On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Lire la suite...« The Kong Crew » : grande aventure, anachronismes et grosses bestioles !
On vous a déjà dit tout le bien que l’on pensait de la saga ébouriffante, délirante et jubilatoire « The Kong Crew » d’Éric Hérenguel… (1) Or, voilà que les éditions Caurette sortent une très belle intégrale de luxe de la trilogie (224 pages, dans sa version originale en noir et blanc grisé et en français) : une incroyable épopée hommage aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties ! Ceci alors que le tome 3, cartonné et en couleurs, vient aussi à peine de paraître chez Ankama… La totale en noir et blanc ou les trois volumes en couleurs, vous avez donc le choix ! L’essentiel étant de ne pas passer à côté de ces aventures follement drôles, débridées et imaginatives, sous couvert de fable épique et écologique !
Précisons d’abord que nous sommes dans une sorte d’uchronie où, en 1933, des aventuriers ont bien ramené le gigantesque gorille Kong aux États-Unis (oui, comme dans les films « King Kong ») pour le montrer au public…
Mais la bestiole va survivre aux attaques de l’US Army, obligeant les autorités en fuite à couper les ponts liant l’île de Manhattan — qui est alors évacuée — au reste de la ville de New York.
Depuis, plus personne ne peut en sortir, car l’île, envahie par une jungle où vit toute une flopée de dinosaures et autres ptérodactyles — mais aussi une tribu d’amazones (anciennes orphelines restées après l’ordre d’évacuation, et qui capturent désormais des hommes pour la reproduction) —, est devenue une zone interdite.
Elle est surveillée par une unité d’élite composée de pilotes volant sur des avions de chasse P-51 Mustang : la Kong Crew !
C’est en son sein que, une dizaine d’années plus tard (exactement en 1947), officie le jeune Virgil, accompagné de son inséparable teckel Spit, ainsi que la tête brûlée Bradley, le colonel Pearl et sa jolie progéniture Betty.
Lors d’une mission de surveillance, Virgil se crashe sur ce que l’on appelle désormais Manhattan Jungle et est fait prisonnier par la tribu de ces guerrières qui en veulent à sa vertu ; tandis que son fidèle cabot, laissé sur la base militaire de Fort Hancock, tente, avec l’aide du pilote virtuose qu’est la fille de l’officier en chef (ceci malgré l’avis défavorable de son père), de retrouver la trace de son maître…
Pendant ce temps-là, un scientifique idéaliste et un journaliste désabusé, également présents sur l’île de Kong, essayent de comprendre ce qui pousse la faune et la flore à muter à toute vitesse… tout en évitant de se faire dévorer au passage par le règne animal qui évolue à vue d’œil et qui est aux trousses de tout humain qui bouge…
Graphiquement, Éric Hérenguel (2) est époustouflant de dynamisme ! En effet, sur cette intrigue qui tient vraiment la route sur le plan scénario, malgré le côté absurde des situations, il s’en donne à cœur joie, passant avec autant de brio de la caricature (notamment sur les grandes gueules de l’originale palette des personnages) au réalisme des nombreuses scènes d’action et des décors.
Publiée d’abord en langue anglaise au format comics et en noir et blanc grisé aux éditions Caurette en 2018 en plusieurs épisodes, l’intégrale propose donc les trois volumes de ce percutant premier cycle — où l’auteur a quand même pris le temps dont il avait besoin pour satisfaire ses lecteurs — (et en attendant le suivant), avec 16 pages de bonus où sont regroupées les magnifiques couvertures de la première version.
Les albums cartonnés en couleurs, parus chez Ankama dès 2019, contiennent chacun trois des comics en anglais et ont aussi, évidemment, beaucoup de charme : d’ailleurs, entre ces différentes éditions, le cœur de votre chroniqueur de service balance… Cela dit, rien ne vous empêche d’acquérir les deux !
Enfin sachez qu’à l’occasion de la sortie de l’intégrale en noir et blanc de « The Kong Crew », Éric Hérenguel exposera ses originaux à la célèbre galerie Daniel Maghen, du 4 décembre au 11 janvier, aux côtés de ceux de la talentueuse dessinatrice italienne Laura Zuccheri.
Gilles RATIER
(1) Voir : « The Kong Crew » : l’hommage d’Hérenguel aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties… et La promesse de King Kong, qui l’eut Crew !.
(2) Sur Éric Hérenguel, voir aussi sur BDzoom.com : « Kiliwatch » par Éric Hérenguel & co, « Ulysse 1781 T1 : Le Cyclope tome 1 » par Éric Hérenguel et Xavier Dorison, Lune d’argent sur Providence T.2 : Dieu par la racine…
« The Kong Crew T3 : Central Dark » par Éric Hérenguel
Éditions Ankama (32 €) — EAN : 9 791 033 517 276
« The Kong Crew : intégrale » par Éric Hérenguel
Éditions Caurette (39 €) — EAN : 9 782 382 891 353
Salut Gilles,
Très sympa en effet, rien que le dessin justifie l’achat !
Par contre j’avais entendu parler il y a quelques années d’une sorte de suite à Lune d’argent sur Providence, c’est toujours d’actualité ?
Bonjour Michaël !
Je ne pense pas qu’Éric Hérenghel se penche de si tôt sur la suite de « Lune d’argent… », étant donné qu’il sur un autre projet actuellement et, qu’après, il a émis le souhait de continuer « The Kong Crew » pour une nouvelle saison…
La bise et l’amitié
Gilles