En 1969, Vaillant le journal de Pif — qui ronronne trop au goût de ses rédacteurs — devient Pif-Gadget. Aux héros classiques, la rédaction, dirigée par Richard Médioni, souhaite ajouter de nouvelles séries comiques. C’est ainsi qu’« Horace, cheval de l’Ouest » voit le jour, aux côtés de « M. le magicien », « Couik » ou « La Jungle en folie ». Plus inspiré par les dessinateurs populaires italiens que par l’école franco-belge, Jean-Claude Poirier ose proposer un héros atypique : un cow-boy, et sa monture pas vraiment ordinaire, dont l’intégralité des aventures va être réunie dans deux superbes albums publiés par les éditions Revival. Le premier est déjà disponible !
Lire la suite...« Fais péter les basses, Bruno ! » par Baru
Cette comédie policière, haletante et légèrement déjantée, retrouve l’ambiance savoureuse des films de Georges Lautner (avec ces fabuleux acteurs qu’étaient Bernard Blier, Michel Constantin, Paul Meurisse, Lino Ventura ou Francis Blanche) et autres polars français du grand écran des années soixante ; et elle démontre, une fois de plus, tout le talent narratif et graphique du « Grand Prix d’Angoulême 2010 ».
D’autant plus que, pour une fois, l’auteur de « L’Autoroute du soleil » ou de « L’Enragé » se laisse aller à une certaine forme d’humour et d’ironie ; ceci pour alléger son propos, lequel démontre que l’émigration sert de base au recrutement de la pègre, même si ce dernier reste, toutefois, très social et adossé à la réalité !
Lors d’un passage dans un village africain, un professionnel du ballon rond repère un jeune garçon plutôt doué qui rêve de devenir un champion. Mais pour cela, il faut qu’il fasse le voyage jusque dans l’hexagone… Pendant ce temps-là, un voyou vient de finir sa peine et s’attelle, dès sa sortie de tôle, au braquage d’un fourgon, pendant les vacances de Noël. Il fait appel, naturellement, à ses vieux comparses qui ont pourtant raccroché depuis belle lurette. Évidemment, l’opération capote et cette bande de truands décatis va croiser la route du petit Africain footballeur arrivé en France, sans papiers, dans la soute d’un avion…
Comme dans les autres « one-shot » de Baru, les personnages sont taillés dans la pierre brute et ses pépés braqueurs, comme ses petites frappes maghrébines, sont particulièrement savoureux ! Et comme, en plus, il arrive à nous manipuler habilement, retournant les situations et surfant sur la bêtise ambiante, on fonctionne tout de suite, allant de surprise en surprise, jusqu’à la savoureuse conclusion de ce récit vraiment très mouvementé !
Gilles RATIER
« Fais péter les basses, Bruno » par Baru
Éditions Futuropolis (20 Euro)
Ici j’ai du Baru depuis des décennies, je connais tout de toi. Avec ce « Fais péter etc… » tu m’as déçu Baru, c’est trop fastoche ton truc, t’aurais pas du, j’ai acheté quand même et te souhaite bon vent.