Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Raymond Poïvet (2ème partie)
Tout en vous rappelant que le premier tome (inédit en album) des aventures du journaliste « Guy Lebleu », écrites par Jean-Michel Charlier et mises en images par Raymond Poïvet, va effectivement sortir à la fin du mois en coédition chez Sangam et Le Castor astral (un copieux rédactionnel complétant les trente-et-une planches réalisées au lavis pour Pilote, entre 1961 et 1962, que comporte cette histoire) continuons d’évoquer la longue carrière de ce monstre sacré du 9e art qu’était Raymond Poïvet…
Après avoir réalisé l’un des meilleurs épisodes des « Pionniers de l’Espérance » (« L’Étang des solitudes », plus connu sous le titre « Le Jardin fantastique », publié dans Vaillant, du n° 363 du 27 avril 1952 au n° 412 du 5 avril 1953) (1),
notre dessinateur va faire une pause momentanée dans la livraison hebdomadaire de sa série fétiche, en acceptant de travailler sur des illustrations de presse qui vont paraître dans divers magazines féminins… : « Comme Roger Lécureux, le scénariste des « Pionniers de l’Espérance », restait ferme dans ses convictions, j’essayais simplement de me rattraper par le côté graphique ; parce que du côté de la thématique, moi… Mais ça, Roger l’a toujours su… De toute façon, je n’ai jamais adhéré à aucun scénario qu’on m’a fourni, sauf peut-être « P’tit Gus » et « Tiriel », mais en dehors ça… Cependant, « Le Jardin fantastique » est l’épisode qui a eu le plus de succès ; je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs. C’est une nouvelle ou un bouquin soviétique qui s’appelle « Karik et Valia » et qui a été transposé par Roger et, ça, ça me gêne énormément (2)… Quand on ne peut pas faire autrement, d’accord, notamment sur le plan graphique où l’on s’est beaucoup inspiré des Américains, pour la bonne raison que pour dessiner, il faut des choses précises… Quand vous avez à faire telle ou telle chose, il faut le prendre quelque part. Comme dit Charlier « pour dessiner une boîte d’allumettes, le mieux c’est d’avoir devant soi une boîte d’allumettes ! »… Mais une histoire de science-fiction, c’est de la création, de l’imagination… Ceci dit, c’est vrai que « Les Pionniers de l’Espérance » ce n’est pas de la science-fiction, c’est du western : on a simplement remplacé le colt frontier par un « fulgurant »… Et je suis encore irrité d’avoir passé tant de temps à user des mêmes thèmes…» (3) Alors qu’il participe aussi à Bonnes Soirées (éditions Dupuis, en 1952), à À tout Cœur (éditions Dargaud, entre 1952 et 1956), à Lectures d’Aujourd’hui (édité par le groupe Femmes d’Aujourd’hui, de 1954 à 1959), à La Vie en Fleur (à la Société Européenne d’Éditions Familiales), à Ménagère ou à Intimité, l’éditeur Cino Del Duca l’embauche en doublant son salaire pour qu’il travaille pour ses revues Nous Deux et Lui (hebdomadaire qui n’avait rien à voir avec le titre coquin lancé par Filipacchi, quelques années tard) : « C’était, pour moi, une évasion qui me faisait plaisir. J’ai aussi réalisé beaucoup d’illustrations au lavis, mais je ne sais plus pour quelles revues… Je travaillais tellement comme un con que je ne me souviens absolument pas de ce que je faisais. Je ne sais même pas si j’ai gardé un seul numéro : en général, ça allait au panier, sans même que j’enlève mon travail imprimé. Je ne les regardais pas parce que je n’avais pas le temps… Je sais, cependant, qu’à cette époque, j’ai beaucoup produit pour Huguette de Fosse qui était la femme du directeur du Soir de Bruxelles et qui était aussi la directrice de Lectures d’Aujourd’hui… » (3)
Ces publications proposaient, également, de longues bandes dessinées sentimentales réalisées, le plus souvent, au lavis : « Bateau à louer » (récit de B. Reynols, en 1953), « Périls de l’ombre » (récit de Daniel Gray, en 1954), « Pour tout l’or de la mer » (récit de Georges G. Toudouze, en 1955), « Candelaria » (récit de Daniel Gray, de 1955 à 1956) dans La Vie en Fleur et cet énigmatique « L’Éternel mari de F. Dostoïewsky» retrouvé dans les archives du dessinateur et portant la mention « n°18 ménagère 59 » (donc, certainement daté de 1959), des adaptations de romans d’Alexandre Dumas dans Nous Deux (« La Reine Margot », en 1957, et « Joseph Balsamo », en 1958 : 116 planches restées finalement inédites) ou « Marion Delorme » (d’après Victor Hugo, textes sous vignettes, de 1959 à 1960) dans Lui : « Comme me disait l’éditeur Cino Del Duca, « vous savez, vos romans, ceux que vous faites pour Nous Deux, qu’ils soient dessinés ou photographiés, mon public, il s’en fout, dès l’instant qu’il retrouve ses personnages. Ce qui l’intéresse, ce sont les rapports qu’ils ont les uns avec les autres… Notre clientèle, à quatre-vingt-dix pour cent, se fout littéralement des recherches graphiques que vous pouvez faire. Ils sont tout à fait en dehors de ça… ». Je pense quand même que ce qui pourra subsister, ce seront les albums ou les publications marginales pour une clientèle un peu spéciale, difficile, qui recherche autre chose… Nos petits chefs-d’œuvre en bandes dessinées, vous savez, ça ne pèse pas lourd dans notre société ; sauf si ça apporte quelque chose de différent, de révolutionnaire… » (3)
À la même époque, Raymond Poïvet va aussi livrer quelques illustrations pour France Dimanche (en 1952), L’Aurore, Samedi Soir, L’Almanach Vermot (en 1955 et 1956), La Tribune de Genève (avec, en sus, une bande quotidienne intitulée « Nous irons à Taipeh », scénario de Mme Peje, en 1959), Luxembourg Sélection (de 1962 à 1963)…
Ou encore pour le journal Tintin, dès 1952 ; mais, dans l’hebdomadaire des éditions du Lombard, il publie, surtout, une série publicitaire réalisée pour la Simca Aronde P.60 et mettant en scène « L’Agent P.60 », en 1959.
À noter que les premières pages ont été écrites par Nicolas Goujon, le rédacteur en chef de la version française : « J’ai fait un ou deux ans de publicité dans Tintin pour vanter la Simca Aronde P.60 : il fallait faire intervenir cette voiture sans dire, et je crois bien que c’est moi qui l’avait suggéré, qu’elle était merveilleuse et que c’était la plus belle ; ceci afin que le lecteur soit finalement obligé de constater, qu’effectivement, elle était formidable, avec son siège inclinable et tout ça, tout ça… Comme autre publicité, j’ai également fait une histoire pour les camions Berliet qui est parue en partie dans Pilote et pour une autre partie dans les journaux d’entreprise de Berliet… » (3)
Ensuite, tout en reprenant « Les Pionniers de l’Espérance » (à partir d’avril 1957) et en dessinant quelques récits pour Vaillant,
il dessine également bien d’autres bandes dessinées pour différents magazines ; notamment pour l’hebdomadaire Pilote, avec « Mark Trent » (de 1959 à 1960),
et, bien sûr, « Allô ! D.M.A. », les aventures de « Guy Lebleu » écrites par Jean-Michel Charlier (de 1961 à 1967) :
« Je suis entré à Pilote grâce à un ami qui était, en quelque sorte, associé au groupe Goscinny-Charlier-Uderzo. Il s’appelait Jean Le Moing et il était, je ne sais pourquoi, dans l’équipe de création de Pilote. Il avait parlé de moi et c’est comme cela que j’ai pris contact avec Goscinny qui, à ce moment-là, était beaucoup plus humble que maintenant, forcément (et c’est normal). » (4)
Par ailleurs, il travaille aussi pour le journal L’Humanité où il réalise une bande dessinée quotidienne relatant les enquêtes d’une jeune fille détective, « Mam’zelle Minouche », scénarisées par Roger Lécureux (de 1961 à 1964) – deux albums au format strip (complètement introuvables aujourd’hui) ont repris une sélection de ces histoires, en 1991, aux éditions Pressibus -,
pour le magazine de télévision Télé 7 Jours (avec, en 1962, « Les Copains » : une adaptation du feuilleton télévisé « Le Temps des copains » scénarisé par Jean Canolle, dont son ami Paul Gillon donna une autre version, la même année, dans Le Journal de Mickey), pour l’éphémère Chouchou de Daniel Filipacchi (hebdomadaire de grand format où Poïvet illustrera un récit prometteur qui restera sans suite : « P’tit Gus et ses mystères », scénario de Rémo Forlani, en 1964).
ou pour le journal publicitaire Total Journal (six pages pour « La 1ère Campagne » scénarisée par Pierre Christin alias Linus, en 1969 ; voir Quand Pierre Christin signait Linus : 1ère partie, le rêve américain…) : « Selon les circonstances, il y a des scénarios magnifiques que les illustrations servent au mieux, bien sûr, mais il y a des bandes où le dessin est formidable et met en valeur un texte qui relève du n’importe quoi ! Dans ces cas-là, je ne vois pas pourquoi les scénaristes et les dessinateurs seraient considérés comme des co-auteurs égaux… La supériorité de la bande dessinée, c’est précisément d’être une œuvre d’auteur : c’est-à-dire quand un bonhomme, tout seul, avec son papier et son crayon, peut faire tout : les décors, les personnages, une histoire, les couleurs… Aucune autre discipline artistique ne permet ça actuellement… » (3)
C’est alors que, dans le courant de ces années soixante, alors qu’il participe à la naissance du syndicat des dessinateurs de presse, Raymond Poïvet va se consacrer, un peu plus intensément, à sa passion pour les recherches graphiques. Grâce à diverses expérimentations en ce domaine, il va pouvoir, enfin, exprimer sa véritable conception de la bande dessinée !
Il réalise, tout d’abord, une histoire sans texte de douze planches (« Allo ! Nous avons retrouvé M.I.X.315 il est vivant »), en 1964 : récit qui restera inédit jusqu’en octobre 1971, quand la librairie Futuropolis, alors dirigée par Robert Roquemartine, décide de l’éditer, dans leur magazine Comics 130. La diffusion en est assez confidentielle mais cela va lui permettre d’aborder d’autres projets plus conséquents : « Je voulais me faire plaisir en faisant des images sans texte, sans contrainte. C’était un besoin de défoulement. Ainsi je me libérais du scénariste, non pas que je sois contre le texte, mais je suis contre son abus ; chez les scénaristes, je réprouve également le goût de la redondance… Après avoir lu des tonnes de choses inutiles comportant bon nombre de répétitions, j’ai donc eu envie d’images sans texte, mais j’avais une petite idée derrière la tête : montrer cette histoire à des scénaristes pour leur faire mettre un texte… » (5)
Ainsi, à l’exception de quelques publications alimentaires plus traditionnelles dans L’Humanité Dimanche (la série « L’Histoire vraie » avec des textes sous les images, en 1970), dans une brochure sur « Vos droits au congé formation » (cinq strips édités par le C.N.I.P.E., en 1972) ou pour les éditions Larousse (les fascicules didactiques de L’Histoire de France en Bandes dessinées, entre 1976 et 1978, et de La Découverte du Monde, en 1979,scénarisés par Roger Lécureux, Jean Ollivier, Pierre Castex, Jacques Bastian ou Francis Lambert),
les années soixante-dix seront, pour lui, des laboratoires graphiques expérimentaux, d’autant plus qu’il se retrouve brutalement congédié, sans explication, par les éditions Vaillant, en septembre 1973 !
Il dessine alors l’onirique et baroque « Tiriel », des scénarios de Jean-Pierre Dionnet publiés dans le magazine Lucky Luke, en 1974, et compilés, avec leur suite et fin inédites, dans un album aux éditions Nathan, l’année suivante.
À noter qu’un second épisode (« Retour à Golgonooza ») sera commencé ; mais seulement trente planches en seront proposées dans Métal Hurlant, entre 1982 et 1983.Puis, ce sera le récit complet de onze planches « Néfertari » qui paraîtra dans le n° 23 de L’Écho des savanes, au deuxième trimestre 1976 (nous vous le présentons, ci-dessous, intégralement) et, surtout, « L’Échiquier cubique » dans Circus, où il devient son propre scénariste.
Il s’agit de quarante-cinq planches publiées du n°9 du deuxième trimestre 1977 au n° 14 du troisième trimestre 1978, puis dans un album broché en noir et blanc, aux éditions Glénat, en 1978) : « C’est un coup personnel, au-delà de la simple nécessité. Je voulais m’exprimer, exprimer ce qu’est le cauchemar. La vie est un cauchemar dans lequel on cavale tout le temps pour passer d’une case à l’autre ; mais la case d’à côté est la même que la précédente, c’était tout l’objet de ce truc. Une poursuite, une quête qui n’aboutit jamais, comme la vie elle-même. C’est cette angoisse-là que je voulais faire percevoir à mes lecteurs. » (6)
Raymond Poïvet poursuit sur cette lancée, avec d’autres histoires ambitieuses, qui reposent sur des collisions temporelles et d’où se dégage une philosophie assez pessimiste de l’existence.
C’est le cas d’« Opus 4 », publié, en 1980, dans l’éphémère revue de science-fiction Neutron des éditions Open/Carton ; ceci avant que ce récit ne soit proposé intégralement dans un album aux éditions Artefact, en 1984 : « C’était une espèce de thèse philosophico-politique où j’évoquais le ras-le-bol que doit ressentir le philosophe qui voit que rien ne change, que les rapports entre les êtres vivants, je dis bien les êtres vivants, pas seulement les hommes, sont absolument intangibles, aussi précis que des réactions chimiques. On m’a dit que c’était un truc pessimiste ; mais c’était simplement lucide ! » (6)
Il revient, toutefois, à des productions plus classiques, même si, graphiquement, les tentatives passées resteront très visibles, avec les albums « Histoire de la Chine », en 1981, et « Découvrir la Bible », en 1983 et 1984, également édités par Larousse (textes d’André Bérélovitch, Pierre Trolliet et Étienne Dalher) : « C’était pour vivre, ça n’a pas d’autre explication. Moi, j’estime que ce n’est pas de la bande dessinée. C’est même de l’anti-BD. C’est à la mode, mais ce n’est ni de l’illustration, ni de la littérature. Ce n’est rien du tout. » (5)
Dans le même registre, on peut aussi signaler trois récits complets publiés dans le bimensuel Okapides éditions Bayard (scénarios de Dieter, en 1987, ou de Marie-Noëlle Pichard et Hélène Girard, en 1989) et une adaptation, par Marc David, de « La Flûte enchantée », en 1985, pour Alliance Media (RTL éditions) : une tentative de mettre en valeur les grands opéras classiques en bande dessinée (avec un disque 33t ou une K7).
Raymond Poïvet en dessinera un deuxième album, « Faust » (scénarisé par Rodolphe).
Hélas, il ne fut pas publié, l’entreprise n’ayant pas eu le succès escompté.
On a longtemps pensé que les planches étaient perdues mais, heureusement, son fils Dominique a fini par les retrouver et l’album est enfin sorti, plus de vingt ans après, en 2007, aux éditions du Seuil.
Vers la fin de sa vie, Raymond Poïvet va, toutefois, préférer se consacrer au dessin au feutre, au fusain ou à la gouache, et explorer les grandes figures de la mythologie. Connaissant très bien l’histoire de la peinture, et portant un intérêt particulier à Gustave Moreau et à David Hockney, il va aussi peindre de grands tableaux, à l’instar de celui intitulé « Une Vierge à l’enfant athée ».
Estimé par l’ensemble de la profession, ce dessinateur philosophe nous quittera discrètement, le 29 août 1999, à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), à l’âge de quatre-vingt-neuf ans. Alors que son nom reste peu connu du grand public, il a pourtant exercé une influence considérable sur plusieurs générations de dessinateurs ; ne serait-ce que par son immense talent, mais aussi par son engagement à défendre son métier de dessinateur de bandes dessinées.
Gilles RATIER
(1) Un seul album de la série « Les Pionniers de l’Espérance » est aujourd’hui encore disponible. Il s’agit d’une longue aventure de soixante-trois planches publiée dans Vaillant sous le titre « Les Hommes aux yeux d’or » (en 1957 et 1958) que les éditions Glénat ont reprise, en 2005, dans la collection Patrimoine BD que dirigeait Henri Filippini. Outre quelques albums proposés par les éditions Vaillant, notamment dans la collection Les Grandes Aventures au début des années soixante (voir : http://www.bedetheque.com/serie-6316-BD-Pionniers-de-l-esperance.html), l’intégrale des épisodes a été compilée dans cinq tomes aux éditions Futuropolis, entre 1984 et 1989, deux chez Soleil, en 1994 et 1995, et six aux éditions du Taupinambour à un tirage très limité en numérique, en 2009 et 2010 (voir : http://www.bedetheque.com/serie-18902-BD-Pionniers-de-l-esperance-Integrale__10000.html).
(2) Dans son indispensable et monumental « Mon Camarade, Vaillant, Pif gadget : L’Histoire complète, 1901-1994 » chez Vaillant Collector (voir « Mon Camarade, Vaillant, Pif Gadget : l’histoire complète, 1901-1994 » : un nouvel ouvrage indispensable aux amateurs du 9e art !), Richard Médioni raconte aussi que l’épisode du « Jardin fantastique » trouve ses sources dans le n° 130 de Mon Camarade daté du 26 mai 1938, avec le début d’un feuilleton abondamment illustré et à la trame presque identique, dont le titre est « Les Robinsons d’Insectopolis »… Notre camarade en profite, un peu plus loin, pour consacrer un long chapitre à la série « Les Pionniers de l’Espérance » et s’expliquer sur l’enchaînement complexe des faits qui ont abouti à la suppression de cette série mythique dans le journal dont il fut le rédacteur en chef.
(3) Extraits légèrement réécrits d’une interview peu connue de Raymond Poïvet, que Jacques Dhelliez a réalisé, en 1984, pour son fanzine Tilt Magazine (voir http://www.bdniouz.com/?page_id=18).
(4) Extrait d’une interview de Raymond Poïvet par Henri Filippini, publiée dans le n° 33 de Schtroumpf : Les Cahiers de la Bande dessinée (en 1977).
(5) Extraits d’une interview de Raymond Poïvet, réalisée par Jean-Pierre Dionnet, publiée dans le magazine Comics 130 n° 5, publié en 1971.
(6) Extraits d’une interview de Raymond Poïvet, réalisée par Jean-Pierre Dionnet, publiée dans Angoulême 90 le Magazine, publié en janvier 1990.
PS : Encore merci à Richard Médioni, Michel Vandenberg et Philippe Poirier pour nous avoir communiqué les scans des documents qui nous manquaient pour illustrer dignement cet article ; et n’hésitez pas à compléter votre approche de l’œuvre de Raymond Poïvet en consultant le dossier que lui a consacré le site de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image : http://www.citebd.org/.
Pour lire la première partie de ce dossier, cliquez ici : Raymond Poïvet (1ère partie) !
Il y a une excellent article de Philippe Lefèvre sur « M.I.X. 315″ dans le regretté « Collectionneur de Bandes Dessinées » n°98 (Hiver 2003)(reçu le 27.02.03), pages 44 à 47. Une étude pointue permet de dater avec plus d’exactitude la réalisation de cette courte bande ô combien en avance sur son temps : premier semestre 1965. Son influence sur l’Arzack de Moebius est indéniable, et n’est d’ailleurs pas niée.
Il est indéniable que Lecureux et Poïvet ont tiré l’épisode du « Jardin Fantastique » d’une bande en bichromie parue dans la revue « Louveteau » du 15 mars à septembre 1942, « Pouf dans l’autre jungle », reprise en album sous le titre « Pouf dans la petite jungle », non daté mais paru en novembre 1943.
Les pseudo explications scientifiques Marxistes Léninistes ne trompent personne…!
…..Merci pour ce nouvel article, vibrant hommage à cet immense dessinateur, conteur et provocateur à ces heures.
Merci pour ce passionnant article. Que de magnifiques dessins, quel talent mais quel dommage que cet artiste soit aussi peu connu !
« Une autre des 116 planches originales de « Joseph Balsamo ». D’après les costumes, je dirais plutôt une planche de la Reine Margot, non ?
Merci pour vos mercis ! Autant je peux confirmer que la première page montrée est bien l’une des 116 planches originales de « Joseph Balsamo », autant, pour la deuxième (celle que vous pensez être issue de « La Reine Margot »), je ne suis sûr de rien m’étant fié à Jean-Pierre Dionnet qui présente ainsi cette page sur son blog : http://www.humano.com/blog/l-ange-du-bizarre/id/2150 !
Bien cordialement
Gilles
Quelles splendeurs ! J’en ai la tête qui tourne… Là, on se rend compte encore mieux que Poïvet n’était pas celui qu’on présentait souvent comme un « Alex Raymond français », mais avait bien son style à lui… souvent plus proche de la gravure de mode (qu’il a fréquentée !) que de la BD au sens traditionnel. Ses lavis sont magnifiques. Merci pour cette splendide balade graphique.
Ce n’est pas « Le Jardin fantastique » qui est le seul album de la série « Les Pionniers de l’Espérance » encore disponible aujourd’hui aux éditions Glénat dans la collection Patrimoine BD, mais « Caluda », si mes souvenirs sont bons.
Bonsoir David !
Vous avez raison, nous avons mélangé nos souvenirs ! L’album Glénat propose une longue aventure de 63 planches publiée sous le titre « Les Hommes aux yeux d’or », en 1957 et 1958. Nos héros y sont enlevés par les habitants de la planète Caluda, alors que la Terre est ravagée par d’étranges cataclysmes…
Je corrige le texte d’origine !
Merci encore pour votre apport à cet article !
Bien cordialement
Gilles Ratier
Retour sur « l’énigmatique planche » au lavis de « L’Éternel Mari » (présentée plus haut), retrouvée dans les archives du dessinateur, et qu’il semble naturel de lui attribuer :
Le magazine « Ménagère », qui parut mensuellement entre 1957 et 1961, publia 4 « récits au lavis » (3 à a planches à suivre par récit), non crédités et non signés, mais visiblement du même dessinateur – soit R. Poïvet ; et un 5ème récit, cette fois-ci au trait (sur 3 numéros), non crédité et non signé, mais qui pourrait être aussi du même dessinateur
A méditer…
TontonPierre
Merci Pierre pour cette piste…
Bien cordialement.
Gilles Ratier
Un grand merci pour ce magnifique reportage avec à l’appui des documents fabuleux d’une Grand de la bd. Bien amicalement !
Et merci à vous de nous lire !
Bien cordialement
La rédaction
Merci pour votre énorme travail!