Créé par l’écrivain irlandais Bram Stoker en 1897 — et inspiré par le personnage historique du comte Vlad III de Valachie, qui vécut au XVe siècle —, « Dracula » s’apparente autant à un roman qu’à une étude ethnologique ou géographique : l’auteur décrivant pourtant la Transylvanie, sans jamais être allé dans cette région austro-hongroise, en se documentant uniquement dans des bibliothèques. En effectuant un retour aux origines du mal présentes dans l’œuvre originale, tout en s’inspirant librement, cette version — sous-titrée « L’Ordre du dragon » — est une somptueuse bande dessinée d’horreur coéditée par Glénat et Lo Scarabeo.
Lire la suite...Le blog Case Départ nous raconte l’histoire de la bande dessinée dans le quotidien La Nouvelle République du Centre-Ouest !
Ce sympathique blog, prolongement du célèbre quotidien français diffusé principalement dans la région Centre, est, comme son nom l’indique, consacré exclusivement au 9e art. Et figurez-vous qu’on y trouve même l’origine de l’association des mots bande et dessinée !!!
Alimenté avec de nombreux articles qualitatifs par quelques journalistes professionnels amoureux de bandes dessinées (dont Nicolas Albert, Samy Magnant, Thierry Soulard, Jean-Michel Gouin et le patriarche Hervé Cannet qui y signe Erwan Tancé), l’une des originalités de Case départ est de raconter l’histoire de la BD dans la NR ; c’est-à-dire le quotidien La Nouvelle République, basé à Tours !Ces derniers ont même redécouvert, tout récemment, cette histoire amusante sur l’origine de l’association des deux termes bande et dessinée : « Au-delà des traces laissées par les premiers hommes sur les murs de leurs cavernes, au-delà des entrelacs de laine de la tapisserie de Bayeux, ou de quelques estampes anglaises, les historiens considèrent généralement que c’est un Suisse, Rodolphe Töpffer, à qui l’on doit en 1833 (mais oui !) les premières mises en page graphiques qui deviendront les bandes dessinées. Plus tard, en France, on parlera longtemps d’histoires illustrées, de bandes illustrées, de magazines pour la jeunesse, de suppléments pour la jeunesse, etc. Après la Deuxième Guerre mondiale, la presse quotidienne régionale va commencer par publier des strips, c’est-à-dire des bandes (« strip » en anglais) de trois, quatre images à suivre formant un gag. Exemples : « Lariflette » ou le « Professeur Nimbus » ! La Nouvelle République du Centre-Ouest n’échappe pas à la règle. Jusqu’au jour où le quotidien décide (comme le feront tous les journaux de l’époque) de publier une véritable histoire à suivre. Il s’agit là d’une adaptation dessinée (par Robert Bressy) d’un roman de Théophile Gautier, un roman de cape et d’épée célèbre, « le Capitaine Fracasse ». La suite, c’est le blog « Case départ » de la NR (nrblog.fr/casedepart) qui le raconte. Une première historique ! Que révèle-t-il ? Que dans les jours qui précèdent le lancement, dans des encarts promotionnels de page une, le journal utilise l’expression classique « histoire illustrée ». Et puis, le jour dit, brusquement, cela devient: « Page 8, la première bande dessinée ». Pourquoi ce changement ? Nous sommes le 12 novembre 1949 et PERSONNE, dans la presse française, n’a encore employé pareille appellation. Il est possible que Paul Winkler, l’éditeur qui créa en France le Journal de Mickey en 1934 et qui était à la tête de la toute puissante agence Opera Mundi diffusant les bandes américaines en Europe, ait utilisé l’expression dans ses contrats. C’est une hypothèse. Mais les historiens de la BD sont d’accord : l’apparition dans la presse de ces deux termes accolés « bande dessinée » date bien de novembre 1949. Et c’est à la Une de la Nouvelle République que l’événement eut lieu. »
Et Erwann Tancé, l’auteur de cet article paru dans ce quotidien daté du vendredi 16 décembre, de rajouter : « On peut imaginer que le responsable du studio dessin de la NR, Émile Jaquemin, lui-même dessinateur de talent, ait remarqué cette formule dans un contrat d’Opera Mundi et l’ait repris pour le compte du journal. Mais c’est aussi une simple hypothèse… ».
Gilles RATIER