Alexis

Alexis (de son vrai nom Dominique Vallet) n’aura vécu qu’à peine trente et un ans : du 18 septembre 1946 au 7 septembre 1977, moins que le Christ ou que Boris Vian !

Mais le temps ne fait rien à l’affaire (comme disait Brassens), quand on est bon, on est bon ! Et Alexis était encore plus que bon, il était vraiment doué… Preuve en est le nombre de dessinateurs importants qu’il a pu influencer, en si peu de temps, avec son trait réaliste et précis qui laissait pourtant la place à la spontanéité et la caricature ; des auteurs comme François Boucq, Max Cabanes, Blutch, Pascal Rabaté ou Manu Larcenet, pour n’en citer que quelques-uns… Heureusement, comme l’artiste était plutôt du genre prolifique, il y a de quoi remplir bon nombre d’albums avec ses planches, dont la plus anodine permet toujours d’obtenir un rendu aussi dynamique qu’esthétique : qualité de plus en plus rare aujourd’hui !

Ceci dit, heureusement que les éditions AUDIE-Fluide glacial sont là car, sans elles, il n’y aurait plus d’albums d’Alexis disponibles sur le marché (à l’exception de l’intégrale « Cinémastock », illustrations de parodies désopilantes des grandes œuvres cinématographiques ou littéraires dues à la plume de son copain Gotlib, laquelle a été rééditée chez Dargaud) ! Donc, après nous avoir remis en librairie, en 2008, les albums de son « Superdupont » (toujours avec Gotlib au scénario, mais avec la complicité de Jacques Lob, voir :
bdzoom/article3406
), voici que cet éditeur nous propose une magnifique intégrale des autres albums publiés sous ce label et qui constitue le plus gros de son travail à Fluide glacial, soit sur scénarios ou soit sous rédaction en chef de Gotlib : « Avatars et coquecigrues » qui datait de 1975, « Dans la joie jusqu’au cou » et « Fantaisies solitaires » dont les premières publications en albums remontaient à 1978. Cette « Intégrale Alexis + Gotlib » est constituée d’histoires courtes et délirantes (telle la série de « La Publicité dans la joie » (1), hilarante satire de la publicité et de notre société de consommation) où ce génie du dessin aborde tous les thèmes avec humour et dérision ; le tout étant préfacé par Gotlib, l’ami de toujours…

On arrive même à se demander pourquoi des œuvres aussi fabuleuses que ses « Time is Money » concoctés avec Fred ou son « Al Crane » scénarisé par Gérard Lauzier soient introuvables aujourd’hui, dans nos belles librairies ? Il y a quelques années, nous avions eu vent qu’une biographie sur cette météorite de la bande dessinée était en cours aux éditions PLG, mais des difficultés d’écriture ont fait que le projet a été reporté aux calendes grecques : quel Dommage (private-joke destiné uniquement à P.L.G.P.P.U.R.) ! Voilà qui aurait pu, peut-être, remettre le nom d’Alexis à sa juste place: au Panthéon du 9e art !

Dès son baccalauréat littéraire en poche, ce natif de Boulogne-Billancourt publie ses premières illustrations, à partir de 1965, dans des magazines d’arts martiaux comme Judo, Judo KDK ou Budo Magazine Europe (où il signe Vallet), puis dans des revues marginales du style Planète ; ceci juste avant de s’inscrire à l’académie Charpentier qui lui aurait permis de passer l’examen d’entrée aux Arts déco. Mais comme, d’octobre 1966 à avril 1968, il réussit à placer, et surtout à se faire payer, quelques dessins humoristiques (des dessins-gags d’une page en couleurs) dans le mensuel Lui (2), ses études artistiques se sont arrêtées là !

Commençant juste à s’intéresser à la bande dessinée (qu’il considérait jusqu’alors comme un domaine exclusivement réservé aux enfants) en découvrant le journal Pilote, il commence à en réaliser une avec un certain Eugène Crespin qu’il avait connu par l’intermédiaire du magazine Judo. À sa grande joie, et à sa grande surprise, le clairvoyant René Goscinny l’accepte et la publie. Et c’est ainsi que, grâce à ces six planches du « Peuple des étoiles » publiées finalement au n° 470 du 7 novembre 1968, Alexis parvient à se faire une place au sein de l’équipe du légendaire magazine Pilote !

Mais dans un premier temps, dès le n° 466 du 10 octobre 1968, il collabore essentiellement aux « Actualités » (rubrique composée de différentes pages noir et blanc, en ouverture du magazine, où les auteurs maisons portaient, en bande dessinée, leur regard sur l’actualité).

Très vite, Alexis devient même le caricaturiste officiel de l’hebdomadaire qui commençait alors à s’amuser à réfléchir, croquant les têtes des différents collaborateurs pour agrémenter les hauts de page.

Il fournit ainsi de nombreuses pages destinées à remplir l’hebdomadaire (ou ses suppléments comme les Superpocket Pilote ou les Pilote Annuel), lequel allait devenir mensuel en juin 1974 : histoires courtes, illustrations, gags…, scénarisés par lui-même ou par Gébé, René Goscinny, Jacques Lob, Fred, Nikita Mandryka, Stierer, Gotlib, Jean-Marie Pélaprat, Jean-Marc Reiser, Guy Vidal, Serge de Beketch, Jean-Claude Mézières, Patrice Leconte, Chatel, Claude Poppé, Jacques Rampal, Patrice Duvic, Howard Cartry, Claude Moliterni, Gérard Lauzier, Dominique Jamet, René Pétillon…, et même par Jean-Michel Charlier : six planches intitulées « Halte aux mauvaises bandes dessinées » et publiées dans l’Annuel 72 (n° 628bis de 1971).

Quelques-unes de ces histoires courtes ont été reprises dans l’album « Et patati, et patata » paru aux éditions Dargaud en 1978, les plus récentes dans l’album « Morceaux choisis de… Ve » (côtoyant des pages signées Jean Solé et Jean-Michel), toujours chez Dargaud mais en 1981, et on peut en voir le détail sur l’indispensable site bdoubliees.com.

Son évident talent est tout de suite remarqué par les plus grands auteurs du journal et, du 27 novembre 1969 au 25 octobre 1973, Fred (le célèbre auteur de « Philémon ») fait appel à lui pour dessiner « Time is money » : cinq épisodes (qui feront l’objet de trois albums publiés chez Dargaud de 1974 à 1975, réédités dans leur collection de poche 16/22 entre 1977 et 1980, puis chez Vents d’Ouest en 1992) où le réalisme nerveux et fin de son trait acquiert une première notoriété grâce à ces histoires poético-humoristiques de deux pauvres types (Timoléon et Stanislas) devenus voyageurs dans le temps ; « Écrire pour les autres quand on est soi-même dessinateur est difficile car on est souvent trahi graphiquement. On a une vision bien précise des plans, des angles, des cases ; on sait comment on va faire sa mise en page. Le dessinateur qui va recevoir le texte a forcément une autre vision qui n’est pas forcément mauvaise mais qui n’est pas la même. J’étais donc toujours déçu, sauf avec ce que faisait Alexis car son style et son esprit étaient assez proches du mien. J’ai donc arrêté d’écrire pour les autres ! ». (3)


À partir de décembre 1970, il entame une collaboration avec Gotlib (déjà bien installé au journal avec ses « Dingodossiers » écrits par René Goscinny et sa « Rubrique-à-brac ») : sept histoires parodiques seront publiées (jusqu’au n° 6 du Pilote mensuel de novembre 1974) et réunies sous le titre « Cinémastock » en deux ouvrages chez Dargaud, en 1974 et 1976 : ce sont, d’ailleurs, les deux premiers albums d’Alexis, lesquels seront réédités dans la collection de poche 16/22 entre 1978 et 1979, puis chez Rombaldi dans le troisième tome de l’intégrale Gotlib et, enfin, en un seul tome chez Dargaud en 2005 !

Entre-temps, en 1973, Gotlib a créé L’Écho des Savanes avec Nikita Mandryka et Claire Bretécher, il y publie, entre autres, un récit illustré par Alexis, mais il part très vite pour vivre l’aventure Fluide glacial, dès 1975 : et il fait d’Alexis l’un des piliers de ce nouveau magazine ! C’est là que ce dessinateur va livrer le principal contenu de l’imposante intégrale proposée aujourd’hui par l’éditeur de ce magazine d’humour… (4), et ceci longtemps après son décès, puisque les responsables de Fluide glacial ont publié toutes les planches et les étonnants croquis qu’ils avaient en réserve et réédité ces récits à tours de bras (voir le détail de ses publications dans Fluide glacial sur bdoubliees.com/fluideglacial/alexis) !!!

En cette année 1975, Alexis multiplie les collaborations ! On le retrouve au sommaire du n°0 du projet Bazar (magazine de quatre-vingt-deux pages que devaient éditer les éditions Vaillant, avec force de moyens et de publicité et avec la participation d’autres auteurs comme Jean-Claude Forest et Georges Pichard, mais qui ne vit jamais le jour) grâce aux huit planches du « Pauvre Noël du vieux vampire », ainsi que dans la mythique revue Actuel avec les trois pages de « La Vraie Nature de Bernadette Soubirous » : deux histoires scénarisées par Gotlib et reprises dans Fluide Glacial, mais dont seule la parodique biographie du témoin des apparitions de la Vierge dans une grotte près de Lourdes fut reprise dans « Dans la joie jusqu’au cou »…

1975, c’est aussi l’année où il illustre, dans les n° 1556, 1566, 1567, 1573 et 1578 de Pif gadget, les aventures du chanteur Julien Clerc dans « Corsaire Julien » : oui, oui, vous avez bien lu ! Quarante-quatre planches scénarisées par le mystérieux O’Clann (5) qui sont rarement mentionnées dans sa biographie (même si le n° 9 des hors-série de Bo Doï en avait repris six planches, en 2004) : on se demande bien pourquoi ?

Toujours en 1975, Alexis s’essaye à la science-fiction dans les n°3 et 4 de la revue Métal Hurlant, en illustrant « Les Aventures d’Yrris » écrites par Philippe Druillet : magnifique récit de seize planches repris dans l’album « Mirages » publié aux Humanoïdes associés, en 1976 (6).

Hélas, cet essai n’a pas de suite, Alexis préférant s’engager dans la voie du western parodique avec le « Al Crane » scénarisé par Gérard Lauzier : une délirante et savante caricature de héros (massacrant les Indiens et violant les femmes) qui comprend treize épisodes publiés dans le mensuel Pilote de 1976 à 1977 et qui furent repris en deux albums chez Dargaud en 1977 et 1978, réédités en un seul volume en 1984, puis chez Vents d’Ouest en 1992.

Dans le même temps, il assume, à partir de janvier 1977 (au n°8 de Fluide Glacial), la reprise graphique de « Superdupont », série initiée par Gotlib et Jacques Lob dans Pilote et qui met en scène un justicier franchouillard traditionaliste, luttant contre les nations étrangères jalouses de la France (« l’anti-France ») : les récits qu’il illustre étant repris dans les albums n° 1 (publié pour la première fois chez AUDIE en 1977 et réédité en poche chez J’ai lu, en 1987), n° 4 (« Oui nide iou », publié chez AUDIE en 1983 et réédité en poche chez J’ai lu en 1992) et n° 5 (« Les Âmes noires », publié chez AUDIE en 1995) ; tous les trois faisant partie du tome 5 de l’intégrale Gotlib, chez Rombaldi, en 1987.
Le scénariste Jacques Lob, qui apprécie énormément le travail d’Alexis, lui propose aussi le scénario d’un sombre récit de science-fiction post-apocalyptique : « Le Transperceneige » (7). Hélas, alors qu’il venait de publier huit albums en à peine trois ans (ce qui représentait un nombre très important pour l’époque), qu’il allait entamer la dix-septième planche du « Transperceneige » (dont le dessin sera repris finalement par Jean-Marc Rochette) et qu’il s’attaquait aux dernières cases de « La Croisade de Superdupont » (c’est Gotlib, lui-même, qui achèvera le dessin de cet épisode, les dernières cases ayant été publiées à l’état de croquis inachevé), Alexis meurt, emporté par une foutue rupture d’anévrisme…

Dans la passionnante revue Papiers Nickelés, après un bel article biographique, dû à Patrick Bouster, paru dans le n° 7 du 4ème trimestre 2005 (avec la superbe aquarelle, que nous présentons en introduction à ces lignes, en couverture), la scénariste Danie Dubos, qui travailla beaucoup avec Georges Pichard et qui fut aussi la muse de Jean-Claude Forest, nous apprend, qu’en 1977, elle eut envie de travailler avec Alexis : esquisses à l’appui publiées dans le n°9 du deuxième trimestre 2006 ! Elle lui a alors proposé le scénario de la série « Bornéo Jo » (finalement dessinée par Pichard et publiée dans la deuxième série de Charlie mensuel) (8).

À noter, enfin, qu’à l’initiative de Gotlib et de l’éditeur Jacques Diament, l’ours de la revue Fluide glacial mentionne systématiquement Alexis comme « Directeur de conscience » : titre qu’il occupe encore aujourd’hui, et ceci pour l’éternité…

GILLES RATIER

(1) Le premier épisode de « La Publicité dans la joie » (les cinq pages de « Limpidol ») a, en fait, été publié dans le n° 10 de L’Écho des savanes, dès 1974 ! Par ailleurs, certains récits de cette intégrale ont été pré-publiés dans Pilote, dans Pilote annuel, dans L’Écho des savanes ou dans Métal hurlant, et non dans Fluide glacial !

(2) Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la principale influence graphique d’Alexis n’est pas tellement Jack Davis, le dessinateur prolifique de Mad dont Alexis n’aimait pas trop l’exagération dans le trait, mais un autre américain : Erich Sokol. Né en 1933, cet illustrateur humoristique est surtout connu pour avoir travaillé pour le magazine Playboy qui lui éditait ses superbes aquarelles colorées ; voir : illustrationart/erich-sokol.html ou animationarchive/pinups-early-sokol-playboy-cartoons.html.

(3) Le témoignage de Fred reproduit ici provient d’une série d’interviews réalisées par Gilles Ratier, dont des extraits ont déjà été largement publiés dans la 2ème édition (considérablement remise à jour en 2005) de son ouvrage « Avant la case », encore disponible aux éditions Sangam… Mais pas pour longtemps, vu qu’il n’en reste plus beaucoup d’exemplaires.

(4) Outre de nombreuses illustrations pour « La Gazette de Frémion », Alexis participa à un mémorable roman-photo de Georges Lacroix publié dans le n°1 de Fluide glacial.

(5) O’Clann est le pseudonyme d’un certain Michel Calonne qui a participé comme consultant (ou comme conseiller) pour la nouvelle formule de Pif gadget. À la suite de quoi, il a commis quelques scénarios comme l’adaptation du feuilleton « Mannix » avec José de Huescar, en 1975, et ce surprenant « Corsaire Julien » !

(6) Le récit complet de quatre planches intitulé « Vengeance » fut également publié dans Métal hurlant, au n° 5 de 1976 (reprise au n° 57bis de 1980).

(7) Douze des seize planches du « Transperceneige » dessiné par Alexis (et non la totalité comme on peut le lire parfois, ici et là) ont été publiées dans l’indispensable, mais hélas aujourd’hui introuvable, n°38 de Schtroumpf (Les Cahiers de la bande dessinée) du troisième trimestre 1978, lequel rendait hommage à Alexis : entretien avec Jean-Michel Sotto datant de 1973, témoignages de Lauzier, Lob, Vidal et Gotlib recueillis par Henri Filippini ou Jean Léturgie, et une bibliographie détaillée également due à Henri Filippini.

Anecdote amusante et surprenante, quatre mois après la mise en ligne de cet article nous avons reçu le courrier suivant :  » Je suis Jean-Michel Sotto, et je souhaiterais vous indiquer que l’interview que j’ai faite d’Alexis date effectivement de 1973, mais je l’ai réalisée originellement pour le n° 3 de Schroeder : un fanzine que j’ai créé et dont j’étais rédacteur en chef. Le dossier sur Alexis y était particulièrement conséquent et était illustré de nombreux dessins inédits. C’est une surprise pour moi car j’ignorais que Jacques Glénat avait repris mon interview cinq ans après la parution de l’original dans Schroeder. Il m’aura donc fallu attendre trente-trois ans pour faire cette découverte grâce à BDzoom ! Je possède encore une copie rarissime de mon zine et je serais heureux de vous adresser un scan de la couverture pour illustrer votre dossier sur Bdzoom « . Ce que Jean-Michel fit dans la foulée et qui mérite nos remerciements les plus sincères !

(8) L’une des dernières (et peu connues) collaborations d’Alexis est celle qui consiste en diverses illustrations et en trois contes scénarisés par Yvan Delporte pour le supplément au journal Spirou (au n° 2031, 2032 et 2060 de 1977) que ce dernier réalisait avec André Franquin : Le Trombone illustré (voir « Le Coin du patrimoine » à ce sujet. ).

Galerie

8 réponses à Alexis

  1. Anonyme dit :

    Oui, l’intégrale Fluide Glacial est indispensable.
    Après 18 ans, on peut espérer de nouvelles éditions de Time is Money et de Al Crane.
    Et pourquoi pas une intégrale des histoires publiées dans Pilote en particulier, avec ou sans les pages d’actualité ?
    Mais dans l’océan de publications actuel, qui se lancera dans l’aventure ?

  2. jacques dutrey dit :

    Encore une fois bravo pour cette belle synthèse sur ce dessinateur surdoué aujour’hui hélas presque oublié.
    Dans les influences, ou parenté, je vois aussi un petit bout de Mort Drucker, qui se chargeait des parodies de films et de séries télé dans Mad (qui ne s’est jamais appelé « Mad Magazine », comme on peut le lire ici et là). Ce mélange de réalisme et de légère caricature qui rend le dessin plus vivant est typiquement Drucker.

  3. Philippe Morin dit :

    Bravo pour cette bio fort complète !
    Je n’ai pas totalement renoncé à publier un jour la monographie ALEXIs, avec le temps, nous devrions y arriver. Nous avons trouvé qui se cahce sous le pseudo O’Clann… Surprise !

  4. Rokkapokka dit :

    Une intégrale d’Al Crane semble prévue pour le 20 juin chez Fluide Glacial.
    Donc, dans deux ans, une intégrale Time is Money ? On peut rêver…

  5. boby dit :

    il est jamais trop tard pour dire du bien des bonnes choses…
    alors, je me lance :
    article passionnant !!
    merci pour cet exposé riche en données et qui se ponctue, qui plus est, par une super anecdote !!

  6. Edi ramos dit :

    Magnifique !…
    Je viens de trouver votre page sur Alexis après avoir vu aujourd’hui par hasard et acheté immédiatement l’Intégrale ALEXIS+gotlib, aux éditions Fluide Glacial (2010). La puissance d’Alexis est phénoménale.

  7. Olivier berti dit :

    C’était un génie du dessin… j’ai l’intégrale de son oeuvre et ne m’en lasse pas! Le trait va à l’essentiel avec tellement d’élégance, de justesse, d’expression et de véracité. Le graphisme est d’une richesse… c’est magnifique. Et quelle puissance!
    J’ai même réalisé en pâte à bois un Stanislas et un Timoléon placés dans une vitrine dans mon salon.
    J’ai beaucoup d’admiration pour Alexis. Dommage qu’il ne soit plus…

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