Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...Sergio Bonelli Editore : quatre mois et 10 000 pages de création (3ème et dernière partie)
C’est désormais tous les quatre mois (pour une question de frais de port) que les fascicules publiés en Italie par Sergio Bonelli Editore nous parviennent. Près de 70 magazines aux couvertures colorées qui vous donnent l’envie de les savourer. Et il ne s’agit que des créations, de nombreuses rééditions étant aussi proposées. Troisième partie (1) d’un petit voyage de mai à août au royaume du plus grand éditeur de fumetti, avec Dampyr, Orfani, Dragonero, Morgan Lost, Mercuro Loi…
— Dampyr : Imaginé par Mauro Boselli et Maurizio Colombo, Harlan Draka, soldat sans patrie, fils d’un vampire et d’une humaine, parcourt le temps croisant la route d’inquiétantes créatures.
Lancée en 1999, la série connaît un succès grandissant auprès des lecteurs.
Le n° 206 (mensuel, 100 pages, 3,50 €) propose « Il Dio del massacro » par Giorgio Giusfredi, Daniele Statella et Patrick Piazzalunga, le 207 « Il Tempio nella giungla » par Giovanni Eccher et Luca Raimondo, le 208 « Cambogia » : seconde partie de l’histoire précédente par les mêmes auteurs.
Enfin, le n° 209, publié avec deux couvertures différentes est le fameux cross-over dont nous avons parlé dans la 2ème partie de cet article, avec Dylan Dog, écrit par Mauro Bosseli et dessiné par Bruno Brindisi.
Maxi Dampyr présente trois histoires complètes inédites signées Diego Cajelli et Marco Santucci, Francesco Matteuzzi et Andrea Del Campo, Giulio Antonio Gualtieri et Fabrizzio Russo (annuel, 288 pages, 6,90 €).
— Orfani : première série de fascicules en couleurs lancée en 2013 par SBE, « Orfani » est une saga fantastique imaginée par Roberto Recchioni et Emiliano Mammucari. Après ses suites « Juric », « Ringo », « Nuovo Mondo » et « Terra », « Sam » devrait en être le dernier volet… à moins que… « Stella cadente » publié dans le n° 2 (100 pages couleurs, 4,90 €) est dessiné par Davide Gianfelice, Daniele Di Nicuolo et Jacopo Starace, « Il Deserto nero » par Luca Casalanguida et Sergio Mancinelli (n° 3), « Cavalli e segugi » par Werher dell’Edera, Luca Claretti et Luca Cacalanguida (n° 4), enfin « Duello al sole » par Maresca, Mancinelli, Treccani, Morini et Beccu (n° 5). Superbe.
— Le Storie : cette collection de fascicules initiée en 2012 par Mauro Marcheselli, présentant des histoires indépendantes, se veut éclectique et originale (mensuel, 116 pages, 4 €).
Le n° 56 présente « IX B’Alaam » par Andrea Voglino et Stefano Landini, suivi par « Polvere di fata » par Giovanni Gregorio, Alessia Fattore et Maurizio di Vincenzo (n° 57), « Il Sangue dei mortali » par Giancarlo Marzano et Tommaso Bianchi (n° 58), enfin par « Mugiko » de Gianfranco Manfredi et Pedro Mauro (n° 59).
Special le Storie n° 4 offre une histoire en couleurs : « La Vennder » écrite et dessinée par Giacomo Bevilacqua (annuel, 128 pages, 6,30 €).
— Dragonero : avec cette série initiée par Luca Enoch et Stefano Vietti, SBE ouvre ses portes à l’heroic-fantasy.
Au sommaire des derniers numéros : « Le Ali dell’Erondar » dessiné par Luca Malisan et Riccardo Crosa (n° 48, 100 pages, 3,50 €), « I Sotterranei di roccabruna » par Manolo Morrone (n° 49), « La Vendetta » par Francesco Rizzato (n° 50, fascicule en couleurs), enfin « L’Inerno Senza Luce » par Salvatore Porcaro (n° 51).
Le n° 8 de Dragonero speciale présente « La Principessa delle Sabbie » : une histoire de Luca Enoch mise en images par Alessandro Bignamini (128 pages en couleurs, 6,30 €).
— Morgan Lost : étonnante série initiée en 2015 par Claudio Chiaverotti qui signe tous les scénarios, mêlant fantastique, thriller et horreur. Un mélange détonnant aux planches aux noir et blanc accompagnés par une couleur unique, le rouge. « Sogni di qualcun altro » est dessiné par Giovanni Talami (n° 20, 100 pages, 3,50 €), « La Trama di Oz » par Andre Fattori (n° 21), « Il Silenzio alla fine del mondo » par Marco Perugini (n° 22) et « La Zona d’ombra » par Ennio Bufi (n° 23).
— Mercuro Loi : dernier né de Sergio Bonelli Editore, Mercuro Loi est un détective aux méthodes insolites qui évolue à Rome au début du XIXe siècle.
Créée par Alessandro Bilotta, cette nouvelle série mensuelle est proposée dans un fascicule de 100 pages en couleurs (4,90 €).
Le premier épisode, « Roma dei Pazzi », est dessiné par Andrea Borgioli, le second (« La Legge del contrapasso ») est signé Giampierro Casertano, le troisième (« Il Piccolo Palosscenico ») par Onofrio Catacchio, enfin le quatrième (« Il Cuoco Marcherato ») par Sergio Genasi.
Une série prometteuse tant au niveau du scénario que de la mise en images.
Terminons avec deux gros ouvrages de la collection Romanzi a fumetti qui publie des histoires de 288 pages en noir et blanc.
Le n° 33 invite à savourer « La Bestia » : un polar très noir ayant pour cadre la Californie à la fin des années 1960, alors que le FBI traque un criminel particulièrement féroce. Une histoire de Bruno Enna mise en images par Luigi Siniscalchi (288 pages, 9,90 €).
C’est un western que propose le n° 34, écrit par Michele Masiero, dessiné par Fabio Valdambrini. L’histoire d’un blanc capturé enfant par les Cheyennes (288 pages, 9,90 €).
Tous ces fascicules sont présentés dans un format 16 x 21 cm. À l’origine, tous étaient en noir et blanc ; seul le passage d’une centaine étant fêté par la couleur. C’est seulement depuis quelques années que l’éditeur multiplie la couleur pour ses nouveaux titres, mais aussi pour la réédition de classiques.
On peut commander tous ces ouvrages, mais aussi une grande partie des anciens numéros, chez l’éditeur : via Buonarroti 38, 20145 Milan, sur le site arretrati@sergiobonelli.it ou au 02/96 480 403. Les prix indiqués dans cet article sont ceux pratiqués en Italie. Pour les frais de port, il est conseillé de consulter l’éditeur. On peut découvrir l’ensemble du catalogue sur le très beau site www.sergiobonellieditore.it.
La suite dans quatre mois…
Henri FILIPPINI
 (1) Pour consulter les premières parties, cliquez ici Sergio Bonelli Editore : quatre mois et 10 000 pages de création ! (1re partie) et ici Sergio Bonelli Editore : quatre mois et 10 000 pages de création (2e partie).
Giovanni Talami mériterait une édition en France … Chez mosquito ?