Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...Les premières BD érotiques de Milo Manara…
Depuis le rachat du fond bandes dessinées d’Albin Michel, les éditions Glénat ont réédité, d’abord sous le label Drugstore, puis sous leur propre marque, les albums de l’Italien Milo Manara parus en langue française, remaquettés de façon aussi sobre qu’efficace. Après avoir proposé des compilations de plusieurs histoires courtes érotiques peu connues, le maître transalpin publie, aujourd’hui, le premier volet d’un diptyque historique qu’il consacre à la vie sulfureuse du célèbre peintre italien Le Caravage, un ouvrage dédié à la création artistique… Mais aussi à la beauté des femmes ! L’occasion, pour nous, de remonter de nos archives l’article que nous avions consacré aux débuts de la carrière prestigieuse du créateur de « Giuseppe Bergman » et de bien d’autres personnages oniriques…
Né le 12 septembre 1945 à Luson (province de Bolzano dans le Trentin-Haut-Adige ou Trentin-Tyrol du Sud, région autonome d’Italie septentrionale) Maurilio dit Milo Manaraest le quatrième d’une famille de six enfants. Il grandit dans la province de Vérone proche de la frontière autrichienne (à Bardolino, sur le lac de Garde) et c’est la découverte, chez le sculpteur espagnol Miguel Berrocal, auquel il sert alors d’assistant, de la « Barbarella » de Jean-Claude Forest et de la « Jodelle » de Guy Peellaert — ouvrages publiés en Franche chez Losfeld — qui lui font appréhender la bande dessinée d’un autre œil, en 1967 :
« J’ai fréquenté les Beaux-Arts à une époque où l’expérimentalisme n’existait pas et où l’art avant-gardiste était quelque chose de suspect. Je n’ai commencé à m’intéresser à la BD qu’à partir du moment où j’en ai fait. Même enfant, je n’ai eu que peu de contacts avec la bande dessinée. J’étais pourtant fasciné par Franco Caprioli. Par la suite, j’admirais Guido Crépax, mais c’est Jean-Claude Forest qui me révéla subitement ce qui allait devenir ma profession… Moebius a aussi été d’une importance fondamentale pour moi, comme pour d’autres… Il a représenté le véritable lien entre la BD et la tradition classique. Avec lui, le dessin s’est enrichi de toute cette culture à laquelle je pensais devoir renoncer. »(1)
Même s’il commence à démarcher les éditeurs dès 1967, ses premières planches professionnelles — des récits vaguement érotiques se rattachant à la vague des « fumetti neri » comme « Diabolik » (voir « Diabolik ») — paraissent seulement en 1969, et elles lui permettent, surtout, de financer ses études d’architecture à Venise : « J’avais fait des études artistiques dans un lycée. Ensuite, avec des amis, à l’âge de dix-huit/dix-neuf ans, nous avons tenté de vivre de la peinture. Il y avait de la contestation dans l’air ! Nous étions à la veille de 1968. Les artistes, alors, n’avaient pas de contact du tout avec le quotidien. La seule occasion où l’on entendait parler d’art, c’était uniquement lorsque des tableaux étaient vendus à des milliards de lires… Quand j’ai découvert la bande dessinée pour adultes, j’ai compris qu’il y avait d’autres possibilités et j’ai aussitôt su que c’était ma route… Mon premier éditeur [Furio Viano] était un éditeur érotique. À l’époque, il y avait de petites bandes dessinées très moches, avec une piètre consistance graphique. Comme ces fumetti ne demandaient pas une grande qualité, ils ont permis à beaucoup de jeunes dessinateurs de commencer à travailler. Nous n’avions pas d’écoles particulières, nous étions en quelque sorte autodidactes. À cette époque, l’érotisme était un genre qui concernait seulement certains types de dessinateurs ou de cinéastes. On commençait seulement, avec Linus en Italie ou Charlie Mensuel en France, à diffuser un érotisme élégant, comme celui de Guido Crepax. Les fumetti étaient, quant à eux, qualifiés de pornos, alors qu’ils n’en faisaient pas du tout. »(2)
Manara abandonne donc alors son métier d’assistant de sculpteur pour travailler sur les récits policiers et érotiques « Genius » des éditions de Furio Vanio, en collaboration avec Pierenzo Boninsegna pour certains, de septembre 1969 à novembre 1970 ; vingt-deux numéros de cent vingt-quatre pages chacun, au rythme effarant de deux histoires par mois: « Avec la complicité de Mario Gomboli, qui travaillait à la revue Diabolik, je réussis à faire croire à Furio Viano Editore que j’avais déjà de l’expérience professionnelle et, en 1968, je commençais ma première bande dessinée : « Genius ». Rien que d’y penser, j’en frémis encore… Je reçu ensuite une offre plus rémunératrice de la Erregi. » (3)
Même si nous n’avons pas eu ce petit format en mains, il y a de fortes chances pour que les aventures de cet agent secret masqué aient été d’abord traduites en français dans la deuxième série du pocket pour adultes Génius aux éditions de Poche (neuf numéros publiés de mars 1972 à janvier 1973).
En revanche, ce qui est certain, c’est qu’elles ont été proposées dans les quatre numéros du fascicule de poche éponyme des éditions Bois de Boulogne, entre février et août 1977, et qu’un autre épisode de « Genius » dessiné par Manara a été publié dans le n° 6 de Carré rougeaux éditions Belle France, en 1980.
Viennent donc ensuite quelques autres travaux érotiques pour les éditions Erregi, dont deux récits de cent douze pages pour le fascicule Terror (également avec la complicité graphique de Pierenzo Boninsegna, en novembre 1970 et avril 1971) traduits en France dans des pockets chez ElviFrance : « Il Vascello fantasma » (« Le Vaisseau fantôme ») dans le n° 3 d’Outre-Tombe Hors-Série en 1972 et « La Vera Storia di Jack lo Squartatore » (« La Véritable Histoire de Jack l’étrangleur » dans le n° 6 de Terror en 1971 : « On me fournissait le scénario et, pour l’équivalent de 380 euros par fascicule, je réalisais les histoires.
J’en ai dessiné en moyenne deux par mois, de 1968 à 1971, tout en poursuivant des études d’architecture à Venise. C’est là que j’ai vécu la grande contestation étudiante des années soixante, au sein d’une organisation maoïste : l’Union de la jeunesse.
Avec des copains, on avait formé un groupe artistique de durs, du nom de Miraculo, qui réalisait des affiches politiques et a joué un certain rôle dans les affrontements avec la police lors de la Biennale de Venise de 1968. »(4)
D’après l’introuvable (aujourd’hui) « Encyclo des PFA » (Les Recensements Pressibus n° 4 de novembre 1996), d’autres petits formats pour adultes publiés à la même époque contiennent du Manara : comme le n° 1 de Collection Piment rouge (éditions Socadi), le n° 2 de Condor (éditions CFE) (4) et certains numéros de Prolo (uniquement les couvertures mettant en avant le personnage féminin de cette série intitulée « Spidy » chez ElviFrance et « Il Montatore » en Italie) : « Je pense que ces travaux étaient le seul début possible. Ces petits formats demandaient une qualité graphique plutôt faible et cela a permis à beaucoup de jeunes comme moi d’apprendre le métier tout en gagnant un minimum d’argent. »(1)
Pour Erregi, Milo Manara dessine surtout, les aventures de Jolanda de Almaviva, une très jolie femme pirate publiée dans son propre fumetti, d’avril 1971 à décembre 1973. Milo Manara n’en réalisera pas moins de quarante-huit recueils de cent quatorze pages chacun, la plupart du temps en collaboration avec son collègue Francesco Rubino. En France, la série a été transposée dans le pocket Jolanka des éditions Bois de Boulogne (en 1977), mais il semble qu’il ne s’agit que des premiers épisodes dessinés par Pietro Gamba sur des scénarios de Luigi Navigli : « Et c’est ainsi que je fis mon chemin entre des corsaires, des galions et de perfides gouverneurs toujours en érection. À l’Erregi, je fis connaissance de Silverio Pisu et c’est avec lui, et avec d’autres, que nous avons réalisé une nouvelle petite bande dessinée injustement sous-évaluée : une satire grossière de la télévision d’État. » (3)
Ensuite, de décembre 1973 à juin 1975, Manara va donc collaborer aux seize premiers numéros du mensuel satirique Telerompo où il réalise quarante et un récits complets humoristico-érotiques de diverses paginations scénarisés par Silverio Pisu.
C’est aussi avec ce scénariste qu’il réalisera, de janvier 1976 à février 1977, un premier récit plus ambitieux de quatre-vingts pages en noir et blanc : « Lo Scimmiotto » (le fameux « Singe » réédité aujourd’hui chez Glénat) qui paraîtra dans Alter-Linus puis Alter Alter, et en France, partiellement, dans Charlie Mensuel (du n° 95 au n° 97 de décembre 1976 à février 1977), puis intégralement dans un album aux éditions Dargaud (dans la collection B. D. Roman, en 1980) et chez Albin Michel sous le titre « La Bête », en 1999 : « Wolinski a repris ce “Roi des singes” pour Charlie. Chose curieuse, il a arrêté sa parution avant la fin, sous prétexte que ça ressemblait trop à la célèbre bande dessinée chinoise “La Légende du roi des singes” [elle-même inspirée d’un roman chinois du XVIe]. C’était vrai, mais évidemment volontaire. Pour moi, cette bande symbolisait ce que j’avais vécu en 1968. Je l’avais dédié à Mao et j’ai été très marqué par la coïncidence entre sa mort et la sortie du dernier épisode de la bande. Dans celui-ci, le roi des singes était enseveli sous une montagne d’immondices qui représentait à la fois les contradictions du capitalisme et du régime chinois. »(4)
Parallèlement, notre dessinateur entreprend une adaptation du « Décaméron » de Boccace, dont seulement une partie (soixante-quatre pages intitulées « Il Bastone di Gabriele ») est publiée, en mars 1974, dans Relax d’International Press. Un autre épisode (« Il Diavolo in convento ») a été dessiné, mais perdu, et reste donc inédit.
C’est aussi en 1974, en août, que Manara dessine les cent deux pages du n° 10 du fascicule pour adultes Cosmine, des éditions Ediperiodici : des aventures d’anticipation légèrement érotiques écrites par Silverio Pisu. Les deux albums de la version française publiés chez ElviFrance, en 1975, ne sont qu’une traduction mise en couleurs, au format agrandi, des premières histoires dessinées par George Cambiotti et Annibale Casabianca.
En juin 1976, notre dessinateur réalisera un dernier fumetti érotique de cent huit pages chez Ediperiodici : « Il Miracolo del cacchio », dans le n° 9 d’EP Risate : « Ragazzi ne veut pas dire enfant, mais adolescent. La transition entre BD érotique et BD pour adolescents s’est faite toute seule puisque c’est le directeur du Corriere, lui-même, qui m’a demandé de collaborer. J’ai accepté tout de suite, et avec joie, parce que ça représentait pour moi un gain de qualité. » (4)
À la même époque, il participe alors au Corriere dei Ragazzi : journal pour les jeunes où il livre des récits complets éducatifs sur fond historique, de six ou huit pages, beaucoup plus sages que ses précédentes réalisations : « On imaginera avec quelle joie j’accourus alors à l’appel de Francesconi, le directeur du Corriere dei Ragazzi. C’était là, grâce au rude apprentissage que me fit subir le scénariste Alfredo Castelli [le créateur de « Martin Mystère » ; voir : « Martin Mystère »], que je commençai vraiment à me dégrossir et à me concentrer sur ce que j’étais en train de faire : je dessinai vraiment mes premières bandes dessinées. » (3)
Les deux premiers sont réalisés dans le cadre de la rubrique « Zoom fumetto » ; des scénarios d’Andrea Mantelli et de Piero Selva (qui n’est autre qu’un alias de Mino Milani), aux n° 15 et 19 d’avril et mai 1974.
Quant aux cinq suivants, ils font partie des histoires vraies de la série « Il Fumetto della realtà » (encore des scénarios de Milani, qui se dissimule sous les pseudonymes de Piero Selva et d’Eugenio Ventura, ou de Franco Frescura) et sont publiés de juillet 1974 à février 1975 dans cet hebdomadaire édité par le quotidien d’information Corriere della sera.
Quatre d’entre eux sont repris en langue française et en noir et blanc dans les n° 36, 48 et 52 de 1975 et dans le n°18 de 1976 de Formule 1, l’hebdomadaire pour les garçons des religieuses éditions Fleurus : « L’Évadé de Monterrey », « Les Étranges Indiens du Venezuela », « Une curieuse poudre blanche » et « Par la faute des journaux », sous l’intitulé général « Histoire vécue ».
Sa participation va même s’intensifier, de 1975 à 1976, avec la série « La Parola alla giuria », écrite par Milo Milani, dont il dessine dix épisodes : « « La Parole est aux jurés » était une sorte de mise en scène de la vie des hommes célèbres. Je racontais l’histoire d’Attila ou d’Oppenheimer et, à la fin, c’était aux enfants d’écrire pour déclarer le personnage coupable ou acquitté. Ça avait beaucoup de succès : je recevais plus de dix mille réponses par semaine.
Puis le journal a changé de nom, est devenu Corrier Boy, et on m’a commandé une nouvelle histoire dans le genre » Easy Rider » [« Chris Lean »], dont le héros avait la tête de James Dean. Mais j’ai laissé tomber au troisième épisode, parce qu’on a voulu en faire un espion de la CIA. »(5)
En 1975, il illustre aussi un ouvrage de quarante-huit pages commandité par le parti socialiste italien, « Un fascio di bombe », en collaboration avec les scénaristes Alfredo Castelli et Mario Gomboli.
C’est alors qu’il est contacté par les éditions Larousse, en France, et qu’il dessine cinq épisodes de l’Histoire de France en bandes dessinées.
Il s’agit de « Sous le sceptre carolingien » (vingt-trois pages scénarisées par Jacques Bastian au n° 3 d’octobre 1976), « Jérusalem ! Jérusalem ! » (vingt-trois pages scénarisées par Jacques Bastian au n° 5 de février 1977), « Vive la nation » (vingt-trois pages scénarisées par Robert Bielot au n° 15 de décembre 1977), « La Chute de l’Aigle » (vingt-trois pages scénarisées par Robert Bielot au n° 17 de février 1978) et « Paris en armes » (vingt-trois pages scénarisées par Jean Ollivier au n° 20 de mai 1978).
Pour ce même éditeur, il collabore à La Découverte du monde en bandes dessinées, en 1979 (avec les vingt-trois pages de « Vasco Nuñez de Balboa » scénarisées par André Bérélowitch au n° 4 de janvier 1979 et les vingt-trois pages de « J. Cook » scénarisées par Jean Ollivier au n° 14 de novembre 1979),
ainsi qu’à l’ouvrage « Histoire de la Chine de Confucius à nos jours », avec les treize pages de « La Longue Marche » scénarisées par Jean Ollivier, en 1981 : « Ma façon de dessiner a plu à Larousse qui m’a demandé de collaborer avec eux. J’étais très content, j’allais être traduit dans plusieurs langues européennes. Je garde un très bon souvenir de cette période. Ce fut un travail très intéressant, d’une grande rigueur historique et iconographique qui a prouvé que la BD pouvait être un formidable outil didactique. » (1)
En décembre de la même année, il publie l’album « L’Uomo delle nevi » dessiné pour la Cepim de Sergio Bonelli (collection Un uomo un’avventura », quarante-huit pages scénarisées par Alfredo Castelli et traduites par « L’Homme des neiges », en français, dans la collection « Un homme, une aventure » des éditions Dargaud, en 1979 (réédition chez Albin Michel, en 2000).
Pour être complet sur cette période, citons aussi deux pages avec Graziano Origa pour le n° 10 de Contro publié par Editoriga en mars 1977 (« Volere è potere ») – nous en reproduisons une, un peu plus loin, juste avant la note (1) -, une autre réalisée pour le n° 27 du fanzine Il Fumetto (en décembre 1977)
et trente-sept ébauches dans la marge d’un scénario de Silverio Pisu dans Alter Alter de novembre 1977 à février 1978 (« Alessio, il borghese rivoluzionario »)
Inutile de préciser qu’il s’agit, là, de preuves supplémentaires de son immense talent graphique arrivé à maturité, en cette fin des années soixante-dix : « Quand j’étais petit, à l’école, les autres enfants ne comprenaient pas comment Maurillo – mon vrai prénom – faisait pour dessiner comme ça. Je leur répondais toujours : « Et vous, comment faites-vous pour ne pas y arriver ? » Ça me semble encore tout à fait naturel, puisque quand je regarde quelqu’un, je le dessine comme il est, et basta ! Le fait qu’on ne sache pas dessiner reste un mystère pour moi. » (7)
Voilà comment Milo Manara fut amené à conquérir le public francophone; l’éditeur Casterman lui ayant offert, à la vue de ses précédents travaux, de dessiner et d’écrire entièrement seul la première des « Aventures de Giuseppe Bergman », personnage auquel l’auteur prêtera ses traits. Cet hommage transparent à l’auteur de « Corto Maltese » est publié à partir du n° 9 du très littéraire mensuel (À suivre), en octobre 1978 : « Hugo Pratt m’a convaincu qu’il était préférable que j’écrive mes histoires moi-même. Il avait raison et je lui en serai reconnaissant pour l’éternité. »(1)
Gilles RATIER
Nota bene : pour compléter l’illustration de ce dossier, en supplément des scans de nos propres collections, nous avons utilisé des images provenant de l’ouvrage « Milo Manara Glamour Book » publié par Glamour International Magazine en novembre 1984 et des sites http://bdtrash.forumdediscussions.com, http://www.comicartfans.com, http://www.comic-art-gallery.com et http://www.comicbd.fr. Merci à eux !
(1) Extrait d’une interview de Milo Manara par Olivier Maltret et Frédéric Bosser publiée dans le n° 2 des DBD : les dossiers de la bande dessinée, en mars 1999 ; à noter que nous avons rectifié le prénom de l’excellent dessinateur italien Caprioli (Franco), les auteurs de l’interview l’ayant confondu avec Vittorio Caprioli qui est un acteur, réalisateur et scénariste du cinéma italien.
(2) Extrait d’une interview de Milo Manara par Christian Marmonnier publiée dans le n° 3 de Storyboard : du dessin au film, en mars 2003.
(3) Extrait d’une interview de Milo Manara par Vincenzo Mollica publiée dans l’ouvrage « Dossier Manara » aux éditions S.E.D.L.I. De Jacky Goupil, en 1983.
(4) Extrait d’une interview de Milo Manara par Francis Lambert publiée dans le n° 27 d’(À suivre), en avril 1980.
(5) Il s’agit d’une aventure en douze pages de Chris Lean, scénarisée par un certain Ledar et parue en Italie dans Corrier Boy n° 7, daté du 20 février 1977, ici médiocrement remontée. Deux autres épisodes ont été proposés dans ce successeur du Corriere dei Ragazzi, toujours édité par le Corriere della Sera, au n°51 du 23 décembre 1976 et au n° 15/16 du 24 avril 1977.
(6) Avec Castelli, Manara publiera « Click », une page satirique sur Nestlé, publiée dans l’unique numéro de Tam Tam, en novembre 1976.
(7) Extrait d’une interview de Milo Manara par Jean-Marc Vidal publiée dans le n° 7 de BoDoï, en avril 1998.
Eh bien, c’est fort intéressant : on voit comment un dessinateur de talent, dont le trait dynamite à l’origine les conventions des fumetti, s’oriente progressivement vers un maniérisme de plus en plus prononcé, jusqu’à devenir l’ombre et la caricature de lui-même. Un destin, somme toute, analogue à celui de Serge Gainsbourg dans un autre « art mineur »… Ceci n’engage que moi, bien entendu.
Bravo pour cette remarquable revue de l’art de Manara ; vos analyses, ainsi que celles de vos confrères sur ce site , mériteraient d’être publiées ; à quand un livre?
Merci Patrick pour vos encouragements…
Un livre ? Oui, ce serait bien… Mais le monde de l’édition étant ce qu’il est aujourd’hui, nos chroniques risquent de ne pas avoir assez de lecteurs-acheteurs potentiels pour permettre à un éditeur de se lancer dans l’édition d’ouvrages de ce style.
Bien amicalement
Gilles Ratier
Concernant « les Petits Formats Adultes », il existe, depuis peu, un catalogue exhaustif des petits formats pour adultes parus en France composé en 7 volumes par Yves Grenet. Il est plus complet, et plus lisible (du moins on l’espères) que l’ancienne encyclo des PFA. Les correspondances avec les sources premières, en majorité italienne, y sont indiquées. Plus d’informations sur son site: http://petitsformatsadultes.com/