Les amateurs de son œuvre le savent bien : Jacques Tardi est un boulimique de travail qui dessine matin, midi et soir. Or, « Dessins matin, midi et soir », c’est le titre d’un beau petit recueil édité par Oblique Art (structure dirigée par Pierre-Marie Jamet) qui nous propose pas moins de 160 pages rassemblant des illustrations réalisées par le créateur d’« Adèle Blanc-Sec », sélectionnées dans les nombreux carnets qu’il a noircis (voire mis en couleurs) tout au long de sa remarquable carrière d’auteur du 9e art : croquis, études de personnages… et même courtes bandes dessinées iconoclastes inédites.
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Super (?), c’est encore le retour de Pif !
En juin dernier, le journal L’Humanité, propriétaire du titre, tentait de relancer, en kiosques, le magazine Pif gadget avec la publication d’un numéro hors série baptisé Super Pif. Les lecteurs ayant répondu suffisamment nombreux à l’appel, un second numéro est proposé en cette fin d’année.
Malgré beaucoup – et même trop, à notre goût — de reprises (« Rahan » par André Chéret et Roger Lécureux, « La Jungle en folie » par Christian Godard, « Les Rigolus et les Tristus » par Jean Cézard, « Dicentim » par Kamb, « Masquerouge » par André Juillard et Patrick Cothias, « Pif » par Michel Motti, « Supermatou » par Jean-Claude Poirier, « Corinne et Jeannot » de Jean Tabary…), il faut cependant insister sur le fait qu’il y a quand même quelques inédits, dont des scénarios signés par François Corteggiani (par ailleurs conseiller éditorial à la rédaction) et dessinés par Herlé (« Kid Franky »), Richard Di Martino (« Pif le chien »), Netch (« Placid et Muzo »)… et quelques belles pages de jeux mis en images par Bataillon, Lison Bernet, Netch, Waltch, Camille Burger, Bengrrr… Sans oublier la reprise d’un épisode de la série « Bone » par l’Américain Jeff Smith, dont l’intégrale est récemment disponible chez Delcourt. Et c’est tout !
Il est loin le temps où un journal pour jeunes reflétait le travail acharné d’une rédaction, d’une équipe d’auteurs et de dessinateurs.
Ce Super Pif (Super, c’est peut-être un peu prétentieux) — 164 pages en couleurs pour 6,50  € — permettra, quand même, de savourer une bouffée de nostalgie pour les plus anciens, et de faire découvrir les héros chers au cœur de leurs pères ou grands-pères pour les plus jeunes.
Notons aussi le judicieux choix du gadget qui recycle l’idée du sapin de Noël. On y apprend qu’un lecteur, Joël, en a recensé 180 grâce à Internet, plantés il y a 40 ans. J’en ajouterai un autre, celui qui trône fièrement dans mon jardin. Ah ! Nostalgie.
Henri FILIPPINI
Selon vos infos, y aura t-il une tentative de relance plus régulière ou doit-on s’attendre à quelques parutions plus ou moins trimestrielles?
Dans ce n° de « super » Pif, il y a un questionnaire concernant ce recueil. Il y est demandé, entre autres, si vous préférez une parution mensuelle ou bimestrielle, etc.
Cela laisse entendre qu’il y aurait, peut-être, un suivi dans la parution de ces « Pif ».
Je preférerai pour ma part une Intégrale des premiers Pif et Placid et Muzo du grand Arnal. Oups! Je n’ai pas oublié le « r « de son nom, heureusement!!°)
La reprise du personnage de PIF par Di Martino est quand même vraiment sympa. Un bon coup de jeune au milieu de toutes ces vieilleries.
Merci pour Tabary, Cézard, Kamb, Poirier, Kalkus, Godard et Cheret…