« Messalina » : un péplum de Mitton à ne pas mettre entre toutes les mains…

Alors que le volume 1 vient d’être réédité, le tome 5 de « Messalina » (« Le Palais des supplices ») vient de sortir, et Jean-Yves Mitton est en train de terminer le sixième épisode annoncé pour cette fin d’année. Bien que proposés par une petite structure éditoriale, Ange (animée par Jean-Frédéric Minéry, voir www.editionsange.com), ces ouvrages cartonnés de 48 pages en noir et blanc bénéficient d’une excellente présentation et malgré un premier tirage limité à 2300 exemplaires, le prix de vente reste correct : 16 €.

Homme à tout faire des éditions Lug (dont une belle reprise du grand « Blek »), créateur inspiré de comics à l’américaine, repreneur du « Fantôme » en Suède, dessinateur de « De silence et de sang », de « Vae Victis », d’« Attila mon amour », de « Chroniques barbares », des « Survivants de l’Atlantique »… Jean-Yves Mitton (né en 1945) a tout fait au cours d’une carrière aussi riche que brillante : voir L’envers des planches de… Jean-Yves Mitton. Sauf peut-être du porno ! « Messalina », péplum à ne pas mettre entre toutes les mains prévu en six épisodes lui permet de combler cette lacune. Messalina, blonde et pulpeuse épouse de l’empereur Caesar Claudius, mène une vie dissolue aux côtés de son amant Silius, ancien gladiateur devenu tribun de la garde prétorienne. Ce thème historique permet à Jean-Yves Mitton de construire une histoire cohérente où les séquences pornographie et sanguinaires se succèdent à un rythme d’enfer. Un texte d’une rare crudité accompagne les images dynamiques et riches de détails où la violence explose sous le crayon inspiré d’un Mitton toujours au top.

Notons que Jean-Yves Mitton a réalisé pour le même éditeur une série de douze superbes illustrations très chaudes en couleurs sur le thème de Messalina, toutes signées de sa main.

À ne pas manquer, à condition d’être un adulte et d’apprécier les images interdites.

On peut aussi consulter le site de l’auteur : http:mitton.free.fr.

Henri FILIPPINI

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2 réponses à « Messalina » : un péplum de Mitton à ne pas mettre entre toutes les mains…

  1. Francois Pincemi dit :

    Monsieur Mitton a connu une formidable ascension de carrière en passant de l’édition populaire de petits formats fabriqués par Lug à celui de l’édition d’albums cartonnés couleurs, notamment chez Soleil et Glénat, me semble t’il. Il n’a jamais démérité, c’est un auteur au trait habile et soigné. Dans ces conditions, pourquoi limite t’il son talent à des albums de peplum porno (cela me rappelle le film Caligula, mais il y en eut d’autres?), à tirage ultra-limités et difficile à trouver?

  2. BARRE dit :

    Si je puis me permettre, ces albums ne sont pas difficiles à trouver mais il ne faut pas se tromper de librairie!
    Par ailleurs, Mitton a réalisé aussi « Kzara ou les nuits barbares » dans lequel une sorte de chevalier matiné de mercenaire secondé par son « page » (qu’il effeuille volontiers!) se voit capturé par des amazones qui vont l’obliger (oh mission difficile!) à copuler avec toutes afin d’assurer leur descendance, sauf les mâles qui seront éliminés.
    Trait extrêmement plaisant, histoire savoureuse quoique un peu raide -pardon j’ai pas pu résister!-

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