N’hésitez pas à revenir régulièrement sur cet article, puisque nous l’alimenterons, jour après jour, avec tout que nous envoient nos amis dessinateurs, scénaristes, coloristes, libraires, organisateurs de festivals et éditeurs pour vous souhaiter de joyeuses fêtes : et ceci jusqu’à la fin du mois de janvier 2024 !
Lire la suite...Christian Darasse, auteur et héros du « Gang Mazda »…
Les éditions Dupuis viennent de publier le deuxième et ultime tome de l’intégrale du « Gang Mazda » : série humoristique qui a régalé les lecteurs du journal Spirou, de 1987 à 1996, dévoilant les coulisses de la profession d’auteur de bande dessinée. Si la série sentait autant le vécu, c’est tout simplement parce que le Gang Mazda a vraiment existé : il rassemblait Marc Michetz, dessinateur de « Kogaratsu », Bernard Hislaire, auteur de « Bidouille et Violette » ou de « Sambre » et Christian Darasse, dessinateur… du « Gang Mazda » (et plus tard de « Tamara »). Pour compléter le dossier de Damien Pérez, lequel a récolté de nombreuses confidences de circonstance auprès des différents auteurs, sans pour autant entrer dans les détails précis de la carrière du dessinateur, voici la reprise d’une interview de Christian Darasse publiée dans le n° 70 de Hop !, au premier trimestre 1996.
Ce sympathique auteur débute dans Spirou en 1974, journal où il va donc créer « Le Gang Mazda », le 10 mars 1987 : une série hilarante qui raconte les mésaventures professionnelles, les déboires financiers et les galères amoureuses de trois dessinateurs de BD passionnés, aux personnalités très différentes, et qui travaillent ensemble dans le même studio.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire aux premières apparences, Christian Darasse est né dans les Alpes de Haute Provence à ViIIars-Colmars, le 8 novembre 1951. Toutefois, comme il est installé en Belgique depuis fort longtemps, il est considéré par bien des amateurs et par ses pairs comme un véritable auteur du plat pays !
— Comment un jeune dessinateur français devient-il auteur de BD en Belgique ?
— Je suis en effet Français et je peux même dire, avé l’accent, que je suis né dans l’arrière-pays niçois, con ! J’ai atterri à Bruxelles parce que j’y avais vécu quand j’étais gosse : avec un copain, à l’école, nous avions décidé de faire de la BD quand nous serions grands. Puis, cela m’est sorti de la tête. Comme je m’embêtais à Paris, j’ai essayé de faire les Beaux-Arts. C’est alors que ce copain m‘a écrit pour me dire qu’il commençait à faire de la BD à Bruxelles. J’ai pris le premier train pour le rejoindre et c’est comme cela que j’ai commencé à pratiquer ce beau métier. J’ai eu la chance de rencontrer la fille d‘André Chéret, qui était très jolie et qui m’a présenté à son père. Il voulait que je travaille avec lui pour réaliser ses décors, car je dessinais d’une façon très réaliste à l’époque. Hélas, il est retourné à Paris, ville que je n’aime pas, et je suis resté à Bruxelles, sans la fille et sans le père.
— C’est alors que tu entres chez Dupuis, au temps où Thierry Martens était le rédacteur en chef de Spirou. Quels furent tes premiers travaux ?
— C’était une série qui s‘appelait « Candice et les Crab’s » — quarante-quatre pages publiées du n° 2031 (17 mars 1977) au n° 2056 (8 septembre 1977) —, sur scénario d’un certain Claude-J. Legrand (journaliste et romancier populaire, notamment aux éditions Fleuve noir) que je n’ai jamais rencontré : nous n’avions que des rapports épistolaires.
Martens voulait que je dessine des motos et cela ne s’est pas trop bien passé : je débutais et j’ai un peu pété les plombs !
— En collaboration avec Bosse (Serge Bosmans), tu crées alors « Zowie », pourquoi cette série n’a-t-elle pas véritablement marché ?
— En effet, j’avais rencontré Bosse avec qui je m‘entendais parfaitement puisqu’il ne voulait pas encrer et moi je ne voulais pas crayonner. Nous avons travaillé en tandem pour l’équivalent de six albums de « Zowie » [cinq cent dix pages, au total, publiées du n° 2123 du 21 décembre 1978 au n° 2403 du 3 mai 1984 (2)]. Un seul fut publié dans la collection Carte blanche et cela n’a pas très bien marché. En fait, je n’ai jamais vraiment compris ce qui s‘est passé avec cette série. Lors des référendums dans Spirou, 94 % des filles de 8 a 30 ans votaient pour, alors que les petits garçons de 8 a 12 ans n’aimaient pas du tout. On nous a demandé de nous aligner pour satisfaire les goûts des petits garçons et le côté poétique et un peu fantastique de la série a disparu : ce qui était une erreur [pourtant, en 2007 et 2008, en tant que scénariste et dessinateur, mais toujours avec son complice Christian Darasse pour l’encrage, Bosse reprendra la série le temps de trois albums pour les éditions Dargaud].
— Est-ce pour cela que tu as proposé, par la suite, « Sin Glass » (dans « Surgi du futur » : quarante-quatre pages publiées du n° 2317 du 9 septembre 1982 au n° 2330 du 9 décembre 1982), dont l’esprit était assez proche des mangas d’anticipation ?
— Oui, je suis un fanatique de space-opera, quoique je me sois calmé un peu. J’avais envie de faire une série de SF et je l’ai faite.
— Est-ce que Bosse dessinait sur cette série ?
— Non, je faisais tout : une espèce de retour aux sources.
— Tu revenais à ce style réaliste que tu utilisais chez Deligne pour deux histoires parues dans Curiosity magazine (« L’Arbre de vie », dix pages d’après Catherine Lucille Moore, au n° 10 d’octobre 1974 et « Ténèbres », sept pages scénarisées par Jean-Claude Smit-le-Bénédicte, alias Mythic, au n° 12 de février 1975) ?
— Oui, un peu : c’était une histoire de science-fiction piquée dans un bouquin, car j’adorais ce qu’écrivait cette femme. J’en avais fait l’adaptation avec le copain dont je parlais tout à l’heure et qui s‘appelait Alain Masson (« Navaho Kid » avec Jean-Marie Brouyère dans Spirou). À propos de cette histoire, j’ai une anecdote : j’étais au salon de Clichy et j’ai parlé de mon intention de faire de la BD à Moebius. Au début, il a essayé de me décourager, mais quand il a vu ma BD, il me l’a prise des mains et m’a dit : « Ce n’est pas mal, mais moi je n’aurais pas fait ça comme ça ! »J’avais vingt-quatre ans et je crois bien que je m’en souviendrais toute ma vie !
— Tu n’as rien produit avec Brouyère ?
— Nous n’avons jamais réussi à travailler ensemble. Nous nous sommes côtoyés, nous avons pris des bitures ensemble, mais rien n’est jamais sorti de concret.
En revanche, j’ai travaillé avec Michel De Bom pour le journal qu’il avait monté : Zazou. Cela n’est jamais paru parce qu’il n’y a jamais eu de troisième numéro.
On s’était bien marré, mais il fallait plus d’argent pour continuer. [En 1979, Christian Darasse s’attelle aussi à un autre projet inabouti en compagnie Michel de Bom, Bosse et Marc Michetz : les aventures moyenâgeuses de Gauthier de Montrevel]
— Pour en revenir à « Sin Glass », la dernière case n’a-t-elle pas donné lieu à un concours dans Spirou ?
— Si. Cela avait bien marché, ce qui m’avait ravi. Nous avions décidé de laisser la dernière case en blanc : un vaisseau spatial emportait le méchant dans un autre monde spatio-temporel et le concours consistait à dessiner ce vaisseau. Le gagnant remportait la planche originale de cette fin de l’histoire. J’ai reçu six cents dessins ; il y avait des trucs magnifiques, dont beaucoup n’étaient pas utilisables. J’ai décalqué ce qu’avait fait le gagnant (c’était d’ailleurs très beau) et je l’ai mis dans la case.
— Après « Sin Glass », tu fais une incursion au Lombard, dans le journal Tintin, pourquoi ?
— Pour une stupidité : Philippe Vandooren m’avait fait recommencer une page de « Zowie » et je l’ai mal pris.
Je lui ai dit : « Je la recommence, mais c’est la dernière. » [Notons cependant qu’un deuxième épisode de « Sin Glass », « Les Buveurs d’âmes » fut mis en route : une quinzaine de pages où l’influence de « Star Wars » était manifeste, furent même réalisées.]
C’est pour cela que nous sommes partis au Lombard, avec Bosse, pour créer « Donjons et Dragons ». Ce fut une expérience absolument épouvantable sur laquelle je préfère ne pas m’étendre…
— Mais si, mais si… étends-toi !!!
— Ils m’avaient envoyé un contrat type qu’ils avaient imposé à tout le monde à l’époque et qu’ils appelaient “contrat histoire courte “. À partir du moment où l’on faisait une histoire courte pour eux, on se retrouvait pieds et poings liés. J’avais barré quelques trucs que je ne pouvais pas accepter. Bosse, lui, s’en foutait et ne m’a pas trop soutenu dans cette histoire. La bagarre a continué et l’on m’a fait croire que cela s’arrangeait. En fait, ils ont gratté mon nom en bas des pages de la série et l’ont viré du bandeau-titre. Je leur ai dit que je ne voulais pas de leur fric, mais ils l’ont donné à Bosse, ce qui a posé quelques problèmes entre nous.
[Rassurez-vous, cela s’est arrangé entre Bosse et Darasse qui sont redevenus maintenant, comme avant, copains comme cochons : d’ailleurs, aujourd’hui, ils travaillent de nouveau ensemble sur la série « Tamara », sur le plan graphique].
Je crois qu’après cette affaire, le Lombard a fait revoir ce type de contrat par ses avocats.
— « Donjons et Dragons » était basé sur les jeux de rôles, tu pratiques ce divertissement ?
— J’y ai beaucoup joué. En fait, nous faisions moins de planches [au total, il y en a eu soixante-cinq réparties en huit histoires publiées entre le n° 475 du 16 octobre 1984 et le n° 628 du 22 septembre 1987] que de parties.
— C’était Bosse qui écrivait les scénarios ?
— Oui, on travaillait comme d‘habitude : il faisait les crayonnés et, comme on s’entendait bien, les idées venaient de l’un ou de l’autre… [Signalons que Bosse et Darasse avaient d’abord pensé à une série de gags fort justement intitulée « Chemin des tentations », dont on avait pu voir un exemple dans le n° 70 de Hop !] (3)
— Comment es-tu revenu chez Dupuis ?
— Dans un premier temps, j’avais décidé d’arrêter la BD pour me consacrer exclusivement à la musique. En effet, accessoirement, j’étais musicien dans un groupe de rock, très hard, techno avant la lettre, avec Bosse, Bom, Watch… Or, Hislaire voulait monter un studio, car il en avait marre de travailler seul. Il avait convaincu Marc Michetz de se joindre à lui. Moi, j’avais donc décidé d’arrêter la BD, mais je m’étais fait virer de mon appartement et je ne savais pas où dormir. Je leur ai trouvé un atelier que l’on a repeint et j’y dormais pendant qu’ils travaillaient. Cet atelier était au-dessus d’un garage Mazda, avec un garagiste assez incroyable… À chaque fois qu’on allait manger quelque part, je faisais un petit crobard avec « Le Gang Mazda ».
C‘est Yann qui m’a suggéré d‘en faire une BD : trois dessinateurs dans un atelier. Je n’y croyais pas trop : je trouvais ça trop référencé. [À cette époque, Yann proposait divers projets à tous ses copains dessinateurs. Christian Darasse n’y échappa pas et réalisa quelques croquis et études pour une éventuelle série humoristique avec une prof de gym, qui ne fut jamais concrétisée…]
J’ai quand même fait une page et Bernard Hislaire m’a demandé de participer au scénario.
Je réalisais le premier jet et nous peaufinions tout ça pour faire une page qui se tienne.
J’étais parti pour faire une longue chronique style « Viens chez moi, j’habite chez une copine » et je suis allé trouver Vandooren que j’avais laissé assez en pétard, trois ans plus tôt.
Il a été tellement surpris de voir le nouveau graphisme que je venais de m’inventer pour ne pas m’embêter à faire des perspectives, qu’il a tout mis à plat et a accepté qu’on en fasse une série gag, proche du théâtre de boulevard.
— Pourquoi certains scénarios d’Hislaire n’étaient-ils pas signés dans Spirou ?
— Ils n’étaient pas signés ? Je ne m’en souviens plus ! Ah si ! Je me rappelle qu’il préférait rester en retrait ! Puis il y a eu une évolution dans notre collaboration et j’ai estimé qu‘il pouvait avoir son nom sur la couverture des albums.
— Pourquoi avoir fait appel à Tome pour continuer « Le Gang Mazda » ?
— En fait, je ne me suis plus trop entendu avec Hislaire et nous avons décidé de mettre fin à notre collaboration. J’ai fait l’équivalent d’un album seul, mais à la fin je devenais fou : trouver un gag par semaine, plus le dessin, c’était l’enfer !
On m’avait demandé de faire une caricature de Tome pour Spirou : je l’avais bien un peu massacré, mais il avait trouvé ça très drôle. Il m’avait dit bien aimer « Le Gang Mazda » et je lui ai demandé de m’aider à finir les dix dernières pages de l’album. Il a été enthousiaste ! C’est alors qu’il m’a proposé de me décharger des scénarios futurs qu’il était prêt à écrire à temps plein. J’ai commencé par dire non, parce que je voulais faire une histoire réaliste avec lui. Mais il a tellement bien manœuvré, avec raison du reste, qu’il m’a dissuadé de me relancer dans quelque chose de très difficile, alors que j’avais sous la main une série qui pouvait fonctionner.
— Le côté dragueur de Christian, dans la série, est-ce vraiment toi ?
— Oui, il existait. J’ai honte de le dire, mais c’est assez proche !
— Il en est de même pour les autres personnages principaux ?
— Il y a bien sûr des rapports : ce n’est un secret pour personne qu’Hislaire est un romantique, cela se voit dans son travail, et que Michetz est un peu nerveux et boit beaucoup de café… Mais nous avons décidé de séparer bien distinctement les personnages de la BD et les vrais dessinateurs : les noms de famille ont été enlevés et, dans la série, Christian ne fait jamais rien, alors que dans la réalité, moi, je travaille beaucoup !
— Pourquoi utiliser le personnage de Thierry Tinlot, alors rédacteur en chef de Spirou ?
— Parce que lui, c’est vraiment du pain bénit. On était en train de réfléchir aux thèmes que l’on pouvait aborder dans le sixième album quand on a appris sa nomination. On s’est dit qu’on n’allait pas le rater. On a beaucoup cherché pour le dessiner correctement, mais il n’était au courant de rien. Quand il s’est vu dans la BD, il s’est démis une épaule en tombant de sa chaise en riant. Maintenant, il est devenu une sorte de figure emblématique.
— Tu fais de plus en plus d’illustrations dans le journal Spirou, pour quoi ?
— On m’a demandé si je voulais bien assurer l’animation du personnage du rédacteur en chef et de faire une espèce de rédaction, à la suite de la caricature de Tinlot dans « Le Gang Mazda ». Ensuite, j’ai passé la main.
— À l’occasion du festival d‘Angoulême, tu as dessiné un petit carnet de caricatures, offert aux clients et aux journalistes, peux-tu nous en parler un peu ?
— Au départ, Dupuis avait axé la promotion du « Gang Mazda » sur une couverture animée, pour l’album n° 6. Cela a mis très longtemps à se réaliser et il était trop tard pour le présenter à Angoulême.
En compensation, ils nous ont demandé d’avoir une idée pour autre chose. On avait pensé à un grand poster où l’on aurait eu tous les personnages qu’on peut trouver dans un salon de BD. Puis est venue l’idée du carnet. C’est Bruno Gazzotti qui a eu l’idée géniale de le distribuer dans les files d’attente pour les dédicaces. Tout cela s’est réalisé dans un élan extraordinaire. Il faut dire que les gens de chez Dupuis sont vraiment inventifs. C’est eux qui ont eu l’idée de la couverture à tirette qui fait bouger les personnages quand on tire dessus, et ils sont à l’écoute des autres. Il y a comme un souffle, un vent d’énergie… On a coutume de dire que la BD va mal, mais franchement, je ne le crois pas !
— Aimerais-tu un jour, faire une série ou un one-shotréaliste ?
— Oui, mais je n’ai pas d’idée précise. Cela fait des années que je n’ai plus dessiné en réaliste, a l’exception de l’essai de « Sin Glass » dont je ne suis pas trop satisfait graphiquement. Cela me demanderait un boulot dingue !
Et puis, mon projet le plus immédiat est de faire monter « Le Gang Mazda » dans le firmament des étoiles avec lesquelles il cohabite… Alors, il reste peu de temps pour le reste !
Hélas, les ventes des albums du « Gang Mazda » n’ont jamais atteint les sommets espérés et notre dessinateur a dû tenter d’autres expériences (« Les Minoukinis », gags sur le naturisme écrits par Tome et compilés en deux albums chez Glénat en 1997 et 1998, puis dans une intégrale chez Sandawe en 2015, sous le titre « Bronzage intégral »)
et retourner à des travaux plus alimentaires. C’est à la suite d’un travail effectué pour un dessin animé en images de synthèse qui a duré deux ans, que Christian Darasse s’est vu proposer, par Thierry Tinlot (lequel était alors encore le rédacteur en chef de Spirou), deux scénarios. L’un d’eux était celui de « Tamara » et il a été immédiatement séduit par la première histoire mélangeant humour et tendresse proposée par Zidrou, laquelle fut publiée dans le n° 3317 du journal des éditions Dupuis, daté du 7 novembre 2001.
Et cela fait maintenant bientôt quinze ans qu’un public fidèle plébiscite cette série dans le magazine : un film en live est en tournage (voir « Tamara » fait son cinéma !) et le 14ème album, intitulé « Amies pour la vie ! » (compilant de formidables gags où l’héroïne n’arrive pas à se remettre d’une double rupture amoureuse), est annoncé pour le 1er avril.
Et ce n’est pas un poisson !
Gilles RATIER
(1) Ce deuxième opus propose les gags écrits par Tome (le scénariste du « Petit Spirou »), lequel a pris la suite d’Yslaire (qui a écrit les scénarios du n° 2552 du 10 mars 1987 au n° 2689 du 13 septembre 1989) et de Darasse (qui a écrit les scénarios du n° 2683 du 13 septembre 1989 au n° 2773 du 5 juin 1991) à partir du n° 2774 du 12 janvier 1991, jusqu’au n° 3019 du 21 février 1996 (avec, en plus, les trois pages du « Gang Mazda ressuscité ! » publiées au n° 3839 du 9 novembre 2011) : pour en savoir plus sur Tome, voir Les premières cases de l’oncle Tome : genèse et Les premières cases de l’oncle Tome : suite et fin.
(2) Une intégrale, publiée en 2009, est encore disponible chez Dargaud.
(3) À noter que dans la bibliographie publiée dans ce numéro de Hop !, pourtant très précise et recueillie de façon méticuleuse, il y a une petite erreur : suite à une confusion avec une autre collaboration de Michel De Bom, il y est mentionné les gags de « Plume et Mutine », série de gags publiée dans Oxygène, vers 1984, à laquelle Christian Darasse n’a jamais collaboré.
« s’aligner pour satisfaire le goût des petits garçons… en faisant disparaître le coté poétique et fantastique de Zowie… ». J’ai découvert Zowie dans Spirou n° 2197, « Le mystère du An Veskenn » et j’ai de suite adoré le personnage et son univers fantastique (Wolfang en train de participer à l’épluchage de patates avec son violon magique, le mange-pierre…). La perception que les éditeurs ont de leurs lecteurs laisse parfois songeur. Et pourquoi ne pas proposer des séries aux filles? Après on s’étonne que le manga est récupéré le lectorat des enfants. En tout cas, bravo monsieur Darasse pour votre travail.
Comme Lionel, j’ai découvert Zowie dans le Spirou de mes jeunes années. C’était extraordinairement beau et poétique. Je n’ai pas retrouvé cette sensation dans aucune autre BD depuis ce temps. Je suis désolé mais le remake ne m’a pas emballé, il n’y avait plus cette souplesse dans le trait.
Ensuite, j’ai découvert Donjon et Dragon, là encore, c’était à l’époque, un trésor pour tout donjoneur dans un monde où on crachait allègrement sur ce jeu.M
M Darasse est un auteur étrange, il a fait des chef-d’œuvres (et vraiment je pèse mes mots) mais j’avoue ne pas (mais pas du tout) apprécier ses dernières créations.
Merci pour Zowie et D&D et vraiment si il y avait des intégrales de ces deux créations … ça serait bien