ANGOULEME 2008 : LE FAUVE D’OR REVIENT A « LA OU VONT NOS PERES »

Samedi 26 janvier s’est tenue la traditionnelle remise des prix du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

 


On le sait, c’est désormais une petite mascotte répondant au nom de « Fauve », créée par Lewis Trondheim pour la précédente édition, qui  accompagne la communication d’Angoulême. Ce qui est donc considéré par le Jury du dit Festival comme le meilleur titre de l’année porte ainsi le nom de Fauve d’or et cette année il revient aux éditions Dargaud, pour « Là où vont nos pères » de Shaun Tan (Voir la critique en fin d’article  ou directement Ici), un remarquable album qui répond  en tout point à l’ambition des organisateurs de traiter la diversité des bandes dessinées, dans tous les genres et avec tout style de structure éditoriale.


Coté grand public, et c’est une heureuse surprise compte tenu des albums plus commercialement notoires figurant dans la liste des essentiels « nominés », c’est l’excellent (et déjà couronné du Prix RTL) « Kiki de Montparnasse » (lire la critique ) , de Catel et José Louis Bocquet qui remporte donc le Prix rebaptisé cette année Fnac-Sncf, les partenaires du salon ayant organisé le vote du public par l’intermédiaire d’un site internet et de bornes interactives situés dans les magasins fnac ou les gares.


L’essentiel Révélation revient à Isabelle Pralong pour « l’Eléphant », chez Vertige Graphic et celui du patrimoine à « Moomin », de Tove Jannson au Petit lézard.


Les autres « Essentiels » (puisqu’il n’y a plus de dénomination particulière autour du meilleur scénario ou dessin, par exemple) qui complètent ce palmarès 2008, reviennent à « Exit Wounds » de Rutu Modan (Actes Sud BD) (couronné par ailleurs du Prix France Info 2008 de la bande dessinée d’actualité et de reportages), « Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill», de Jean Regnaud et Emile Bravo, « La Marie en plastique », de Pascal Rabaté et David Prudhomme (Futuropolis), « R.G. » de Fréderik Peeters et Pierre Dragon (Gallimard – Collection Bayou) et « Trois Ombres » de Cyril Pédrosa (Delcourt – Collection Shampooing). Un palmarès éclectique et équilibré.


Toute la présentation « officielle » des  Essentiels  d’Angoulême 2008 en cliquant Ici


Laurent Turpin


 


Là où vont nos pères ” par Shaun Tan


Editions Dargaud (15 Euros)


Voici un conte fantastique et initiatique, totalement muet mais au découpage étonnamment fluide, présenté dans un très bel album qui regroupe d’époustouflantes illustrations teintées en noir et en sépia…. Avec rien de plus qu’une valise et quelques billets, un homme quitte femme et enfant, dans le but de trouver une meilleure société : mais il est difficile de reconstruire un chez-soi ailleurs, d’autant plus que les chemins de l’exode sont souvent énigmatiques… Liberté, communication, intelligence, ésotérisme, espoir et tolérance, sont au programme de cette ode magnifique et universelle sur l’immigration, laquelle est due à un dessinateur australien, auteur de livres pour les enfants et collaborateur de différents studios d’animation : une œuvre intemporelle, mais qui risque de décontenancer les lecteurs habitués à plus de classicisme dans la narration ! Gilles Ratier


 


 


 

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