Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Décès de Félix Molinari…
C’est avec une très grande tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Félix Molinari, hier matin 9 février 2011, à la suite de complications vasculaires qui l’avaient laissé paralysé depuis un mois. Comme nous l’a rappelé son ami Jean-Yves Mitton, il voulait fêter ses quatre-vingt ans ce mois-ci, entre amis et famille, autour de bonnes bouteilles dont il avait le secret : soixante-deux ans de carrière dans la bande dessinée, sans discontinuer, toujours avec la même passion, mais aussi avec la même discrétion… Sauf dans les festivals où il savait captiver la file d’attente avec son bagout savoureux et ses anecdotes sur l’aviation. Il manquera à son public, comme il manque déjà à ses amis et comme il manquera à jamais à sa compagne Dolly à qui nous tenons à exprimer nos sincères condoléances.
Né le 30 novembre 1930, à Lyon, Félix Molinari était issu d’une famille d’immigrés italiens qui avait fuit le fascisme Mussolinien. Depuis sa plus tendre enfance, il avait toujours eu soit une craie, soit des crayons de couleurs dans la main. Pendant la Deuxième guerre mondiale, il aurait même troqué, auprès du fils du boulanger ou du boucher, ses dessins de cow-boys et d’indiens contre des tickets d’approvisionnement. Après la guerre, il fait un passage aux Beaux-Arts de Lyon. Attiré par le graphisme et plus particulièrement par celui de la bande dessinée, il découvre, très jeune, les magazines américains et a le coup de foudre pour les dessins puissants et contrastés de Milton Caniff (« Terry et les pirates », voir : http://bdzoom.com/spip.php?article4621). Il porte aussi un grand intérêt aux histoires de guerre et sera influencé par Marijac, surtout quand ce dernier dessine et scénarise « Tonnerre sur le Pacifique », dans le magazine Coq Hardi.
Décidé à vivre de ses dessins, il se met en quête d’un éditeur et sa carrière professionnelle commence vraiment en 1947, lorsqu’il entre comme pigiste aux éditions du Siècle, juste après sa rencontre avec le responsable de ce qui allait devenir les éditions Impéria (en 1951) : le dessinateur et scénariste Robert Bagage. Il y publie alors diverses histoires dans le mensuel Tom’X (au format à l’italienne) ; d’abord de manière anonyme en participant aux aventures de ce personnage créé par Robba (alias Robert Bagage), avant de signer ses premières bandes dessinées : « La Caravane héroïque », « L’Aigle des mers » et « Le Cavalier miracle », des adaptations de films où il affirme déjà sa technique en noir et blanc (abandonnant ensuite la plume pour le pinceau, qui deviendra son outil préféré) et démontrant son talent de coloriste (les vignettes des premières pages étaient alors réalisées en couleurs directes).
Comme les récits de guerre sont un genre à la mode, toujours pour éditions du Siècle, c’est à cette époque qu’il crée sa série la plus connue, dans un mensuel de douze pages : « Garry ». Les premières aventures du sergent Garry, pendant les batailles dans le Pacifique, s’inspirent de faits réels et sont scénarisés par Robert Bagage. De février 1948 à octobre 1971, il dessinera plus de deux cent histoires, de dix à soixante planches chacune.
Outre la réalisation de nombreux récits complets publiés dans les petits formats Targa ou Garry (de 1949 à 1961), Félix Molinari est aussi le créateur d’autres héros tels que « Super-Boy », super-héros avec des mini-réacteurs à la ceinture (qui vivra de décembre 1958 à mai 1986, les scénarios étant dus à un certain Schwarz ou à Molinari lui-même), et les faits d’armes de l’escadrille des « Tigres Volants » en Extrême-Orient, pendant la dernière guerre, dans le magazine Tora, de mars 1972 à avril 1980.
On peut noter aussi ses adaptations de romans de science-fiction dans le mensuel Super-Boy (particulièrement « Les Chevaliers de l’espace » d’après J. G. Vandel, en septembre 1957) et sa participation à la série « Jet Logan » dans le pocket éponyme, en mai 1972. Puis, il va concentrer sa carrière sur l’illustration de couvertures pour les récits complets et les petits formats des éditions Imperia (comme Maxi, Tenax, Kon Tiki, Marouf…), tout en devenant membre de leur comité de direction. À la disparition de cet éditeur, il se consacre aux dessins publicitaires ainsi qu’aux illustrations des boîtes pour les industriels fabricants de jouets ou de maquette.
Pourtant, il dessine quand même quelques autres bandes dessinées sur le football qui paraissent dans le pocket Crampons des éditions Impéria, de mai 1986 à juin 1987, ou dans Foot Plus Magazine (en 1988).
C’est en 1992 qu’il revient en force à la bande dessinée, contacté par les éditions Soleil, avec deux albums des « Héritiers d’Orphée » scénarisés par Philippe Aubert. Puis, toujours pour les éditions de Mourad Boudjellal, de 1994 à 2000, il anime de nouvelles aventures des « Tigres volants » (scénarios de Richard D. Nolane), tout en reprenant, en parallèle (et en 1997), le dessin de la série maritime « Les Survivants de l’Atlantique » créée et écrite par son ami Jean-Yves Mitton ; ceci alors que Soleil tente, sans succès, de rééditer les petits formats (hélas remontés, les quatre pages d’origine n’en faisant plus qu’une seule) qu’il avait réalisés pour Garry Pacifique dans un seul et unique tome de « Garry l’intégrale », en 1995.
Enfin, en 2006, il crée sa dernière série, toujours avec Jean-Yves Mitton au scénario : « Le Dernier kamikaze », trois albums dont le dernier a été publié en avril 2009. Ce sera donc la dernière œuvre de ce grand professionnel qui donna ses lettres de noblesses aux bandes dessinées populaires publiées dans les petits formats et qui fût, aussi, un humain généreux !
Gilles RATIER qui, pour écrire cet article, s’est beaucoup servi du n°97 de la revue Hop ! consacrée, principalement, à Félix Molinari !
ah! GARRY, toute mon enfance! Merci de rappeler qu’il n’y avait pas que Spirou et Tintin sur les présentoirs des illustrés des années ’50.
Félix Molinari est un grand monsieur du neuvième art que ses amis auteurs regretteront. Personne n’est prêt d’oublier la gouaille malicieuse et les bacchantes frétillantes de cet incorrigible bavard. Chapeau bas, Félix !
Jean-François Miniac.
Pour ceux qui souhaiteraient adresser un signe d’affection, un petit mot à sa famille et à Dolly, je me permets de laisser ici l’adresse lyonnaise de Félix : 23 r Guilloud 69003 LYON.
Merci pour lui.
JFM
Cet homme a rempli mon enfance de rêves !
Actuellement, il est sûrement dans le cockpit d’un hellcat et il fait le tour du monde…
Mes sincères condoléances.
JE VIENS DE LIRE LE MESSAGE CONSACRE A FELIX L’ADRESSE DE DOLLY EST FAUSSE
PRIERE DE ME CONTACTER D’urgence au 0494423376
Adresse exacte de Madame Molinari:
113 rue Jean Vallier
69007 LYON
Je précise le propos de l’internaute précèdent, que j’ai eu au tel depuis : l’adresse ci-dessus, mentionné dans mon premier message, est bien celle de la famille de Félix. Veuillez m’excuser de l’imprécision initiale.
Par ailleurs, les personnes désireuses d’adresser un mot, un signe, à Dolly, peuvent la joindre à l’adresse suivante : D. Lopez, 113 rue Jean Vallier,
69007 LYON.
Merci pour eux.
Jean-François Miniac.
pieuses pensées à un Molinari que je n’ai pas connu ….un Molinari d’Algérie petit petit fils de Giacomo Molinari
Adresse exacte de Madame Molinari : 113 rue Jean Vallier 69007 LYON
Adieu Félix tu vas beaucoup nous manquer.
J’ai amené les planches de son premier album
pour Soleil LES heritiers d »orphee de Lyon à
Toulon à Mourad Boudjellal alors que celui ci
avait une petite librairie à Toulon rue du Pommet.
Grace à Fèlix j’ai eu la joie de connaitre Robert Bagage
son patron des éditions Impéria
Merci Fèlix pour ta gentillesse ,tes belles dèdicaces
Que de souvenirs inoubliables…….
Adieu l’artiste………
Début janvier 2011 nous étions réuni chez moi pour casser la crôute, et parler de l’histoire de Lyon, mon
truc à moi, il adorait et était passionné, d’ailleurs aussi d’Italie, d’Espagne etc… c’était mon voisin et ami.
Nos femmes s’entendaient à merveilles, parce que d’origine Espagnoles ! Tu nous manques déjà.
Mince ! Dans mon trou, je ne suis au courant de rien. Ce n’est que hier que j’ai appris la disparition de Félix ! Félix, dans un salon, c’était l’assurance de bien rigoler et de ne pas s’ennuyer. Et puis il y avait Dolly dont il parlait toujours avec amour. Je vous conseille de lire son interview dans Hop où il ne parle que de son bonheur de faire de la bande dessinée, de son bonheur de vivre, une interview dont certains devraient s’inspirer.