Maurice Rosy

Créateur du mythique méchant de la BD : «Mr Choc», Maurice Rosy a énormément oeuvré pour le 9ème Art jusqu’en 1968. Il méritait largement qu’un « Coin du patrimoine » lui soit consacré.

Les éditions Dupuis nous proposent déjà le cinquième recueil de l’intégrale consacrée à la série « Tif et Tondu », dont nous avons déjà parlé en long et en large dans un précédent « Coin du patrimoine » : http://bdzoom.com/spip.php?article3479. Les quatre épisodes datant de 1965 à 1967 qui sont réédités ici (« Les Flèches de nulle part », « La Poupée ridicule », « Le Réveil de Toar » et « Le grand combat ») sont agrémentés d’un solide dossier de présentation signé Alain De Kuyssche, lequel a recueilli pour l’occasion bon nombre de dessins inédits de Will ou de scoops historiques (1). Les scénarios sont tous dus à la plume inventive de Maurice Rosy, un dessinateur-scénariste belge assez représentatif du renouveau de l’école Spirou dans les années cinquante et soixante du siècle dernier. Mais cet indéniable découvreur de talents est, aujourd’hui, bien injustement méconnu par le grand public.

Sa contribution à cette série créée par Fernand Dineur (2), dans le premier numéro de l’hebdomadaire de Marcinelle (le 21 avril 1938), est d’autant plus importante qu’il est le créateur du mythique « Mr Choc » : un énigmatique « méchant » que l’on retrouve dans ces quatre aventures, toujours dessinées avec talent et élégance par le prolifique Will, qui sont compilées sous le titre « Choc mène la danse ». Ces passionnants récits, aussi fantastiques qu’absurdes et où la fantaisie se confronte allégrement à la science, amorcent une mutation qui sera encore plus visible dans les deux ultimes histoires de « Tif et Tondu » qu’écrivit Maurice Rosy, à la suite de celles-ci : « La Matière verte » et « Tif rebondit ». Même si l’époque était en train de changer et que le monde bougeait déjà pas mal, ces deux récits au ton vraiment novateur désarçonnèrent plus d’un lecteur de l’époque !

Ils font d’ailleurs partie des derniers scénarios de bande dessinée que ce créateur iconoclaste produisit pour quelqu’un d’autre que lui-même : « En fait, j’arrête tout à ce moment-là ! Jusqu’en 1968, j’avais l’impression que j’avais un pronostic efficace : c’est-à-dire que je voyais ce qui allait marcher ou pas. D’ailleurs monsieur Dupuis me faisait confiance. C’est alors que j’ai senti que j’allais me planter de façon lamentable et qu’il fallait que j’arrête. J’ai pris mes distances tout doucement, je ne suis plus allé travailler qu’un après-midi par jour, puis trois et un par semaine, jusqu’à ce que les Dupuis me convoquent pour me dire que cela n’allait plus et qu’ils ne pouvaient plus justifier mon salaire : ce qui était normal. » (3)

Pourtant, si l’homme est aujourd’hui un peu plus connu dans le monde de l’illustration et du dessin de presse, son parcours atypique mérite vraiment d’être mis en valeur : « J’ai été engagé chez Dupuis en 1953, comme « donneur d’idées », une fonction créée spécialement pour moi. J’avais envie de travailler pour des gens comme eux car je pensais qu’il y avait pas mal de choses à réaliser dans leurs diverses publications. À la même époque j’avais présenté des dessins aux rédactions parisiennes et mes premières oeuvres ont été publiées dans Paris Match. Mon optique était de faire du dessin humoristique. J’avais aussi des idées pour des histoires mais je ne me sentais pas assez bon pour les dessiner. »

Maurice Rosy a d’abord fait de la mise en page dans Le Moustique, magazine édité par Dupuis qui publiait les programmes de radio et de télévision, et propose, sans trop de succès, quelques scénarios : « En 1956, j’ai finalement été nommé directeur artistique de Spirou : j’étais même le seul à avoir une fonction déterminée. Georges Troisfontaines de la World’s Press m’y avait positionné alors que les autres responsables avaient des fonctions de rédacteur en chef sans en avoir le statut, pour des raisons vraisemblablement financières.»

«Toutefois, je m’occupais à la fois de tout et de rien ! Avec Yvan Delporte, nous discutions du contenu de Spirou et nous avions une réunion par semaine avec Dupuis. Delporte pouvait très bien s’opposer à mes propositions d’images : tout cela devenait simplement une question de relation avec Dupuis. C’était lui qui tenait les rênes : il avait une sorte de grande feuille jaune qui servait de programmation et il prévoyait deux pages de « Lucky Luke » à tel endroit, une page de « Spirou » à un autre endroit, etc. C’était donc lui qui proposait les nouvelles séries. »

Or, dès 1953, notre directeur artistique réussit pourtant à placer quelques scénarios : « Il s’est trouvé que Dupuis n’avait pas pour André Franquin la même exigence que pour les autres. J’en ai donc profité pour le rencontrer et je lui ai proposé cette idée du Métomol pour une histoire de « Spirou » : « Le Dictateur et le champignon ». Franquin a bien suivi mes instructions en ce qui concerne la première partie de l’histoire mais, pour la suite, il est parti dans une direction qu’il considérait meilleure. Il aimait bien avoir une certaine liberté par rapport à un découpage, cela lui permettait de dessiner deux images quand je ne lui en proposais qu’une ou de n’en mettre qu’une quand j’en prévoyais trois. »

« Dupuis m’a alors suggéré de reprendre « Tif et Tondu » avec Will, en 1955. Voulant marquer mon entrée dans la série, j’ai bien analysé les épisodes précédents et j’ai eu l’impression qu’il était peut-être intéressant d’introduire un personnage nouveau : « Mr Choc ». En fait, ce fut mon véritable premier scénario personnel : Will suivait ma mise en scène de l’image au détail près, c’est d’ailleurs comme cela que je préférais travailler ! J’esquissais l’image avec les dialogues car je n’aimais pas décrire la case : je n’ai jamais su lire une pièce de théâtre et je n’aurais jamais su en écrire ! »

Ce personnage étrange, au visage perpétuellement recouvert d’un heaume, reste l’une des figures marquantes parmi les « méchants » de la bande dessinée franco-belge classique. Maurice Rosy oeuvrera sur la série « Tif et Tondu » jusqu’en 1968, tout en partageant sa créativité avec bien d’autres grandes pointures du métier comme Jijé (sur un épisode de « Jerry Spring », en 1954) : « Jijé avait appris que j’écrivais des scénarios pour « Spirou » et « Tif et Tondu ». Il a pris contact avec moi et j’ai commencé l’histoire de « Yucca Ranch » (publiée originellement sous le titre du « Splendide cavalier ») ; mais à la neuvième ou dixième planche, j’ai abandonné : il me téléphonait sans arrêt pour me signaler qu’il avait changé ceci ou cela ! Même les sexes des personnages étaient inversés, la collaboration devenait très difficile ! ».

Peu de temps après, en 1955, les éditions Dupuis lancent une nouvelle publication de grand format (Risque-Tout), où Maurice Rosy eu un rôle important : « C’est à ce moment-là que j’ai quitté Marcinelle pour Bruxelles : mais l’aventure n’a duré que neuf mois, Dupuis considérant que pour que la publication soit financièrement satisfaisante, il fallait encore un ou deux ans, ce qui était trop long pour eux. J’étais le rédacteur en chef de Risque-Tout, lequel comprenait deux parties : une section rédactionnelle et des bandes dessinées où l’on trouvait de nouveaux dessinateurs et scénaristes (dont des planches d’essai envoyées par les lecteurs) au milieu des vedettes en place. Yvan Delporte était omniprésent à cette époque et nous discutions ensemble du rédactionnel et des planches. Pour les articles, nous avions des abonnements aux meilleurs quotidiens américains dans lesquels nous puisions pour essayer de trouver des informations originales. Nous avions des prétentions et nous étions peut-être trop en avance… »

Cet hebdomadaire, largement rempli avec du matériel issu de la World’s Press, avait quand même réussi à réunir les prestigieuses signatures de Maurice Tillieux, André Franquin, Morris, Albert Uderzo, Jean-Michel Charlier, Peyo, Victor Hubinon, Eddy Paape, Gérald Forton…, et même de René Goscinny, mais en tant que dessinateur sur « Capitaine Bibobu », l’une de ses premières bandes dessinées : « C’était quand même difficile. Nous travaillions comme si l’on sortait un quotidien : nous n’avions qu’une semaine pour préparer le numéro suivant, le tout composé en typo ! L’équipe devait être trop réduite car s’était excessivement fatiguant : nous aurions pu y laisser notre peau ! ». L’aventure Risque-Tout dura de novembre 1955 à novembre 1956 : la concurrence (dont faisait partie le journal Spirou) ayant eu raison de ce qui aurait pu devenir un grand magazine !

Saviez-vous aussi que notre infatigable créateur a été l’auteur de la première histoire de « Boule et Bill » parue, en 1959, dans un supplément de Spirou à monter soi-même (au milieu des pages centrales) : les « mini-récits » ? « Dupuis n’aimait pas le travail de Jean Roba et après de nombreux refus, ce dernier voulait proposer ses services à l’hebdomadaire Tintin. Je lui ai demandé de faire un dernier essai. Il voulait faire une histoire avec un gosse et son chien. J’ai donc écrit le premier scénario de cette série, il l’a dessiné, nous avons réduit les planches, nous en avons fait un film colorié au dos et j’ai collé les planches dans le journal. Ce n’était pas signé, mais c’était impeccable, et quand j’ai eu une réunion avec Dupuis, je lui ai signalé qu’il avait quelque chose de nouveau et de formidable dans Spirou. Il n’a pas compris ce que je voulais dire, alors il a feuilleté le journal et il est tombé sur « Boule et Bill ». Quand j’ai vu sa réaction, je me suis dit que nous avions gagné. Par la suite Roba a poursuivi seul cette histoire. »

La même année, vint « Bobo » (4), éternel prisonnier (dessiné par Paul Deliège) toujours à l’affût de la moindre occasion de s’évader des « mini-récits » dont il était la vedette. « C’est un truc qui est resté dans mes tiroirs pendant un an et demi. J’avais commencé à l’écrire et je voulais le faire avec un dessinateur car j’avais pas mal de boulot. Je souhaitais garder la partie construction car c’est là l’essentiel de mon travail. C’est comme aujourd’hui quand je dessine : j’aimerais autant donner mes planches à colorier à quelqu’un d’autre. Si je n’apporte rien de particulier au coloriage je ne vois pas la nécessité de le faire moi-même… Je croyais beaucoup en Paul Deliège car je trouvais qu’il avait un esprit fantaisiste. J’avais hésité entre lui et Serge Gennaux, mais j’ai été très content de le choisir au final. Je faisais le crayonné de l’histoire, j’introduisais un dialogue qui me servait de relais et je lui envoyais le tout. Il me renvoyait l’histoire dessinée avec des indications de couleurs et le texte complété. Je ne lui disais pas ce que j’allais faire ou alors je lui racontais une histoire qui devenait tout à fait autre chose lorsque je l’écrivais : le fait de l’avoir narrée avait enlevé l’intérêt que j’y portais. J’ai toujours eu l’impression que je ne savais pas faire les choses de longue haleine, il fallait que j’aille vite ! »

En tout cas, nous sommes nombreux à nous souvenir avec nostalgie de ces « mini-récits » qu’il fallait dégrafer, couper et plier pour obtenir un petit album. « C’était une excellente idée d’Yvan Delporte car cela permettait à pas mal de gens de faire leurs premières armes : jouant dans la cour des grands tout en montrant bien que nous étions encore des petits. Cela avait un réel impact… ». Paul Deliège, le dessinateur de cette série bien loufoque située au pénitencier d’Inzepocket, continua d’assurer la série, seul ; ce qui ne l’empêcha pas d’aligner, par ailleurs « Le Casque aux gants de planches » (en 1963) et « Félix » (en 1965), toujours en compagnie de Maurice Rosy comme scénariste. En 1965, ce dernier contribue également à la réalisation du « Télégraphe » dans Spirou : « Nous avions l’impératif de présenter du rédactionnel. Aussi, Yvan Delporte a eu l’idée de faire une sorte de supplément qui n’était pas détachable avec des textes très courts, extraits d’informations sérieuses que nous nous agrémentions d’illustrations surréalistes et décalées ».

Si ce n’est pas trop indiscret, est-ce que notre interviewé pourrait nous dire combien il était payé à cette époque ? « Seulement un cinquième du prix de la planche, ce qui n’était pas énorme car le travail de scénariste est quand même, à mon avis, un travail important. C’est pour cela que quand j’ai créé « Bobo », j’ai proposé à Paul Deliège de faire moitié-moitié. Quand je parlais de la répartition chez Dupuis, je prêchais dans le désert, alors j’ai montré l’exemple sur cette série humoristique ».

Avec ce parcours étonnant, jonché de noms de héros ou d’auteurs plus brillants les uns que les autres, Maurice Rosy apparaît comme un grand touche-à-tout de génie : dans le sens où il a donné l’impulsion initiale à de nombreux projets universellement reconnus dans le monde du 9ème art. Figurez-vous qu’avec Eddy Ryssack, Marcel Remacle et Raoul Cauvin, il a même contribué au développement du dessin animé, à la fin des années cinquante. « Nous étions les concourants d’une espèce de jeu interne que Dupuis avait mis en place. Nous avions pris le début d’un album de « Lucky Luke » et nous travaillions chacun de notre côté sur ce terrain que nous ne connaissions absolument pas. C’était à celui qui aurait le meilleur résultat. Dupuis nous avait finalement retenus avec Ryssack, mais nous étions naïfs de croire que, à partir du moment où nous avions un produit, nous pourrions le vendre facilement. » Cette création de TVA Dupuis (Tévé-Animation) permit toutefois la réalisation de quelques films d’animation intéressants comme « Les Schtroumpfs » en noir et blanc (« et en papier découpé car nous avions l’impression que cela coûterait moins cher ! ») ou « Le Petit Noël » d’après Franquin : « En fait, je n’ai participé qu’au début de cette affaire : j’aimais bien l’impulsion des premiers moments, mais la conformité régulière du travail m’était difficile à affronter ».

Parmi les autres séries auxquelles Maurice Rosy a participé en tant que scénariste, il faut citer « Max l’explorateur » de Guy Bara (deux histoires de 44 pages publiées en 1964 et en 1965 dans Spirou, puis dans la mythique collection « Gag de poche » (5): encore une innovation dont Rosy fut à l’origine, en 1964, et qui permit aux jeunes lecteurs francophones de découvrir les « Peanuts », « Pogo » ou « Alley Oop »), et « Attila » (6) avec Derib (qui, à ce moment-là, travaillait chez Peyo et avait envie de s’émanciper avec sa propre série) en 1967 : « J’ai aussi écrit des « mini-récits » pour Louis Salvérius, Eddy Ryssack et Eddy Paape, des gags de « Marco et Aldebert » pour Will dans Record en 1962, ainsi que quelques histoires de cow-boys pour Jo-Ël Azara dans le journal Tintin (« Jill et Jum », « May Flower »…) en 1962 et 1963… J’ai eu des contacts avec Albert Weinberg et Tibet, mais il n’y a pas eu de concrétisation durable. Par contre, je suis responsable de la naissance du « Vieux Nick » (7), le pirate dessiné par Marcel Remacle, sans en avoir écrit une seule ligne. Remacle travaillait au studio de dessin de Dupuis et avait commencé une série avec des animaux qui s’appelait « Bobosse » : le thème avait été imposé par Dupuis qui adorait « Chlorophylle » de Raymond Macherot, mais cela ne marchait pas fort. Remacle savait que les jours de son histoire étaient comptés : c’est alors que je lui ai suggéré de dessiner un récit avec des pirates car il en dessinait toujours de très marrants sur les marges de ses travaux. Il a donc commencé son « Vieux Nick » et là, ça a marché ! ».

Sur « Attila » et sur « Bobo », Maurice Rosy fut également l’un des premiers scénaristes à travailler en collaboration avec un autre écrivain, en la personne de Maurice Kornblum : « C’était un commerçant que j’avais rencontré : contrairement à nous, il avait un bon rapport avec les chiffres. Il m’avait paru avoir plein d’idées et d’histoires dans sa tête, avec des propositions intéressantes. Grâce à l’aura de Delporte, on nous permettait des histoires de plus en plus folles : nous prenions de l’aisance et nous étions moins dans la conformité… Ceci dit, je regrette, qu’à mon époque, les directions aient eu si peur de l’audace, dans le sens libéré du terme. Aujourd’hui les frontières sont ouvertes et nous pouvons trouver des scénarios qui sortent de cette conformité que j’ai vécue. ».

Par la suite, Maurice Rosy travaillera pour la publicité, puis dans le dessin pour les albums d’enfants. Á l’exception de quelques créations originales pour lui-même (« Maximilien » en 1995), ne regrette-t-il pas de ne plus écrire de scénarios de bandes dessinées ? « Dans le fond, ce qui m’a toujours intéressé, c’est la narration de situations : ce qui peut se regarder sans se lire. De temps en temps, je me laisse aller à commencer quelque chose. Mais comme je ne le termine jamais, je ne le propose pas : car dans ce métier il faut avoir de la constance. J’ai envie que le dessin corresponde à la façon de raconter l’histoire, c’est pour cela que si l’opportunité se présente, ce projet ne pourra être illustré que par moi ! »

Gilles RATIER, avec Laurent TURPIN aux manettes

(1) On y apprend par exemple, documents à l’appui, que Will fut sollicité, en 1948, par le créateur de « Tintin » pour faire partie des premiers studios Hergé : offre que le jeune Willy Maltaite (son vrai nom) a refusée poliment, préférant se consacrer à « Tif et Tondu » que Charles Dupuis (habilement conseillé par Jijé) lui avait proposé de reprendre après avoir viré le créateur de la série : l’anderlechtois et ancien colonial Fernand Dineur. En effet, ce dernier avait eu la mauvaise idée de faire publier ses, désormais célèbres, chauve et barbu dans les Héroïc-Albums, un magazine concurrent, en 1949.

(2) Nous pensions qu’il y avait peu de chances que pour que ces abracadabrantes pérégrinations, composées dans un style graphique assez vieillot et désuet, soient un jour rééditées, et pourtant… Les éditions du Taupinambour vont publier les onze histoires complètes parues dans les Héroïc-Albums. Le premier tome, qui reprend les trois premières aventures de cette version parallèle (« L’Étui d’or », « Les Trois perles vertes » et « L’Îlet perdu ») et dont la couverture est un dessin original d’Alec Séverin, est déjà en vente chez l’éditeur (40 avenue de Reims, 02200 Soissons) ou sur http://www.coffre-a-bd.com/cgi-bin/boutique.bin?s=0.

(3) Tous les témoignages de Maurice Rosy reproduits ici proviennent d’une série d’interviews réalisées par Gilles Ratier, dont des extraits ont déjà été largement publiés dans la 2ème édition (considérablement remise à jour) de son ouvrage « Avant la case », toujours disponible aux éditions Sangam, depuis 2005.

(4) Plusieurs recueils de ce monument de la bande dessinée humoristique et pataphysique sont aujourd’hui disponibles aux éditions Hibou.

(5) D’après Maurice Rosy qui était parti, pour l’occasion, aux USA afin d’y acheter les droits des strips américains, cette première collection de bandes dessinées en livres de poche se vendaient entre 10 000 et 60 000 exemplaires (ce qui était le cas des « Lucky Luke », alors que Morris craignait que cela porte atteinte aux albums traditionnels). Cependant, Mr. Dupuis a jugé que cela ne suffisait pas et a très vite arrêté l’expérience… Par contre, les Américains, eux, en vendaient seulement 3000 exemplaires et trouvaient que c’était déjà très bien !

(6) Voici encore une série qui mériterait d’être reprise en intégrale chez Dupuis, avec l’ultime épisode dessiné par Didgé qui fut publié tardivement dans Spirou, en 1987.

(7) Les premiers albums de ce petit corsaire désopilant qui affrontait le pirate « Barbe-Noire » sont également disponibles, aujourd’hui, sur http://www.coffre-a-bd.com/cgi-bin/boutique.bin?s=0.

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2 réponses à Maurice Rosy

  1. scheers claude dit :

    Tout cela est exact, j’ai participé en tant que metteur en pages de RIQUE TOUT et après de SPIROU et Moustique, j’ai été engagé par Rosy et Delporte.

    J’ai vécu beaucoup de ces évènements et ce sont de merveilleux souvenirs.

    • Bertrand Pissavy-Yvernault dit :

      Je découvre seulement aujourd’hui ce message de Claude Scheers… Je serais naturellement TRES intéressé de pouvoir entrer en contact avec lui… Comment faire pour avoir ses coordonnées ? BPY

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