Bo-Doï n° 38 – Février 2001.

La jeunesse est à l’honneur dans le mensuel daté de ce mois de février. « Quand les grands étaient petits » titre en effet la Une du magazine, dont la couverture, spécialement réalisée pour l’occasion, est signée Frank Margerin

« Service minimum !» sur le Festival d’Angoulême dans ce nouveau numéro de Bo-Doï, dont l’équipe éditoriale préfère, à travers quelques articles et dossiers transversaux, aborder les grands thèmes du 28ème festival plutôt que de parler de celui-ci directement.


Technique et relationnelle sont sans doute les deux raisons de ce choix. Technique, tout d’abord, puisque Bo-Doï est une denrée moins périssable que le festival d’Angoulême dont on évoque rarement le programme plus de deux jours après qu’il ait été clôturé. Relationnelle ensuite, à en croire l’éditorial du magazine, signé Jean-Marc Vidal, qui regrette (amèrement) que la direction du festival n’ait pas « trouvé de place pour accueillir Bo-Doï cette année » et d’expliquer que l’indépendance cause parfois des désagréments. Manque de place, démarche trop tardive, attitude volontaire du festival ? Peu importe ! Il est simplement triste de constater que la présence à Angoulême d’un magazine orienté « grand-public » et spécialisé dans l’information sur la BD se pose encore, alors qu’une récente étude Ifop, réalisée pour ce même festival, soulignait les lacunes du 9ème art dans ce domaine.Gageons que les journalistes de Bo-Doï, en bons professionnels, ne manqueront tout de même pas de faire un récapitulatif « indépendant » de ce 28ème festival dans leur prochain numéro.


En attendant ces futures réjouissances, la jeunesse est à l’honneur dans le mensuel daté de ce mois de février.  « Quand les grands étaient petits » titre en effet la Une du magazine, dont la couverture, spécialement réalisée pour l’occasion, est signée Frank Margerin. Cette couverture est reprise dans son intégralité, sans les titres de couvertures, à l’intérieur du dossier « Enfants de la bulle », signé Jean-François Courtille, qui nous entraîne à la découverte, des plus célèbres écoles dont sortirent de brillants dessinateurs, à savoir l’Institut Saint Luc de Bruxelles et l’école des Arts appliqués de Paris, avec commentaires de quelques intéressés à l’appui (Swolfs, Schuiten, Sokal, Pichard, …). Petit oubli malheureux, l’article ne fait que donner l’adresse, sans approfondissement, des Beaux Arts d’Angoulême, dont est tout de même issue une nouvelle génération de brillants dessinateurs dont la plupart travaillent ou ont travaillé chez Delcourt :  Wendling, Mazan, Turf ,…


Jeunesse toujours avec un dossier signé de Jean Marc Vidal et Thierry Pratt, sur la violence des mangas. A partir de « Rookies », de Matasomi Morita, (un manga traitant de la délinquance scolaire), des élèves d’un classe d’élèves de 4ème livrent leurs impression. L’ensemble est complétée par une interview d’Amélie Nothomb (!). L’expérience, à la pédagogie indiscutable, nous laisse une impression franchement mitigée quant à sa présence dans le magazine !


Un peu plus ancien, Cabu, 63 ans, parle de sa carrière à Jean-Marc Vidal et revient sur ses débuts à « Hara Kiri » et rend un hommage appuyé à Fred (le dessinateur de Philémon). Jean-Pierre Fueri nous fait vivre pour sa part, les premiers moments de projection de la série télé tirée de Largo Winch, agrémentés des commentaires de Philippe Francq (le dessinateur de Largo) et revient sur le nouvel Aquablue, à travers une interview de Thierry Cailleteau, scénariste de la série. Nicolas Pothier saisit la balle au bond et fait de sa rubrique dédiée à internet  « www. ce mois ci. » un spécial Aquablue .


Bo-Doî,, ne l’oublions pas, reste un des rares supports à proposer des pré-publications, permettant aux lecteurs de découvrir un album dans sa totalité avant qu’il soit disponible en librairie. Enfin presque ! Ce numéro du mensuel propose en effet la suite et fin de Tiresias 1 : « L’outrage », de Le Tendre et Rossi, dont l’album est paru fin janvier aux éditions Casterman !


Heureusement, le magazine se rattrape avec  le retour d’Odilon Verjus, dont le nouvel épisode « Breiz Athao » conduit le ventripotent ecclésiastique en Bretagne à la recherche d’une terrible bête tueuse de druide. Tous les clichés liée à cette région sont évidemment passés à la moulinette par Yann dont l’humour mérite une nouvelle fois le qualificatif de décapant, et par Laurent Verron, visiblement en grande forme.


Autre série d’humour au sommaire de ce numéro, la seconde partie du nouveau Spoon et White, de Yann et Léturgie (père et fils), dont le dynamisme de l’épisode « Niaq  Micmac » ne faiblit pas.


Les carnets de voyages ( superbes, de Didier Convard ce mois ci), les mots croisés de Roger Brunel, des critiques et  infos diverses, les rubriques « comics » de Jean-Pierre Fueri et « dessin animé » de Virginie François,  sont bien évidemment au rendez-vous de ce numéro qu’il faut lire jusqu’à la dernière page (le courrier) pour ne pas louper la réponse virulente de Nick Rodwell (l’administrateur de Moulinsart SA et de la fondation Hergé) à un récent article plutôt critique signé Hugues Dayez sur la comédie musicale « Tintin » ainsi que celle, énervée, de Pascal Croci, suite à la décision de Bo-Doï  de ne pas parler de son album « Auschwitz ».

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