L’Exposition sur L’Aigle sans orteils de Lax à Blois : une réalisation de grand niveau

Davantage que les autres années encore, l’exposition qui est consacrée, jusqu’au 10 novembre, dans la bibliothèque municipale de Blois (Abbé Grégoire) au lauréat du prix de la bande dessinée historique (décerné l’an dernier à Lax pour son bel album narrant les aventures sportives d’Amédé Fariot au début du XXe siècle), est apparue à tous comme une incontestable réussite.

 


Cliquez sur l’appareil photo pour découvrir quelques images de l’exposition, ainsi que la couverture de l’album de Lax


 


C’est sous la direction modeste mais efficace de Sylvain Gache, bien secondé par quelques uns de ses élèves et toujours soutenu par l’association Bdboum (organisatrice du Festival de la bd de Blois, autre réussite majeure du genre), qu’ont ainsi été mises en scène les planches originales fournies par Lax.


Trois axes ont structuré ce superbe réalisation, animée par le souci constant de placer le travail de l’auteur en perspective avec l’époque de l’avant guerre :


 


-                      montrer les réalités sportive du cyclisme, évoqué dans ses origines à travers les progrès techniques successifs (plusieurs ancêtres de la bicyclette sont judicieusement exposés) et la lente affirmation des la course par étapes ;


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-                      présenter l’arrière plan historique de la Belle époque et des années de guerre (avec d’intéressantes affiches de mobilisation) ;


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-                      enfin, raconter l’édification de l’Observatoire du Pic du Midi, élément majeur dans le récit de Lax, qui se trouve magnifiquement évoqué à travers une maquette de la coupole Baillot .


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Le tout, judicieusement placé de façon à mettre en valeur les planches de Lax sans les étouffer.


            Car le but de l’exposition reste bien d’éclairer la création d’un album qui a occupé son auteur pendant trois ans à réaliser, des premières recherches documentaires jusqu’à la publication définitive. La vue des planches originales donne l’occasion de retrouver toute la maîtrise de Lax, ténor incontesté de la mise en page (et de la mise en cases aux cadrages magnifiques). Occasion également de bien prendre conscience d’une technique particulière, que Lax pense être l’un des rares -sinon le seul- à pratiquer, et qui consiste à photocopier le dessin original sur du papier couleur : la planche exprime ainsi une ambiance particulière, où les dominante chromatiques et les effets de lumière se complètent en une unité de ton habilement obtenue.


            Au final, une bien belle réalisation muséologique pour une vraie réussite de la bd contemporaine.


Reportage Joël Dubos


 

Galerie

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