« Corto Maltese T13 : Le Soleil de minuit » par Rubén Pellejero et Juan Díaz Canales

Éternel Corto ! Vingt ans après la publication de son dernier album signé Hugo Pratt, Corto Maltese revient avec deux nouveaux auteurs espagnols : Juan Díaz Canales (« Blacksad ») au scénario et Rubén Pellejero (« Dieter Lumpen ») aux dessins.

1915 : Après une fructueuse prospection d’or, Raspoutine et Corto Maltese se séparent, le premier pour assister à la réunion de la Joyeuse Confrérie à Cayman Brac, le second pour San Francisco où il espère retrouver son ami Jack London. L’écrivain-journaliste, bien que très malade, est parti pour Mexico, afin de rencontrer le général Villa. Mrs Prentice, qui a élevé London, remet à Corto une lettre adressée à Waka Yamada, jeune femme rencontrée par l’écrivain à Dawson City au temps de la ruée vers l’or. Femme inoubliable : star du saloon devenue une respectable militante contre la traite des blanches à Nome en Alaska. Afin de respecter le désir de son ami qui lui a promis, en échange, la découverte d’un nouveau trésor dans sa cabane en Alaska, Corto se rend à Nome où il apprend que la jeune femme est revenue à Dawson pour y poursuivre son combat. Un long et périlleux voyage débute pour notre héros, l’occasion de croiser la route de personnages tour à tour insolites, amoraux, drôles… Ainsi Caribou le jeune gamin facétieux, Matthew Henson l’explorateur, Fred Slavin l’ancien boxeur, Pameolik le guide inuit érudit, O’Mahoney l’Irlandais têtu, Dempster l’inspecteur Mountie, Boyle le trafiquant anglais…

Côté scénario, Juan Díaz Canales respecte l’héritage, peut-être en empilant un peu trop les situations et les personnages rencontrés par Corto, mais il s’agit là d’une crainte de ne pas en mettre assez : un péché de jeunesse qui ne sera pas difficile de rectifier. De son côté, Rubén Pellejero a fort justement éludé les derniers albums de Pratt, aux images parfois minimalistes, pour renouer avec le Pratt flamboyant de l’époque de Pif gadget. Et il y parvient au-delà de toutes espérances. Bien sûr, les inconditionnels de Pratt trouveront toujours quelque chose à redire, parfois avec raison, mais ne boudons pas notre plaisir : cet album est réussi et l’avenir de « Corto Maltese » semble assuré.

Notons qu’il existe trois versions de ce récit : de quoi faire plaisir à tout le monde !

Henri FILIPPINI

« Corto Maltese T13 : Le Soleil de minuit » par Rubén Pellejero et Juan Díaz Canales

Éditions Casterman.

— Édition de 88 pages en couleurs (16 euros) – ISBN : 978-2203092112

— Édition de 96 pages en noir et blanc (25 euros)

— Tirage de tête au format 32 x 41 cm de 120 pages en noir et blanc sur papier type Canson, couverture façon cuir avec couture apparente, embossage en fer à chaud, tirage limité (150 euros) – ISBN : 9782203099852

 

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2 réponses à « Corto Maltese T13 : Le Soleil de minuit » par Rubén Pellejero et Juan Díaz Canales

  1. BARRE dit :

    Comment expliquer que le Corto noir et blanc soit à un tel prix alors que le Corto cou…cou… leurre(!) soit moins cher?
    Je ne veux pas faire mon petit malin (ah si un peu!) mais Corto c’est noir et blanc point barre, la cou…cou… (ah çà ne passe pas!) pour les aventures du marin c’est pas marr… -complétez vous même la suite!-
    Pas cons chez Casterman, ils se sont dit les VRAIS amateurs de Corto ils vont sortir leurs sous forcément pour le noir et blanc, eh oui c’est si bon parfois de se sentir vache à lait!

  2. Francois Pincemi dit :

    Allons allons, Monsieur Barre, ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes. La version noir et blanc est sans doute imprimée à un moindre nombre d’exemplaires que la version couleur grand public, c’est donc un tirage limité sur les 300 000 exemplaires mis à disposition par Casterman. La présentation est plus luxueuse, et il y a plus de pages.
    Vous avez l’air de vous flatter d’être un VRAI amateur de Corto, pensez vous qu’ils soient tous atteints de collectionite aigue au point d’acheter un livre de Corto écrit et dessiné par des repreneurs, vingt ans après la mort de Hugo? Quand Hugo Pratt signait les Corto, il utilisait les services d’un véritable studio depuis longtemps (décors, véhicules, encrages, décors), mais au moins il écrivait les histoires, leur donnant ce charme si particulier. Là, on a surtout l’impression d’un exercice appliqué de duplication….

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