Shôtarô Ishinomori

À l’occasion de la sortie, chez Kana, des aventures de  » Sabu et Itchi  » dans un premier volume sur les quatre qui sont annoncés, revenons sur le parcours de son auteur, Shôtarô Ishinomori. Contemporain d’Osamu Tezuka, il sera surnommé le roi du manga de par sa carrière prolifique et extrêmement variée. Son travail a d’ailleurs été l’objet d’une homologation au Guinness Book des records, en tant qu’auteur le plus prolifique en matière de bande dessinée avec 128 000 pages de mangas à son actif, soit plus de 500 livres (1).


Couverture du premier recueil des enquêtes de «  Sabu et Ichi « . Remarquez l’épaisseur de la tranche, ce volume fait 1136 pages © 2010 Kana – Shôtarô Ishinomori

Ishinomori a commencé sa carrière très tôt, sur les bancs de son école où il dessinait déjà des mangas. En décembre 1954, sa première Å“uvre sortie en album,  » Nikyu Tenshi « , fut d’ailleurs écrite pendant ses années de Lycée. Durant l’année 1950, avec quelques camarades de classe, il a réalisé, à compte d’auteur, deux numéros d’un fanzine appelé Bokuju Itteki (une goutte d’encre) : titre donné d’après un haïku de Shiki Masaoka, célèbre poète et journaliste japonais.

C’est en 1953 qu’il rencontre Osamu Tezuka, alors qu’il participe régulièrement aux concours organisés par les différentes revues de prépublication de l’époque ; ceci en vue de recruter de nouveaux talents. Tezuka, à la recherche d’aides, lui envoya un télégramme l’invitant à le rejoindre à Tokyo. Il fera donc ses premières armes en tant qu’assistant sur  » Tetsuwan Atomu  » («  Astro le petit robot « ), retournant dans son collège pour passer ses examens de fin de trimestre.


«  Tetsuwan Atom « , la réalisation la plus connue d’Osamu Tezuka sur laquelle a travaillé Ishinomori © Osamu Tezuka – Mushi production.

À cette occasion, il finira par rejoindre la maison d’artiste créée, en 1952, par le futur dieu du manga : Tokiwa-so. Situé dans le quartier de Toshima-ku à Tokyo, cet appartement modeste était le lieu de création de nombreux mangakas devenus célèbres par la suite, comme le duo Fujio Fujiko (créateurs de  » Q-Taro le fantôme  » et de  » Doraemon « ), l’auteur de shôjo Hideko Mizuno, le mangaka sportif Hiroo Terada (auteur, notamment, de  » Sportsman Kintaro« ), ou encore Fujio Akatsuka, reconnu pour être le roi du gag manga. Si, en 1955, Osamu Tezuka quitte rapidement la Tokiwa-so (après y avoir passé deux ans à créer ses plus grandes Å“uvres du début de sa carrière), Ishinomori y restera, quant à lui, jusqu’en 1961.


Photo de groupe lors des retrouvailles de 1982, prise à la Tokiwa-so avant sa destruction. De gauche à droite : Shôtarô Ishinomori, Osamu Tezuka, Tokuo Yokota, Motô Abiko, Shinichi Suzuki, et Hiroshi Fujimoto. © tezukaosamu.net

Surtout connu pour ses mangas de science-fiction, c’est en 1966 qu’il va publier la série qui le rendra célèbre :  » Cyborg OO9 « . Cette série représente la base de la plupart des créations de science-fiction d’Ishonomori. Publié seulement en mars 2009 en français (chez Glénat), ce manga narre les aventures de neuf êtres humains robotisés, censés devenir les armes de guerre les plus puissantes que le monde n’a jamais connues. Or, le programme ne se passe pas comme prévu. La rébellion se met en marche avec, à sa tête, l’ultime cyborg numéroté 009, bien décidé à se défaire de l’organisation mafieuse Black Ghost. Leurs aventures se dérouleront durant trente-six volumes, jusqu’en 1981. Sérialisée pour la première partie, en 1964 et 1965, dans la revue Weekly Shônen King aux éditions Shônen Gahosha, la série connaîtra sept autres actes, a chaque fois chez un éditeur différent : en 1966 chez l’éditeur Kodansha dans la revue Weekly Shônen Magazine, de 1967 à 1969 chez Akita Shoten dans la revue Shônen Big Comic, en 1970 pour le quatrième arc publié dans le magazine COM édité par Mushi Production (la société de son ami Tezuka).


«  Cyborg OO9  » version française © Ishinomori – Glénat

En 1975 et 1976, on assiste à un changement de ton avec la publication, dans une revue pour fille (Shôjo Comic chez Shogakukan). Le sixième arc sera dispatché dans trois revues, entre 1977 et 1979 : Monthly Shônen Jump de Shueisha, Play Comic de Akita Shoten et Monthly Manga Shônen de Asahi Sonorama. En 1979 et 1980, en même temps que débute une nouvelle série animée à la télévision, il publie le septième arc dans la revue Weekly Shônen Sunday de l’éditeur Shogakukan. Et, en 1985, le huitième et ultime arc est publié dans le mensuel Comic Nora chez Gakken.

 » Cyborg 009  » à néanmoins été vu, dans sa version animée, par un très petit nombre de personnes dans les cinémas parisiens, pendant les années 60. Distribuées par Éclair Journal entre les actualités et le film, ces versions noir et blanc étaient réduites en épisodes de cinq minutes seulement : pas de quoi laisser un souvenir impérissable aux spectateurs, pour qui l’animation japonaise était totalement inconnue à cette époque.

L’autre Å“uvre de science-fiction qui rendit cet auteur incontournable est indéniablement  » Kamen Rider  » (le motocycliste masqué). Première série tokusatsu diffusée à la télévisons japonaise, le 3 avril 1971. Elle fut « designer » par Ishinomori, sur la base de son manga  » Skull Man « . Ce dernier est particulièrement violent et immoral : le héros, orphelin suite au meurtre de ses parents par un mystérieux homme masqué, n’hésitera pas à sacrifier des innocents afin d’assouvir sa soif de vengeance. Plutôt destinée à un jeune public téléphile, la série  » Kamen Rider  » se devait d’être beaucoup plus morale.


«  Kamen Rider « . Le manga ou le héros porte un masque avec des yeux de mouche © Ishinomori production.

Dans la même lignée, il invente également le  » Sentai  » : série avec un scénario succinct où un groupe de cinq héros, toujours habillé de couleur flashy (rouge, vert, bleu, jaune et rose), combattent des extraterrestres en caoutchouc à longueur d’épisodes. La première histoire crée par Ishinomori est  » Gorangers « . Elle n’a jamais été diffusée en France (2); par contre, nous avons pu voir  » Bioman  » qui est la huitième série de ces  » Super Sentai « . Mais Ishinomori n’y a jamais participé, s’étant retiré de ce genre après l’échec de sa seconde série :  » Jako Dengekitai « .


«  Goranger  » : première série Sentai. © Ishinomori production.

Il se concentre alors sur la franchise  » Kamen Rider  » qui toujours très populaire auprès des jeunes Japonais. En France, la première série de ces samouraïs spatiaux que nous avons connu, et auquel Ishinomori a participé en tant que  » designer  » des personnages, est  » San Ku Kai « . Gros succès de la télévision française de l’année 1978 ! Influencé par le succès de  » Star Wars « , on y retrouvait le combat des rebelles contre un pouvoir hégémonique : Golem 13 et son armée de Stressos, le robot blanc intelligent : Sidero, le gentil monstre poilu s’exprimant par grognement : Siman, et des héros forcément beaux et virils (du moins pour l’époque) : Ryû le rouge et Ayato le blanc. Une adaptation en bande dessinée a été réalisée, en France, par Pierre Frisano : dont deux albums ont été publiés chez Dargaud, en 1979 et 1980. Au Japon, c’est l’assistant d’Ishinomori, Shugâ Satô qui s’est vu confier l’adaptation de la série en manga, alors que le maître en avait quand même écrit le scénario original.


De gauche à droite : «  Sankukai  » T1 et 2 Français par Pierre Frisano. «  Uchu kara no message : Ginga taisen  » de Shugâ Satô. © Dargaud – Frisano – Ishinomori production.

Si Shôtarô Ishinomori fut prolifique en matière de science-fiction, il réalisa également d’autres Å“uvres inattendues et contemporaines, comme l’un des tout premiers mangas sortit en mai 1989 en France, chez Albin Michel :  » Les Secrets de l’économie Japonaise « . Datant de 1986, au Japon, ce manga est d’abord passé par les États-Unis avant d’être traduit de l’anglais vers le français. Présenté comme un roman, avec les pages tournées dans le sens occidental (rendant, du coup, tous les protagonistes gauchers), ce livre ne fut pas un succès. Il faut aussi préciser que le dessin, qui était agrandi, était réalisé avec un style ni proche du réaliste ni réellement caricatural, et que le sujet était assez rébarbatif et romancé a l’extrême : ce qui pouvait difficilement plaire à un public occidental.

Quant à l’Å“uvre qui nous intéresse aujourd’hui,  » Sabu to Ichi Torimono Hikae  » («  Les Arrestations de Sabu et Itchi « ), elle a été créée par Ishinomori en 1966, dans la revue Weekly Shônen Sunday. Elle a ensuite continué pendant quatre ans dans la revue Big Comic, d’avril 1968 à avril 1972. Cette série reste l’une des plus connues d’Ishinomori car elle a remporté le prix du manga shogakukan de l’année, en 1968. Incursion dans le Japon médiéval, elle met en scène un jeune détective plein de ressources : Sabu. Ainsi qu’un masseur aveugle particulièrement doué dans le maniement du sabre : Itchi.


Le début du manga «  Sabu et Ichi  » empruntant à Tezuka ses traits caractéristiques. © Shôtarô Ishinomori – Kana

Le manga est assez violent pour l’époque ; et si les premiers épisodes sont clairement influencés par le trait rond d’Osamu Tezuka, les épisodes suivants deviennent de plus en plus réalistes, jusqu’à emprunter des codes graphiques propres au Gekiga. On y retrouve, ainsi, un certain réalisme à la Tako Saito ( » Golgo 13 « ) ou une énergie à la Sampei Shirato («  Kamui Den « ) (3), ainsi que de nombreux décors inspirés d’estampes traditionnelles. Les scènes dénudées, mais jamais vulgaires parsèment même le récit.


Plus le manga avance, plus le trait devient réaliste. © Shôtarô Ishinomori – Kana


Une des nombreuses pages inspirées des estampes traditionnelles. © Shôtarô Ishinomori – Kana

Si c’est la première fois que l’intégrale de  » Sabu et Ichi «  sort en France, une précédente traduction existe, du moins pour certains épisodes. C’est en 1978, dans le second numéro du Cri qui tue, revue Japono-Suisse ayant seulement connu six numéros et qui fut l’une des premières à proposer des mangas au public francophone (4), qu’une première enquête de trente et une pages fut traduite : « La Chaise à porteurs ». Dans le numéro suivant, nous eûmes droit à trente-quatre nouvelles pages intitulées « Le Village de pitié ». Le numéro 4 offrait aussi trente-sept pages intitulées « Les Mémoires de Sabu et Itchi, longues pluies » : un récit plus adulte ou l’on voit réellement le travail de narration de l’auteur avec une première partie muette, seulement rythmée par quelques onomatopées : le reste du récit mélangeant érotisme léger et violence graphique, dans une mise en page extrêmement travaillée.


Le Cri qui tue : honorable revue de bande dessinée qui ne durera malheureusement que six numéros © Atos Takemoto – Kesselring

Le numéro 5 de la revue ne comportera pas d’aventure de nos deux détectives, mais, entre temps, Atos Takemoto (le créateur du magazine), avec le soutien des éditions suisses Kesselring, a sorti un album atypique de  » Sabu et Itchi  » intitulé « Le Vent du nord est comme le hennissement d’un cheval noir ». L’album n’aura absolument pas de succès et pour cause : couverture souple aux couleurs jaune et orange, typographie style machine à écrire, détourage raté et, surtout, peu représentatif du contenu. Cela ne rend pas hommage au travail d’Ishinomori qui est d’ailleurs encore nommé tout simplement Ishomori, comme c’était le cas à l’époque au Japon (5) ; le grand format de l’album, 23 x 32 cm, n’arrangeant pas le dessin prévu à l’origine pour être publié en format poche. Le numéro 6 de la revue, quant à lui, est entièrement consacré à  » Sabu et Itchi  » avec deux aventures : « Corbeau » et « Sang et neige », cette dernière concluant également ce premier recueil de  » Sabu et Itchi  » aux éditions Kana.


Deux traductions de «  Sabu et Ichi « . La version Kana à gauche et la version «  Cri qui tue  » à droite. Remarquez dans la version de droite, l’inversion de la première planche d’exemple alors que la seconde est restée dans le sens de lecture japonais, or, Le Cri qui tue était publié pour une lecture à l’occidental. Atos Takemoto ne retournait les images que lorsque cela était nécessaire. @ Ishinomori – Kana – Atos Takemoto – Kesselring

Grâce à ces deux traductions différentes, on peut remarquer que le ton adopté chez Kana est plus soutenu, moins direct, et semble mieux correspondre aux dialogues originaux. Une chose est certaine, le lettrage, plus soigné, est bien plus agréable à lire même s’ils sont de plus petite taille.

À noter aussi que les aventures de  » Sabu et Itchi  » ont fait l’objet d’une série TV, en noir et blanc, diffusée en seconde partie de soirée au Japon. Elle fût d’ailleurs considérée comme la première adaptation de mangas en animé pour les adultes et la première à être proposée à une heure aussi tardive. Depuis, les exemples ne manquent pas et c’est même devenu un créneau très couru.


La série TV en noir et blanc : «  Sabu to Ichi Torimonohikae  » diffusée en 1968. Dirigée, entre autres, par Rin Tarô © Mushi Productions, Studio Zero, Tôei Animation.

Avec cet ouvrage publié chez Kana, on voit bien le parcours et l’évolution de Shôtarô Ishinomori, ainsi que ses influences… Et ce n’est qu’une toute petite partie de son travail : d’autres Å“uvres, très différentes, ayant également été publiées, en France, très récemment. Deux mangas historiques : un sur  » Hokusai  » et un autre sur  » Miyamoto Musahi  » (en 2005), toujours chez Kana.


«  Hokusai  » © Ishinomori – Kana


«  Miyamoto Musashi  » © Ishinomori – Kana

Décédé d’une crise cardiaque, le 28 janvier 1998, à l’âge de soixante ans, Shôtarô Ishinomori laisse derrière lui un travail considérable et bien peu connu en dehors de l’Asie. Au Japon, un musée lui est dédié depuis 2001, dans la ville de Ishinomaki, le  » Ishinomori Mangattan Museum « .

Gwenaël JACQUET, avec un petit peu de Gilles RATIER.

 » Sabu et Ichi  » T1 par Shôtarô Ishinomori
Éditions Kana (29€)


Couverture française de «  Sabu et Ichi  » © 2010 Kana – Shôtarô Ishinomori

(1) Ce qui serait erroné puisque Osamu Tezuka est crédité de plus de 150 000 pages à son actif, réparti dans plus de 700 Volumes reliés. Mais comme il est aisé de manipuler les chiffres et que cela n’enlève rien au talent d’Ishinomori, autant le prendre comme une reconnaissance du travail accompli.

(2) Une série de jouets tirée de la série  » Gorangers  » a été distribuée en France par Mattel dans leur collection  » Shogun Warriors  » au début des années 80, alors que nous n’avons jamais eu cette série à la télévision ou en vidéocassette.

(3) Nous reviendrons vraisemblablement dessus puisque Kana a également prévu, en décembre 2010, de publier  » Kamui « , ce chef-d’Å“uvre de Sampei Shirato, dans la même collection que le  » Sabu et Ichi « .

(4) En effet, contrairement à ce que l’on a cru pendant des années, Le Cri qui tue ne fut pas la première revue à publier des mangas en France, comme nous l’avons démontré dans le  » Coin du patrimoine  » consacré à Hiroshi Hirata : http://bdzoom.com/spip.php?article3468.

(5) Shôtarô Ishimori fit changer son nom en Ishinomori vers la fin de sa carrière. Celui-ci ayant toujours considéré la lecture de son pseudonyme comme étant constitué de la particule centrale  » NO « , alors que ses éditeurs, par raccourcis et habitude, ne souhaitaient pas respecter cette orthographe. Ce nom lui vient de son lieu de naissance situé au nord du Japon, dans la préfecture de Miyagi. En 1984, il fit changer son état civil de Shôtarô Onodera en Shôtarô Ishinomori, obligeant, au passage, tous ses détracteurs à respecter son patronyme.

Galerie

2 réponses à Shôtarô Ishinomori

  1. Bonjour !

    une petite précision concernant ce passage à la fin de votre article :

     » À noter aussi que les aventures de » Sabu et Itchi » ont fait l’objet d’une série TV, en noir et blanc, diffusée en seconde partie de soirée au Japon. Elle fût d’ailleurs considérée comme la première adaptation de mangas en animé pour les adultes et la première à être proposée à une heure aussi tardive. Depuis, les exemples ne manquent pas et c’est même devenu un créneau très couru.  »

    En fait, dès 1963, une série d’animation pour adulte avait déjà été diffusée peu avant minuit sur Fuji TV. Il s’agissait de  »Sennin Buraku » qui adaptait l’oeuvre faite d’un peu d’érotisme – d’où l’heure tardive – de Kojima Kô (1928-) débutée en 1956 sous forme de strip et qui est toujours en cours dans le magazine pour adutle  »Weekly Asahi Geinô ». Kojima Kô est aussi très connu au Japon pour ses kappa et il a entre autres travaillé sur le character design des personnages du film  »Cleopatra » (1972), deuxième Animerama produit par Tezuka Osamu. La musique de ‘Sennin Buraku » fut composée par Yamashita Takeo qui fit de même pour la série télévisée de…  »Sabu et Ichi »

    J’avais évoqué cette série sur cet article en 2006 dans la note 2 de la page 7 : http://lib.yamato.free.fr/doc/MushiToeiLaGuerreDuFeu.pdf

    http://www.animemorial.net/fr/3-Sennin-Buraku

    on peut voir ici le 4ème et 5ème épisode de cette série http://www.dailymotion.com/video/xwyd78_sennin-buraku-1963-tshs-episode-04_shortfilms

    • Gwenaël Jacquet dit :

      Merci pour ces précisions encyclopédiques qui remettent bien les choses dans leur contexte de l’époque. Je n’avais jamais fait attention au créneau horaire de cette série et c’est indéniable, cinq ans avant « Sabu to Ichi », un animé adulte était déjà diffusé. Pour le coup, vu l’érotisme léger de la série, on peut comprendre que cela s’adresse à un vrai public adulte alors que l’Å“uvre de Ishinomori n’avait que sa violence (toute relative maintenant) qui pouvait l’obliger à être diffusé à une heure aussi tardive.

Répondre à Jacques Romero Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>