Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Spécial « Intégrales Jack Kirby »
En un mois, pas moins de quatre volumes d’intégrales des œuvres de Jack Kirby sont publiées par différents éditeurs : de quoi combler amplement les fans du King, d’autant plus que parmi elles se trouvent deux créations plutôt rares, moins connues du grand public. Et ce n’est pas fini : en fin d’année, le second tome de la monumentale biographie de Kirby par Jean Depelley va sortir aux éditions Neofelis, et début 2015 Urban Comics va publier la version française du très bel ouvrage de Mark Evanier sur le King ainsi que le premier tome de l’intégrale du « Quatrième Monde » !!! Génial, non ?
« Fighting American » par Jack Kirby et Joe Simon
On commence avec l’intégrale la plus surprenante et rare du moment, une véritable perle que tout fan de Kirby se doit de posséder : « Fighting American ». Autre temps, autre époque… Nous étions à la fin du maccarthysme, trois ou quatre mois avant la déchéance et la destitution du malheureusement célèbre sénateur, et en même temps à la fin de la période de deux ans durant lesquels la commission présidée par McCarthy engagea sa croisade anticommuniste à fond la caisse. Si le premier numéro de « Fighting American » s’avère assez édifiant en reprenant les thèmes anticommunistes, par la suite Simon et Kirby vont faire évoluer leur série vers la parodie, accumulant les scénarios et les personnages les plus improbables, lorgnant même vers le loufoque. Au lieu d’être un comic réactionnaire suivant les mentalités dangereuses de l’époque, « Fighting American » devient donc au contraire une critique débridée de la peur du Rideau de Fer au sein de l’Amérique puritaine et bien-pensante, sans peur du ridicule aucune : les membres d’un gang de « belles gueules », une fois leurs masques enlevés, se révèlent être des personnages hideux au possible, et le malfaiteur Doubleheader, comme son nom l’indique, a deux têtes sur un même corps. Le grotesque ne s’arrête pas là, bien au contraire, avec la cité des goules ou le vilain Square Hair Malloy (dont la tronche est à elle seule un festival de mocheté), et le farfelu non plus, avec ces communistes qui se changent en ballons de baudruche, ou Mme Butterfly qui devient ici Mme Butterscotch… Et que dire de Rimsky et de Korsakoff (sic), respectivement commissaire en charge du sabotage international et secrétaire du bureau d’intimidation globale, ou de Super-Khakalovitch, un gars « has been plus rapide qu’une boule de viande par grand vent, plus solide que n’importe quelle matrone, plus fort que l’équivalent d’une année de déchets » dont la principale arme est… sa propre puanteur !?
Cet esprit parodique n’agit pas que sur le fond mais aussi sur la forme, et c’est là l’autre intérêt fort de la série, puisque c’est l’une des rares bandes dessinées de Kirby qui contient de manière aussi explicite un contraste entre ses dessins fantastiques réalistes et ses dessins humoristiques, les deux s’alliant avec une étonnante alchimie dans le même espace esthétique, sans hiatus (ce qui est assez remarquable). Flighting American et son sidekick Speedboy ont tout de l’apparence des super-héros classiques, l’environnement est généralement celui que l’on reconnaît dans les bandes dessinées de super-justiciers, mais en plus d’incursions de visions horrifiques grotesques nous rencontrons aussi des images soudainement farfelues, exagérées, cartoonesques, insufflant brusquement une dimension parodique qui n’est pas sans rappeler celle de Mad, comme le souligne justement Jean Depelley dans son avant-propos. On frôle même le Tex Avery, parfois, comme lorsque l’énorme ennemie Rouge de Rhode Island botte le cul du super-héros patriote en lui lançant « Non mais oh ! Les types en collants, vous me les brisez menues ! » : regardez bien le visage déconfit du héros et les petites étoiles autour de lui, c’est outrancier et ridicule à souhait ! « Fighting American » est donc un espace graphique kirbyen à redécouvrir pour bien comprendre le talent protéiforme de l’artiste, cette série couvrant à peu près tous les styles que le King embrassait avec une facilité et une efficacité déconcertantes… La SF n’est pas en reste, avec le très bel épisode « Retour au pays en l’an 3000 » (qui est une reprise de « Starman Zero », strip invendu de 1949) : de sublimes visions extraterrestres dignes des grands classiques du cinéma de science-fiction américain de l’époque. Et parfois, au détour d’une planche, une merveille absolue, comme cette case reproduite ci-dessous, issue du premier épisode, dont l’esthétique époustouflante annonce de grands moments kirbyens à venir (et on dirait presque du John Byrne avant l’heure : incroyable !)… De même, le péplum, l’aventure exotique et le fantastique ne sont pas en reste, comme si Simon et Kirby avaient eu envie d’explorer tous les genres de la culture populaire pour leur tordre le cou via leur héros volontairement primaire.
Après les sept et uniques numéros réalisés par Simon et Kirby entre avril 1954 et avril 1955 chez Crestwood (Prize Group), cet album – qui propose la version française de la récente édition intégrale de Titan Books en 2011 – contient aussi le nouveau numéro 1 de la série paru en 1966 chez Harvey Comics, et un n°2 inédit en partie réalisé par George Tuska et Jack Sparling. Le tout est restauré et bénéficie d’une nouvelle mise en couleurs par Harry Mendryk, et, cerise sur le gâteau, cet album s’ouvre sur une introduction de Joe Simon himself, suivie d’un texte de Jean Depelley qui – avec son érudition bien connue des comics et de Jack Kirby en particulier – nous dévoile l’histoire et les coulisses de cette série iconoclaste. Bref, un ouvrage tout à fait indispensable pour tout fan de Kirby, disponible par correspondance en allant sur le site web de l’éditeur : http://www.neofelis-editions.com. Mais attention ! Sur ce tirage limité à 500 exemplaires, il n’en reste déjà plus que 300 ! Dépêchez-vous !
« O.M.A.C. » est l’une des créations de Kirby que je préfère. Moins connue que d’autres séries créées par le King lorsqu’il arriva chez DC à l’aube des années 70, elle est pourtant l’une des plus singulières qu’il ait jamais réalisées. C’est sûrement son œuvre futuriste la plus sombre, la plus angoissante. Ici, l’humour a définitivement disparu (dans « Kamandi », un humour débridé était présent, contrebalançant l’horreur du contexte post-apocalyptique) au profit d’une « fantaisie » cynique et glaçante, et la « mythologie kirbyenne » s’efface le temps de récits pétris d’une science-fiction pessimiste et radicale, ne laissant aucun espoir à ce que l’humanité se doit de sauvegarder pour continuer à être ce qu’elle est. Dans le monde d’O.M.A.C., la déshumanisation est en marche, et elle a déjà fait d’irrémédiables dégâts. Par « déshumanisation », j’entends le processus qui fait que l’humain, à force de n’écouter que ses pulsions les plus primaires et/ou abjectes, ne se sert pas du progrès technologique et de l’évolution des mentalités pour bâtir un monde meilleur, mais consacre plutôt toute son énergie à édifier et mettre en application ce qui le détruira, ou bien subit ce processus sans se donner les moyens d’une révolte humaniste qui pourrait enrayer et annihiler cette autodestruction. La « déshumanisation » n’est donc pas quelque chose qui serait hors de l’humain, mais au contraire un phénomène spécifiquement humain, « trop humain », comme le disait Nietzsche et… Kirby. Car dans son édito d’« O.M.A.C. » #1, Jack Kirby exprime très bien les racines et le sens de sa création : « La maîtrise et le contrôle de l’extraordinaire devenu ordinaire. (…) Vous et moi savons très bien que nous vivons dans un monde dans lequel nous pouvons manger des hamburgers et boire des milkshakes alors même que des missiles en pourchassent d’autres. (…) Le monstre technologique est lancé à plein régime. Or, nous sommes trop humains pour un jour le stopper. Et trop humains pour ne pas en abuser. (…) Ce que je veux dire, c’est que les hommes sont, en majorité, imprévisibles et irresponsables lorsqu’ils se rassemblent en groupes, et, en tant qu’individus, sans défense face à l’avenir qui se profile. » Bref, pour Jack, on se prépare de beaux jours… Et le pire, c’est que quarante ans après ces paroles terribles, lorsqu’on regarde le monde autour de nous, tel qu’il se définit et s’articule, eh bien on ne peut voir dans les mots de Kirby qu’une prédiction de ce que nous sommes presque en train de vivre…
« O.M.A.C. », c’est « One Man Army Corps » (« Organisme Métamorphosé en Armée Condensée »). Otto Ordinaire (Buddy Blank en VO) est un employé chétif de l’entreprise Simili-Sapiens. Mais son quotidien misérable va radicalement changer le jour où l’Agence Planétaire de la Paix va le transformer en guerrier du bien, lié à un satellite intelligent dénommé L’Œil, afin de défendre la race humaine contre toutes les dérives délirantes des avancées technologiques tombées entre de mauvaises mains. Le danger à combattre, ce n’est pas un « simple » fou furieux qui veut commettre un attentat, non, dans le monde d’O.M.A.C., les choses sont allées bien trop loin. Ainsi, dans le premier épisode (personnellement celui que je préfère, totalement dingue et oppressant), les femmes sont transformées en petites amies à monter en kit, répétant en boucle « Monte-moi et je serai ton amie ». Les relations humaines, l’affect, l’amour, n’ont ici plus lieu d’être, toutes ces valeurs fondamentales étant changées en simple consommation, en achat des personnes, en éradication de la pensée. Terrorisant est le monde d’O.M.A.C. Et, entre parenthèses, l’incarnation graphique de cette idée est l’une des plus réussies et étrangissimes qu’aient créées Kirby, entre surréalisme, effroi et SF totalitaire. L’être humain est littéralement démembré, son âme prélevée, il n’est plus qu’un produit. À vous glacer le sang.
Mais ces « petites amies à monter » n’est pas la seule idée folle de Kirby dans cette série qui ne connut malheureusement que 8 numéros (parue entre octobre 1974 et décembre 1975, elle fait partie des dernières œuvres de Kirby chez DC avant qu’il ne retourne chez Marvel au milieu des années 70). Dans l’univers d’O.M.A.C., on peut louer une ville pour assassiner en paix, on procède à des transplantations de cerveaux automatisées, il existe une banque des corps et des voleurs d’océans… Une galerie des horreurs qui nous attendent dans le futur, dont certaines sont… déjà embryonnaires dans notre présent. Encore maintenant (et peut-être même encore plus aujourd’hui qu’il y a quarante ans ?), la lecture d’« O.M.A.C. » génère un trouble certain, une intranquillité récurrente, une angoisse latente… À sa sortie, elle sonnait comme une prédiction inquiète du futur ; aujourd’hui elle résonne comme un avertissement aux portes du présent.
« Nick Fury, agent du S.H.I.E.L.D. : Intégrale 1965-1967 » par Jack Kirby et Stan Lee
Pour les nouvelles générations, le visage de Nick Fury est celui de Samuel L. Jackson dans les adaptations cinématographiques Marvel, donc un Fury chauve et à la peau noire, issu de l’univers Ultimate. Mais ceci n’est qu’une transfiguration d’un personnage qui – depuis ses débuts en 1963 – a une allure et un caractère assez différents. Certes, Fury est borgne et travaille au sein du S.H.I.E.L.D. dans les deux versions, mais à part ça… ! L’Ultimate Fury noir est bien plus lisse que le personnage originel, car habillé de manière sobre et établissant son autorité avec une posture assez calme de PDG de multinationale que personne ne peut contester. Franchement : super bof ! Je préfère largement le Fury antérieur, mal rasé et fumant le cigare, plutôt du genre rentre-dedans et ne rechignant pas à aller à la castagne, asseyant son autorité par le courage et jurant comme un charretier ! Signe parmi d’autres d’une aseptisation des choses dans un processus qui se dit pourtant bien plus moderne et libre que jadis, ce nouveau Fury est d’une telle platitude qu’il génère un ennui abyssal… Je vous conseille donc de vous replonger dans les aventures originelles qui sont bien plus excitantes, sentant la sueur et la fumée plutôt que le cuir des fauteuils !
Avant de devenir le big chief du S.H.I.E.L.D. (originellement Supreme Headquarters, International Espionage, Law-Enforcement Division), Nick Fury était un soldat qui combattit durant la seconde guerre mondiale, apparaissant pour la première fois dans « Sgt. Fury and his Howling Commandos » en 1963, une série relatant les faits de guerre de ce sergent plutôt musclé. En créant ce titre, Stan Lee ne fit rien d’autre que de faire resurgir dans le Silver Age l’un des genres largement publiés durant les années 50 par Atlas (nom intermédiaire de Marvel après le premier nom de Timely). Mais, guerre froide et mode de l’espionnage obligent, en 1965 Lee décida de transformer le soldat en super-espion travaillant pour le gouvernement américain, offrant une nouvelle dimension à ce personnage haut en couleurs (c’est bien cette période à laquelle est consacrée cette Intégrale). Il va alors se confronter à diverses menaces terroristes, notamment les deux organisations Hydra et A.I.M., prenant bientôt la tête du fameux S.H.I.E.L.D. dans des aventures d’espionnage flirtant avec la science-fiction. Si Fury n’est pas un super-héros, il apparaît néanmoins dans divers titres super-héroïques (« Captain America » en tête) et va vite faire partie du paysage marvelien, jusqu’à devenir un personnage important de cet univers.
Ce premier volume de cette Intégrale consacrée à Fury contient donc les épisodes parus dans « Strange Tales » (publication dans laquelle il se partagea la vedette avec Docteur Strange ; et d’ailleurs j’en profite pour dire combien je regrette qu’une Intégrale de « Docteur Strange » ne soit toujours pas publiée en France, cette série étant l’une des plus passionnantes et belles de l’écurie Marvel), mais aussi un épisode issu de « Tales of Suspense » où Fury retrouva Captain America pour combattre ce qui deviendra l’A.I.M., ainsi qu’un épisode de « Fantastic Four » de 1963, première incursion de Fury dans l’univers super-héroïque de Marvel. Même si Jack Kirby n’a dessiné que deux épisodes de la série à cette époque, ses esquisses poussées ayant servi aux autres artistes à faire vivre ces aventures sont si prégnantes que le style du King se retrouve dans l’ensemble de ces histoires. On notera la présence de John Buscema, John Severin, Joe Sinnott et Jim Steranko, entre autres, parmi les dessinateurs ayant œuvré d’après les esquisses de Kirby sur cette série.
« Thor : Intégrale 1965 » par Jack Kirby et Stan Lee
Ah ! L’Intégrale « Thor » ! La revoilà ! Si vous êtes des fidèles de cette rubrique, vous vous souvenez peut-être de mon coup de gueule sur la catastrophe que constitue la réédition en son sein des « Légendes d’Asgard », totalement défigurées. Eh bien on va pouvoir souffler un peu sur ce volume, car « seulement » trois épisodes de cette série annexe ont « bénéficié » de la fameuse « restauration » photoshopée immonde dont je vous avais parlé précédemment : un petit ouf, donc ! Pour le reste, on retrouve notre héros asgardien dans des aventures épiques signées Lee et Kirby, le duo semblant toujours très attaché au personnage et à l’univers qu’il génère. Ainsi, cette année 1965 voit la figure de Loki, le frère maléfique de Thor, prendre de plus en plus d’importance, et celle de Jane Foster n’est pas en manque, cette dimension amoureuse restant un point d’ancrage dans le caractère de la série. Mais il y aura aussi des combats contre de gros méchants tels que le Destructeur, la Gargouille Grise, et principalement l’Homme-Absorbant à qui Thor va avoir affaire à plusieurs reprises dans des récits assez intenses. Vous aurez aussi le plaisir d’assister à des batailles plus inattendues où Thor va se confronter à Hercule ou Hulk, ce genre de cocasseries étant toujours particulièrement savoureuses, vous le savez. Bref, du bon du beau patrimoine super-héroïque à lire sans modération !
Cecil McKINLEY
« Fighting American » par Jack Kirby et Joe Simon
Neofelis (25,00€) – ISBN : 979-1-0903-1404-7
« O.M.A.C. » par Jack Kirby
Urban Comics (17,50€) – ISBN : 978-2-3657-7568-7
« Nick Fury, agent du S.H.I.E.L.D. : Intégrale 1965-1967 » par Jack Kirby et Stan Lee
Panini Comics (29,95€) – ISBN : 978-2-8094-4205-2
« Thor : Intégrale 1965 » par Jack Kirby et Stan Lee
Panini Comics (29,95€) – ISBN : 978-2-8094-4174-1
Bonjour Cecil!
Toute cette agitation éditoriale autour de l’oeuvre du King intervient de façon tardive, prés de quarante-cinq ans après les débuts de ses traductions en France (Fantask, Strange et Marvel chez Lug, mais aussi les pockets noir et blanc d’Arédit, sans oublier les Artima-Color). Ces traductions de première main n’étaient pas présentées de façon optimale, et sont difficiles à trouver chez les bouquinistes sans se ruiner. On ne peut donc que se réjouir de ces nouvelles publications.
Tout cela vient à point pour célébrer le vingtième anniversaire de la mort de Jack Kirby, Angoulême ayant décidé en 2015 de réparer une longue période d’oubli. Le FIBD devrait donc lui consacrer une exposition, tout comme la Cité de la BD de façon moins temporaire
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, on est également heureux d’apprendre que la famille Kirby vient de conclure un accord avec la Marvel, qui créditera enfin le grand créateur.
Bonjour Michel,
Merci pour votre commentaire et ces bonnes nouvelles.
Oui, bien sûr, je suis d’accord avec vous: tout ceci arrive bien tard! Mais mieux vaut tard que jamais, comme on dit…
Amitiés comicsiennes,
Cecil
Très heureux de toutes ces rééditions.
Panini envisage-t-il de changer la qualité de son papier qui m’empêche d’acheter ces intégrales( papier trop brillant; couleurs insupportables). Le Kamandi d’urban en comparaison était une merveille.
Merci pour la qualité de vos articles
Bonjour, et merci pour votre commentaire (ainsi que votre gentil compliment !).
Malheureusement, je ne pense pas que Panini change un jour de papier, continuant sur leur lancée depuis des années… Je ne peux vous en dire plus, ne réussissant plus à avoir la moindre relation normale avec cet éditeur depuis… des années aussi.
Bien à vous,
Cecil McKinley
Depuis l’arrivée d’Urban Comics, panini semble avoir fait quelques (petits) efforts: on traduit enfin les grands runs d’Iron Man,de Tuska Daredevil de Colan, les Captain America et les Thor publiés par Arédit-Artima dans les années soixante-dix, les Strange Tales avec Nick Fury; on réimprime quelques intégrales épuisées depuis longtemps, et la maquette et la présentation du Parable de Moebius étaient quand même dignes d’un vrai éditeur, et non d’un simple imprimeur de traductions au kilomètre. Les traductions folkloriques (du style rap du 9-3, ou avec des expressions marseillaises comme dans les Intégrales Spider-Man du Silver Age) semblent en retrait. Le format cartonné a même été adopté pour la collection Marvel Now, pour ceux qui auraient envie de prendre le train en marche…
Mais les derniers Marvel Deluxe alignent épisode sur épisode, sans chapitrage. Cela suscite l’ire d’un certain nombre de fans qui ont créé une page sur facebook (tapez panini et chapitrage, et vous trouverez!)
Un dernier sourire (ou soupir) pour la fin: un des prochains Wolverine (fascicule mensuel) comporte un défaut d’impression, à la fois sur le prix, et sur le numéro. De quoi troubler bien des libraires et collectionneurs, même si cette anecdote démontre une fois de plus la nécéssité d’une relecture attentive.