Un roman (bio)graphique sur Romy Schneider, cela devait arriver tôt ou tard, et notamment dans la collection 9 1/2 de l’éditeur, dédiée au cinéma… Le choix des auteurs s’est porté sur ses débuts, y compris son enfance — vite évoquée — avec la guerre en fond, et son entrée timide dans le cinéma, jusqu’aux premiers rôles. On croisera naturellement Alain Delon, presqu’inconnu alors que Romy est déjà célèbre après « Sissi » : la relation amoureuse et professionnelle avec le jeune acteur français est fondatrice, essentielle pour les deux. Un album à la mise en images sensible, juste, sans effets appuyés, mais aux couleurs très choisies selon les moments narrés. Un trait doux et bienveillant : connaissant sa fin tragique, ce n’est que justice.
Lire la suite...Morgan Di Salvia est arrivé, hé hé… à la tête de la rédaction de Spirou !
C’est au n° 4243 du journal Spirou, lequel paraîtra le 7 août prochain, que l’ancien libraire et journaliste bruxellois Morgan Di Salvia prendra, officiellement, ses fonctions, en tant que nouveau rédacteur en chef de l’hebdomadaire des éditions Dupuis. Il va, cependant, devoir travailler en tandem avec son prédécesseur Frédéric Niffle, promu directeur de cette publication qui est, bien évidemment, chapeautée par le directeur éditorial : Sergio Honorez.
Alors que Florence Mixhel avait succédé, le temps d’une courte année, à celui qui fut déjà le rédacteur en chef de Spirou entre 2008 et 2017, Frédéric Niffle a été rappelé pour assurer l’intérim : cela consistant à proposer une maquette différente et des rubriques avenantes en rapport avec le 9e art (elles seront dues, pour la plupart, à Hugues Dayez ou à Paul Satis) — ce qui a été effectif à partir du n° 4216 du 30 janvier 2019 —, tout en coordonnant, à nouveau, la rédaction du journal, ainsi que les contributions des auteurs ; voir aussi Spirou : deux patrons pour une nouvelle formule à la Une !. Frédéric Niffle, par ailleurs graphiste de formation, restant, parallèlement, éditeur pour Dupuis et de son propre label.
Quant à Morgan Di Salvia, donc en tandem avec Niffle, il doit repenser le périodique en s’appuyant sur les synergies possibles avec les autres secteurs de cette vénérable maison d’édition désormais bien ancrée dans le giron du groupe Média-Participations : une tâche qui s’avère quand même assez compliquée dans un contexte actuel dominé par la baisse de la diffusion générale de la presse et la chute des recettes publicitaires.Quoi qu’il en soit, il faut cependant bien reconnaître que ce numéro spécial « Zorro » est plutôt réjouissant, car il mixe, avec habileté, les séries ou auteurs phares du magazine – ce qui ne déroutera pas son majoritaire lectorat vieillissant et nostalgique (même « Yoko Tsuno » de Roger Leloup, par exemple, est toujours là !) — et les représentants de la nouvelle génération d’artistes bercés par le roman graphique, les comics et les mangas : ces derniers étant censés conquérir les plus jeunes lecteurs.
Et ce sont surtout ces nouveaux dessinateurs qui vont mettre en scène Don Diego de La Véga, Bernardo ou le sergent Garcia, au détour de pages parodiques ou même didactiques : saluons donc les bonnes prestations de Fabrice Erre & Fabcaro, Daniel Blancou, Libon, Bernstein & Moog, Max de Radiguès ou Hervé Bourhis.L’humour est également toujours très présent dans les pages de gags des vedettes du genre que sont « Les Vacheries des Nombrils » de Delaf, Fabio Lai et Maryse Dubuc, « Dad » de Nob, « Nelson » de Christophe Bertschy, « Zizi chauve-souris » de Guillaume Bianco et Lewis Trondheim, « Raowl » de Tebo…
Enfin, la part belle est faite aux excellentes histoires à suivre que sont « Le Royaume de Blanche-Fleur » par Benoît Feroumont, le troisième épisode du « Zorglub » de José Luis Munuera (avec l’arrivée de l’ambitieuse et ravissante Lady Z !), la reprise exceptionnelle – dans tous les sens du terme — de « Tif et Tondu » par Blutch (sur un efficace scénario de son frère qui signe Robber) et la suite de la version monumentale du « Spirou » d’Émile Bravo. Oui, vraiment, c’est le cas de le dire : Bravo ! Continuez comme ça, Messieurs les responsables de la rédaction : il nous semble que vous êtes sur la bonne voie…
Du roman graphique dans Spirou…..?
Ha bon ,il change de FORMAT?!!
Relisez-moi mieux, cher Crissant Clavier !
Je n’ai jamais écrit ça, j’ai juste parlé de représentants de la nouvelle génération d’artistes, lesquels ont été bercés par le roman graphique, les comics et les mangas : ce n’est quand même pas la même chose… Ou alors, c’est moi qui m’exprime mal !
Bien cordialement !
Gilles Ratier
C’était une boutade, cher Gilles Ratier dont par aileurs j’apprécie assez les écrits et la longue abnégation à défendre le 9 eme art!
Un renvoi de balle donc,avec le sourire.
Alors, merci d’apprécier mes écrits et désolé de ne pas avoir compris l’intérêt de votre boutade.
Bien cordialement et avec le sourire…
Gilles Ratier
« L’école » Spirou et une montagne de stars pour les 50 ans de Victor Hubinon : https://m.youtube.com/watch?v=Jtye2X24OxU
Dans « Buck Danny l’intégrale » (tome 11), je consacre une dizaine de pages à l’Hostellerie Saint-Roch, à Comblain-la-Tour, tenue par Francis Dernouchamps, l’un des grands chefs cuisiniers de Belgique. Hubinon en avait même dessiné l’enseigne. Ce bel endroit a été depuis fermé. François Walthéry m’a (comme à son habitude) très gentiment confié quelques photos de cet anniversaire.
Patrick Gaumer
Merci pour cette info Mr Gaumer,je vais essayer de lire ça. Savez -vous qui est ce chanteur que je ne reconnais pas?
Francis Dernouchamps (enregistré le 8 mars 2013) : « Parmi les fidèles, il y avait Paul Louka, un proche de Jacques Brel et de Georges Brassens. Une de ses chansons s’appelle d’ailleurs Victor… Elle se veut un clin d’œil à son copain Hubinon qu’il connaissait depuis l’adolescence ! Louka dessinait lui aussi. Il aurait voulu faire de la BD, mais à un moment il a dû choisir entre le dessin et la chanson. »
Paul Louka interprète d’ailleurs Victor (sur youtube). Précisons qu’il est le frère du peintre Charles Delporte… et le cousin d’Yvan.
Merci encore pour ces précisions érudites ,cette chanson interprétée dans la vidéo de l’anniversaire est une petit bijou de texte et de musique,je ne connaissais pas.