PLUS DE LECTURES DU 5 MAI 2008

Notre sélection de la semaine : “ Elysée République T.2 : Immunité présidentielle ” par Frisco et Rémy Le Gall, “ Think Tank T.1 : Oil Sands ” par Walther Raborda et Pierre-Paul Verelst, et “ Haute sécurité T.3 : Les nouveaux maîtres T.1 ” par Gihef et Joël Callède.

 


Cliquez sur l’appareil photo pour découvrir les couvertures des albums chroniqués.


 


Elysée République T.2 : Immunité présidentielle ” par Frisco et Rémy Le Gall


Editions Casterman (9,80 Euros)


Nombreux sont ceux qui courent après les recettes que l’on retrouve dans des séries comme « XIII » ou « Largo Winch », dans le secret espoir de les remplacer au firmament des meilleures ventes, mais il y a, hélas, peu d’élus… Pourtant, ces derniers temps, force est de constater que les prétendants aux trônes sont plutôt honorables et fréquentables, même pour les plus difficiles. C’est du moins le cas des albums présentés ici, en commençant par les aventures de ce protagoniste séduisant, intelligent et frondeur qu’est Constant Kérel, candidat centriste du Rassemblement des Démocrates Sociaux à la présidentielle. Cette nouvelle série réaliste, dessinée dans un style proche de celui de Philippe Francq, explore les ressorts de la vie politique contemporaine, en s’appuyant sur les véritables mécanismes du pouvoir français. Le palpitant scénario de Rémy Le Gall, homme de l’ombre qui prépare les hommes politiques à affronter les médias, sort des sentiers battus en s’attardant sur le passé du héros (un ex-chirurgien) et ses relations passionnées avec son épouse défunte, ceci grâce à d’habiles flash-back : et au bout du compte, on obtient de la BD tout à fait crédible !


 


Think Tank T.1 : Oil Sands ” par Walther Raborda et Pierre-Paul Verelst


Editions Paquet (12,90 Euros)


Ce nouveau thriller politico-financier (qui bénéficie du parrainage du mensuel économique L’Expansion, son directeur des rédactions signant la préface) se veut, lui aussi, être dans la lignée de « Largo Winch », et parvient dès ce premier tome, à parvenir à ses fins grâce à un scénario fort bien huilé et un dessin expressif (dû à l’argentin Walther Taborda). Pierre-Paul Verelst, scénariste belge (mais aussi analyste financier) qui nous avait déjà séduit avec sa série « New-Messiah.com », également publiée chez Paquet, rentre, dès les premières pages, dans le vif d’un sujet qu’il connaît sur le bout des doigts, enchaînant de nombreuses péripéties sans temps mort. Son récit, extrêmement bien mené, met en scène un jeune expert, toujours entouré de jolies filles (comme il se doit dans ce genre de récits), qui enquête sur une compagnie spécialisée dans l’extraction et le traitement de sables pétrolifères, pour le compte d’un institut de recherche américain : il analyse donc la situation économique et sociale de Oil Sands, dont le vice-directeur financier vient de décéder dans un accident de voiture, afin de fournir des recommandations qui seront utilisées par des politiciens des USA ou du Canada. Courses poursuites et intrigues en tous genres sont au menu de cette passionnante histoire totalement ancrée dans une actualité brûlante !


 


Haute sécurité T.3 : Les nouveaux maîtres T.1 ” par Gihef et Joël Callède


Editions Dupuis (10,40 Euros)


C’est moins dans le thème (ici, il s’agit d’enquêtes dans le milieu carcéral) que dans la technique de narration que l’on retrouve une parenté entre les thrillers au découpage très cinématographique de Joël Callède et ceux signés par Jean Van Hamme. C’est pour cela que quand on lit « Comptine d’Halloween », « Dans la nuit », « Les enchaînés », « Tatanka » ou « Haute sécurité », séries toutes dignes d’éloges, on ne peut s’empêcher de penser que le jeune scénariste s’est bien imprégné des univers efficaces style « XIII » et « Largo Winch », ou que l’on rencontre dans certaines séries TV américaines contemporaines. Après 2 premiers albums publiés en même temps par les éditions Dupuis, il y a à peine sept mois, voici déjà le troisième opus, début d’un nouveau cycle qui se déroule toujours dans la prison de Templeton Bay ; deux de ses pensionnaires modèles viennent de s’y donner la mort, alors qu’ils n’avaient que de courtes peines à purger : chez les gardiens, la tension monte… Même si la comparaison avec des feuilletons télévisés comme «Prison Break» ou «Oz» vient tout de suite à l’esprit, on ne peut que saluer l’ambiance lourde démontrant parfaitement la dureté des lieux qu’a réussi à imposer Joël Callède, soutenu par la précision et la rigidité adéquate du dessin réaliste de Gihef : du très bon boulot !


 


Gilles RATIER


 

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