Dans le cinquième volume de ses aventures, « Le Grimoire d’Elfie T5 : Les Reflets de Walpurgis », la jeune Elfie découvre le marais poitevin (entre La Rochelle et Niort) et des festivités réservées aux magiciens et sorcières depuis le temps de la mystérieuse fée Mélusine. Une nouvelle enquête pour la jeune adolescente, avec l’apport non négligeable de son grimoire magique, à l’issue de laquelle elle en aura appris beaucoup sur les dangers contemporains qui guettent cette zone humide remarquable et sa propre famille.
Lire la suite...« Philémon » T 16 (« Le Train où vont les choses ») par Fred
Dès 1965, dans « Le Naufragé du A », Fred nous expliquait (par A+ B, évidemment) que les lettres des mots « Océan Atlantique », qu’on voit sur les cartes, ne sont pas seulement des lettres, mais que ce sont là des îles, des îles qui n’existent pas, mais sur lesquelles on peut arriver, en voyageur improbable et imprudent…
Philémon y rencontra Barthélémy le puisatier, sorte de Robinson, qui y est « tombé » en creusant un puits et qui chercha très souvent à en ressortir. De ce puits, il est à nouveau question dans le dernier (et ultime, ce seizième tome, semble-t-il !) Philémon qui découvre qu’au train où vont les choses, les choses arrivent, ou pas. Même la fin d’une série, l’occasion donc pour son auteur de réunir quelques anciens, Manu-Manu en tête dont la Lokoapattes est en quelque sorte un avatar. Car il y a bien un train dans ce dernier Philémon. Le train de l’histoire ? Non, un «train d’histoires », c’est-à-dire un train animal qui n’avance que si on lui raconte des histoires. Or, celui-ci s’est embourbé dans un marais couvert de brouillard. Et, comme autrefois, d’images oniriques en jeux de mots fabulateurs, de métissage complexe en jumelage complice, le récit se tisse pour un dernier voyage dans ce train où vont les choses qui ne peut pas aller n’importe où ! Sinon, où irait-on ?
26 ans après le dernier épisode (« Le Diable du peintre », l’histoire d’un drôle de peintre qui tentait vainement de représenter les sous-bois à l’aide d’un pinceau ensorcelé), Fred boucle enfin cette saga poético-farfelue ruralo-maritime : 28 planches auxquelles il faut ajouter quelques pages du premier épisode, pour finir, pour boucler, pour en terminer avec ce Philémon, personnage rustique dont la seule fantaisie est de ne point s’étonner de ses propres voyages, porté par les événements (et les péripéties). Philémon subit en effet plus qu’il n’agit, passant d’un monde à l’autre, voué à l’errance, aux rencontres nées au hasard, ne choisissant que rarement, jeté comme un dé sur le tapis de la féerie, tapis de cirque où les dompteurs et les redresseurs de tort ne demandent qu’à entrer.
Bref, Fred est revenu pour un dernier tour de piste, c’est le moment de refaire tout le voyage avec son Philémon, un héros pas comme les autres dans un univers sans pareil !
Alors, bons voyages !
Didier QUELLA-GUYOT ([L@BD->http://www.labd.cndp.fr/] et sur Facebook).
http://bdzoom.com/author/didierqg/
« Philémon » T 16 (Le Train où vont les choses ») par Fred
Éditions Dargaud (13,99 €) – ISBN : 978-2-918-14313-0
Excellente nouvelle. Fred est un poète de l’écriture et du dessin.
J’ai terminé, il y a peu, le livre qui lui était consacré, Fred, L’histoire d’un conteur éclectique…
Tout est dans le titre. Gloire à lui !
;o)
Combien d’années ai-je attendu cet épisode! Pas 26 ans certes mais au moins le tiers de mon age je pense. J’ai découvert Philémon parmi les bd empruntées par mon père à la bibli municipale étant enfant. Habitué aux Tintin et Astérix je me suis perdu dans ce monde onirique métant la bd elle même en abyme (les cases faisant parfois partie du paysage). Je n’y comprenais rien. Je ne cherche toujours pas à comprendre et apprends souvent par hasard à quoi font allusion certaines citations. Ce monde m’enchante et j’ai hâte de le retrouver tout comme le puisatier à hâte de retrouver son « A ». S’il vous plait monsieur Fred… Un numéro 17 après!
A noter, le passage amusant où Hector l’incrédule (père de Philémon) discute avec son ami d’enfance déjà mort (en fait, un fantome). Ahlala, nous sommes peu de choses en fait…