Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Stuf rejoint Saint Pierre…

Né en Belgique le 19 janvier 1959, le dessinateur de « Passe-moi l’ciel » — Stephane De Becker, qui signait quelquefois Staif, mais qui était plus connu sous le pseudonyme Stuf — est décédé alors qu’il séjournait en France, dans la nuit du 22 juillet 2015, victime d’une crise cardiaque à l’âge de 56 ans.
Stuf avait rencontré Tome et Janry (voir Les premières cases de l’oncle Tome : genèse) lorsqu’ils étudiaient le dessin à l’école des Arts de Woluwé-Saint-Lambert. Élève de l’école Saint-Luc de Bruxelles, il publie sa première histoire, « Pétard Guy », dont le personnage est inspiré par son professeur Guy Brasseur (brièvement dessinateur de « Scampi » dans Tintin). Coloriste talentueux, il signe les couleurs des aventures de Spirou et Fantasio réalisées par ses amis Tome et Janry dont il a rejoint l’atelier, en 1985 (à partir du « Réveil du Z »), puis celles de Soda en 1986 pour Luc Warnant (puis Bruno Gazzotti), et enfin les gags du Petit Spirou de Tome et Janry à partir de 1990, le tout dans l’hebdomadaire Spirou des éditions Dupuis.
Dessinateur lorsque ses activités de coloriste lui accordent un peu de temps libre, il publie ses premières planches en 1988 (au n° 2622 de Spirou) avec la page de jeux « Jeux d’enfer » scénarisée par Janry.
C’est encore Janry qui imagine, à partir de 1989, les scénarios de « Passe-moi l’ciel », série de gags en une planche — où Saint Pierre voit défiler avec fatalisme les candidats au paradis – publiée à partir du n° 2719 de 1990 : sept albums édités par Dupuis seront publiés entre 1999 et 2015. On peut savourer sa dernière planche publiée jusqu’à aujourd’hui, la 353e dans le n° 4031 de Spirou du 15 juillet 2015, journal auquel il a toujours été fidèle.
Il est certain que Saint Pierre ouvrira toutes grandes les portes de son monde éternel à Stuf, que toute la profession décrivait comme un bon et agréable compagnon.
Henri FILIPPINI
C’est trop jeune.
Condoléances pour sa famille
D’une modestie rare! Condoléances a sa famille