Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Rochette nous donne des « Vertiges » !
Après un ouvrage très réussi sur Jean-Pierre Gibrat (1), la journaliste radiophonique Rebecca Manzoni remet le couvert avec Jean-Marc Rochette : un auteur enfin reconnu à sa juste valeur, notamment grâce à ses récents et très beaux romans graphiques que sont « Ailefroide : altitude 3 954 » et « Le Loup » (Prix Wolinski-Le Point de la BD 2019) (2), après plus de 40 ans de carrière…
On parle d’ailleurs beaucoup de ces deux ouvrages, mais aussi de montagnes et de peinture, dans ce magnifique artbook en grand format où Rochette se confie intimement et sans détour : à la question « Aujourd’hui, le public t’associe à la montagne », il répond « Oui, c’est “Rochette montagne” ! Avant, c’était “Rochette rien”. »
Pour cet artiste sensible, pas de vie sans montagne… Pourtant, cette montagne a failli le tuer quand il était ado !
Et s’il a mis quarante ans à écrire et dessiner « Ailefroide », son autobiographie en BD qui retranscrit toute l’importance qu’il accorde à ses paysages de l’Oisans, c’est, qu’avant, « J’en étais incapable techniquement », avoue-t-il modestement à Rebecca Manzoni : « Tu as l’impression d’être bon, mais tu ne l’es pas tant que ça. Il y a tout à faire. Aujourd’hui, même si mon dessin est rude, ça joue juste. »…
Que les amateurs des autres bandes dessinées de Rochette se rassurent, il est bien entendu aussi question du 9e art et des autres œuvres de ce dessinateur sans concession, que ce soit « Le Transperceneige » ou « Edmond le cochon ».
Cependant, outre l’entretien fort bien conduit, c’est surtout la beauté des reproductions des planches originales, l’efficacité des story-boards et l’originalité des peintures qui frappe, d’emblée, le regard du lecteur. Dans l’interview, Rochette fait référence à Soutine et, avec les travaux présentés ici, on sent qu’il n’en est pas loin…
Évidemment, comme pour la plupart des ouvrages édités par Daniel Maghen, la conception graphique de ce « Vertiges » est de haute volée : elle est bien entendu due au fidèle Vincent Odin, mais aussi à Emmanuel Leroy.
Notons que la plupart des œuvres si bien mises en valeur dans ce très beau livre de 175 pages feront l’objet d’une exposition à la galerie Maghen, dans le courant du mois de décembre 2019.
(1) Voir Jean-Pierre Gibrat : l’artbook de la maturité….
(2) Voir Interview de Jean-Marc Rochette, l’homme est un loup pour… Rochette et « Ailefroide : altitude 3 954 » par Jean-Marc Rochette.
« Vertiges » par Jean-Marc Rochette et Rebecca Manzoni
Éditions Daniel Maghen (39 €) – ISBN : 978-2-35674-076-2
175 pages, 40€. Imprimé en Chine.
Je me souviens d’un temps où la bande dessinée était un un art populaire accessible à tous.
C’était avant le temps des galeries, des opérations marketing et des retours sur investissements.
Avant le temps de la légitimation officielle par les musées, devenus des entreprises comme les autres soucieuses de rentabilité.
Un temps révolu.
Place aux riches.
Triste époque, en plus les gens ne connaissent plus leur géographie, car il est écrit que le livre a été imprimé en Belgique !
Maghen a changé ses habitudes.