Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Entretien avec Bertrand Pissavy-Yvernault : quand l’Histoire de la BD retrouve son patrimoine…
Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, qui viennent de décrire dans le détail les années 1947-1955 grâce au tome 2 de « La Véritable Histoire de Spirou », fournissent un impressionnant travail patrimonial au sein des éditions Dupuis. Entre secrets de fabrication, mystères enfouis et rêves de projets futurs, voici une vaste et fantastique matière héroïque qui méritait bien une interview… Aux Sources du S…, encore !
BDzoom.com : Comment avancent vos autres travaux : à quand la suite de « L’Intégrale Valhardi » ? Quid de l’éventuelle refonte des premiers tomes de « L’Intégrale Spirou » par Franquin ? Des nouveautés ou projets en cours ?
B. P-Y : « Outre le tome 3 de cette histoire de Spirou, nous avons achevé le dossier introductif et la restauration des planches pour le tome 2 de l’intégrale « Valhardi » (période 1946 – 1950), qui devrait paraître en juin 2016. Y figurera notamment la fin de nos recherches autour de Jean Doisy, dont ce fut le dernier gros travail pour Dupuis. Les premiers tomes de l’intégrale « Franquin » (parus depuis 2006) commencent déjà à dater et seront remodelés, mais il reste notamment à définir la direction à prendre : fac-similés du journal ? Couleurs refaites dans les années 1980 figurant déjà dans les albums classiques ? Remise en couleur comparable à ce qui a été fait pour la collections des albums de Spirou commentés ? Mais ce travail prendra du temps. Or le recul du temps est justement nécessaire, aussi bien concernant le remodelage des intégrales Franquin que vis-à-vis des périodes plus récentes (Morvan-Munuera et Vehlmann-Yoann). Laissons-nous le temps et faisons attention au catalogue à construire, patiemment. »
« Nos autres projets se portent sur la refonte de l’intégrale « Tif et Tondu », puisqu’en investiguant en parallèle sur « Valhardi », nous avons découvert de nombreux détails et témoignages permettant d’envisager de nouveaux dossiers beaucoup plus documentés que les précédents. Nous suivons aussi actuellement les intégrales « Bizu », « Les Petits Hommes » et « Broussaille » : cette dernière nouveauté paraîtra à la rentrée 2016, en même temps que l’one-shot HS de Frank Pé concernant Spirou (titre provisoire : « L’Okapi blanc » ; scénario de Zidrou), et contiendra pas moins de 70 planches inédites en album et une profusion d’illustrations, d’ex-libris, etc., démontrant que Frank est un auteur beaucoup plus productif qu’on le pensait ! Le dossier d’introduction, réalisé par un ancien dirigeant de l’imprimerie Dupuis, Jean-Pierre Abels, est passionnant. Il a appris à lire dans le Journal de Spirou, et présente l’immense avantage d’en avoir à la fois une grande connaissance documentaire mais aussi d’avoir connu l’entreprise de l’intérieur. Sans oublier la nouvelle intégrale « Lucky Luke », qui paraîtra cet automne, celle de « Tarawa, atoll sanglant », qui comprendra la version originale du récit, en noir et blanc, et son remake, réalisé dans les années 1970, sans oublier, bien sûr, le suivi de toutes les collections en cours. Il y a vraiment du pain sur la planche car le patrimoine Dupuis est d’une richesse infinie ! »
BDzoom.com : Point de tome 2 (voir l’article consacré à cette parution par Henri Filippini) sans le succès – mérité – du tome 1 : à combien d’exemplaires s’est-il écoulé ? En combien de volumes prévoyez-vous de narrer la suite de cette « Véritable Histoire » ?
B. P-Y : « Le tome 1 s’est écoulé à environ 4 000 exemplaires. Le marché pour ce type d’ouvrages reste encore assez modeste, mais nous avons néanmoins profité d’un large écho et de critiques flatteuses. Initialement, il faut rappeler que cette « Véritable Histoire » devait tenir en un seul volume, à l’occasion des 75 ans de Spirou. La complexité et la richesse exploratoire du sujet ont convaincu l’éditeur de publier au moins 3 volumes. Il y en aura plus si affinités… avec le public ! Il s’agit toujours de livres particulièrement onéreux à produire ; et nous avons tout de même rencontré près de 200 témoins, et parcourus plus de 40 000 kilomètres, nous permettant d’aboutir dans notre parti-pris du commentaire polyphonique. »
BDzoom.com : Concrètement, pour arriver au bout d’une telle somme, comment procédez-vous : une rédaction à 4 mains de tout le contenu de l’ouvrage ou une répartition des tâches ? Des occasions d’interviews ratées ou exceptionnelles ?
B. P-Y : « Nous rencontrons effectivement ensemble tous les témoins, avec une approche sensiblement différente. Toujours au feeling : Christelle a ses propres repères chronologiques, son intuition psychologique. Je suis pour ma part un peu plus dans l’approche documentaire. Mais nos rôles sont interchangeables. Pour mieux nous y retrouver, depuis le début de cette longue aventure, nous avons établi une très vaste chronologie qui répertorie tout : les dates importantes comme certains détails plus intimes, propres à tel ou tel auteur, et parfois au jour le jour (comme pour la fameuse expédition de 1948 aux États-Unis et au Mexique). Cette chronologie pointue a le grand mérite de faire ressurgir des choses inattendues ou d’éclaircir des points d’ombre : par exemple, lors de la reprise momentanée de « Spirou et Fantasio» par Jijé en juin 1951 sur « Spirou et les hommes-grenouilles », nous comprenons très vite que Franquin – qui vient de perdre sa mère – est alors dans l’incapacité de fournir durant quelque temps les planches de la semaine. Pour ce qui est de l’écriture à proprement parler, elle n’est pas réalisée à quatre mains. Bien avant cette étape, nous avons des heures et des heures d’échanges et de réflexion d’où se dégage une sorte de pensée commune. L’un de nous commence alors la rédaction sur la base d’un plan mûri conjointement, et l’autre finalise. Ensuite ce sont d’incessants allers-retours, qui nous conduisent à l’ultime version. Notre chance est vraiment d’être deux, ce qui permet d’être confrontés en permanence à la relecture de l’autre. »
BDzoom.com : Raconter l’histoire de Spirou (ici de 1947 à 1955), c’est rentrer dans l’intimité de ses créateurs ou continuateurs, Jijé, Franquin, Delporte et Rosy en tête : quels traits de caractères vous ont le plus marqué chez ces incroyables personnalités ?
B. P-Y : « Franquin est évidemment le « héros » de ce second volume mais nous avons aussi voulu donner une grande place à Maurice Rosy, dont le parcours et la personnalité nous ont touchés. S’il avait collaboré à deux albums de « Spirou et Fantasio », sans compter une première participation plus légère sur « La Corne de rhinocéros », on devine un certain regret à n’avoir jamais été, sinon mentionné officiellement, au moins reconnu. À l’époque, le scénariste n’a pas de statut chez l’éditeur. Il est rétribué – ou non ! – par le dessinateur. Lorsque paraît la première édition du « Dictateur et le Champignon » (album en janvier 1956), le nom de Rosy est même « oublié » par Dupuis en page-titre : cet épisode l’a affecté d’autant que Franquin n’a ensuite jamais vraiment mentionné ces épisodes comme de bons souvenirs pour lui. En dépit de leurs immenses qualités respectives, cette rencontre entre les deux hommes ressemble finalement un peu à un rendez-vous manqué. Pourtant, Rosy est probablement et historiquement le premier à avoir voulu faire reconnaître auprès de l’éditeur la profession de scénariste de bande dessinée. Jean-Michel Charlier l’avait précédé, mais il avait un statut un peu différent puisqu’il dessinait aussi des avions pour sa série « Buck Danny », illustrée depuis 1947 par Hubinon. Pour ce qui est de Rosy, souvenons-nous qu’il avait été engagé en qualité de « donneur d’idées » ! Il nous confiait d’ailleurs qu’à un certain moment, il en a eu marre de les « donner », les idées ! »
« Les autres grandes figures de ce volume sont Yvan Delporte, qui fait ses premiers pas à l’imprimerie durant cette période et se rend de plus en plus indispensable à la rédaction, et Jean Doisy, dont c’est l’ultime tour de piste chez Dupuis. Nous regrettons d’ailleurs toujours de n’avoir pas pu obtenir de la part de Delporte un témoignage concernant Doisy, dont il a pris le relais et avec qui – nous le savons – il a collaboré. À l’époque où nous l’avons côtoyé, (note : voir l’ouvrage consacré par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault en 2009, « Yvan Delporte, réacteur en chef »), il n’était pas question de « La Véritable histoire de Spirou » et notre connaissance du sujet était trop parcellaire pour penser à lui parler de cet homme fascinant.
Finalement, c’est à ces héros restés dans l’ombre que nous nous sommes attachés au fil des deux volumes : Jean Dupuis, Luc Lafnet, Blanche Dumoulin, André Moons, Jean Doisy, Henri Gillain, Rosy… Ils portent en eux l’injustice de la postérité. Nous avons découvert chaque fois des personnalités peu ordinaires, voire même hors du commun.»
BDzoom.com : Le voyage des 4 compères aux États-Unis et au Mexique est ici retracé entre légende et réalité : savez-vous – pour en avoir peut-être rediscuté avec les héritiers Gillain – si le « Gringos Locos » de Yann et Schwartz aura un jour une suite ?
B. P-Y : « Je n’en ai pas la moindre idée, mais il faudrait redemander cela à ses auteurs pour en savoir un peu plus… »
BDzoom.com : Au cours de l’élaboration de certaines aventures, on se rend compte du fourmillement créatif que suppose leur réalisation conjointe en atelier, entre critiques et entraides mutuelles : n’y aurait-il pas des récits ou canevas encore inédits, restés dans les tiroirs des uns ou des autres ?
B. P-Y : « Il n’y a pas de scénarios totalement inconnus, mais quelques mystères. Ainsi de « La Flûte de l’oubli », une aventure – inédite en album – de « Spirou et Fantasio » scénarisée par Delporte et qui fit l’objet d’un feuilleton radiophonique diffusé à la RTB à partir du 25 avril 1961. Après avoir fouillé partout, et notamment dans les archives de Delporte, nous ne possédons à l’heure actuelle qu’un seul des huit ou dix chapitres de cette suite de « Spirou et les héritiers ». La RTB ne conservait pas ces bandes sonores puisqu’elle réenregistrait par-dessus, surtout quand il s’agissait d’émissions jeunesse. Cette aventure fut annoncée dans le journal par des dessins de Franquin, mais ce dernier ne possédait pas non plus de quelconque copie sonore. Notre seul espoir est donc qu’un auditeur ait effectué à l’époque ses propres enregistrements des épisodes qui nous manquent. Sait-on jamais ! »
B. P-Y : « Nous connaissons aussi un scénario d’Henri Gillain tardif, écrit dans les années 1980, qui est dans la même veine qu’« Il y a un sorcier à Champignac » (1951), ainsi qu’un projet de Franquin parallèle à « QRN sur Bretzelburg » (1966). Mais nous retrouvons des traces de ce projet-ci à la fois dans « Panade à Champignac » (1969) et dans « Tora Torapa » (Fournier, 1973). Et, enfin, nous avons exhumé un texte ancien totalement inattendu, mettant Spirou et Fantasio en scène, qui est comme un chaînon manquant dans leur histoire. Il est un peu tôt pour en dire plus, si ce n’est qu’un dessinateur va commencer à le mettre en forme ces jours-ci, en vue d’une parution en album. C’est un projet qui nous tient beaucoup à cœur. »
BDzoom.com : Dans la même veine, on peut se demander où est passé le « gros cahier à couverture noire » ayant appartenu à Henri Gillain, scénariste de Franquin pour « Il y a un sorcier à Champignac » en 1950…
B. P-Y : « Nul ne sait effectivement ce qu’est devenu ce cahier dans lequel Gillain notait beaucoup de choses. Franquin lui-même disait que s’il pouvait remettre la main dessus, il y trouverait la matière de 4 ou 5 scénarios probables. C’est un pur fantasme de spirouphile car on suppose fortement que c’est Franquin qui l’a lui même égaré… Je me demande même si, dans une interview, il n’avoue pas l’avoir cherché partout, en vain. »
BDzoom.com : Au début des années 1950, le métier de dessinateur devient plus ardu… et celui de scénariste n’est toujours pas reconnu : chez Dupuis, une incroyable pression reposait donc à l’évidence sur les épaules de Franquin. Alors comment comprendre qu’en janvier 1955, ce dernier subisse une baisse de ses contrats, qui est plus est appuyée par un mauvais argumentaire (du type « Le marché est en crise ! ») ?
B. P-Y : « C’était assurément une autre époque, où l’éditeur estimait qu’il devait payer une seule fois un auteur pour un travail précis. L’aspect patrimonial n’existait pas et les planches n’avaient aucune valeur : un jour, au début des années 1960, c’est un gros camion benne qui vint embarquer des quantités de paperasses et de dessins – tout un matériel qui représenterait aujourd’hui des fortunes pour les collectionneurs – pour faire place nette à l’imprimerie. Les courriers échangés entre Franquin et Dupuis traduisent des tensions nouvelles entre auteur et éditeur. Franquin finira par fuir au Lombard mais se fera vraisemblablement avoir par l’habile négociateur qu’était Raymond Leblanc. Soit des contrats encore moins profitables (note : environ 2 000 francs belges par planche alors que « Spirou » lui en rapportait 3 500 !), très proches de ce que touchait alors le débutant Tibet. Tibet qui se souviendra d’ailleurs de Liliane Franquin incendiant alors son mari en apprenant la nouvelle : « Mais ce n’est pas possible : j’ai épousé un con ! » Il est vrai que l’argumentaire de Dupuis reposait sur l’idée d’un marché en crise. On peut en sourire aujourd’hui au vu de la production actuelle mais ce n’était pas faux non plus. Plusieurs titres publiés au début des années 1950, « Le Château maudit » par exemple, n’ont pu pénétrer le marché français pour des raisons de censure, ce qui a représenté une perte sèche pour l’éditeur. Cependant, il était injuste de faire payer cela à Franquin… et la gestion désinvolte de ce conflit par Charles Dupuis montre bien comment les dessinateurs étaient alors considérés. »
Dupuis était un éditeur qui cherchait naturellement à s’enrichir, mais je ne pense pas qu’il était cynique pour autant. C’est évidement lié à la gestion paternaliste de l’entreprise, et à une profession qui n’était pas encore structurée. Franquin a cependant vu à partir de 1955 une hausse notable de son niveau de vie liée à son nouveau contrat au Lombard : alors qu’il vivait dans un appartement meublé, il a pu envisager de faire construire une maison et de s’offrir la voiture se ses rêves. Même si dans cette affaire, Charles Dupuis a réussi à ne pas le rétribuer davantage, Franquin a néanmoins gagné de meilleures conditions concernant les albums. Le développement de ce marché fut d’ailleurs profitable à une nouvelle génération d’auteurs… qui durent à leur tour parfois être patients : embauché en 1952, Lambil (pour ne citer que lui) ne débutera dans le journal qu’en 1959 et ne touchera ainsi des droits qu’à partir des années 1970, après que ses propres albums soient parus. »
BDzoom.com : En suivant Spirou (le héros !) et Spirou (le journal) dans le sillage de Franquin, on aurait tendance à croire que certains pans créatifs ont été laissés dans l’ombre, ne serait-ce que par manque de place dans l’ouvrage finalisé : reviendrez-vous un jour sur Morris, Will, Tillieux… ?
B. P-Y : « Il y a une forme de malentendu sur notre projet. Le fil rouge de « La Véritable histoire de Spirou » est le personnage, et non le journal. Les deux sont indissociables et c’est pour cela que nous précisons sans cesse le contexte éditorial. Raconter l’histoire du Journal de Spirou serait un autre projet à lui seul. Les envies de dériver vers quelques autres figurent de la maison ne nous manquent pas : nous rêvons par exemple de véritables biographies de Morris ou de Georges Troisfontaines, dont nous ne connaissons que très peu d’éléments. »
« Pendant longtemps, c’est Thierry Martens (1942-2011) – Monsieur Archive – qui fut chez Dupuis le dépositaire d’une historiographie maison, mais les précédentes équipes éditoriales ne portaient pas vraiment de considération sur ce point : un ouvrage comme « La Véritable Histoire de Spirou » aurait été un ovni pour eux ! Tout a changé avec l’arrivée de Sergio Honorez et de José-Louis Bocquet puisque cette nouvelle génération est curieuse des périodes antérieures ; il y avait donc une nouvelle disponibilité pour un type d’ouvrages sérieux, ouvert au patrimonial : tout est question d’opportunités et de rencontres. Il y a vraiment aujourd’hui chez Dupuis un réel souci de connaître le passé de la maison afin, peut-être, de mieux définir son avenir. »
BDzoom.com : Qu’évoquera le tome 3 de cette « Véritable Histoire » ?
B. P-Y : « Le futur tome 3 n’a pas encore de plan établi, outre sa chronologie, mais nous y évoquerons plusieurs épisodes incontournables : la fameuse charte de 1956 (durant laquelle Goscinny, Uderzo et Charlier – mais aussi Franquin ou Rosy ! – tentèrent d’unifier les règles et contrats régissant la profession), l’aventure de Risque-tout, les problèmes de santé de Franquin au moment de « QRN sur Bretzelburg », la présence de Spirou dans Le Parisien libéré, le poids grandissant de la BD adulte et « intellectuelle », devant laquelle Franquin et quelques autres se sont sentis « ringardisés ». Nous avons encore quelques mois pour poursuivre nos recherches sur ces thèmes avant de nous immerger dans ces découvertes au moment de l’écriture. Qui sait ce qui remontera à la surface ? »
Philippe TOMBLAINE
(Entretien réalisé par téléphone le samedi 23 janvier 2016).
« La Véritable Histoire de Spirou T2 : 1947-1955 » par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault
Éditions Dupuis (55 €) – ISBN : 978-2-800-163-642
Pour en savoir plus sur l’univers Spirou, lire aussi « Spirou, aux sources du S… »
Éditions de L’Harmattan (30,00 €) – ISBN : 978-2-343-03109-5
Ce livre est sans doute formidable et couvre une période essentielle, celles des premières années de ma vie! Je l’achèterai donc avec plaisir, mais je dois préciser que je ne l’ai pas encore vu en librairie, où il doit être diffusé de façon confidentielle, ce qui est regrettable quand on imagine la masse de travail réclamée aux auteurs pour en venir à bout. En effet, ils ne se sont pas contentés d’aller dans les caves des éditions Dupuis pour feuilleter et scanner d’antiques documents, ils ont aussi mené dans le premier livre un travail d’enquête.
Ping : Spirou Reporter | Top Secret: Lost Spirou found
La véritable histoire de Spirou est accessible à tous les libraires… Au moins sur commande ! Merci pour vos aimables commentaires, François ! Bertrand Pissavy-Yvernault
Bravo aux auteurs pour la qualité du travail du tome 2 que j’ai déjà lu et adoré.
Dans l’article, il y a une photo de Franquin devant le château de Skeuvre dont la légende indique qu’elle date de 1950. Il me semble que c’est bien plus tardif (année 70) au vu du physique de Franquin
Bonjour
En réalité, cette photo montrée dans l’article n’est pas issue de La véritable histoire de Spirou. Elle a été prise lors d’un reportage télé réalisé à Skeuvre dans les années 1980. Celles reproduites dans notre livre sont bien plus anciennes.
Amicalement
Merci pour cette interview, tout aussi passionnante que vos livres.
J’ai hâte de découvrir l’intégrale de Broussaille, avec tous ces inédits et illustrations que vous nous promettez.
J’espère aussi une suite à Gringos Locos.
Et hommage à Thierry Martens alias M. Archive, précurseur qui nous enchantait avec ses rééditions de classiques du catalogue Dupuis accompagnées de dossiers contextuels déjà passionnants à l’époque.
Bonjour .
Quel plaisir de lire ce tome 2 ! Toutes mes félicitations aux auteurs qui m’ont donné envie de replonger dans les « Spirou » de ces très riches années ( je viens de relire – encore une fois – « Spirou et la Turbotraction » ! ).
J’attends également avec impatience le tome 2 de l’ « Intégrale Valhardi » pour pouvoir lire les aventures dessinées par Eddy Paape en couleurs !
Une petite question à propos d’André Franquin : existe-t-il une liste complète de ses dessins d’illustration pour la revue « Risque-Tout » ? J’ai découvert récemment dans le n°7 du 5 janvier 1956 ( suppl. p. 11-12) un dessin (daté de 1955) de deux voitures de courses pour illustrer l’article « Fangio chez Ferrari ». Ce dessin a-t-il été dessiné spécialement pour cette revue ? Je ne l’ai pas trouvé indiqué ( peut-être ai-je mal cherché !) dans différentes études consacrées à André Franquin .
Avec tous mes remerciements et encore toutes mes félicitations pour vos travaux .
Bonjour
Je souhaite tout d’abord vous remercier, Philippe Tomblaine, pour cet entretien passionnant, il répond à des questions que je me posais concernant les futurs ouvrages que nous préparent Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, je pense notamment au troisième tome de « La Véritable Histoire de Spirou » !
Je voudrais aussi vous remercier et vous féliciter, Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault, pour le magnifique et fabuleux travail que vous avez fait avec « La Véritable Histoire de Spirou », ces tomes 1 et 2 sont devenus mes livres de chevet !
J’aime beaucoup votre présentation dans laquelle on trouve vos propres textes et aussi toutes ces citations des divers protagonistes (dont Franquin lui-même bien sûr).
Il y a aussi un très bon équilibre entre textes et illustrations.
J’attends avec impatience votre tome 3, qui couvrira je suppose le suite des œuvres de Franquin.
Je voudrais vous dire aussi que j’ai adoré votre étude monumentale sur Yvan Delporte, « Réacteur en Chef », il faut le lire sur une table car il pèse son poids, mais quelle richesse et quel foisonnement ! Encore un livre culte !
Si vous le permettez, je rêve aussi d’une Etude sur Gillain, faite par vous et dans le même style…je possède déjà le gros ouvrage intitulé « Quand Gillain raconte Jije », que vous connaissez certainement, mais je crois que c’est plus un livre de belles illustrations.
Je pense que Jije mérite plus d’ouvrages présentant sa fabuleuse collection de créations et ce serait formidable si vous pouviez travailler sur un tel projet !
Bon courage à vous et à bientôt
Bien cordialement
Henri Gonse
Merci Henri pour votre message et pour vos aimables commentaires. Il n’y a pas de projet en vue autour de l’oeuvre de Jijé, nous concernant. Quelqu’un comme François Deneyer, qui a déjà effectué un travail de recherches assez impressionnant (et toujours inédit) serait beaucoup plus légitime que nous sur un tel ouvrage. Nous ne pouvons que souscrire à votre désir et croiser les doigts pour que cette entreprise se concrétise un jour prochain. Bien à vous.. Bertrand Pissavy-Yvernault
Bravo à ces auteurs pour ce magnifique tome 2 quel ouvrage ! Bien fait bien construit sur un papier agréable à toucher, une belle iconographie les extraits d’interview sont formidables bref que du bonheur et quel talent ! Fan de Spirou depuis me 10 ans et ayant aujourd’hui 55 ans un tel ouvrage ne peut que m’éclairer sur les coulisses de mes lectures enfantines et contemporaines car comment ne pas relire l’œuvre de Franquin de temps en temps….Bravo à tous les deux et continuez encore longtemps…..
bonjour , sauriez vous avec exactitude à quel numero Spirou a été publié en France? (question pour Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault)
Merci
Bonjour !
Effectivement, les infos sur le sujet se font rares. Nous l’évoquons néanmoins dans le second volume de « La Véritable Histoire de Spirou » et dans le premier volume de la nouvelle intégrale « Lucky Luke » qui paraitra en novembre. Il n’y a pas de trace officielle de ce lancement aux archives Dupuis, mais nous sommes quasiment certains que le plus ancien numéro de l’édition française de Spirou date du 10 octobre 1946 (n° 443). Son contenu est d’ailleurs très différent du même numéro version belge, pour des questions d’exclusivité de droits de certaines séries américaines en France. Du coup, il a fallu les remplacer par des séries libres de droits, ce que nous détaillons dans l’intégrale « Lucky Luke ».
Pour plusieurs raisons, expliquées dans ce futur texte, nous sommes quasiment certains que ce numéro est le premier à avoir bééficié d’une édition française. En revanche, il y a eu, pendant la guerre, des tentatives de distribution de Spirou dans le nord de la France, sans tirage spécifique. C’est ce qu’explique Doisy dans sa rubrique du « Fureteur ».
Voilà.
Bertrand Pissavy-Yvernault