Pierre Frisano réédité à l’ABDL et chez Regards

Comme on a pu l’apprendre dans l’Hommage à Pierre Frisano… consacré à ce fabuleux dessinateur réaliste au sein de l’un de nos précieux « Coins du patrimoine », Pierre Frisano (trop méconnu illustrateur de « Zorro », « Jim Cartouche », « Daktari », « Gorak », « Fantomas » ou autres « Courtisanes », et même de « San Ku Kai » !) a enluminé de nombreuses bandes verticales dans le magazine Paris-Jour des bandes éditions Mondiales de Cino Del Duca. Les associations ABDL et Regards, animés respectivement par les passionnés Hubert Holle et Jean-Paul Tibéri, lancent une souscription pour quatre d’entre elles réunies dans un très grand album (format 31×42,5 cm) qui sera tiré à très très peu d’exemplaires : autant que de souscripteurs, lesquels auront leur nom imprimé dans l’ouvrage.

« Alphonse Allais : roi des humoristes ».

Vers 1956-1957, après un long service militaire, Pierre Frisano se fait embaucher aux éditions Mondiales pour réaliser des couvertures et des illustrations dans plusieurs magazines féminins, et ceci jusqu’en 1972, en alternance avec celles des grands maîtres italiens comme Walter Molino (voir : Walter Molino : un maître oublié de la bande dessinée italienne).

« Henri IV ».

Interviewé à ce sujet par Frédéric Blayo et José-Louis Bocquet pour le n° 2 du fanzine Vampyr, en 1979, Pierre Frisano déclarait : « Après la SAGE, je suis entré chez Del Duca, c’est-à-dire les éditions Mondiales. J’y suis resté quinze ans à faire des illustrations pour La Vie en fleur, Intimité, les couvertures de Nous Deux… Pour Del Duca, j’ai été aussi l’un des premiers à faire, dans Paris-Jour, des bandes verticales [trente-six histoires d’environ trente bandes de trois dessins chacune]. J’aimais bien faire ça. La dernière que j’ai dessinée était sur Louise Michel… C’est après mai 68 que des frictions se sont fait sentir entre les dessinateurs (dont Pierre-Léon Dupuis) et les éditions Mondiales. Nous nous battions pour avoir la sécurité sociale alors que Paris-Jour se permettait de passer, dans ses pages, un article demandant la sécu pour les animaux ! De plus, Del Duca revendait nos bandes en Italie à un prix dérisoire. Par exemple, “Louise Michel” était revendu vingt francs la page [trois euros, environ], les droits que je touchais étaient alors ridicules ! On a intenté un procès, ça traîne encore, puis environ deux ans après, j’ai quitté les éditions Mondiales. »

Voici l’occasion unique de retrouver quatre de ces fameuses bandes verticales (sur Mata-Hari, Henri IV, Alphonse Allais et Hector Berlioz) dans un format proche de l’original !

Gilles RATIER

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