André Gaudelette/André Joy : deux signatures pour un grand oublié (première partie)…

Curieuse carrière que celle d’André Gaudelette, dessinateur dont la série « P’tit Joc » disparaît brutalement alors qu’elle est adulée par ses jeunes lecteurs (1). Les aventures de ce héros étaient présentes dans les pages de l’excellent hebdomadaire Vaillant, signées du pseudonyme André Joy. Dix ans après ces débuts prometteurs, le dessinateur choisit de devenir un auteur anonyme, reprenant son patronyme, dans les journaux de la presse confessionnelle où il officiera désormais. Retour sur le parcours atypique d’un homme de convictions.

André Gaudelette en 2006, photo Jean-Luc Muller.

Né à Paris le 19 juin 1925, André Gaudelette est le fils d’un professeur de français ayant pratiqué le théâtre — et qui est devenu speaker à la radio – et d’une mère passionnée de psychologie. Il passe une jeunesse paisible avec son jeune frère au sein d’une famille qu’il qualifie de libérale et de bourgeoise. Il découvre la bande dessinée dans les pages du Dimanche illustré où il savoure les aventures des célèbres Zig et Puce d’Alain Saint-Ogan. Lecteur de Robinson et Hop là !, il admire aussi « P’tit Zef poids mouche » (« Abbie an’ Slats ») de l’américain Raeburn Van Buren publié dans Junior.

Il étudie le dessin pendant trois ans aux Arts décoratifs de Nice, avec pour projet de se lancer dans la bande dessinée : plutôt dans le registre comique, jugeant le réalisme hors de portée.

Il publie ses premiers dessins en 1945 et 1946 dans L’Écho des sources : une modeste revue qu’édite à Vichy l’un de ses amis. Il y propose des couvertures, des dessins d’humour et divers strips, dont « Monsieur Lumette ». Arrivé à Paris, fin 1946, il travaille brièvement pour une société d’articles de Paris, puis se lance dans la prospection des éditeurs de bandes dessinées, lesquels étaient nombreux en ces années d’après-guerre.

« Monsieur Lumette » L’Écho des sources 1946.

Les Années André Joy

Bien avant de devenir professionnel, le jeune André Gaudelette a choisi sa signature : son père, fin latiniste, lui ayant confié que la traduction latine de Gaudelette est « petite joie ». Séduit par cette confidence, il décide que ses futurs travaux seront signés André Joy !

Son humour, jugé trop fin pour les jeunes lecteurs de l’époque par les éditeurs, il se tourne vers le réalisme. Première démarche positive aux éditions SAETL qui publient des fascicules de récits complets au format à l’italienne alors à la mode.

Il livre deux histoires mises en vente au cours du second trimestre 1947 : « Captain Jack » pour Sélections corsaire et « Le Mystère de l’île noire » (scénario Paisant) pour Sélections Pic et Nic. Un troisième récit intitulé « Qui est le double ? » dont il est aussi le scénariste demeure inédit après la faillite de l’éditeur. À noter aussi une histoire de science-fiction réalisée pour l’hebdomadaire Jeunes Gars : elle aussi jamais publiée pour cause d’arrêt du journal.

« Le Mystère de l’île noire » Sélection Pic et Nic (12/1947).

Illustration roman et strip « Les Grandes Étapes de la médecine » Votre santé n° 80 (12/1950).

Démarche couronnée de succès chez Édi-Monde : la maison d’édition de Paul Winkler qui publie le magazine médical bimensuel Votre santé, fondé par le docteur Theil.

Il y démarre, en 1947, une collaboration régulière ; ceci jusqu’à la disparition du titre, en 1950. Il propose des illustrations (dont celles du roman « Une vie de chirurgien » d’Andrea Majocchi), des dessins d’humour et une série de strips évoquant « Les Grandes Étapes de la médecine ».

Il profite de son séjour chez Édi-Monde pour réaliser quelques illustrations au lavis destinées à l’hebdomadaire Confidences, ainsi que pour le roman « La Fiancée de la jungle » paru dans Rêves.

Il effectue ses premiers pas dans la presse communiste en 1947, en illustrant une dizaine de romans ayant pour thème la Résistance, au sein de la modeste collection Jeunesse héroïque éditée par France d’abord.

Parmi eux, notons « On s’est battu dans les collines » et « Le Cavalier des Andes » écrits par un certain Jean Ollivier.

Ces modestes travaux lui permettent, au prix d’un travail acharné, de se construire un style personnel qui, il l’espère, pourra intéresser des journaux plus réputés.

« Sitting Bull » 34 n° 31 (15/07/1950).

« Le Cavalier des Andes » 34 n° 25 (15/04/1950).

À la suite de ses visites régulières à l’hebdomadaire Vaillant, dont il apprécie le contenu, il est reçu par le trio qui en assure la rédaction : Jean Ollivier, Pierre Olivier et Roger Lécureux.

Le lancement du petit format 34, en 1949, lui permet de faire ses premiers pas au sein des alors modestes éditions Vaillant.

Il y publie des illustrations et une quinzaine de récits complets d’une quinzaine de pages, entre 1949 et 1956 : des histoires d’aventures écrites par Jean Ollivier, Robert Thierry, Roger Lécureux… ou lui-même.

Il commence par une aventure du Cormoran, le héros créé par Lucien Nortier : « Vengeance de corsaire » (n° 3 de mai 1949), suivent « Les Découvreurs d’épaves » (n° 32 en août 1950), « Vivre » (n° 40 en décembre 1950), « La Terre convoitée » (n° 62 en novembre 1951)…

Ces travaux, bien que modestes, lui permettent d’obtenir son ticket d’entrée dans les pages de Vaillant : « Finalement à force de tâtonner, j’ai abouti, par la pratique, à un style suffisamment élaboré pour que je sois jugé digne de figurer dans l’hebdo » confie-t-il à Guy Lehideux, en 1991, sur Radio libertaire au cours d’un entretien repris dans Hop ! n° 95 (septembre 2002).

« Yandi dans la grande ville » Vaillant n° 348 (13/01/1952).

C’est avec un récit complet en trois grandes pages qu’il fait son entrée dans le n° 348 (13/01/1952) de Vaillant : l’hebdomadaire le plus captivant. Ce « Yandi dans la grande ville » est suivi par « Le Phare des solitudes » dans le n° 353.

« P’tit Joc » Vaillant n° 355 (02/03/1952).

Deux numéros plus tard, débutent les aventures de P’tit Joc sur une demi-page, puis rapidement sur une page complète. Fils du jockey Joseph Blanchin, P’tit Joc est recueilli par le lad Centaure, après le décès de son père victime d’une grave chute de cheval. L’adolescent se prend d’amitié pour Gerbier : un poulain jugé sans avenir, dont il fait un champion malgré les réserves de Vigier (son sévère propriétaire).

« P’tit Joc » Vaillant n° 374 (13/07/1952).

Jean Ollivier propose des scénarios où se mêlent émotion et aventure, probablement inspirés par « Jo Lumière » (« Rusty Riley ») de l’Américain Frank Godwin, influence dont André Joy se défend : « Frank Godwin est un dessinateur que je détestais profondément. Le dessinateur qui m’a influencé c’est Van Buren… Je reprochais à Godwin d’employer des trucs qui étaient toujours les mêmes et, ainsi, quand il dessinait un personnage, celui-ci avait des positions à peu près identiques. Moi, j’évitais les trucs : je voulais donner à mes dessins quelque chose de différent à chaque fois. Godwin avait un procédé de hachures qui ne me convenait pas du tout… Je m’appuyais sur des photos pour ombrer mes personnages, car quand on invente un ombrage ça se voit immédiatement »,confie-t-il à Frédéric Blayo et Philippe Morin dans le n° 9 de P.L.G.P.P.U.R. à l’automne 1981.

« P’tit Joc » Vaillant n° 456 (07/02/1954).

Jean Ollivier, débordé par ses activités, confie le scénario à Pierre Castex, puis Gaudelette assure lui-même l’ensemble à partir de 1955. Le jockey aux yeux clairs poursuit ses exploits jusqu’au n° 630 de Vaillant (04/08/1957), abandonnant ses lecteurs en plein succès, alors qu’il vient d’effectuer un séjour mouvementé aux États-Unis en compagnie de la blonde Luce dont le doux visage a ému plus d’un jeune lecteur. 

« P’tit Joc » Vaillant n° 571 (02/04/1956).

Figurant parmi les séries les plus plébiscitées de l’hebdomadaire, beaucoup de ses admirateurs ne comprendront pas cette brutale disparition.

« P’tit Joc » Vaillant n° 588 (22/08/1956).

Il faudra attendre de longues années pour en apprendre les raisons : « C’est de mon plein gré que j’ai quitté ce magazine, aussitôt après l’invasion soviétique de la Hongrie. Me sentant trahi dans mes convictions, cette agression m’a presque imposé de partir… Cette décision m’a déchiré le cœur, car j’aimais cette maison et ceux qui la dirigeaient… Je le confesse, je fus le seul fou à prendre cette décision que je trouve aujourd’hui stupide. La série était en plein essor et, si j’étais resté quelques années de plus, beaucoup de portes m’auraient été ouvertes » confesse-t-il dans Hop !. Ajoutons, selon Hervé Cultru dans le premier volume de Période rouge, que ni son ami le dessinateur Gérard Dorville, ni son directeur de conscience, un moine franciscain, ne sont parvenus à le faire changer d’avis.

« P’tit Joc » Vaillant n° 638 (04/08/1957).

Au cours de ces cinq années passées à Vaillant, André Joy a réalisé des illustrations d’articles et de nouvelles, et campé brièvement le prometteur « Jojo des rues », toujours avec la complicité de Jean Ollivier.

ojo et sa bande de copains de Belleville tentent de retaper une vieille guimbarde, alors que les obstacles ne manquent pas.

Un personnage attachant, héros d’une seule aventure de 31 pages présent du n° 567 (23/03/1956) au n° 597 de Vaillant.

Les éditions du Triomphe ont réédité en deux volumes la première aventure de P’tit Joc : « Premiers Galops » et « Première Victoire » en 2001 et « Jojo des rues » en 2002.

Ces trois ouvrages ont été adaptés et mis en couleurs par le studio belge de Vittorio Leonardo.

« Jojo des rues » Vaillant n° 571 (02/04/1956).

On lui doit aussi trois courtes histoires de « P’tit Joc » dans le n° 6 de la nouvelle formule de 34 devenu Caméra (septembre 1956) et sous forme de deux suppléments détachables : « Le Cheval fantastique » (Vaillant n° 465) et « Le Cavalier sans tête » (Vaillant n° 551).

Après son départ de Vaillant deux tentatives de reprise de « P’tit Joc » ont été tentées par l’espagnol José Miguel Munoz (1958-1960), puis par Claude-Henri (1961-1962, voir Claude-Henri Juillard : l’élégance du trait… [première partie] et Claude-Henri Juillard : l’élégance du trait… [deuxième et dernière partie]) hélas sans succès, malgré les efforts de ces deux bons dessinateurs.

Les éditions belges Hibou ont également publié, en 2009, un ouvrage broché proposé reprenant un petit supplément détachable de huit pages en sépia (« Le Cavalier sans tête » paru dans le n° 551 de Vaillant, le 4 décembre 1955) et deux récits complets de dix planches chacun : des aventures totalement inédites de ce jeune jockey blond aux yeux clairs ; voir « P’tit Joc » d’André Joy et Jean Ollivier.

« P’tit Joc : Le Cheval fantastique » Vaillant n° 465 (11/04/1954).

Dessinateur pour les chics filles

« Line » de Françoise Bertier et Nicolas Goujon Line n° 87 (08/11/1956).

Pas question de rester sans travail, lorsque vous envisagez de fonder une famille nombreuse. C’est le cas pour André Gaudelette qui, avant de disparaître de Vaillant, offre ses services aux éditions Dargaud. Depuis mars 1955, ces dernières co-éditent, avec les éditions du Lombard, Line : hebdomadaire destiné aux chics filles.

Georges Dargaud, pas vraiment satisfait des aventures du personnage titre proposées depuis le n° 86 (01/11/56) dans « Le Secret des soleils » réalisé par Nicolas Goujon et Françoise Bertier, invite le dessinateur à camper une nouvelle Line.

Fille d’un marchand de timbres place du Tertre à Montmartre, la blonde Line se lance à la poursuite d’une bande de voleurs de timbres.

Elle traverse la France pour finir son périple à Venise. Un scénario délirant de Charles Nugue, pas vraiment expert en BD, qui place souvent le dessinateur face à des situations impossibles à représenter.

« Line » Line n° 158 (20/03/1958).

« Le Mystère des timbres volants » totalise 54 pages divisées en quatre chapitres publiés du n° 144 (12/12/1957) au n° 196, et sera la seule aventure de Line dessinée par Gaudelette.

Line poursuivra ses aventures sous d’autres signatures : Rol (Roland Venet) qui réalise deux épisodes dans un style ligne claire et surtout Paul Cuvelier (sur scénarios de Greg) avec « La Maison des mystères ».

Les derniers épisodes de cette héroïne seront publiés par Tintin, après la disparition de Line en décembre 1963.

Il faut attendre 2003, pour savourer les superbes dessins d’André Gaudelette — dans une version en noir et blanc — de cette longue histoire au sein d’un album publié aux éditions de l’Âge d’or (couverture d’Al Séverin).

« Line » version noir et blanc dans l’album.

André Gaudelette abandonne son pseudonyme à l’occasion de la publication de son premier récit complet authentique, dont il signe aussi la couverture proposée dans le n° 108 (04/04/1957) de Line : « Un coup de main pour Roberta ».

« Un coup de main pour Roberta » Line n° 108 (04/11/1957).

Après l’abandon du personnage titre, il poursuit sa collaboration avec l’hebdomadaire jusqu’à son n° 420 (27/03/1963) livrant plus de 60 récits complets authentiques de trois à six pages, aux scénarios signés Yves Duval, Jean Tremblais, Suzanne Mathis, Pierre Step, Gernay… : « George Sand » (n° 194), « La Reine de l’Opéra » (n° 228),

« La Reine de l’Opéra » Line n° 228 (23/07/1959).

« La Robinsonne du Pacifique » (n° 276), « Jean Batten » (n° 288),

« Jean Batten » Line n° 288 (14/09/1960).

« Pergolese » (n° 294), « Blanche de Castille » (n° 342), « La Dugazon » (n° 358), « L’Homme aux castors » (n° 420). Sept de ces histoires ont été réunies en 2006 par les éditions Hibou en un album de la collection Les Meilleurs Récits de….

« Deux manches et une belle » Line n° 291 (05/10/1960).

Georges Dargaud payant correctement ses dessinateurs, André Gaudelette livre des pages aux décors fouillées, dont la qualité est digne de celle de « P’tit Joc ».

Fleurus : des pages à la chaîne

« Il faut préciser que, aux éditions de Fleurus, le travail n’étant pas très bien rémunéré, je ne pouvais plus dessiner avec autant d’application qu’avant : ce qui était bien sûr au détriment de la qualité. Il fallait simplifier pour aller plus vite et comme, d’autre part le procédé d’impression n’autorisait pas les hachures, j’ai été dans l’obligation d’épurer le dessin… ».

S’il passait six jours pour réaliser une page de « P’tit Joc », il lui faut abattre une page quotidienne chez l’éditeur catholique, afin d’obtenir les mêmes revenus. Hélas, seule cette solution pour vivre de ce métier — qui le passionne — s’offre à lui, lorsqu’il entre en 1959 rue de Fleurus pour une collaboration de 30 ans.

« La Dugazon » Line n° 358 (17/01/1962).

L’hebdomadaire Fripounet et Marisette présente le premier une histoire signée André Gaudelette : « La Plus Belle des Maisons », un court récit en deux pages écrit par le vétéran Lucien Bornert dans son n° 13 (29/03/1959). Sa collaboration pour ce journal se résume à quelques récits complets et illustrations, en 1959 et 1960.

« La Plus Belle des maisons » Fripounet et Marisette n° 13 (29/03/1959).

Dans le n° 21 (24/05/1959) de Cœurs vaillants débute « Le Père des Indiens » : un récit à suivre édifiant d’Albert Joannis, limité à quatre pages, évoquant la vie de Bartholomé de las Casas. Une arrivée remarquée, puisqu’il signe aussi la couverture.

« Le Père des Indiens » Cœurs vaillants n° 21 (24/05/1959).

Du n° 28 de 1959 au n° 26 de 1965 de J2 jeunes (successeur de Cœurs vaillants), il livre une trentaine de récits complets historiques écrits par Christian Tavard, Guy Hempay, Henri Serre, Jean Pradeau, Louis Saurel…

Citons notamment « Potty un grand crack » (n° 28 de 1959), « La Digue humaine » (n° 23 de1960), « La Boussole et l’astrolabe » (n° 34 de 1960), « Mermoz » (n° 3 de 1961), « Bolivar le libertador » (n° 30 de 1961), « Victor Hugo » (n° 29 et 36 de 1962), «  Les Chevaliers de la Table ronde » (n° 38 de 1963), « Hugues Capet » (n° 15 de 1964)…

Au cours de cette période, il réalise aussi des illustrations de nouvelles et quelques couvertures.

« La Digue humaine » Cœurs vaillants n° 23 (05/06/1960).

Dans le n° 35 de 1961, les lecteurs de Cœurs vaillants savourent sa reprise des aventures de « Franck et Siméon » : une série créée en 1959 par Noël Carré pour le dessinateur italien Ruggero Giovannini (1922/1983) reparti pour l’Italie, après avoir conclu (bâclé ?) le troisième épisode.

« Franck et Siméon » Cœurs vaillants n° 35 (31/08/1961).

Franck Laroche, routier sympathique au visage de jeune premier, et son ami Siméon Furet, journaliste farfelu à Matin éclair, se lancent dans des enquêtes passionnantes qui les conduisent aux quatre coins de la France. Poids lourds impressionnants et organisations criminelles redoutables sont les ingrédients explosifs de cette série originale dont André Gaudelette réalise 11 longs épisodes, jusqu’au n° 21 de J2 jeunes (25/05/1967).

« Franck et Siméon » J2 jeunes n° 48 (28/11/1963).

Bientôt rejoint par la blonde Mylène, au look inspiré par la chanteuse yéyé Sylvie Vartan, les aventures du duo sont d’abord proposées en couleurs, puis au lavis. Hervé Serre succède à Noël Carré pour l’écriture des scénarios, et André Gaudelette réalise seul les quatre derniers épisodes.

« Franck et Siméon » J2 jeunes n° 46 (18/11/1965).

Bien qu’ayant simplifié son trait, cette série ne manque pas de dynamisme, et les décors sont soignés. Il n’existe malheureusement pas d’albums de cette création d’excellente tenue.

« Franck et Siméon » J2 jeunes n° 21 (25/05/1967).

Notons son bref retour dans cet hebdomadaire devenu Formule 1, où il propose deux récits complets humoristiques signés du pseudonyme Proxima : « Hubert et la poudre de Perloing Paing » (n° 22 de 1979) et « Hubert sur l’île déserte » (n° 7 de 1979).

« Hubert » Formule 1 n° 22 (28/05/1976).

Les aventures farfelues et prometteuses du rouquin Hubert, voyageant à bord d’une 2 CV en compagnie d’un crapaud, n’iront pas au-delà de ces deux histoires.

À suivre ici : André Gaudelette/André Joy : deux signatures pour un grand oublié (seconde partie)….

Henri FILIPPINI

Relecture, corrections, rajouts, compléments d’information et mise en pages : Gilles RATIER

Merci à Gwenaël Jacquet pour son travail d’amélioration des scans de base.

(1) Avant cet article très complet d’Henri Filippini, BDzoom.com avait déjà consacré à cet illustrateur de talent plusieurs articles commémoratifs : Le dessinateur André Gaudelette, qui signait aussi André Joy, est décédé ce week-end ! et « P’tit Joc » d’André Joy et Jean Ollivier.

« Hugues Capet » J2 jeunes n° 15 (09/04/1964).

Galerie

3 réponses à André Gaudelette/André Joy : deux signatures pour un grand oublié (première partie)…

  1. Alex dit :

    Merci pour cette première partie d’article sur André Joy/Gaudelette ! Très bien documenté et complet, qui rend honneur à cet auteur qui n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Son dessin était très fin, fouillé et expressif. J’anticipe un peu sur la seconde partie, mais j’ai adoré/j’adore Judy, tant pour le dessin que pour les histoires et ambiances surnaturelles/fantaisistes, et après la publication en album de l’épisode ‘Le Collectionneur’, je réverais qu’une intégrale de Judy paraisse.

  2. Mariano dit :

    Et oui. Souvenirs.
    C’était un plaisir de l’avoir accueilli sur quelques sessions sur le Salon BD de Collection que nous organisions Georges Gasco et moi-même à la Mairie du XIIIe.
    Nous mettions Jacques Kamb et André Joy ensemble, « ancêtres » de Vaillant.
    Nous avions la chance de pouvoir accueillir les auteurs que nous souhaitions voir et pouvoir les proposer aux visiteurs, sans contrainte éditoriale. Pour le plaisir.
    Le « souci » avec André, c’est qu’il fignolait ses dédicaces, entouré d’une multitude de feutres de couleurs et de crayons. Adepte des petits traits partout, il en mettait et remettait.
    Régulièrement, je venais le voir pour lui dire que ce n’était pas grave s’il n’y avait pas « tous » les traits.
    N’empêche, il continuait et ça dédicace durait d’interminables minutes. :o ) :o ) :o )
    On n’en rigolait avec ceux qui attendaient leur tour.
    Nostalgie. André. Jacques. Ils ne sont plus là.

    • Alex dit :

      Beau témoignage ! Quel preuve de conscience professionnelle que de parfaire ainsi ses dessins, mais également de respect du lecteur (pour ses dédicaces). Nombre d’auteurs actuels pourraient en prendre de la graine !

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