N’hésitez pas à revenir régulièrement sur cet article, puisque nous l’alimenterons, jour après jour, avec tout que nous envoient nos amis dessinateurs, scénaristes, coloristes, libraires, organisateurs de festivals et éditeurs pour vous souhaiter de joyeuses fêtes : et ceci jusqu’à la fin du mois de janvier 2024 !
Lire la suite...L’Aventure n° 5 : Natacha, 50 ans !
C’est dans le n° 1663 de l’hebdomadaire Spirou daté du 26 février 1970 que la blonde Natacha a pris son envol. 23 épisodes plus tard, son heureux créateur, François Walthéry, fête l’évènement. Non pas dans les pages de l’hebdomadaire publié par Dupuis, mais dans celles plus accueillantes de L’Aventure : le journal de la bande dessinée classique des modestes éditions du Tiroir.
Lorsque François Walthéry a demandé à la rédaction de Spirou ce qu’elle comptait faire pour célébrer les 50 ans de la première héroïne sexy du magazine des éditions Dupuis, il lui a été répondu : « Rien ».
Natacha doit certainement être trop datée pour les lecteurs du Spirou version d’aujourd’hui !
Privé de cet hommage pourtant mérité, l’ami François s’est tourné vers Alain De Kuyssche : le boss de l’excellent trimestriel lancé l’an dernier par les éditions du Tiroir.
L’ancien rédacteur en chef de Spirou, au temps des lointaines années 1980, lui offre un numéro quasiment complet de L’Aventure dédié à sa pulpeuse hôtesse de l’air.
Dans son édito, De Kuyssche écrit, à propos des septiques sur l’avenir de la BD classique : « … D’autres nous assuraient que faire place à la bonne vieille bande dessinée dite classique relevait de la perte de temps. Selon leurs doctes avis, elle n’intéresse plus personne. Même les éditeurs historiques abondent dans ce sens. Des gloires établies se voient malmenées, sous prétexte que la bonne vieille narration aurait l’avenir derrière elle… ».Cette nouvelle livraison de L’Aventure prouve avec panache que cette BD que de nombreux lecteurs aiment toujours bouge encore. En une trentaine de pages, les vieux potes de François Walthéry, mais d’autres aussi saluent bien bas l’ami et son personnage de papier.
Il y a ceux de Spirou dont certains se sentent eux aussi exclus de leur cher hebdo : Gos, René Follet (sans doute un ultime dessin), Luc Warnant, Marc Hardy, Laudec, Alain Dodier, Claude Derib, Marc Wasterlain, Magda, Malik, Batem, Antonio Cossu, Olivier Wozniak, Philippe Foerster, Olivier Saive, Louis-Michel Carpentier, Francis Carin… mais aussi Didgé, Florence Cestac, Pierre Kroll, Thierry Girod, Jean-Marc Stalner, Doumé, Hec Leemans, Frank Margerin, Stibane, Michel Rodrigue, Curd Ridel, Benoi, Philippe Luguy, Hermann, Maryse et Jean-François Charles, Georges Van Linthout,…
Que de beau monde pour une moribonde !On peut aussi suivre une aventure du « Petit bout de chique » (le gamin sympa campé par Walthéry), découvrir les premiers crayonnés de « Chanson d’avril » : le prochain « Natacha » d’après une histoire de Sirius… et, plus amusant, une fiche sur le thème comment habiller Natacha !
Suite et fin de « Adelin & Irina » : l’histoire de Nico, jeune dessinateur prometteur. Conclusion de « Éden », la nouvelle série d’André Taymans, et début de « Ger Monastry » : premier pas d’un jeune auteur adepte de la ligne claire qui signe Jacq. Sans oublier la suite de « La Magicienne des eaux profondes » : la nouvelle aventure inédite de « Percevan » signée Jean Léturgie et Philippe Luguy.
100 pages de bandes dessinées, comme beaucoup de lecteurs les apprécient encore.
Victime lui aussi du confinement lié au coronavirus, L’Aventure ne sortira pas en juin : mais un numéro double est en préparation pour septembre.On peut s’abonner pour quatre numéros (36 € pour la Belgique, 40 € pour la France), avec en cadeau un tiré à part signé Taymans et Walthéry. (www.editions-du-tiroir.be ou info@éditions-du-tiroir.be).
Henri FILIPPINI
L’Aventure n° 5, trimestriel, 100 pages en couleurs (9,50 €)
Bravo à François Walthéry qui m’a toujours épaté pour la nervosité bienheureuse de ses dessins. Et bravo pour son parcours bon enfant. A l’heure du numérique et d’une époque où l’agressivité est devenue un diplôme, il est bon de se reconnaître au rythme des planches de Natacha toujours aussi émoustillante. A ce sujet, l’ami François met parfois trop d’ombres. Clin d’œil amical.
C’est dommage que le journal spirou n’a pas fait un spécial Natacha car c’est dans ce journal même qu’à débuté les aventures de Natacha…
Dommage qu’après m’être abonné il y a un mois à partir du numéro 1 et demandé où en était ma commande, mes emails sont restés lettres mortes…