Varenne, voyeur inspiré…

Alex Varenne, dessinateur découvert dans les pages de Charlie mensuel, avec « Ardeur » (sur scénario de son frère Daniel) est devenu un auteur incontournable de la bande dessinée érotique de la fin du dernier millénaire (« Corps à corps », « Erotic Opera », « Erma Jaguar »…). Bien que s’adonnant plus volontiers à la peinture depuis quelques années, il propose, de temps à autre, l’un de ces petits bijoux qu’il ne faut surtout pas manquer.

C’est le cas avec « Tondi » (album cartonné de 44 pages en couleurs, au format 21×22 cm, 25 €), où il nous invite à observer par le trou de la serrure des dames dévêtues dans des situations insolites que la morale réprouve.

Aphérèse du mot italien rotondo (rond), le tondo (tondi au pluriel) désigne une peinture ou une sculpture réalisées sur un support de format rond ou en forme de cercle. Connu depuis l’Antiquité, cet art particulier a connu son apogée sous la Renaissance.

Cet ouvrage réunit, en trois chapitres aux titres évocateurs (« Rêves paradisiaques », « Fantaisies érotiques » et « Thanatos »), une série de dessins somptueux, certes coquins, mais en aucun cas pornographiques.

Des compositions sensuelles et audacieuses aux titres qui font rêver : « La Femme à la perle », « Centre du monde », « Offrande », « Lumière d’Éros », « La Porte du plaisir », « La Dernière Femme », « Yeux sans visage », « Fleur de joie », « Chinoiserie »… invitent a admirer des femmes superbes, surprises dans leur intimité par l’artiste voyeur par le trou de la serrure.

Les éditions Zanpano (www.zanpano.com), spécialisées dans les ouvrages précieux aux tirages limités à 600 exemplaires, proposent, également, « 92 bis rue Denfert » : un récit fantastique écrit par Thomas Day, en hommage à l’Île des morts de Böcklin, superbement illustré par Marie Maillard (album cartonné, 40 pages en couleurs, 25 €).

Notons qu’Alex Varenne a déjà publié « PlexiDreams » et « L’Érotisme sacré » chez le même éditeur.

Henri FILIPPINI

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Une réponse à Varenne, voyeur inspiré…

  1. Vouq avez raison, Monsieur Filippini quand vous écrivez « coquins, mais en aucun cas pornographiques. »
    D’abord, la pornographie, c’est l’érotisme des autres, car nous avons tous une vision élevée de notre sensualité, alors que la sexualité des autres nous semble moins justifiée et défendable. De plus, il y a dans le trait de Monsieur Varenne quelque chose de glacé…

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