Depuis 2021, chaque année, Tiburce Oger rassemble une belle équipe de dessinateurs et dessinatrices pour évoquer l’Ouest américain à travers des personnages authentiques – le Far West, donc – et l’exploitation de ces territoires par des individus qui oubliaient, bien souvent, qu’ils n’étaient que des colonisateurs assoiffés de richesses…
Lire la suite...KaBoom invite Manara…
Après un excellent numéro hors série consacré à « Astérix », KaBoom propose son onzième numéro avec, à la Une, une superbe jeune femme dénudée signée Manara. Annonce d’un long entretien avec le dessinateur italien, lequel s’ouvre, lui aussi, sur un trio féminin dans le plus simple appareil et intitulé « Après l’érotisme » (voir aussi Les premières BD érotiques de Milo Manara…).
Cette rencontre avec le dessinateur, en compagnie de Stéphane Beaujean et Romain Brethes, est riche, passionnante et prometteuse pour l’avenir. Ce numéro, qui opère une légère mue, invite à de belles rencontres, dont un dialogue épatant entre Blutch (qui travaille sur la reprise de « Tif et Tondu ») et Daniel Goossens : deux dessinateurs biberonnés dans le Fluide glacial de la grande époque, et un entretien avec Killoffer qui se livre avec une belle sincérité. Étude sur le « Gang Mazda » (série de gags signés Hislaire, Tome et Darasse, publiés par Spirou et exhumés grâce à une intégrale publiée par Dupuis) et clin d’œil malin à Jijé, Yves Chaland, Danier (voir Daan Jippes) et Serge Carrère, qui ont tous les quatre mis en images les décors méditerranéens du port de Cassis. Les auteurs étrangers ne sont pas oubliés grâce à des rencontres et des articles consacrés au Canadien multiactivités Seth, l’inclassable Basil Wolverton, les Japonais Masato Hisa et Tetsuya Chiba… Ajoutez à ce sommaire copieux, les avant-premières (de David Prudhomme, Pascal Rabaté et Thomas Gosselin), les tendances… Un magazine trimestriel (100 pages en noir et en couleurs, 7,95 €) au ton original qui, sans bruit, parvient, semble-t-il, à trouver son public en kiosques.
Henri FILIPPINI
Il porte le numéro 11, donc pas de numéro 10 mais un hors-série 1 consacré à Astérix.
Ou alors ?
Cette « mue » que vous évoquez ( et qui permet sans doute une amélioration des ventes), est explicitée dans l’édito de Monsieur Bauxjean. Le public réel, celui des acheteurs qui lisent, veulent plus d’interviews d’auteurs qui ont des choses à dire et moins d’articles ennuyeux écrits par des spécialistes soporifiques du neuvième art ennuyeux, tendance prétentieuse et intello. Il y a de plus une amélioration dans le choix des sujets qui me semblent un peu plus Grand Public.
J’ai feuilletté ce numéro en librairie, et je l’ai même acheté pour les encourager dans cette voie.