Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Fluide glacial vs Spirou : La « guerre » est déclarée…
Les hostilités ont commencé dans le numéro 504 (mai 2018, 84 pages, 4,90 €) de Fluide glacial où la rédaction du mensuel d’umour et bandessinée s’attaquait au numéro spécial 80 ans de l’hebdomadaire Spirou. Réponse cinglante dans le numéro 4179 (16 mai 2018, 52 pages, 2,50 €) du magazine des éditions Dupuis. Entre les deux vétérans rescapés de la presse BD, la guerre est déclarée ! Un évènement suffisamment rare pour que nous vous en parlions.
« Le journal de Spirou a 80 ans… et ça se voit ! », affirme en page 82 de Fluide glacial un article au vitriol. Les noms de petits oiseaux volent bas, les critiques sur le sommaire de l’hebdomadaire octogénaire pleuvent. La rédaction de Fluide glacial reproche à celle de Spirou de ne pas consacrer la moindre page au passé du journal. Il est vrai que fêter les 80 ans d’un magazine et de ne pas dire un mot sur son passé et ses prestigieux auteurs peut paraître curieux, voire irrespectueux envers ceux qui l’ont animé pendant huit décennies. Point de vue que je ne suis pas loin de partager (voir : Spirou : 80 ans…), d’autant plus qu’ici à BDzoom.com, on aime cultiver le patrimoine de notre chère BD. Alors, imaginer un spécial 80 ans sans un regard vers la riche histoire du Journal de Spirou est pour le moins incongru. Si la charge est sévère, le ton demeure poli et l’analyse pertinente malgré le « C’est pathétique » qui conclut le papier, probablement signé par le rédacteur en chef Yan Lindingre au nom de l’ensemble de la rédaction.
C’est sans le moindre complexe que Florence Mixhel, toute nouvelle rédactrice en chef de Spirou, utilise les coups bas pour répondre à son confrère. Reprocher à Fluide glacial le manque de nouveaux auteurs, alors qu’ils sont légion depuis l’arrivée de Lindingre, est un argument un peu mince. Attaquer le penchant de la rédaction et des auteurs sur les fins de repas arrosées évoqués avec humour depuis toujours dans les colonnes de Fluide ne semble pas un argument suffisant pour justifier un choix éditorial pour le moins curieux. À moins que la politique de Spirou soit désormais de ne pas ennuyer ses jeunes lecteurs avec l’histoire du journal. Cet édito ne donne pas la moindre réponse en ce qui concerne ce choix, question posée par ces « ivrognes » du mensuel créé par Gotlib. Nous sommes d’ailleurs nombreux à nous demander pourquoi ces 100 pages, certes riches en excellentes histoires, ont passé sous le manteau le passé de l’hebdomadaire, alors que les éditions Dupuis sont, sans l’ombre d’un doute, les meilleures pour proposer à leurs lecteurs des albums patrimoniaux épatants ?
Nous vous proposons les deux textes qui ont déclenché le conflit. À vous de juger. Nous sommes impatients de connaître vos réactions.
Henri FILIPPINI
Pathétique…
Ce n’est donc pas une « blague » commune ?
Dans ce cas, je suis encore plus déçu par les débuts de Rédactrice en Chef de madame Mixhel desquels j’attendais pourtant beaucoup et qui, selon moi, ne fait qu’accumuler les erreurs…
Madame Florence a raison sur un point très important : plutôt que d’investir dans le vin de Toul (qui n’est en effet pas formidable) M. Lindingre aurait mieux fait de mettre ses billes dans la Mirabelle, qui est un des alcools les meilleurs du monde (mais aussi mal commercialisée qu’une BD sur le marché US).
Dommage l’absence d’objectivité M. Filippini.
Effectivement, cette polémique est déprimante. Ces deux revues sont dignes par leur histoire et leurs qualités mais tellement différentes par leur contenu et leur lectorat: aucune des deux ne me semble en droit de porter un jugement sur l’autre et l’erreur éditoriale est bilatérale, les lecteurs attendant autre chose d’un édito. Comparons donc un écureuil à une coccinelle et nous verrons le résultat… Gotlib et Franquin, si vous m’entendez de là-haut…
C’est vrai qu’ils s’entendaient comme larrons en foire, eux !
Oh p…g ! On se croirait chez Hanuna !
Allez les gars, je baigne dans la BD depuis, 54 ans aussi, continuez à me faire marrer, vacheries ou pas !
Des bises
Exactement, cette tentative de polémique pour faire du buzz est aussi nulle que l’émission d’Hanouna.
abonnés depuis très très longtemps, c’est vrai que le N° aniv de Spirou était un brin decevant pour les anciens que nous sommes mais d’un autre côté aller de l’avant avec les nouvelles séries venues depuis quelques années est aussi réjouissant… Je trouve les propos de Fluide nul d’autant que Fluide était bien content que Spirou diffuse une offre d’abonnement de Fluide aux abonnés de spirou afin de venir en aide visiblement à Fluide… en perte de vitesse… Quant à juger la nouvelle rédactrice de Spirou, il faut lui laisser du temps.. Cela ne doit pas être évident pour elle. Pour les 80 ans, j’aurai lancer un spécial regroupant toutes les chroniques « histoire d’un journal » parue dans spirou… D’un autre côté, le ton un peu sec de la rédactrice de Spirou montre du caractère et qu’elle est aussi attachée à Spirou ce qui fait plaisir à nous autres lecteurs fidéles…
J’ai l’impression que ces deux revues, Fluide e Spirou, ont bien du mal à remonter la pente….
Considérez les délais de publication ; impossible qu’ils aient pu se répondre d’une semaine sur l’autre. C’est un canular explicite entre les deux magazines…
Tout à fait d’accord avec vous : cela sent le coup monté. Cela rappelle en plus « trash » les différents duels organisés entre Tintin et Spirou à leur grande époque.
Dans le numéro de cette semaine de Spirou (coupe du monde) sont publiés : Erre, Fabcaro, Mardon, Caritte, Berth, Bouzard, Dutreix, Bernstein, Spiessert.
Et où avaient-ils tous déjà publiés auparavant ?
Ben moi , j’aimerais chez fluide glacial plus de femmes dessinatrices , et surtout moins de machisme car au travers de vos pages , purée ça fait ultra vieillot , même ultra homme des cavernes..
Chez Spirou il y a dessinatrices et héroïnes de BD , n’oublions pas que 50 % des lecteurs sont des lectrices…
Dès 1970, Spirou lança des héroïnes : Natacha, Yoko…
Thierry Martens alias M. Archive n’est plus depuis longtemps de ce monde : par conséquent, Spirou n’a plus aucun historien pour parler de ses 80 ans d’autant plus que la rédac’cheftaine vient de mettre fin à la rubrique d’Hugues Dayez. Madame Mixhel sera-t-elle la Françoise Nyssen de Spirou ? Pour comprendre mon propos, cherchez les articles vitriolesques consacrés par le site La Tribune de l’Art à Madame la ministre de la culture.
Sous Thierry Tinlot, il y avait si peu de séries à suivre qui paraissaient à cause de leur suppression massive par l’éditeur pour cause de mévente supposée, que Spirou faisait souvent du bouche-trou, notamment avec les premières histoires complètes de Feroumont (c’était il y a vingt ans). Maintenant, sous Madame Mixhel, il y a tellement de séries à suivre qu’une bonne partie est sacrifiée et sort directement en album : Buck Danny, Mélusine etc. Pour Mélusine, le scandale est majeur : les FNAC reçoivent très peu d’exemplaires des albums, les épuisent en quelques jours, et, depuis 25 ans au moins que la série existe, elle avait toujours bénéficié d’une prépublication… Il est vrai que le nombre de pages de Spirou est le même que sous de Gaulle (à compter de 1964), après d’éphémères tentatives à 60 (1983-1985) et 68 pages (2006-2008). En 1992, Spirou était même tombé à 48 pages, comme… en 1962 !
Il me semble plus intéressant d’aller voir ce qui se passe du coté de chez PIF (résolument tourné vers l’avenir) que de commenter un petite guerre commerciale de deux journaux qui s’essoufflent à chaque nouveau n°