Apparue pour la première fois dans le mensuel Tchô ! en 2003, Lou est devenue un best-seller de l’édition, avec plus de trois millions d’albums vendus, une série d’animation, un long métrage, des traductions dans le monde entier… Un tel succès méritait bien cet ouvrage anniversaire, qui nous propose — en plus de 300 pages — de revenir sur l’histoire de l’héroïne qui a grandi avec ses lecteurs. Tout en ouvrant généreusement ses carnets de croquis, Julien Neel évoque — au cours d’un long entretien — son propre destin, lié depuis 20 ans à celui de la petite fille blonde devenue grande.
Lire la suite...Décès de Jean-Louis Fonteneau…
Le scénariste Jean-Louis Fonteneau (« Inspecteur Bayard », « Brüssli »…) est décédé des suites d’un cancer le 30 janvier dernier, à Clamart.
Né à Enghien, le 1er mai 1948, il rejoint l’Atelier du Met de Penninghen, après avoir obtenu un bac de philo. Il abandonne rapidement ces études artistiques pour se consacrer à la sculpture. Instituteur dans une école maternelle, il est tenté par l’écriture. Il suit des cours de scénarios auprès de Jean-Paul Tonök à Paris III Censier. À partir de 1986, il écrit des pièces radiophoniques pour France-Inter (« Les Nouveaux Maîtres du mystère »), puis pour France Bleu en 2000 et 2001 (« Mille et un jours », produit par Bernard Deutsh avec Claude Piéplu et Julien Guiomar). Il aborde la presse des jeunes à partir de 1986, signant des contes et de courtes histoires dans Okapi, Astrapi (« Cosmo Max » avec Catherine Brus et Philippe Diemunsch, en 1990) et Grain de soleil (récits illustrés par Gaétan Évrard, Philippe Chapelle, Patrick Deubelbeiss, Étienne Jung… repris dans les albums 4 et 9 des « Chercheurs de Dieu » chez Bayard/Centurion) pour Bayard Presse, ainsi que dans Picoti, Toupie et Diabolo pour Milan.
En 1990, grâce au rédacteur en chef BD Benoît Marchon, il succède à Dieter au scénario des « Enquêtes de l’Inspecteur Bayard » dans Astrapi. Cette série superbement dessinée par Olivier Schwartz (« Spirou et Fantasio » avec Yann) se poursuit jusqu’en 2010 dans les pages d’Astrapitotalisant 18 albums actuellement réédités en quatre intégrales (voir « Marion Duval » & « Inspecteur Bayard » : deux chouettes intégrales !). « L’Inspecteur Bayard » obtient le Prix de l’album jeunesse à Angoulême, en 2003.
De 1993 à 2009, Jean-Louis Fonteneau signe des histoires pour la communication médicale : aux éditions SIMEP avec Thierry Duchesne (« Super Maxi-Star » en 1993), chez Doin éditeurs avec Étienne Jung (« Au pays de Trémal » en 1995) et Marie-Noëlle Pichard (« La Grande Journée » en 1996) ou pour les éditions Narratives avec Michel Durand (« La Menace d’Anubis » – + Louis Alloing – et « Tension sous les tropiques » en 2001, « Une si longue nuit » en 2002), Jack Manini (« Tout doit disparaître » en 2009), Matteo Simonacci et Roberto Ricci (« Une Affaire d’hommes » en 2009), Lisandru Ristorcelli (« Le Foulard rouge », en 2011), Jean Mineraud, Guillaume Berteloot…
On lui doit aussi « Le Monde de Léa » avec Julie M. chez Delcourt (2004), « Zinzin des bois » avec Jacques Azam aux éditions Milan (2005), la trop méconnue série « Brüssli » avec Étienne Jung aux Humanoïdes associés (trois albums entre 2006 et 2011, voir « Brüssli » T3 (« Le Bien-aimé »)), « Delta » avec Matteo Simonocci et Roberto Ricci aux Humanoïdes associés (2008), « Pile ou face » avec Érik Arnoux et Chrys Millien chez Jungle ! (deux albums en 2011 et 2012, voir Jungle joue la carte du thriller !), « Furya » avec Matteo Simonocci aux éditions Glénat (2012) et « Les Génies de l’Arc de triomphe » avec Érik Arnoux et Chrys Millien chez Glénat (2013).
Jean-Louis Fonteneau a également écrit de nombreuses chansons pour les jeunes, dont tout le répertoire de Claude Jardin (« Trois Petits Chats »). Très à l’aise dans l’écriture pour la jeunesse, Jean-Louis Fonteneau fut un touche à tout brillant dont « L’Inspecteur Bayard » et « Brüssli » demeurent les plus belles réussites.
Henri FILIPPINI
Merci Henri. Je ne l’ai rencontré qu’une fois, bien qu’ayant réalisé 3 albums avec lui, en compagnie de l’ami Chrys Millien comme vous le dites. La série s’appelait « Poker Face », et n’aura connu que deux tomes, l’éditeur imaginant sans doute qu’il allait en vendre autant que des Simpsons ou des dérivés TV qu’il réalise… « Les Génies de l’Arc de Triomphe » pour Glénat ont été l’occasion, le jour du lancement presse au sommet du monument parisien, de nous croiser pour la première et dernière fois. Un gars bien.
merci pour cette chronique . C’était un collaborateur chaleureux.