Albert chez les belges

Le lancement du 33ème Astérix – Le ciel lui tombe sur la tête – avait lieu à Bruxelles. Retour sur la conférence de presse d’Albert Uderzo

 

Toute la presse internationale était présente à l’incontournable conférence de presse d’Albert Uderzo, le jeudi 22 septembre, qui se tenait à Bruxelles, en présence remarquée d’Anne Goscinny.

 

 

Très heureux de ses retrouvailles avec la capitale belge où il avait rencontré René Goscinny en 1950, le dessinateur d’Astérix expliqua avec malice que « nul n’est prophète en son pays », remerciant les belges de leur accueil, et se montrant « touché et honoré de tout ce qui se passe ici ». Tout, c’est à dire cinq jours de festivités, avec une frappe de la monnaie Astérix, un timbre Astérix,  le baptème officiel de deux avions Astérix sur Brussels Airlines – destinés à voler aux couleurs du célèbre gaulois durant six mois dans tout l’Europe -, un village gaulois sur la grand place de Bruxelles, le manneken-pis habillé en Obélix, la remise à Albert Uderzo de la médaille d’honneur de la ville et de nombreuses autres manifestations dont, « last but not least », l’inauguration de l’énorme l’exposition de 2000 m2 « Le Monde Miroir d’Astérix », présentée à Bruxelles jusqu’au 15 janvier prochain, avant de devenir intinérante à Berlin, Madrid, Lisbonne, Amsterdam, Londres, Helsinki, Rome, Montréal, Copenhague, … et de finir sa tournée en 2009 à Paris (enfin !) pour les 50 ans du petit gaulois. 

 

 

Il n’y a rien à dire, les belges ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir dignement le lancement du 33 ème album de la série créée par Goscinny et Uderzo en 1959.

 

 

Alors justement, cet album, qu’en est-il ? Nous n’en savons pas tellement plus qu’avant la conférence de presse, si ce n’est son titre : « Le ciel lui tombe sur la tête » et sa couverture, l’auteur ayant tenu à réveler ces informations, tout en promettant à son proche entourage qu’il n’en dirait pas plus ! Sur cette couverture, on découvre Astérix frappant une boule de feu, venue d’on ne sait où, tandis qu’Obélix se trouve derrière, menhir au dos, Idéfix à ses cotés. Une référence évidente à Astérix le gaulois, qui montrait la même situation, à la différence près qu’il ne s’agissait pas d’une boule de feu mais de romain, et qu’Idéfix – le petit chien n’était pas encore apparu dans la série – n’y figurait pas.

 

Cela signifie-t-il alors que la boucle est bouclée ? Qu’il s’agit ici de l’ultime aventure d’Astérix ? « Pas le moins du monde, rétorque Uderzo, un sourire aux lèvres. Pour faire un Astérix, il faut que je trouve une idée d’igne d’être exploitée, qui ne nuise pas à mon personnage et cela me prend ensuite environ 4 ans de travail . D’ici 2009, j’aurais 82 ans, alors pourquoi pas ! »

 

Et a-t-il pensé à l’après ? « Oui, bien sur. Je ne souhaite pas qu’Astérix survive à ses créateurs sous forme de bande dessinée. Je suis d’accord pour qu’il y ait des adaptations en dessin animé, film ou pièce de théâtre. Ma décision n’est pas liée à une quelconque prétention. Certaines reprises existantes de personnages connus ne sont pas réussies et je ne veux pas que mes lecteurs soient déçus de la tournure que pourraient prendre des épisodes mis au point par d’autres. »

 

Bien sur, un nouvel Astérix est toujours un événement éditorial majeur et Le ciel lui tombre sur la tête ne déroge pas à la règle : 8 millions d’exemplaires de l’album seront mis en vente le 24 octobre à minuit, dans 27 pays simultanément. Particularités cependant, « à rendre fous les collectionneurs », précise le dossier de presse : les 3 178 000 exemplaires en français seront tous numérotés. « C’est une prouesse technique, un exploit de l’imprimeur, précise Uderzo qui amène un petit attrait suplémentaire ».

 

 

Laurent TURPIN

 

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