Sergio Bonelli Editore : quatre mois et 10 000 pages de création ! (1re partie)

C’est désormais tous les quatre mois (pour une question de frais de port) que les fascicules publiés en Italie par Sergio Bonelli Editore nous parviennent. Près de 70 magazines aux couvertures colorées qui vous donnent l’envie de les savourer. Et il ne s’agit que des créations, de nombreuses rééditions étant aussi proposées. Première partie d’un petit voyage de mai à août au royaume du plus grand éditeur de fumetti, avec Tex, Zagor et Martin Mystère.

 Tex : toujours aussi populaire en Italie, Tex Willer, le ranger du Texas imaginé en 1948 par Gianluigi Bonelli pour Aurelio Galleppini (Galep) et surnommé l’Aigle de la nuit par les Indiens, poursuit ses aventures grâce à une équipe d’auteurs talentueux.

Le fascicule mensuel classique (116 pages, 3,50 euros) propose « Gli Incappucciati del Klan » par Mauro Boselli et Corrado Mastantuono (n° 679), « La Pista dei Forrester » par Pasquale Ruju et Lucio Filippucci (n° 680 et 681), « Il Ritorno di Lupe » par Mauro Boselli et Alessandro Piccinelli (n° 682).

« Il Ritorno di Lupe » par Alessandro Piccinelli et Mauro Boselli (n° 682).

            Parution du traditionnel Albo Speciale annuel : album grand format de 240 pages (6,90 €) portant le n° 32, avec une passionnante histoire signée Mauro Boselli et Stefano Andreucci (« Il Magnifico Fuorilegge »).

« Il Magnifico Fuorilegge » par Stefano Andreucci et Mauro Boselli.

Le Color Tex (semestriel, 160 pages couleurs, 6,30 €) publie « Cowboys » : un récit de Pasquale Ruju dessiné par Giacomo Danubio.

Parution en librairies de « Gli Eroi di Devil Pass », réédition d’une histoire de Gianluigi Bonelli et Giovanni Ticci (cartonné, 352 pages en couleurs).

On peut aussi se procurer les différentes rééditions des fascicules Tex Classic (bimensuel n° 5 à 12, 116 pages en couleurs, 2,90 €), Tutto Tex (mensuel n° 554 à 557, 116 pages en noir et blanc) ou encore Tex Nuova Ristampa (mensuel, n° 421 à 424, 116 pages en noir et blanc).

Notons enfin, que certains de ces magazines offraient les cartes d’un jeu collector de 52 pièces, à l’effigie des héros dans les numéros de juillet et août.

« Cowboys » par Giacomo Danubio et Pasquale Ruju.

            — Zagor : western insolite imaginé en 1961 par Guido Nolitta (alias Sergio Bonelli) et Gallieno Ferri, dont le héros Zagor — surnommé par les Indiens l’Esprit à la hache, il affronte savants fous et créatures démoniaques en compagnie du truculent mexicain Cico — poursuit ses aventures avec succès.

Les quatre fascicules mensuels de la collection Zenith Gigante (100 pages, 3,50 €) proposent « L’Araldo di Cromm » par Moreno Burattini et Giuliano Piccininno (n° 673), « Il Ritorno del Samouraï » par Jacopo Rauch et Massimo Pesce (n° 674 à 676).

« Il Ritorno del Samouraï » par Massimo Pesce et Jacopo Rauch (n° 676).

Zagor Color (annuel, 128 pages couleurs, 6,30 €) est un numéro exceptionnel puisqu’il présente « L’Antica Maledizione » : une histoire dont les 63 premières pages sont les ultimes planches dessinées par le prolifique Gallieno Ferri avant son décès, le récit écrit par Jacopo Rauch étant terminé par Gianni Sedioli et Marco Verni, deux de ses fidèles successeurs.

« L’Antica Maledizione » par Gallieno Ferri et Jacopo Rauch.

Gallieno Ferri est aussi l’invité de Avventura magazine (296 pages) qui présente un superbe dossier sur sa longue carrière et la reprise de deux histoires mythiques écrites par Nolitta pour « Zagor » et « Mister No ». Superbe.

Au sommaire de Maxi Zagor (tous les quatre mois, 6,90 €), « Il Segreto dei druidi » : un long récit de 288 pages signé Antonio Zamberletti et Marco Torricelli où le duo affronte une descendante de la bête du Gévaudan.

À noter que les hebdomadaires La Republica et L’Espresso proposent, dans leur Collezione Storica a colori, la version en couleurs d’anciens fascicules des aventures de Zagor (256 pages) enrichis d’articles et de dessins inédits.

« Il Segreto dei druidi » par Marco Torricelli et Antonio Zamberletti.

            Enfin, la minisérie Cico a spasso nel tempo, limitée à six numéros (n° 2 à 5, 64 pages en couleurs, mensuel, 3,50 €) permet au compagnon de Zagor de croiser Attila, Léonard de Vinci, Socrate… : des scénarios de Tito Feraci mis en images par Walter Venturi, Stefano Voltolini… En fin de numéro, un dessinateur d’humour invité propose sa vision de la série, dont Leo Ortalini et Silvia Ziche.

Martin Mystère : premier héros de la nouvelle génération, ni western, ni aventure, le détective de l’impossible voit le jour en 1982. Alfredo Castelli imagine pour Giancarlo Alessandrini ce personnage de détective qui cherche à résoudre les grandes énigmes du passé.

            Si aujourd’hui le succès est moins important, « Martin Mystère » possède ses admirateurs et le fascicule poursuit sa parution tous les deux mois. Au sommaire du n° 351 « Ore 03.12 AM : l’adunata » une histoire d’Alfredo Castelli et Enrico Lotti, illustrée par Luigi Coppola (164 pages, 5,70 €). Le numéro suivant propose « Le Porte dell’immaginazione » : un scénario de Vincenzo Beretta dessiné par Esposito Bross et Giancarlo Alessandrini.

« Le Porte dell’immaginazione » par Esposito Bross, Giancarlo Alessandrini et Vincenzo Beretta.

            Le spécial annuel n° 34 publie deux récits : « Le Molte vite di Martin Mystère » de Carlo Recagno, mis en images par une belle brochette de dessinateurs, Esposito Bross, Alfredo Orlandi, Paolo Ongaro et Rodolfo Torti, « Storie prima dell’Euro » d’Alfredo Castelli pour Bruno Brindisi, Giuseppe Palumbo et Sergio Toppi (180 pages, 6,90 €).

Enfin, la huitième livraison de Maxi Martin Mystère présente trois histoires de la série « Zona X » : « La Grande Truffa » par Castelli et Torti, « Le Due Sfingi » par Beretta et Russo, « Dietro le quinte » par Carpi, Casteli et Del Vecchio (292 pages, annuel, 6,90 €).

            Notons, pour les inconditionnels, que SBE propose aussi « La Donna Leopardo » : premier roman publié par cet éditeur spécialisé dans la bande dessinée, signé Andrea Carlo Carpi, lequel offre une aventure inédite du personnage.

À suivre…

Henri FILIPPINI

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3 réponses à Sergio Bonelli Editore : quatre mois et 10 000 pages de création ! (1re partie)

  1. PATYDOC dit :

    Bonjour – Comment Alfredo Castelli fait il pour « cracher » autant de pages depuis si longtemps ? A t il une équipe de scénaristes qui lui mâche le travail ? Continue t il à piller la mythique collection « l’aventure mystérieuse » chez J ai Lu?

    • Comme beaucoup de ses confrères, Castelli se nourrit de ses lectures et de l’actualité. Il a sans doute, comme les lecteurs de sa génération (j’en suis), dévoré Bergier et Charroux, sans pour autant les copier. De plus, comme toujours chez Bonelli, les créateurs de personnages écrivent des histoires, mais supervisent aussi des scénaristes qui écrivent d’autres épisodes, parfois à partir d’une trame qu’ils ont imaginée. De plus, Castelli est aussi un historien de la BD pointu. Ses ouvrages « Here we are again » consacrés aux strips américains depuis 1895 sont passionnants. Copieur non ! bourreau de travail, certainement.

      Henri FILIPPINI

      • PATYDOC dit :

        Oui, « piller » est un mot maladroit ; inspiré , certainement . Les « Martin Mystère » bimensuels sont des petits bijoux …

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