Baltazar Picsou est un personnage récurrent de l’univers Disney. L’oncle richissime de Donald Duck vit replié dans son coffre-fort géant, sur son gigantesque tas d’or. Il a une névrose sérieuse : la peur d’être détrôné de son titre de canard le plus riche du monde. Oui, mais nous sommes en 2025 et, aujourd’hui, les multimilliardaires ne comptent plus leurs billets de banque, mais amassent des fortunes dématérialisées. Le défi est lancé à l’oncle Picsou : il devra se constituer une cagnotte en cryptomonnaie ou devenir pauvre. C’est Jul au scénario qui introduit le personnage au cœur du XXIe siècle pour le dessin respectueux de la tradition Disney de Nicolas Keramidas.
Lire la suite...« Gauguin » par Li-An
C’est un mystère pour personne, Gauguin s’est installé un jour à Tahiti et y a définitivement régénéré ses capacités picturales. Ce qu’on sait moins, en revanche, c’est comment il a vécu dans ces îles dites paradisiaques?
Li-An, dessinateur avec Appollo, de » Fantômes Blancs » (deux tomes chez Vents d’Ouest, (cf. notice L@BD) a non seulement eu envie de le savoir mais aussi de le raconter quitte à imaginer ce qu’il a pu y vivre. Loin donc de tout esprit biographique, l’auteur nous invite à découvrir un peintre de Pont Aven en grande partie réinventé, dans ses rencontres féminines, ses difficultés d’intégration, ses bonheurs artistiques ou ses désirs mythologiques. » Le Gauguin de cette histoire « , précise en effet l’auteur en postface, » est un mélange de ce que j’ai découvert de lui avec ce que j’avais envie de raconter « , un peu comme l’a fait Somerset Maugham en faisant de Gauguin / Strickland le héros de son roman » L’Envoûte » (ed. 10/18). Li-An va jusqu’à des empoignades sanglantes contre des trafiquants d’armes. À l’évidence, Gauguin n’est pas un Rimbaud négociant – à propos duquel, soit dit en passant, il faut impérativement lire l’album » Le Chapeau de Rimbaud » (cf. notice L@BD)- .
Le récit contracté entre deux parenthèses parisiennes, exhibe un Gauguin fier – mais ruiné ! – de quitter la métropole, en 1891, pour Tahiti et ses couleurs, couleurs qu’on a quand bien du mal à retrouver dans les aplats globalement un peu ternes de l’album. Cela dit, le dessin n’avait pas à singer la peinture et le trait sec, quelquefois ténu, de Li-An constitue une vision indiscutablement personnelle de ce séjour sans intrigues, si ce n’est amoureuses !
On ne manquera pas, à propos de Gauguin, de rappeler le très joli » Paysage au chien rouge » (cf. notice L@BD) de Bruno Le Floc’h. Les peintres ont d’ailleurs la cote actuellement en BD puisqu’il faut rappeler le récent » Matisse manga » (cf. notice L@BD).
Bons voyages,
Didier QUELLA-GUYOT (L@BD)
» Gauguin » par Li-An
Éditions Vents d’Ouest (15 €)








