Les revues des éditions Lug traduisant les séries de super-héros américains (Fantask, Strange, Marvel, Titans, Spidey…) ont marqué à vie toute une génération de lecteurs ayant grandi en France pendant les années soixante-dix et quatre-vingt. En juin 1980, grâce au dynamisme du directeur de publication Marcel Navarro (1), l’entreprise lyonnaise va tenter l’expérience de créer ses propres sup’héros en lançant une nouvelle formule de Mustang : notamment avec « Mikros » par Jean-Yves Mitton et « Photonik » par Ciro Tota. Les éditions Black & White, non contente de rééditer les péripéties de ce dernier (et d’en proposer des épisodes inédits) viennent de consacrer, à ces auteurs français qui ont eu à cœur de relayer l’aventure super-héroïque en bande dessinée, un passionnant livre très illustré, de 176 pages, dirigé par Michel Montheillet et Thierry Mornet.
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Le Jury du Prix Poïvet vient de décerner son prix annuel à Robert Bressy
BRESSY. Robert
France (1924J
Robert Bressy, né le 5 septembre 1924 à Avignon, fait d’abord des études à l’Ecole des beaux-arts de Marseille avant de travailler dans le dessin animé à partir de 1946. En 1949, il aborde la bande dessinée par la presse quotidienne où, pour l’agence Paris-Graphic, il réalise Le Capitaine Fracasse d’après Théophile Gautier, puis Les Pardaillan d’après Zévaco. I! travaille aussi avec Opera Mundi, dès 1952, pour qui il dessine des bandes verticales dans Le Parisien Libéré (Mique, 1954 ; Fu-Manchu, d’après Sax Rohmer, 1962), dans L’Aurore (Docteur Claudette, sur un scénario de Juliette Benzoni, 1955; Noëlle aux quatre vents, d’après Dominique Saint-Alban, 1970), dans L ‘Humanité (L’Appel de laforêt, d’après Jack London, 1963).
A partir de 1961, Bressy adapte en bandes dessinées des films des studios Walt Disney pour Le Journal de Mickey : Les Robinsons des mers du Sud, Mary Poppins, entre autres. Dans le quotidien 24 heures, lancé par Marcel Dassault en octobre 1965, il fait renaître Docteur Claudette dans un nouvel épisode, toujours scénarisé par Juliette Benzoni, qui se continuera dans L’Aurore avec plus de deux mille cinq cents bandes au total.
En 1970-1971, il dessine Ferragus d’après Honoré de Balzac dans L ‘Humanité, où il débute en décembre 1974, sous le pseudonyme d’yves Sayol, une excellente bande de sciencefiction: Les Navigateurs de l’infini d’après J.H. Rosny Aîné, en strips avec texte sous l’image. Parallèlement, il poursuit une carrière d’illustrateur dans Confidences et pour la « Bibliothèque Verte » des éditions Hachette. Excellent artisan du neuvième art, Bressy a su adapter avec brio des romans sentimentaux, de cape et d’épée ou de science-fiction, dans un style plein de fmesse, parfaitement maîtrisé. MD