avec la Vieille Sorcière, puis deux entretiens avec Cousin Eerie et l’Oncle Creepy. Le calvaire. J’en ris encore d’horreur. C’est les nerfs. Bref !

          J’ai donc des nouvelles de source sûre afin de répondre à vos questions (directement issues du chaudron, on peut pas faire mieux). Eerie et Creepy étant d’immondes feignasses, l’éminence grise de Delirium ne peut compter sur eux afin d’abattre le travail considérable que représente chaque album Warren. Delirium fait un travail d’artisan orfèvre passionné, et pour que ces albums soient à la fois cohérents, bien imprimés, bien publiés, avec un encadrement éditorial digne de ce nom, un bon papier et un choix d’éditeur pertinent et construit, bref, pour faire un album de qualité, cela prend un temps fou, alors que les goules et autres squelettes se marrent en amont du mausolée. C’est donc plus long que prévu, que souhaité, mais pas abandonné : « Creepy » 3 et « Vampirella » 2 sont en cours de construction éditoriale. Quant à un prochain « Eerie », il faudra attendre un peu plus longtemps, je le crains, l’éditeur considérant que la première période de ce magazine (#1-#11) a été couverte et que la suivante, plus ancrée dans une culture nouvelle, est peut-être moins en accord avec les origines… Signe des temps… Mais ce n’est pas pour ça que ça n’arrivera jamais ! Donc, conclusion : patience et passion ! Le premier « Vampirella » a représenté deux années de travail, de l’élaboration du projet à la sortie de l’album.
          Bon, bah voilà… ! Wait and se…

          Bien à vous,

          Cecil

          • Thark B. dit :

            Herk erk… Heureusement qu’en guise d’indic’, ce n’est pas l’horrible « Julius » (qui n’a existé que le temps d’une fameuse histoire de Frazetta dans Creepy ;) ) que vous avez rencontré, là en-bas… Je le soupçonne d’être encore pire que les tontons/cousins… ; sûr que vous ne seriez pas remonté pour nous donner toutes ces niouzes pleines de vitalité !

            Merci, donc, et ça valait le coup d’affronter ces indicibles dangers et ces abominables Secrets-des-dieux ^^ , puisqu’on sait désormais que Creepy va encore sévir ! Diantre, sacrebleu et par les sabots de Belzébuth !!! En voilà une nouvelle qu’elle est bonne, je n’osais y croire… « Creepy 3″, « Vampi.. 2″, waahhh ! J’en ai l’eau (putride) à la bouche ! :)
            Et les détails que vous donnez sur le (lent) processus qualitatif orchestré par Delirium font tellement plaisir à lire ; ce perfectionnisme est évident et éclatant quand on plonge dans ces superbes ouvrages, mais on n’insistera jamais assez sur un tel niveau de qualité éditoriale !…
            En même temps, j’aimerais être sûr que tout ce travail (et la « résurrection » de ces planches fantastiques) soit couronné de succès… et que tous ces titres (les « Warren », surtout) fassent vibrer un public suffisamment large.
            Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’on donné les ventes jusqu’à maintenant… (Quid ? Quelqu’un sait ?).

            Kouak’qu’il en soit… looooongue vie à Delirium, un label-trop-mortel !
            ;) On va guetter la suite « sympa’tiemment » !

            Et encore merci pour les infos, Cecil.
            Très chaleureusement (« creep’ creep’ crypt’ hourra !!! »),
            Thark.

  2. Thark B. dit :

    J’oubliais : un grand bravo pour votre chronique. C’est précis et fluide à la fois, détaillé mais jamais lourd, le tout avec un enthousiasme qui fait plaisir à lire (mais qui garde quand même la juste distance nécessaire pour ne pas verser dans le dithyrambe « too much » !).
    L’impressionnant « Ã©ventail des possibilités graphiques de l’artiste », comme vous dites, est parfaitement décrit… et je pense que Master Wrightson himself serait very happy (et pas creepy ;) ) de ce copieux et passionnant article… (j’inclus le commentaire pointu autour de son « nouveau » Frankenstein, of course !).
    (bon, ok, vous prêchez un convaincu :) … mais quand même !).

    • Merci pour ces si gentils compliments, ça fait toujours plaisir !
      Ravi si mes articles suscitent la curiosité et l’envie de lire : c’est le but. J’ai toujours peur d’être un peu trop emphatique ou déglingué, parfois, mais bon, c’est toujours avec sincérité !

      Amitiés,

      Cecil

  3. Hello Thark,
    Étant arrivés aux limites physiques du couloir des questions/réponses ci-dessus, je réagis à votre dernier message dans une nouvelle fenêtre…
    Juste pour vous dire que cela fait plaisir que le travail d’orfèvre passionné de Delirium soit si justement apprécié au-delà de l’impatience ! Il le mérite !
    Je ne sais pas quels sont les chiffres de vente, mais il semblerait qu’il y ait assez de lecteurs pour continuer l’aventure, le tome 1 de « Creepy » ayant même été récemment réédité…
    Bien à vous,

    Cecil

  4. Franck dit :

    A l’aune de tout ce qui a été écrit ici, et de ce que l’on a pu voir/lire dans les superbes planches des trois premiers épisodes de « Frankenstein, alive alive » on peut établir un parallèle évident avec ce que le réalisateur John Logan a mis en place dans sa superbe série « Penny Dreadful » (3 saisons 2014-2016). Le monstre de Frankenstein qu’il a dépeint dans ces épisodes ne peut qu’avoir été influencé par la vision graphique de Wrightson; j’en mettrais ma main à couper. J’ai en tous cas été frappé par cela en visionnant la série, après avoir lu les comics. Même attitiude, presque même look… rien à voir avec le monstre de la Hammer, ni celui de Kenneth Brannagh.
    Aujourd’hui, alors que Bernie Wrightson nous a quitté (…) nombreux sont celles et ceux qui réclament la suite de ce beau retour, laissé en plan à cause de la maladie de l’artiste. Nul doute que Steve Niles et la famille de l’auteur sauront trouver un amateur de talent pour poursuivre et conclure ce nouveau chef d’oeuvre. …Bernie Wrightson : 1948-2017.

    • Zaroff dit :

      Bonjour,

      L’intégrale est parue aux USA sous forme de 4 comics, si je me souviens bien.
      Si Soleil avait le respect des lecteurs le 2ème tome aurait dû sortir déjà.
      Plutôt que de rééditer une nouvelle fois le magnifique roman illustré.
      Bien à vous.

  5. HERVE DUPUY dit :

    Bonsoir,

    L’original de la page 7 de FRANKENSTEIN ALIVE ALIVE ! que vous présentez dans cette galerie est il par hasard édité de cette manière (vo) dans un ouvrage, s’il vous plait ? Merci par avance pour votre réponse ! Bonne soirée! Hervé

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