COMIC BOOK HEBDO n°130 (17/07/2010)

Cette semaine, retour aux bons vieux fondamentaux avec THE AVENGERS de ROY THOMAS et JOHN BUSCEMA…

THE AVENGERS : L’INTÉGRALE 1968 (Panini Comics, L’Intégrale)

Joli rythme de parution pour nos vieux briscards, sûrement à cause de l’annonce de plus en plus pressante de la sortie en 2012 du film adaptant les aventures de l’une des plus vieilles équipes du Silver Age Marvel… Entre parenthèses, par contre, quid de la suite de l’intégrale de Hulk pour les sixties, et qu’attend-on pour boucler la réédition des volumes de Sandman manquants ? Dommage de constater que l’effort éditorial ne se porte que sur le bénéfice facile, une fois de plus… Mais ne dévions pas sur ce problème épineux pénible et revenons à nos ardents vengeurs… 1968 est une année assez chouette pour nos justiciers, scénaristiquement comme artistiquement. Roy Thomas semble alors de plus en plus à l’aise avec l’esprit de la série en connivence avec l’air du temps, et il amorce petit à petit de plus en plus d’éléments qui vont devenir des jalons historiques de l’équipe : l’apparition d’Ultron et l’explication de ses origines qui mettent à mal la superbe d’Hank Pym, l’arrivée spectaculaire de la Vision au sein du groupe, sans parler de l’énigmatique Pourpoint Jaune qui fait aussi son apparition de manière cavalière… Après avoir disséminé l’équipe au point d’en faire un carrefour improbable où certains renégats pourraient se refaire une image, Thomas rétablit un peu l’équilibre en amenant du sang neuf et des transformations importantes pour certains des personnages récurrents. Il travaille ainsi dans la plus pure tradition Marvel, se faisant réellement les dents sur la série. Sous la houlette de Stan Lee, il prend un malin plaisir à explorer les méandres de l’histoire Marvel tout en poussant résolument l’équipe à faire corps avec l’époque. Graphiquement, la série sort réellement d’une mauvaise passe. Oui, je sais, certains vont me trouver dur, mais franchement, même si Don Heck a été un dessinateur primordial pour assurer la continuité de toutes les séries que commençait puis abandonnait vite Jack Kirby, il ne fut pas pour autant un dessinateur génial, au style trop approximatif et sans finesse pour véritablement incarner avec originalité la moelle et la dynamique des récits… À part pour les annuals, Heck a donc fini par disparaître du générique, totalement remplacé par John Buscema. Mieux, en 1968 Buscema finit par être encré par George Klein qui fit un travail impeccable après des essais peu concluants de George Tuska, trop rigide et pas assez nuancé pour restituer tout le style de l’artiste. On notera avec l’arrivée de George Klein l’utilisation de plus en plus fréquente de trames mécaniques parfois posées à blanc, donnant des airs sterankoens à l’esthétique de la série. 1968 est donc une année cruciale en ce qui concerne l’esprit graphique de la série, l’amenant à une sorte d’acmé qui influencera durablement les artistes qui reprendront The Avengers par la suite. En ce qui concerne le contenu de cette année-ci, le programme est plutôt mouvementé, puisque le Chevalier Noir reprend du service tandis que Vif-Argent et la Sorcière Rouge continuent de douter de leur place en ce monde et que magneto n’en finit plus de rager, le Crapaud se rebelle, Hercule combat un ennemi féroce en diable de l’Olympe, ?il de Faucon et Goliath se prennent la tête, le Collecteur collectionne tout même les emmerdes, la Panthère Noire tente de trouver ses marques parmi les Vengeurs, les X-Men n’ont pas l’intention de se laisser avoir et montent au créneau, les Nouveaux Maîtres du Mal en font voir de toutes les couleurs à nos héros, Jarvis trahit et menace les Vengeurs de manière horrible, les voyages dans le temps laissent certaines séquelles étonnantes, la Vision s’avère fascinant et superbe, Ultron y va fort et Pourpoint Jaune se la pète grave : bref, nos héros ont fort à faire en 12 petits mois, les amis ! Pour notre plus grand plaisir, évidemment, même si l’expérience Coulomb reste un grand moment d’incertitude existentielle…

Cecil McKINLEY

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2 réponses à COMIC BOOK HEBDO n°130 (17/07/2010)

  1. renaud045 dit :

    Un album tout à fait indispensable et qui doit rejoindre les integrales fantastic four, spiderman et Iron Man de 1968 année énorme chez Marvel !!

    • Cecil McKinley dit :

      Bonjour, entièrement d’accord avec vous, 68 a été une année importante pour Marvel. Non seulement grâce aux talents se confirmant ou émergeant, mais aussi grâce à Martin Goodman qui augmenta son nombre de publications et à Stan Lee qui a profité de cet essor pour donner à certains piliers leur propre titre, quittant ainsi la logique des fascicules à deux histoires. Cette année-là, Captain Marvel, Namor, Captain America, Iron Man, Hulk, Nick Fury et le Docteur Strange eurent droit à leur propre publication, ce qui permit d’affirmer la position de certains piliers de la Maison des Idées…
      Bien à vous,
      McK

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