RAYMOND MACHEROT EST DECEDE

Le créateur de « Sibylline » et de « Chlorophylle » s’est éteint dans la nuit du 25 au 26 septembre 2008.

C’est par un communiqué des éditions Dupuis que nous avons la tristesse d’apprendre le décès de Raymond Macherot. Toute l’équipe de Bdzoom présente ses condoléances à la famille et aux proches de ce très grand auteur de bande dessinée, dont les oeuvres sont classées au panthéon des grands classiques du neuvième art.

Communiqué de presse : Raymond Macherot est décédé cette nuit

« Né à Verviers le 30 mars 1924, Raymond Macherot livre ses premiers cartoons à l’hebdomadaire satirique PAN sous le pseudonyme de Zara avant d’entrer en 1953 au studio de dessin des éditions du Lombard.

Il se rode à la BD par quelques récits complets dans Le Journal TINTIN des Editions du Lombard et projette une grande série réaliste médiévale, mais l’éditeur préfère confier la conception graphique de son ?Chevalier Blanc? à Fred Funcken. Raymond Macherot se tourne alors vers le récit animalier avec ?Chlorophylle? en 1956 et lance les aventures parodiques du marin ?Le Père La Houle?, puis du détective très britannique ?Clifton? (1959).

En 1964, il quitte Le Journal TINTIN pour passer à SPIROU où, selon son ami André Franquin « on s’amuse mieux… » à l’époque. Il est définitivement classé comme humoriste animalier avec ?Chaminou?, puis ?Sibylline? (1965), ainsi que les chats ?Pantoufle? (sur scénario de René Goscinny en 1966) et ?Mirliton? (avec Raoul Cauvin en 1970).

Tandis que ses personnages du Journal TINTIN sont repris par divers dessinateurs de cette publication, Raymond Macherot se concentre sur ?Sibylline? et collabore un peu avec Yvan Delporte pour les scénarios du patron de remorqueur ?Mulligan? (avec Berck en 1969) et sur les premières fantaisies fantastiques d’?Isabelle? (avec Will, André Franquin et Yvan Delporte en 1970).

Caricaturant la société des hommes à travers le petit monde des prés et des bois, Macherot a saupoudré toute sa production d’une poésie très personnelle. Il habitait sur les hauteurs de Verviers et préférait le rythme des saisons dans la nature au brouhaha intemporel des cités où il n’a jamais voulu s’acclimater. Ce grand classique unanimement apprécié a réalisé quelques-unes des meilleures pages de l’Histoire de de la BD belge.

A l’occasion du soixantième anniversaire des Editions du Lombard, l’éditeur avait créé la collection Millésime qui remettait en valeur les plus grands classiques de l’Histoire du Journal Tintin. Chlorophylle avait été retenu par l’éditeur tout de suite derrière Blake et Mortimer et Corentin. Par ailleurs les Editions Dupuis et Le Lombard travaillent déjà à la réalisation d’un projet d’intégrale Macherot qui reprendrait l’ensemble de l’œuvre de ce maître du 9ème Art.

Les Editions du Lombard et les Editions Dupuis s’associent à la peine de sa famille. »

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3 réponses à RAYMOND MACHEROT EST DECEDE

  1. Zorglub dit :

    Quelle tristesse !
    Nous perdons, non seulement un immense artiste, mais aussi un authentique philosophe (sa modestie le ferait s’insurger, je sais, mais c’est portant vrai) et un homme d’une finesse, d’une authenticité et d’une générosité rares.

    Salut Raymond ! Et merci pour tout ce que tu nous as donné !

  2. J.Marie dit :

    J’ai appris la mort de Macherot par un petit article du journal Spirou.
    Depuis ma découverte de Chlorophylle dans le numéro 510 de Tintin (juillet 58) avec le début de « Zizanion le Terrible », j’ai été fana de Macherot.
    Il restera pour moi un monument (trop méconnu de grand public) de la BD, et un souvenir permanent de mon enfance (j’ai 57 ans)
    Adieu Raymond, amuse toi bien avec Franquin, Hergé, Tilleux, Peyo, Morris, Goscinny et tous les autres…

  3. Jean-Marie dit :

    Bien triste nouvelle. Pour moi c’est toute une partie de mon enfance qui part avec lui. La première BD que j’ai jamais fait acheter à mon père, c’était « les Conspirateurs ». J’avais découvert cette aventure dans quelques numéros d’un hebdo où l’histoire paraissait en épisodes. J’avais eu envie de la découvrir entièrement. Depuis je peux dire que j’ai toujours été un fidèle de son oeuvre. Pour certains, je n’ai pas tenu de comptabilité, mais les lectures se comptent par centaines. Je m’arrête sur certaines images et je rêve. Je rêve à ces paysages qu’il savait si bien dessiner, ces endroits si paisibles où le drame venait parfois mettre sa griffe. Au travail sur mon PC, le fond d’écran est la première image de « Célimène », depuis plusieurs années. Ce petit faubourg, si plaisant, tel que l’on pourrait l’observer à la terrasse d’un bistrot. Cette petite épicerie qui doit rappeler les effluves d’un mélange de viande et de légumes, de quelques épices aussi. Lors d’un stress, je regarde cette image et son effet est magique, elle m’apaise.
    Je crois être un pendant de l’auteur dans sa manière de ressentir les choses en face de la nature. Il aimait s’allonger sous un arbre et dormir, moi aussi. Il aimait les orages, moi aussi. Un fleur qui balance sous la brise, pour lui c’était beau, je trouve aussi. Je crois que ma passion des paysages, des animaux, doivent beaucoup à son art. Il m’a en quelque sorte guidé et je l’en remercie. Que faire sinon perpétuer son oeuvre, encore et encore. Il y a une poussière d’éternité. Bravo Raymond et merci!

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